REVUE BELGE
DE
NUMISMATIQUE
ET DE SIGILLOGRAPHIE
CLIX
2013
BELGISCH TIJDSCHRIFT
VOOR
NUMISMATIEK
EN ZEGELKUNDE
BRUXELLES
BRUSSEL
Franois de CALLATAŸ*
∗
PROBLÈMES DE TERMINOLOGIE
EN NUMISMATIQUE GRECQUE :
LA CLASSIFICATION EN
PÉRIODES, SÉRIES, CLASSES,
GROUPES, ÉMISSIONS, ETC.
Abstract – A large number of die-studies are now available for Greek coinages.
However, very few authors are explicit about the classifying terminology for these
coinages. is paper considers 150 monographs in order to make an inventory of the
terms used (‘group’, ‘issue’, ‘period’, ‘series’, but also ‘class’, ‘family’, ‘mint’, ‘officina’,
‘phase’, ‘section’, ‘style’, ‘symbiosis’, ‘type’, ‘variant’ or ‘variety’). For each of them,
an effort has been made to define their meaning(s), their frequency of use, and their
relative power, which is the proportion of occurrences for which they are in a
dominant position. Special interest is devoted to the words ‘groups’ and ‘series’
which are o en used in opposite ways.
L
a numismatique grecque se caractérise par le nombre inégalé
d’études de coins – plusieurs centaines – qui ont été menées à son
sujet, lesquelles couvrent à présent – peut-on penser – plus de 10%
de tous les monnayages en métaux précieux (de Callataÿ 1997 y 2003). Ces
études n’échappent pas à un problème général : celui de devoir organiser le
matériel en ensembles et sous-ensembles et de devoir ainsi recourir à une
terminologie normative qui rende compte des divisions opérées.
Or non seulement et sans surprise, très peu d’auteurs ont-ils jugé nécessaire de justifier la terminologie mise en œuvre – « période », « série »,
« groupe » et « émission » bien sûr, mais aussi « atelier », « classe », « famille », « officine », « phase », « section », « style », « symbiose », « type »,
« variante » ou « variété » – et on ne sera pas plus édifié en se reportant aux
introductions classiques aux monnayages antiques, qui n’abordent pas la
____________________
* Bibliothèque royale de Belgique (4, bd. de l’Empereur – 1000 Bruxelles), Université
libre de Bruxelles et École Pratique des Hautes Études (Paris). E : callatay@kbr.be
L’auteur tient à remercier Olivier Picard, Christophe Flament ainsi que les deux lecteurs anonymes pour les utiles suggestions apportées au manuscrit de cet article.
rbn clix (2013), p. 1-32.
2
franois de callataÿ
question [1], mais encore est-on confronté à un foisonnement de termes qui
fait la part belle tantôt aux synonymes (quand deux termes différents désignent le même concept), tantôt aux fausses homonymies (quand le même
terme est employé dans des sens différents).
La présente recherche se fonde sur un vaste dépouillement dont la
bibliographie donne la liste. Plus de cent-cinquante monographies ou articles de numismatique grecque ont été retenus, où il est fait usage d’une
telle terminologie ; de nombreuses études de coin n’y recourent pas, à propos d’ensembles de petite taille généralement, dont les caractéristiques ne
justifient pas un tel traitement.
1. Classement des études [2] selon le nombre de déterminants
La plupart des auteurs ont articulé leurs catalogues en recourant à un (65
cas sur 150) ou deux termes (65 cas), par exemple en « séries » et en « groupes » (16 cas). Mais on possède aussi 16 cas de matériel répartis en trois
catégories et 4 cas (seulement) où il a paru nécessaire de recourir à quatre
termes, ici appelés « déterminants ».
On trouvera ci-dessous le détail de ces 150 études classées, de façon
décroissante, d’abord par nombre de déterminants (de un à quatre) [3], puis
dans l’ordre du nombre d’occurrences pour chaque combinaison de déterminants. Pour chaque combinaison, les occurrences ont été ordonnées de
façon chronologique afin de mieux dégager des filiations. En outre et à chaque fois qu’il a paru nécessaire, on a cité l’auteur ou ajouté un mot de commentaire.
____________________
[1]
[2]
[3]
Ainsi Jenkins 1972, Grierson 1976, Carradice & Price 1988, Morrisson 1992, Howgego 1995, Rebuffat 1996 ou Nicolet-Pierre 2002. Plaidoyer pour remplacer l’appellation « numismatique » par celle de « nummologie », la notice de Formentini 1956
ne concerne en rien la présente recherche.
Il arrive quelquefois qu’un même auteur ait recouru à des systèmes différents d’une
étude à l’autre, ce qu’il est d’ailleurs intéressant d’observer. C’est pourquoi nous avons
préféré tenir une comptabilité par études et non par auteurs (qui aurait été problématique pour cette même raison).
Dans quelques cas, l’auteur de l’étude n’a recouru à aucun terme spécifique et n’a
joué que sur la numérotation dont il faut alors deviner à quelles subdivisions elle
renvoie. Ainsi Lavva 2001 (p. 220 : « b.iv.4. 424-405/4 v.Chr. ». En réalité, la lettre en
capitale [a, b, etc.] désigne une période chronologique ; le chiffre romain un groupe
iconographique et le chiffre arabe une variante), Elayi 2004 (p. 214 : « iv.2.4.2.h.
Sans chiffres visibles au-dessus de la galère ». En réalité, le classement est réalisé en
fonction de groupes tels que définis par la chronologie [i, ii, etc.], puis par dénominations [1, 2, etc.], puis par variantes typologiques ; voir p. 32 : « Le classement de ce
corpus est d’abord présenté par groupes selon l’ordre chronologique, … puis par
dénominations… Un descriptif général des types de droit et de revers est ensuite
donné, puis, éventuellement, les variantes typologiques sont indiquées »), Elayi
2009 (idem).
problèmes de terminologie en numismatique grecque
un déterminant
3
po
Groupes : Seltman 1924 (p. xx : “Each Group A, B, C, etc., is compact; the order
within each Group is approximately fixed by the sequence of dies, and artistic
development makes any alteration in the order of the Groups impossible; that is to
say D could not come before B, nor E before C”) – Lederer 1931 – Noe 1935 – May
1939 – Cahn 1944 – Robinson 1952 – Noe 1958 – Westermark 1961 – Jenkins &
Lewis 1963 – Atlan 1967 – Starr 1970 – Jenkins 1970 – Kraay 1984 – Le Rider 1992
(reprend la classification de U. Westermark qui distingue des groupes de philétaires sur une base typologique) – Houghton 1992 (les groupes désignent différentes
combinaisons de marques de contrôle), 1987 (les groupes désignent différentes
combinaisons de marques de contrôle mais aussi peut-être différents ateliers) y
1993 (idem) – Le Rider & Houghton 1993 (les groupes désignent différentes combinaisons de marques de contrôle) – Van Keuren 1994 (uniquement des groupes,
de A à J, correspondant chacun à une période chronologique (groupe = période))
– Kritt 1996 – Lukanc 1996 (avec des sous-groupes) – Kritt 1997 – de Callataÿ 1998
– Arnold-Biucchi 1998 – Hurter 1998 – Delrieux 1999 – Fischer-Bossert 1999 (uniquement des groupes, de 1 à 82, présentés par paquets sur base de la chronologie ;
les groupes 1 à 9 sont ainsi datés des années 510-450 av. J.-C.) – Nercessian 2000 –
de Callataÿ 2004a – Liampi 2004 – Ashton 2007 – Gozalbes 2009 – Prokopov 2012
(groupes et sous-groupes)
mm
Séries : Newell 1927 – Kleiner 1972 (pour des variantes de symboles) – Kleiner &
Noe 1977 – Villaronga 1978 – ompson 1983 y 1991 (p. 11 : répartition en séries,
chacune identifiée à l’aide d’une marque de contrôle principale [dans le champ g.
le plus souvent]) – Nicolet-Pierre 1997 – Kosmetatou 1998 (définition iconographique de chaque série) – Ashton 1999 – Castrizio 2000 – Sheedy 2006 (chaque
atelier est organisé en séries qui correspondent toujours à des chronologies distinctes (et donc « série » = « période »), sauf l’atelier de Paros dont les exemplaires
sont répartis en « classes » (= périodes) divisées en « groupes »)
kk
Types : Desneux 1949 – Lorber 1990 – Carradice 1998 (classement des sicles perses
en types et sous-types : iiia et iiib) – de Callataÿ 2004a – Frolova 2004 (p. 77 et sv.:
catalogue subdivisé en « types ») y 2006 (catalogue subdivisé en 68 types et parfois
des « variantes », pp. 78, 101, 103, etc.) – van ’t Haaf 2007 (types divisés en subtypes)
uqu
Classes : Noe 1927
Kinns 1999
y 1931 – Barron 1966 – Villaronga 1988 – Johnston 1990 –
upu
Émissions : Lee 1999 – Psoma 2001 – Sawaya 2005 (chez qui « émissions » = « années ») – Höghammar 2007
unu
Périodes : Tudeer 1913 – Schwabacher 1925
Styles : Regling 1906
Phases : Kinns 1998
ulu
u ku
u ku
Il est très clair que l’unité de base, le déterminant de loin le plus attesté
dans les études, est le « groupe » (33 occurrences), loin devant la « série »
(11), le « type » (7) et la « classe » (6).
