Une boule de feu dans le ciel français mardi soir : c’était un satellite Starlink de SpaceX
Un satellite Starlink s’est désintégré en entrant dans l’atmosphère terrestre, mardi 28 août. Un phénomène observé essentiellement en Alsace et le nord de la France mais aussi en Suisse et en Allemagne.
Non, ce n’était pas une météorite ni une supernova. Un satellite Starlink de SpaceX, la société spatiale de Elon Musk, s’est désintégré dans l’atmosphère, mardi soir 27 août, provoquant une traînée rouge dans le ciel. « La lumière qui a traversé le ciel français hier soir était bien due au retour sur Terre de l’un des 6 000 satellites Starlink d’Elon Musk. Il pourrait en envoyer jusque 40 000 dans l’espace », a confirmé sur X (anciennement Twitter) l’astrophysicien Éric Lagadec.
Le satellite de Musk affole le réseau social de Musk
Sur le réseau social d’Elon Musk, de nombreux messages se sont inquiétés de ce phénomène provoqué par le satellite de la société d’Elon Musk. « Quelqu’un sait ce que cela pourrait être ? 21 h 29, un avion qui se crashe ? Une météorite ? On est à la frontière luxembourgeoise », a indiqué une utilisatrice de X.
« Incroyable, on vient de voir passer un genre de météorite dans le ciel mais qui allait comme au ralenti et qui s’est séparé ensuite en plusieurs morceaux comme s’il avait explosé ! », décrit un autre utilisateur de X.
D’autres messages d’alerte sont arrivés eux de Metz, Strasbourg, Gérardmer (Vosges), Annecy, Reims, mais aussi Paris. Le phénomène a également été observé en Suisse et en Allemagne.
« L’objet qui est rentré dans l’atmosphère est un satellite de la constellation Starlink, numéroté 2382 », explique Vigie-Ciel sur son site internet. Il y a plus de 6 100 satellites dans cette constellation créée par la société américaine SpaceX, dirigée par Elon Musk. Ils sont lancés par salves de plusieurs dizaines par des lanceurs Falcon.
Un danger pour la couche d’ozone
« D’après les premiers éléments que nous possédons, il s’agit d’une rentrée atmosphérique d’un satellite de Starlink », a indiqué à BFMTV Gilles Dawidowicz, vice-président de la société astronomique de