4
deux déterminants
franois de callataÿ
po
Séries @ Groupes : Newell 1919, 1938 y 1941 – Herzfelder 1957 – Cahn 1970 –
Mildenberg 1984 – Leschhorn 1986 (toutes les monnaies ont les mêmes types. Les
groupes sont définis par des marques de contrôle) – Houghton 1989a (les groupes
sont définis par des marques de contrôle), 1989b (idem) y 1993 (idem) – Bürrer
1993 – Tselekas 1996b – Houghton 1999 (les groupes sont définis par des marques
de contrôle) – Matzke 2000 – Sheedy 2006 (chaque atelier est organisé en séries
qui correspondent toujours à des chronologies distinctes (et donc « série » =
« période »), sauf l’atelier de Paros dont les exemplaires sont répartis en « classes »
(= périodes) divisées en « groupes ») – Barrandon & Picard 2007
kp
Groupes @ Séries : Seltman 1921 – Herrmann 1924-1925 – Boehringer 1929 –
Raymond 1953 – Grunauer-von Hoerschelmann 1978 – Hersh 1991 – Kosmetatou
1997 (les séries se différencient par l’iconographie [« série » ≠ « groupe »]) – Westermark 1999 – d’Hermy 2007
usu
Périodes @ Groupes : Ravel 1928 (p. 19 : “ e coinage has been divided into five
chronological periods, taking into consideration the established die-sequence,
comparisons of style and the available historical data”; p. 20 : “ e periods have
been subdivided into groups, taking as a rule the obverses rather than the reverses
into consideration. It would be impossible to establish groups or classes where
obverses and reverses would exactly fit”) – May 1950 – Balcer 1968 (p. 7 : “ e
catalogue is arranged according to this stylistic progression, with the coins
grouped into three periods”) – Schönert-Geiß 1970 – Kraay 1979 (reprend le système de Ravel) – Rutter 1979 – Liampi 2005 (répartition en 8 périodes, subdivisées
parfois en groupes (sans que cela ne corresponde à des dénominations)
uqu
Séries @ Émissions : Mørkholm 1968 – Bodenstedt 1981 – Heipp-Tamer 1993 (les
séries correspondent à des périodes (limites chronologiques pour chacune)) –
Papageorgiadou-Banis 1997 – Lorber & Houghton 2006 – Kovalenko 2008 (p. 106
et sv. : catalogue divisé en séries, qui correspondent le plus souvent à des chronologies distinctes (mais pas toujours : ainsi les séries i et ii), subdivisées en émissions (le plus souvent pour désigner des dénominations distinctes, mais pas toujours))
upu
Périodes @ Séries : Westermark & Jenkins 1980 – Deppert-Lippitz 1984 – Caccamo Caltabiano 1993 (classement par périodes [i-iv] suivant une définition purement chronologique ; chaque période étant subdivisée en séries) – Campo & Mora
1995 (p. 27-67 : « Las series : descripción y análisis » : division du matériel en
quatre périodes, divisées en séries) – Hurter 2008
uou
Groupes @ Émissions : Williams 1992 – Troxell 1997 (p. 20: “ e Alexander tetradrachm’s pattern, established long ago by Edward T. Newell, is of a number of successive groups, each of which includes from three to twelve different issues, i.e.,
coins with differing reverse markings”) – Le Rider 1999 (suit Newell : groupes @
émissions) – Troxell 1999 (p. 361 : “ e coinage is divided into three groups, i-iii,
distinguished as noted by their strikingly different styles”) – Bauslaugh 2000
(p. 31 : “ e word ‘group’ has been used throughout the Catalogue in the place of
‘period’ to designate identifiable clusters of issues. Despite clear evidence that
considerable time passed between the introduction of the Aesillas type and its final
problèmes de terminologie en numismatique grecque
5
abandonment, groups seem to be more appropriate than periods as designations
for the distinct clusters of associated issues that emerge from the die-study,
because the exact relative chronology of the different clusters still cannot be
established with absolute certainty”)
uou
Périodes
@
Sections : Williams 1965, 1972 y 1992
umu
Périodes Dénominations : Schönert-Geiß 1987 (11 périodes chronologiques @
dénominations @ description de la variété [noms ou marques de contrôle]) –
Konuk 1998
ulu
@
Périodes
Séries
@
@
Émissions : Dengate 1967
Types : Newell 1911-1912 – Karwiese 1995 (pas d’étude de coins)
u ku
ulu
Groupes @ Types : Fritze 1912 – Lorber 1992 (les types sont en réalité appelés
‘Head types’ sur un critère stylistique des coins de droit)
ulu
Séries @ Styles : Alfaro Asins 1988 (avec une détermination winckelmannienne des
styles ; p. 198 : « estilo clasico », p. 206 : « estilo barroco » et p. 216 : « estilo
decadente »)
u ku
Groupes
droit)
Groupes
@
@
Classes : Prokopov 2006 (où les classes correspondent aux coins de
Variétés : Warren 1998
u ku
u ku
Groupes @ Variantes : Markou 2011 (p. 95 : « À l’intérieur de la production de
chacun de ces royaumes, les monnayages des rois sont présentés par ordre de succession et sont divisés en groupes, qui peuvent comprendre des dénominations
différentes, et en variantes, lorsqu’il y a des variations de types dans le même
groupe »)
u ku
Émissions @ Types : Ingvaldsen 2002 (plusieurs émissions peuvent être datées de
la même manière)
u ku
Types
@
Émissions : Bérend 1992 (les types correspondent à des périodes)
Types
@
Variantes : Draganov 1993
u ku
u ku
On reviendra plus loin sur les positions opposées prises à propos de la
« série » et du « groupe », qui apparaît ici nettement avec 16 occurrences de
numismates plaçant la série avant le groupe mais 9 autres qui font l’inverse.
trois déterminants
kp
Périodes @ Groupes @ Émissions : Naville 1951 – ompson 1961 (p. 30 : « e new
Style series has been divided into three general periods: Early, Middle and Late.
Within each of these divisions, the catalogue and brief commentary for component issues is followed by a discussion of the group as a whole and the evidence
upon which its chronological order is based”) – Ripollès & del Mar Llorens 2002
(p. 349 : « El catálogo de las monedas documentadas, que se expone en las siguientes páginas, se ha ordenado en cinco grandes períodos siguiendo la propuesta de
6
franois de callataÿ
seriación cronológica desarrollada en el capitulo 9. Dentro cada período ha prevalecido la agrupación por emisiones cuando la información disponible así lo ha
permitido… En ocasiones, aunque algunas monedas pueden pertenecer a una misma emisión, se han dado entradas separadas del catálogo con el objeto de facilitar
su seriación »)
umu
Séries @ Groupes @ Émissions : Le Rider 1977 (p. 334 : « L’appartenance des deux
groupes à la même série est assurée par d’incontestables analogies de style ») –
Picard 1979 (p. 10-11 : voir citation donnée infra) – Papae hymiou 2002
umu
Périodes @ Séries @ Émissions : Troxell 1982 (p. 15 : “For lack of better term,
‘Period’ has been used to denote the five major divisions of the League’s coinage,
alternately bronze and silver. ere is however considerable chronological overlap
between Periods ii and iii, iii and iv, and iv and v”) – Grandjean 2003 (p. 8 : « Les
monnaies ont été classées à l’intérieur de chaque période par séries de même
dénomination [numérotées en chiffres romains] qui se subdivisent en émissions
([classées par lettres grecques minuscules] »)
ulu
Périodes @ Groupes @ Séries : May 1966 – Duyrat 2005 (p. 9 : les quatre grands
ensembles chronologiquement distincts sont définis par leurs dates de production
dans le catalogue mais sont appelés « séries »)
ulu
Périodes
@
Classes
@
Groupes : Tselekas 1996a
u ku
Séries @ Groupes @ Officines : Newell 1918 (p. 77 : “In the first place, we are forced
to the conclusion that the ten varieties of tetradrachms here treated are not consecutive issues. Rather must they be divided into two groups, which, for convenience
sake and following a custom known to have existed in Roman times, may be
designated as the issues of two officinae, A and B, of a single mint. ese two
groups are strictly contemporaries of each other as proved by the use in common
of certain obverse dies, and by a general similar progression of style and technique
displayed by their respective obverses and reverses. With the exception of the first
group of each officina, the coins of ‘A’ are all marked with an A, the coins of ‘B’
with a B. In addition, pellets singly or in groups and placed in various positions on
the reverse die, serve as minor marks of control”)
u ku
Séries @ Émissions @ Variantes : Oeconomides, Lakakis-Marchetti & Marchetti 2007
(pour le monnayage d’argent de la Ligue achéenne : « série » = iconographie ; « émissions » = monogramme ; « variante » = marque de contrôle additionnelle)
u ku
Groupes
@
Séries
@
Émissions : Franke 1961
u ku
Groupes @ Types @ Émissions : Meadows 2002 (p. 107 : “ e coinage here classed
as group 3 maintains, for the most part, the types of group 2. ere are obvious
differences in style and fabric, however, and, as is clear from the weights tables, a
substantial reduction in standard”; p. 110 : “ e superficially disparate issues here
categorized as 4a, b and c have been grouped on the basis of two clear unifying
features. First, they all have a legend on the obverse… Second, the weight standard…”)
u ku
Groupes @ Dénominations @ Variantes : Elayi 2004 (p. 214 : « iv.2.4.2.h. Sans
chiffres visibles au-dessus de la galère »). En réalité, le classement est réalisé en
fonction de groupes tels que définis par la chronologie (i, ii, etc.), puis par déno-
problèmes de terminologie en numismatique grecque
7
minations (1, 2, etc.), puis par variantes typologiques (voir p. 32 : « Le classement
de ce corpus est d’abord présenté par groupes selon l’ordre chronologique, …puis
par dénominations… Un descriptif général des types de droit et de revers est ensuite donné, puis, éventuellement, les variantes typologiques sont indiquées ») u ku
unu
quatre déterminants
Périodes @ Classes @ Séries @ Groupes : Ravel 1936 (p. 99 : « Nous avons divisé les
différentes périodes du monnayage de Corinthe en grandes classes, englobant
différentes séries, qu’il aurait été désirable de classer par petits groupes »)
u ku
Périodes @ Séries @ Émissions @ Styles : Chryssanthaki-Nagle 2007 (l’ouvrage
présente plusieurs types de classement pour le bronze : « périodes @ émissions @
variantes » d’abord ; « périodes @ séries @ émissions @ styles » ensuite [à partir de la
Période xi, p. 237]. Le terme « série » définit une différence iconographique
(l’ajout d’une légende en carré au revers) ; le terme « émission » est employé pour
le monétaire dont le nom est indiqué en toutes lettres)
u ku
Séries @ Groupes @ Émissions @ Sous-émissions : Tsangari 2007 (p. 37 : « Dans
notre classement, nous avons distingué cinq séries. Chaque série regroupe des
monnaies dont l’homogénéité de poids et de types montre qu’elles ont circulé en
même temps et pouvaient être échangées au pair … Chaque série comporte plusieurs groupes, émissions et sous-émissions [ou « variété »]. Nous désignons par le
terme émission toutes les monnaies frappées en même temps, qui portent les mêmes marques de contrôle (monogrammes, symboles ou lettres) »
u ku
Groupes @ Émissions @ Officines @ Sous-officines : Caccamo Caltabiano, Carroccio & Oteri 1997 (p. 37 : « A prescindere dai diversi nominali, tutte le monete
regali fanno capo a due gruppi principali di emissioni fra i loro distinte dall’iconografia dei veicolo presente al rovescio : la quadriga o la biga rappresentate al passo
o al galoppo. …, ci fanno immaginare che dovessero esistere a Siracusa almeno
due grandi ambienti di lavoro, con relative équipes di maestranze, che convenzionalmente chiameremo gruppo a e gruppo b. All’interno di tali gruppi, un ulteriore distinzione delle diverse emissioni è creata dall’utilizzo di marche di controllo constituite da lettere semplici o da monogrammi. … Chiameremo « officine » ciascuno di questi insiemi, riconoscibile dall’iniziale del nome del ﬔnzionario che vi opera, e « subofficine » i piccoli insiemi cui riconosciamo una ﬔnzione
di supporto » ; p. 61 : « Le emissioni saranno pertanto distinte, sulla base delle
diverse marche di controllo, in ‘officine’ o ‘subofficine’, a seconda che siano state
realizzate dai gruppi di lavoro principali o da operatori con ﬔnzione di sostegno »). Répartitions par officines en fonction des marques de contrôle, subdivisées
ensuite en phases
u ku
Ce récapitulatif donne la mesure de la diversité des usages. Le lecteur diligent s’apercevra aussi que l’usage peut avoir varié chez le même auteur, ce
qui n’est pas étonnant et témoigne de l’adaptation constante au matériel
examiné. Ainsi, l’étude de Jean-Noël Barrandon et Olivier Picard sur les
bronzes de Marseille privilégie d’abord le binôme « séries @ groupes », à un
8
franois de callataÿ
moment où les groupes ne se laissent pas dater, avant de passer au binôme
« séries @ périodes », dès lors que la datation des sous-ensembles peut être
établie (Barrandon & Picard 2007). Moi-même, j’ai en règle générale préféré recourir au terme « groupe », plus neutre que celui de « série », sauf
dans le cas des statères d’argent d’Amastris dont le matériel se divise en
deux ensembles sur une base iconographique, ce qui m’a fait opter pour les
distinguer par le terme « types » (de Callataÿ 2004a).
2. Puissance de chaque déterminant
Chaque terme ou déterminant peut apparaître seul ou pris dans une séquence. Pour déterminer la puissance relative de ces déterminants, il convient alors de situer leur place dans les séquences : sont-ils maîtres ou subordonnés ? Ainsi, dans la séquence « période @ série @ groupe @ émission »,
le déterminant « série » est subordonné à « période » (= - 1) mais subordonne « groupe » et « émission » (= =2), soit un total pour cette séquence
de =1 (= 2 – 1). Le Tableau 1 fait la somme de toutes ces relations de subordinations pour les principaux déterminants :
Déterminants
Sub. positives
Sub. négatives
Pourcentage positif
Période
40
0
100%
Série
46
22
~68%
Groupe
40
39
51%
Classe
3
3
50%
Type
3
6
33%
Émission
6
39
13%
Tableau 1 – Classement des déterminants par ordre décroissant
de subordinations positives
Il apparaît que le terme « période » n’est jamais subordonné à aucun autre
(100% de subordinations positives). Il est suivi par la « série » (68%) qui –
on va le voir – se confond souvent en pratique avec la « période ». Viennent
ensuite le « groupe » (51%) et la « classe » (50%), avec à peu près autant de
relations positives que négatives. Plus loin, on trouve le « type » (33%), qui
lorgne parfois du côté de la variété et de la variante, et enfin « l’émission »
qui ne se trouve que dans 13% des cas en situation de subordination positive.
Un certain nombre de termes n’ont pas été repris dans ce tableau, parce
que très faiblement attestés, et la plupart d’entre eux du reste toujours en
position de subordination négative (ainsi « section », « officine », « dénomination », « style », « variante », « variété » et « symbiose »).
problèmes de terminologie en numismatique grecque
9
3. Catalogue commenté de chaque déterminant classé dans un ordre
décroissant de puissance
Pour mettre de l’ordre dans ce foisonnement, il faut revenir sur chaque terme en tâchant d’en dégager les sens attestés dans la littérature et, si possible,
un sens sur lequel on pourrait s’accorder (et qui deviendrait dès lors le sens).
Le catalogue ci-après classe les quatorze termes retenus dans leur ordre
décroissant de puissance qui place donc à la première place le terme « période », lequel n’est jamais subordonné à un autre, et se conclut avec les
termes « variante », « variété » et « symbiose » sur lesquels, à l’inverse, tous
les autres prennent le pas. Pour chaque terme, on fournit après le commentaire général la liste complète des occurrences, en la faisant précéder
de leur nombre et du rappel de sa puissance [4].
1. – Période. Le terme période ne pose guère de problèmes : il désigne, en
effet, dans presque tous les cas sauf en mathématique, un espace de temps.
Il est toujours utilisé dans ce sens dans la littérature numismatique et il
vient toujours en tête des classements. Non sans poser des problèmes quelquefois, dont Hyla Troxell rend bien compte lorsqu’elle écrit : “For lack of
better term, ‘Period’ has been used to denote the five major divisions of the
League’s coinage, alternately bronze and silver. ere is however considerable chronological overlap between Periods ii and iii, iii and iv, and iv and
v” (Troxell 1982, p. 15). En outre, on comprend bien à lire les ouvrages
cités que l’on ne s’est pas privé de dater les monnayages d’après une chronologie politique qui ne leur rend pas justice et que l’on cherche aujourd’hui à dépasser (voir « série »).
Occurrences mk | Puissance : 40 sur 40 (100%)
Périodes : Tudeer 1913 – Schwabacher 1925
Périodes @ Séries : Westermark & Jenkins 1980 – Deppert-Lippitz 1984 – Caccamo Caltabiano 1993 – Campo & Mora 1995 – Hurter 2008
Périodes @ Séries @ Émissions : Troxell 1982 – Grandjean 2003
Périodes @ Séries @ Émissions @ Styles : Chryssanthaki-Nagle 2007
Périodes @ Groupes : Ravel 1928 – May 1950 – Balcer 1968 – Schönert-Geiß
1970 – Kraay 1979 – Rutter 1979 – Prokopov 1998 – Liampi 2005
Périodes @ Groupes @ Séries : May 1966 – Duyrat 2005
Périodes @ Groupes @ Émissions : Naville 1951 – ompson 1961 – Ripollès &
del Mar Llorens 2002
Périodes @ Classes @ Séries @ Groupes : Ravel 1936
Périodes @ Classes @ Groupes : Tselekas 1996a
Périodes @ Émissions : Dengate 1967
ulu
uou
ulu
u ku
uru
ulu
umu
u ku
u ku
u ku
____________________
[4]
Le nombre d’occurrences fait la somme des études dans lesquelles le terme apparaît
tandis que l’indication de la puissance ne s’intéresse qu’aux relations de subordinations, en ignorant par exemple les cas où le terme est employé seul, sans inclusion
dans une séquence.
10
franois de callataÿ
Périodes @ Sections : Williams 1965, 1972 y 1992
Périodes @ Dénominations : Schönert-Geiß 1987 – Konuk 1998
umu
ulu
2. – Phase. Le déterminant « phase » n’apparaît qu’une seule fois et se confond avec celui de « période » qu’il faut dès lors lui préférer.
Occurrence u ku
Phases : Kinns 1998
u ku
3. – Série. Stricto sensu, une « série » est une succession ordonnée d’objets
de même nature. Elle se distingue en ceci de la définition du « groupe » par
son caractère de succession ordonnée. Dans cette mesure, il est plus indiqué de dénommer « groupes » des ensembles dont on ne peut assurer qu’ils
soient chronologiquement distincts, alors que le terme « séries » sera plus
volontiers réservé à ce qui s’apparente dans les faits à des « périodes » [5]. On
peut se demander pourquoi dès lors ne pas recourir sans détour à ce dernier terme de « périodes », plutôt qu’à celui de « séries » définies comme
l’ensemble des frappes appartenant à « un même système monétaire homogène » (Picard & Faucher 2012, p. 18). Pour Olivier Picard et ceux qui le
suivent, la série monétaire, échappant aux divisions de l’histoire politique,
est le fruit d’une mutation monétaire : c’est l’ensemble du métal monnayé
qui, ayant été produit ensemble a circulé ensemble, et dont la fin coïncide
donc avec une nouvelle mutation monétaire, que celle-ci soit accompagnée
ou non par le décri des pièces alors en circulation.
On évitera par ailleurs de restreindre l’utilisation du terme « série » à
des différences de marques de contrôle ( ompson 1991), que l’usage commun désigne du terme de « groupes » (voir infra), de la même manière que
l’on hésitera à définir une série sur une base iconographique (Kosmetatou
1997 et Oeconomides, Lakakis & Marchetti 2007) [6].
Occurrences pm | Puissance : 46 sur 68 (68%)
Périodes @ Séries : Westermark & Jenkins 1980 – Deppert-Lippitz 1984 – Caccamo Caltabiano 1993 – Campo & Mora 1995 – Hurter 2008
Périodes @ Séries @ Émissions : Troxell 1982 – Grandjean 2003
Périodes @ Séries @ Émissions @ Styles : Chryssanthaki-Nagle 2007
Périodes @ Groupes @ Séries : May 1966 – Duyrat 2005
Périodes @ Classes @ Séries @ Groupes : Ravel 1936
Séries : Newell 1927 – Kleiner 1972 – Kleiner & Noe 1977 – Villaronga 1978 –
ompson 1983 y 1991 – Nicolet-Pierre 1997 – Kosmetatou 1998 – Ashton
1999 – Castrizio 2000 – Sheedy 2006
Séries @ Groupes : Newell 1919, 1938 y 1941 – Herzfelder 1957 – Cahn 1970 –
uou
ulu
u ku
ulu
u ku
kk
____________________
[5]
[6]
Ainsi chez Newell 1918 y 1938, Cahn 1970, Le Rider 1977, Picard 1979, HeippTamer 1993, Papae hymiou 2002, Sheedy 2006, Tsangari 2007, Kovalenko 2008.
Pour Jean-Baptiste Colbert de Beaulieu, « La série est un ensemble formant une entité monétaire et numismatique évidente, dans laquelle, répétons-le, les classes sont
des variations d’un même thème typologique » (Colbert de Beaulieu 1973, p. 106).
problèmes de terminologie en numismatique grecque
Mildenberg 1984 – Leschhorn 1986 – Houghton 1989a, 1989b y 1993 –
Bürrer 1993 – Tselekas 1996b – Houghton 1999 – Matzke 2000 – Sheedy
2006 – Barrandon & Picard 2007
Séries @ Groupes @ Officines : Newell 1918
Séries @ Groupes @ Émissions : Le Rider 1977 – Picard 1979 – Papae hymiou
2002
Séries @ Groupes @ Émissions @ Sous-émissions : Tsangari 2007
Séries @ Émissions : Mørkholm 1968 – Bodenstedt 1981 – Heipp-Tamer 1993
– Papageorgiadou-Banis 1997 – Lorber & Houghton 2006 – Kovalenko
2008
Séries @ Émissions @ Variantes : Oeconomides, Lakakis-Marchetti & Marchetti
2007
Séries @ Styles : Alfaro Asins 1988
Séries @ Types : Newell 1911-1912 – Karwiese 1995
Groupes @ Séries : Seltman 1921 – Herrmann 1924-1925 – Boehringer 1929 –
Raymond 1953 – Grunauer-von Hoerschelmann 1978 – Hersh 1991 –
Kosmetatou 1997 – Westermark 1999 – d’Hermy 2007
Groupes @ Séries @ Émissions : Franke 1961
11
kp
u ku
umu
u ku
upu
u ku
u ku
ulu
usu
u ku
4. – Groupe. Techniquement et à la différence de la « série », le « groupe »
renvoie à un ensemble d’objets similaires sans qu’on puisse leur donner un
ordre de succession (pace Seltman 1924) [7]. Dans la plupart des cas, le
« groupe » n’est – tout comme la « série » – qu’une version prudente de la
« période » au sens où le définit par exemple Pere Pau Ripollès : « con el
concepto de grupo se entiende una unitad de acuñación en el tiempo, aunque no necesseriamente consecutiva e ininterrumpida » (Ripollès 2007,
p. 123). Autrement dit, le « groupe » est une période dont les dates ne peuvent être tenues pour assurées, ce que dit aussi clairement Robert Bauslaugh : “ e word ‘group’ has been used throughout the Catalogue in the
place of ‘period’ to designate identifiable clusters of issues. Despite clear
evidence that considerable time passed between the introduction of the
Aesillas type and its final abandonment, groups seem to be more appropriate than periods as designations for the distinct clusters of associated
issues that emerge from the die-study, because the exact relative chronology of the different clusters still cannot be established with absolute certainty” (Bauslaugh 1997, p. 31).
En pratique, la définition du terme « groupe » fait l’objet de bien des
nuances. Pour certains et non des moindres (Leschhorn 1986, Houghton
1989a, 1989b, 1992, 1993a y 1993b, Le Rider & Houghton 1993, Houghton
1999), le « groupe » est défini par une ou plusieurs marques secondaires.
Mais il peut aussi et plus rarement réunir un ensemble de monnaies présentant une iconographie commune (Westermark 1961, Caccamo Caltabiano, Carroccio & Oteri 1997, p. 37), un style (Troxell 1999, p. 361) ou un
____________________
[7]
L’idée de « successive groups » (Troxell 1997, p. 20) paraît à ce titre assez contradictoire.
12
franois de callataÿ
développement artistique (Seltman 1924, p. xx) et même – dans un cas –
une identité de coins de droit (Prokopov 1998).
Occurrences sm | Puissance : 40 sur 79 (51%)
Périodes @ Groupes : Ravel 1928 – May 1950 – Balcer 1968 – Schönert-Geiß
1970 – Kraay 1979 – Rutter 1979 – Prokopov 1998 – Liampi 2005
Périodes @ Groupes @ Séries : May 1966 – Duyrat 2005
Périodes @ Groupes @ Émissions : Naville 1951 – ompson 1961 – Ripollès &
del Mar Llorens 2002
Périodes @ Classes @ Séries - Groupes : Ravel 1936
Périodes @ Classes @ Groupes : Tselekas 1996a
Séries @ Groupes : Newell 1919, 1938 y 1941 – Herzfelder 1957 – Cahn 1970 –
Mildenberg 1984 – Leschhorn 1986 – Houghton 1989a, 1989b y 1993 –
Bürrer 1993 – Tselekas 1996b – Houghton 1999 – Matzke 2000 – Sheedy
2006 – Barrandon & Picard 2007
Séries @ Groupes @ Émissions : Le Rider 1977 – Picard 1979 – Papae hymiou
2002
Séries @ Groupes @ Émissions @ Sous-émissions : Tsangari 2007
Séries @ Groupes @ Officines : Newell 1918
Groupes : Seltman 1924 – Lederer 1931 – Noe 1935 – May 1939 – Cahn 1944 –
Robinson 1952 – Noe 1958 – Westermark 1961 – Jenkins & Lewis 1963 –
Atlan 1967 – Starr 1970 – Jenkins 1970 – Kraay 1984 – Le Rider 1992 –
Houghton 1987 y 1992 – Le Rider & Houghton 1993 – Van Keuren 1994
– Kritt 1996 – Lukanc 1996 – Kritt 1997 – de Callataÿ 1998 – ArnoldBiucchi 1998 – Hurter 1998 – Delrieux 1999 – Fischer-Bossert 1999 –
Nercessian 2000 – Villaronga 2003 – de Callataÿ 2004a – Liampi 2004 –
Ashton 2007 – Gozalbes 2009 – Prokopov 2012
Groupes @ Séries : Seltman 1921 – Herrmann 1924-1925 – Boehringer 1929 –
Raymond 1953 – Grunauer-von Hoerschelmann 1978 – Hersh 1991 –
Kosmetatou 1997 – Westermark 1999 – d’Hermy 2007
Groupes @ Séries @ Émissions : Franke 1961
Groupes @ Émissions : Williams 1992 – Troxell 1997 y 1999 – Le Rider 1999 –
Bauslaugh 2000
Groupes @ Émissions @ Officines @ Sous-officines : Caccamo Caltabiano, Carroccio & Oteri 1997
Groupes @ Classes : Prokopov 2006
Groupes @ Dénominations @ Variantes : Elayi 2004
Groupes @ Types : Fritze 1912 – Lorber 1992
Groupes @ Types @ Émissions : Meadows 2002
Groupes @ Styles : Ripollès 2007
Groupes @ Variétés : Warren 1998
Groupes @ Variantes : Markou 2011
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ulu
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u ku
u ku
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umu
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u ku
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u ku
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u ku
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u ku
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u ku
5. – Classe. En sciences naturelles, la « classe » vient haut dans la classification de Linné : elle se situe après le « règne » et l’« embranchement », mais
avant l’« ordre », la « famille », le « genre » et l’« espèce ». Ainsi, l’espèce du
loup appartient au genre des canidés, à l’ordre des carnivores, à la classe
des mammifères et à l’embranchement des vertébrés. En numismatique
problèmes de terminologie en numismatique grecque
13
aussi, la « classe » se présente généralement comme une unité supérieure,
après la « période » mais avant les autres déterminants. Ainsi chez Oscar
Ravel : « Nous avons divisé les différentes périodes du monnayage de
Corinthe en grandes classes, englobant différentes séries, qu’il aurait été
désirable de classer par petits groupes » (Ravel 1936, p. 99).
De façon surprenante pour un docteur en sciences, Jean-Baptiste Colbert de Beaulieu situe la « classe » beaucoup plus loin dans l’arborescence,
après la série : « Les classes correspondent à une fonction, celle de distinguer les émissions » (Colbert de Beaulieu 1973, p. 104) et encore : « L’ensemble des individus, des variétés isolées et des groupes charactéroscopiques dépendant des mêmes caractéristiques est la classe, dont nous avons
plus haut esquissé la définition. La classe est un groupe typologique proche
généralement de plusieurs autres avec lesquels elle forme un plus grand ensemble ou série monétaire » (Colbert de Beaulieu 1973, p. 101). Plus étonnant encore, on trouve un cas où les classes correspondent aux coins de
droit (avec autant de classes donc que de coins de droit – Prokopov 2006).
En réalité, le terme « classe », peu utilisé dans le champ des études
numismatiques, fait double emploi avec d’autres en sorte qu’on distingue
mal la nécessité d’y recourir.
Occurrences usu | Puissance : 3 sur 6 (50%)
Périodes @ Classes @ Séries @ Groupes : Ravel 1936
Périodes @ Classes @ Groupes : Tselekas 1996a
Groupes @ Classes : Prokopov 2006
Classes : Noe 1927 y 1931 – Barron 1966 – Villaronga 1988 – Johnston 1990 –
Kinns 1999
u ku
u ku
u ku
upu
6. – Type. Synonyme de « classe », « espèce », « genre » et « ordre » selon le
Larousse, le « type » n’a pas eu une riche descendance en numismatique,
alors même qu’il avait été lancé par Newell dans sa publication du trésor de
Demanhour. Il se définit en général d’abord par l’iconographie, comme il
est très clair avec les monnaies en électrum de Cyzique (Fritze 1912).
Occurrences ko | Puissance : 3 sur 9 (33%)
Séries @ Types : Newell 1911-1912 – Karwiese 1995
Groupes @ Types : Fritze 1912 – Lorber 1992
Groupes @ Types @ Émissions : Meadows 2002
Émissions @ Types : Ingvaldsen 2002
Types : Desneux 1949 – Lorber 1990 – Carradice 1998 – de Callataÿ 2004a –
Frolova 2004 y 2006 – van ’t Haaf 2007
Types @ Émissions : Bérend 1992
Types @ Variantes : Draganov 1993
ulu
ulu
u ku
u ku
uqu
u ku
u ku
7. – Émission. On aimerait s’en tenir à une définition strictement monétaire du terme « émission » : « on entend par là l’ensemble de la production
monétaire résultant d’un acte officiel et délibéré de l’autorité émettrice »
(Hackens 1975, p. 13). C’est la conception développée par l’école autri-
14
franois de callataÿ
chienne de l’Auau et singulièrement par Karl Pink (1884-1965) et Robert
Göbl (1919-1997) (à ce sujet, voir Wolters 2005 et Alföldi 1978, p. 55-56).
Appartiennent à la même émission tous les exemplaires qui ont été réalisés
en fonction de la même ordonnance monétaire, quelles que soient du reste
les différences d’iconographie ou de métal. La définition est simple mais sa
mise en œuvre soulève des difficultés à vrai dire insurmontables. Pour l’Antiquité gréco-romaine, nous n’avons rien qui s’apparente à une ordonnance
(les comptes amphictioniques de Delphes gravés dans la pierre étant probablement ce qui s’en rapproche le plus). Il appartient donc au numismate de
reconstituer le schéma des productions au mieux de ses connaissances pour
retrouver ces émissions que l’on souhaiterait avoir été caractérisées par une
double unité de lieu et de temps.
Sans être forcément incompatible, cette définition du terme « émission » ne recouvre pas le sens que la plupart des études lui donnent, à savoir l’ensemble des pièces présentant non seulement la même dénomination et les mêmes types mais qui sont en outre caractérisées par l’emploi
des mêmes marques de contrôle. Les études pionnières d’Edward T. Newell
ont puissamment contribué à répandre cette acception, reprise par beaucoup après lui, même dans des traditions qui se veulent indépendantes
(voir Caccamo Caltabiano, Carroccio & Oteri 1997, p. 37). C’est ce que dit
nettement H.A. Troxell par exemple : “different issues, i.e., coins with different reverse markings” (Troxell 1997, p. 20).
Occurrences ml | Puissance 6 sur 45 (13%)
Périodes @ Séries @ Émissions : Troxell 1982 – Grandjean 2003
Périodes @ Séries @ Émissions @ Styles : Chryssanthaki-Nagle 2007
Périodes @ Groupes @ Émissions : Naville 1951 – ompson 1961 – Ripollès &
del Mar Llorens 2002
Périodes @ Émissions : Dengate 1967
Séries @ Groupes @ Émissions : Le Rider 1977 – Picard 1979 – Papae hymiou
2002
Séries @ Groupes @ Émissions @ Sous-émissions : Tsangari 2007
Séries @ Émissions : Mørkholm 1968 – Bodenstedt 1981 – Heipp-Tamer 1993
– Papageorgiadou-Banis 1997 – Lorber & Houghton 2006 – Kovalenko
2008
Séries @ Émissions @ Variantes : Oeconomides, Lakakis-Marchetti & Marchetti
2007
Groupes @ Séries @ Émissions : Franke 1961
Groupes @ Émissions : Williams 1992 – Troxell 1997 y 1999 – Le Rider 1999 –
Bauslaugh 2000
Groupes @ Émissions @ Officines @ Sous-officines : Caccamo Caltabiano, Carroccio & Oteri 1997
Groupes @ Types @ Émissions : Meadows 2002
Émissions : Lee 1999 – Psoma 2001 – Sawaya 2005 – Höghammar 2007
Émissions @ Types : Ingvaldsen 2002
Types @ Émissions : Bérend 1992
ulu
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umu
u ku
umu
u ku
upu
u ku
u ku
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u ku
u ku
unu
u ku
u ku
problèmes de terminologie en numismatique grecque
15
8. – Section. Mentionné par souci d’être complet, le terme « section » n’apparaît que dans les monographies de Roderick Williams qui n’y a jamais
dérogé. Il se confond avec les concepts de « séries » ou de « groupes » et
gagnerait à ne plus être utilisé.
Occurrences umu | Puissance : 0 sur 3 (0%)
Périodes @ Sections : Williams 1965, 1972 y 1992
umu
9. – Officine. Le concept d’officine, largement en usage dans le monde romain impérial, surtout à partir du iiie s., demeure rare en numismatique
grecque. Il est utilisé par Edward T. Newell dans le cas très particulier des
alexandres frappés à Tarse, lesquels présentent au revers des lettres qui ne
sont pas des années de règne et ont dès lors été interprétées comme des
officines à l’intérieur du même atelier. On sera plus réservé quant à l’emploi de ce terme pour la production de l’atelier de Syracuse à l’époque hellénistique. Le danger est de faire croire, par le seul usage du mot « officines », en l’existence d’une production abondante ayant nécessité plusieurs
équipes en parallèle.
Occurrences ulu | Puissance : 0 sur 4 (0%)
Séries @ Groupes @ Officines : Newell 1918
Groupes @ Émissions @ Officines @ Sous-officines : Caccamo Caltabiano, Carroccio & Oteri 1997
u ku
u ku
10. – Dénomination. Le terme « dénomination » se définit naturellement
par la métrologie. Il est sans doute abusif de l’avoir mis sur le même pied
que d’autres catégories puisqu’aussi bien il se rencontre très souvent et bien
au-delà des deux cas particuliers repris ici.
Occurrences ulu
Périodes @ Dénominations : Schönert-Geiß 1987 – Konuk 1998
ulu
11. – Style. Le terme « style » renvoie explicitement au monde des graveurs
de coins, qui en sont les premiers responsables.
Occurrence ulu | Puissance : 0 sur 2 (0%)
Séries @ Styles : Alfaro Asins 1988
Groupes @ Styles : Ripollès 2007
u ku
u ku
12. – Variante. Le terme variante se comprend toujours comme « variante
iconographique », laquelle peut être liée soit aux types principaux (Elayi
2004, p. 214 ; Markou 2011, p. 95), soit aux marques de contrôle (SchönertGeiß 1987).
Occurrences unu | Puissance : 0 sur 6 (0%)
Séries @ Émissions @ Variantes : Oeconomides, Lakakis-Marchetti & Marchetti
2007
u ku
16
franois de callataÿ
u ku
u ku
u ku
Groupes @ Dénominations @ Variantes : Elayi 2004
Groupes @ Variantes : Markou 2011
Types @ Variantes : Draganov 1993
13. – Variété. Les avis divergent fortement au sujet du terme « variété ».
Doit-on y voir tous les exemplaires présentant les mêmes types principaux
et secondaires (comme le fait systématiquement Edward T. Newell), tous
les exemplaires frappés par les deux mêmes coins (comme chez Tony
Hackens), ou seulement tous les exemplaires provenant d’un même coin,
chaque monnaie représentant nécessairement deux variétés (comme chez
Jean-Baptiste Colbert de Beaulieu) ? Tony Hackens écrit : « Le nom de variété
est réservé par certains à tous les exemplaires issus des deux mêmes coins »
(Hackens 1975, p. 13). Et il poursuit en note : « Le terme variante sera donc
réservé à une différentiation d’ordre iconographique » avec renvoi au système élaboré par J.-B. Colbert de Beaulieu (Hackens 1975, p. 13, note 43),
lequel diffère en réalité du concept décrit ci-dessous en précisant : « Nous
réserverons par convention l’appellation de variété aux pièces d’un même
coin. Une pièce appartient donc à deux variétés, celles dont elle relève pour
chacune de ses faces » (Colbert de Beaulieu 1973, p. 100).
Un grand nombre de numismates ont tenu à numéroter leur corpus en
donnant un nombre individuel à chaque liaison de coins. Quoiqu’il ne soit
pas assuré que ceci soit très utile en termes de compréhension historique
(on ne voit pas l’avantage qu’on pourrait en retirer s’agissant d’estimer le
nombre originel de coins), il paraît cependant approprié de donner un
nom à ces combinaisons uniques d’un coin de droit avec un coin de revers
et, dès lors, d’entériner l’usage dominant qui en fait des « variétés ». En
revanche, on n’encouragera pas d’autres significations comme celle qui
associe « variété » à « sous-émissions » (Tsangari 2007, p. 37).
Occurrences u ku | Puissance : 0 sur 1 (0%)
Groupes @ Variétés : Warren 1998
u ku
14. – Symbiose. Le terme symbiose est utilisé par le seul Ravel (1936, pp. 11,
38) pour décrire l’union spécifique de tel coin de droit avec tel coin de
revers (le concept est donc identique à celui de « variété » tel que défini par
Hackens). Le dictionnaire Larousse le définit comme une « Association
constante, obligatoire et spécifique entre deux organismes ne pouvant
vivre l’un sans l’autre, chacun d’eux tirant un bénéfice de cette association.
(La symbiose est fréquente entre les micro-organismes [symbiotes] et des
plantes ou des animaux.) ».
Ce passage en revue permet d’éliminer une série d’appellations ou de définitions joliment qualifiées par les Anglo-Saxons d’idiosyncratiques. Ainsi,
problèmes de terminologie en numismatique grecque
17
paraît-il préférable de faire un trait sur certaines louables mais peu opportunes innovations lexicales dans le champ des études numismatiques. On
oubliera la « phase », la « section » (Roderick Williams) et la « symbiose »
(Oscar Ravel). Et on évitera à tout le moins l’usage dissonant fait par JeanBaptiste Colbert de Beaulieu de la « classe » et de la « variété ».
4. Présentation matricielle des subordinations entre déterminants
Groupe
Classe
Type
Émission
Variante/
Variété
Total
Période
Série
Période
Au sujet des déterminants majeurs, on peut procéder à une analyse matricielle, indiquant plus finement – au-delà de leur taux global de puissance –
les rapports qu’ils entretiennent terme à terme. C’est ce que résume le
Tableau 2, où par exemple le nombre « 11 » à la troisième colonne (« série ») de la seconde ligne (« période ») signifie que l’on recense 11 cas pour
lesquels la « période » englobe la « série ». Le Tableau 3 donne le détail des
cas repris par ce Tableau 2.
11
15
2
–
7
–
35
22
–
2
15
1
40
1
3
15
3
34
–
–
–
3
2
1
3
1
2
Série
–
Groupe
–
12
Classe
–
1
2
Type
–
–
–
–
Émission
–
–
–
–
1
Variante
–
–
–
–
–
–
Total
–
24
39
3
6
39
0
6
117
Tableau 2 – Présentation matricielle des subordinations
entre déterminants principaux
Si on dresse la somme des occurrences, positives et négatives, pour établir
le classement des déterminants auxquels il est le plus recouru, on obtient
l’ordre suivant : le « groupe » (73 occurrences), la « série » (64), devant
l’« émission » (41) et la « période » (35). Les autres viennent loin derrière,
que ce soient le « type » (9), la « classe » (6) ou les « variétés » et les « variantes » (6). En réalité, la suprématie du « groupe » sur la « série » est bien
plus forte encore si on tient compte des 33 occurrences pour lesquelles le
« groupe » est attesté seul (contre 10 seulement pour la « série »).
18
franois de callataÿ
Série
Période
Groupe
Ravel 1936, May 1966,
Westermark & Jenkins
1980, Troxell 1982,
Deppert-Lippitz 1984,
Caccamo-Caltabiano
1993, Campo & Mora
1995, Grandjean 2003,
Duyrat 2005, Chryssanthaki-Nagle 2007,
Hurter 2008
11
Groupe
Classe
Ravel 1928 y 1936, May
Ravel 1936, Tsele1950, Naville 1951,
kas 1996
2
ompson 1961, May 1966,
Balcer 1968, Schönert-Geiß
1970, Kraay 1979, Rutter
1979, Tselekas 1996a,
Prokopov 1998, Ripollès &
del Mar Llorens 2002,
Duyrat 2005, Liampi 2005
15
Newell 1918 y 1919, Ravel
1936, Newell 1938 y 1941,
Herzfelder 1957, Cahn
1970, Le Rider 1977, Picard
1979, Mildenberg 1984,
Leschhorn 1986, Houghton
1989a, 1989b y 1993, Burrer 1993, Tselekas 1996b,
Houghton 1999, Matzke
2000, Papaefthymiou 2002,
Sheedy 2006, Barrandon &
Picard 2007, Tsangari 2007
22
Série
Seltman 1921, Hermann
1924-25, Boehringer
1929, Raymond 1953,
May 1966, Franke 1961,
Grunauer-von Hörschelmann 1978, Hersh
1991, Kosmetatou 1997,
Westermark 1999,
Duyrat 2005, d’Hermy
2007
12
Ravel 1936
1
Classe
—
Prokopov 2006
1
Ravel 1936, Tselekas 1996a
2
Émission
—
—
—
Type
—
—
—
Variante
—
—
—
Total
24
39
3
Tableau 3 – Détail de la présentation matricielle des subordinations
problèmes de terminologie en numismatique grecque
Émission
Naville 1951, ompson
1961, Dengate 1967,
Troxell 1982, Ripollès &
del Mar Llorens 2002,
Grandjean 2003, Chryssanthaki-Nagle 2007 7
19
Type
Variété ou
variante
Total
—
—
35
Franke 1961, Mørkholm Newell 1911-12,
Oeconomidès et al.
1968, Le Rider 1977,
Karwiese 1995 2 2007
1
Picard 1979, Bodenstedt
1981, Troxell 1982,
Heipp-Tamer 1993, Papageorgiadou-Banis 1997,
Papaefthymiou 2002,
Grandjean 2003, Lorber &
Houghton 2006, Chryssanthaki-Nagle 2007,
Tsangari 2007, Oeconomides et al. 2007, Kovalenko 2008
15
40
Naville 1951, Franke 1961, Fritze 1912, Lorber Warren 1998, Elayi
ompson 1961, Le Rider 1992, Meadows
2004, Markou 2011
1977, Picard 1979, Wil2002
3
3
liams 1992, Caccamo et al.
1997, Troxell 1997, Le
Rider 1999, Troxell 1999,
Bauslaugh 2000, Meadows
2002, Papaefthymiou
2002, Ripoolès & del Mar
Llorens 2002, Tsangari
2007
15
34
—
—
—
3
Ingvaldsen 2002 1 Oeconomides et al.
2007
1
Bérend 1992, Meadows
2002
2
Draganov 1993
—
—
39
6
entre déterminants principaux (voir Tableau 2)
1
2
3
——
6
117
20
franois de callataÿ
5. La « série » et le « groupe » : positions opposées
On s’aperçoit aussi à la lecture du Tableau 2, que s’il existe 22 cas pour lesquels la « série » vient avant le « groupe », il existe également 12 cas pour
lesquels c’est l’inverse : le « groupe » vient avant la « série ». Un tableau
supplémentaire (Tableau 4), tiré du tableau général (Tableau 3), donne le
détail des cas de subordinations entre « série » et « groupe » :
Série
Série
Groupe
Newell 1918, 1919 y 1938, Ravel 1936,
Newell 1941, Herzfelder 1957, Cahn
1970, Le Rider 1977, Picard 1979, Mildenberg 1984, Leschhorn 1986,
Houghton 1989a, 1989b y 1993,
Burrer 1993, Tselekas 1996b,
Houghton 1999, Matzke 2000,
Papae hymiou 2002, Sheedy 2006,
Barrandon & Picard 2007, Tsangari
2007
22
Groupe
Seltman 1921, Hermann 1924-25,
Boehringer 1929, Raymond 1953,
May 1966, Franke 1961, Grunauervon Hörschelmann 1978, Hersh
1991, Kosmetatou 1997, Westermark
1999, Duyrat 2005, d’Hermy 2007
12
Tableau 4 – Détail des subordinations entre « série » et « groupe »
Qui considère les auteurs des études incriminées ne peut s’empêcher de
noter que c’est surtout dans le monde germanique que le « groupe » l’emporte sur la « série » (voir les noms de Hermann, Boehringer, Franke, Grunauer-von Hörschelmann), tandis que plus nombreux sont ceux qui, à la
suite d’Edward T. Newell, ont procédé de façon inverse et placé plusieurs
groupes dans une série. C’est notamment le cas de Georges Le Rider et
d’Olivier Picard dans leurs grands ouvrages sur Philippe II (Le Rider 1977)
et Chalcis (Picard 1979). On perçoit aussi combien des filiations universitaires, parfois bientôt organisées en traditions nationales, ont pu jouer dans
la reproduction de ces usages terminologiques (avec leurs exceptions remarquables comme toujours).
Il se trouve aussi que, à y regarder de plus près, nombreux sont les auteurs qui font rimer « groupe » ou « série » avec le concept de « période »,
puisqu’ils attribuent à ces catégories des bornes chronologiques fixes. Le
Tableau 5, qui ne prétend pas à l’exhaustivité, range une série d’études en
fonction de cette équivalence :
problèmes de terminologie en numismatique grecque
21
Publications pour lesquelles
série = période
Newell 1918 y 1938, Cahn 1970, Le Rider 1977, Picard
1979, Heipp-Tamer 1993, Papae hymiou 2002, Sheedy
2006, Tsangari 2007, Kovalenko 2008
Publications pour lesquelles
série ≠ période
Caccamo Caltabiano 1993, Campo & Mora 1995, Papageorgiadou-Banis 1997, Kosmetatou 1997 y 1998,
Grandjean 2003, Kovalenko 2008 (avec toutefois des
exceptions)
Publications pour lesquelles
groupe = période
Seltman 1921, Ravel 1928, Boehringer 1929, Cahn 1944,
Atlan 1967, Jenkins 1970, Van Keuren 1994, Bauslaugh
2000, Elayi 2004, Prokopov 2006
Publications pour lesquelles
groupe ≠ période
Naville 1951, ompson 1961, Le Rider 1977, Prokopov
1998, Warren 1998, Fischer-Bossert 1999, Duyrat 2005,
Liampi 2005, Picard 1979, Papae hymiou 2002, Tsangari 2007
Tableau 5 – Équivalence ou non du terme « période »
avec les termes « série » et « groupe »
On peut se demander, à la lecture de ce tableau, si, dès lors qu’il y a identité de définition, il ne serait pas préférable de recourir au mot « période »,
en laissant tomber ceux de « groupe » ou de « série ». Il se trouve qu’Olivier
Picard est l’auteur qui a peut-être le plus explicitement tenu à justifier sa
terminologie et qu’il est de ceux qui recourent au mot « série » dans un
sens qui fait penser à celui de « période » :
« Ces émissions, je les ai classées par groupes et par séries et il convient donc
d’expliquer ce que j’entends par ces catégories. Les traits qui caractérisent
une monnaie et en permettent le classement sont de deux ordres. Les premiers, qui n’affectent pas la valeur financière de la pièce, traduisent par
l’apparition de nouvelles sortes de symbole ou de signatures une réorganisation du système de contrôle de l’atelier, mais surtout révèlent la main
de l’artisan et les habitudes de l’atelier : c’est le style de la gravure, l’aspect
général de la monnaie, la forme du flan, de la tranche, l’ajustement ou le
non ajustement des coins, le soin apporté à la finition, etc. L’étude de ces
traits m’a permis de définir des groupes chronologiques d’émissions.
D’autres traits, au contraire, affectent directement la valeur de la pièce : il
s’agit de l’étalon, du module, éventuellement, mais nous n’en aurons pas
d’exemple ici, de l’aloi, mais aussi des types monétaires. En effet, certains
phénomènes monétaires, comme les surfrappes et les contremarques,
montrent que ce qui définit la monnaie légale de la cité, ou pour reprendre le terme grec, la monnaie dokimos, c’est un certain type. En frappant
des pièces avec des types nouveaux, la cité retire du même coup leur
caractère de monnaie dokimos aux pièces précédentes et leur fait perdre
la prime par rapport au métal non monnayé ou aux espèces étrangères qui
s’attache à la monnaie dokimos sur le territoire de la cité. Ce sont ces traits
qui caractérisent mes séries.
22
franois de callataÿ
Une telle distinction entre groupes et séries apparaît aisément dès lors
que l’on se met à la place de l’utilisateur des pièces. Deux monnaies analogues, drachmes, chalques ou autres de deux groupes distincts, ne présentent que des différences minimes, qui ne sont perceptibles qu’à un observateur attentif ; et par conséquent, elles sont échangeables au pair, compte
tenu, au moins dans certains cas, du frai, c’est-à-dire de la perte de poids
due à l’usure. Au contraire, les monnaies de deux séries différentes, se
distinguant par l’étalon utilisé, ou par leurs types, ou par les deux, ne
seront jamais échangeables au pair. Les monnaies de la série ancienne ont
perdu leur caractère de monnaies dokimoi et ont subi une dépréciation
sensible si elles sont en argent, ou perdu toute valeur si elles sont en bronze.
Il est donc capital de bien faire la différence entre groupe et série, dès lors
que l’on ne se contente pas de dresser une chronologie numismatique
mais que l’on cherche à comprendre l’histoire monétaire de la cité » (Picard
1979, p. 10-11). [8]
Comme il apparaît bien dans la récente publication des monnaies de fouille
du Centre d’Études Alexandrines, plusieurs séries sont susceptibles d’avoir
circulé de façon concomitante, dès lors que le lancement de la nouvelle
série dans la circulation n’a pas été accompagné du retrait de la précédente.
6. En guise de conclusion
À vrai dire, derrière la multiplicité des sens donnés aux mêmes mots par
les uns et les autres et la diversité quelquefois des termes pour désigner la
même réalité, chacun est confronté aux mêmes types de problèmes : il
s’agit d’abord d’établir une chronologie (et le terme « période » est alors le
plus approprié) que l’on voudrait définie par les grandes mutations monétaires plutôt que par l’histoire politique. Ensuite de quoi, il s’agit de classer
et d’ordonner les sous-ensembles à l’intérieur de ces grands groupements
chronologiques, ce qui se fait souvent sur une base iconographique en
fonction des types principaux. Enfin, pour chaque type, il convient encore
de distinguer les variantes mineures, qui sont souvent des marques de
contrôle, c’est-à-dire touchant aux types secondaires.
La plupart des auteurs ont organisé leur matériel selon ce schéma ternaire. C’est la trilogie « séries @ groupes @ émissions », que l’on trouve chez
Georges Le Rider (1977) et Olivier Picard (1979), et qui figure déjà chez
____________________
[8]
Cette position a fait des émules, à commencer auprès de ses doctorants (voir Tsangari 2007, p. 37 : « Dans notre classement, nous avons distingué cinq séries. Chaque
série regroupe des monnaies dont l’homogénéité de poids et de types montre
qu’elles ont circulé en même temps et pouvaient être échangées au pair … Chaque
série comporte plusieurs groupes, émissions et sous-émissions (« ou variété »). Nous
désignons par le terme émission toutes les monnaies frappées en même temps, qui
portent les mêmes marques de contrôle (monogrammes, symboles ou lettres) »).
problèmes de terminologie en numismatique grecque
23
Edward T. Newell avec, la plupart du temps, une définition chronologique
donnée à l’emploi du mot « série » ou « groupe » [9].
Ce faisant, ils reprennent l’articulation « groupes @ émissions » chère à
Edward T. Newell qui, le plus souvent confronté à des ensembles plus
restreints par la chronologie, comme les ateliers d’Alexandre le Grand, ne
recourut jamais lui-même au concept de « période ». Pour Newell, les
« émissions » se distinguent par le jeu de marques de contrôle au revers [10],
ce qui est assez loin – on l’a vu – du concept défendu notamment par l’Aufbau viennoise, à savoir une masse métallique monnayée en fonction d’une
ordonnance qui en définit les modalités.
Mais Newell lui-même ne ﬔt pas le premier. Il est significatif à ce propos que la première étude de coins véritable, celle que proposa Kurt Regling en 1906 pour les monnaies de Terina (Italie du Sud), soit caractérisée
par un classement « winckelmannien », c’est-à-dire en fonction de l’évolution du style (Älterer Stil, Entwickelter Stil, etc.) [11]. D’autres études suivirent : Lauri Tudeer ne recourut qu’aux « groupes » pour Syracuse (Tudeer
1913). Charles Seltman aussi définissait des « groupes » de monnaies athéniennes dont la séquence lui paraissait assurée (et qu’il eût donc pu appeler
« séries ») [12]. Quant à Oscar Ravel, il ﬔt le premier à déployer, en 1936, un
système à quatre niveaux : la période, la classe, la série et le groupe : « Nous
avons divisé les différentes périodes du monnayage de Corinthe en grandes
classes, englobant différentes séries, qu’il aurait été désirable de classer par
petits groupes » (Ravel 1936, p. 99).
Comme il n’est que trop évident : les mots sont chargés d’histoire et de
traditions et ils n’ont pas exactement les mêmes résonnances selon les
langues et les cultures. Les contextes aussi diffèrent : tel monnayage qui se
____________________
[9]
[10]
[11]
[12]
Voir Houghton & Lorber 2002, pp. 76-77 et 308-313. C’est aussi ce qu’écrivent Catherine Grandjean (Grandjean 2003, p. 8 : « Les monnaies ont été classées à l’intérieur
de chaque période par séries de même dénomination [numérotées en chiffres romains] qui se subdivisent en émissions [classées par lettres grecques minuscules] »)
ou Josette & Alain Elayi (Elayi 2004, p. 214 : « Le classement de ce corpus est d’abord
présenté par groupes selon l’ordre chronologique, … puis par dénominations … Un
descriptif général des types de droit et de revers est ensuite donné, puis, éventuellement, les variantes typologiques sont indiquées »).
Voir Troxell 1997, p. 20 : “The Alexander tetradrachm’s pattern, established long ago
by Edward T. Newell, is of a number of successive groups, each of which includes
from three to twelve different issues, i.e., coins with differing reverse markings”.
Regling 1906. L’ouvrage est d’ailleurs publié dans le cadre du 65ème programme des
fêtes winckelmaniennes de la Société archéologique de Berlin. Pour un classification
en fonction du style, voir aussi Alfaro Asins 1988.
Seltman 1924, p. xx : “Each Group A, B, C, etc., is compact; the order within each
Group is approximately fixed by the sequence of dies, and artistic development
makes any alteration in the order of the Groups impossible [nb : on sait ce qu’il en
est advenu]; that is to say D could not come before B, nor E before C”.
24
franois de callataÿ
laisse dater dans l’absolu appellera une classification en « périodes » là où
tel autre, dont le classement repose sur l’iconographie, favorisera une classification en « types ».
Cette étude est à mettre avant tout sur le compte de la curiosité intellectuelle ; son but n’est pas d’édicter les règles du bon usage et n’a, par exemple, pas comme ambition de trancher la question de savoir si la « série »
doit l’emporter sur le « groupe » (ou l’inverse). On ose espérer toutefois
que le lecteur aura profit à considérer les usages dominants, et ceux pour
ainsi dire folkloriques.
On espère surtout que, instruits par ce panorama et son riche spectre de
possibilités, les auteurs à venir auront à cœur de justifier leurs choix terminologiques davantage que ne le firent leurs devanciers en prenant conscience que, parmi les termes les plus usités, seul celui de « classe » apparaît
neutre et purement taxinomique. Tous les autres, tels que reçus par la littérature aujourd’hui, sont à classer en quatre registres distincts : ainsi 1) le
terme « période » appartient au registre de la chronologie historique (souvent conçue comme une chronologie politique) — 2) les termes « émission » et « série » relèvent de l’histoire monétaire, en se limitant à la production monétaire pour « émission » (dans l’acception prônée par l’Aufbau), et à la production comme à la circulation dans le cas de la « série » si
l’on adopte le point de vue soutenu par Olivier Picard — 3) les termes
« type » et « variante » renvoient à l’iconographie (principale pour « type »
et secondaire pour « variante »), tandis que — 4) le terme « variété » appartient au registre de l’étude de coins, si l’on suit ceux qui le réservent à l’association d’un coin de droit et d’un coin de revers.
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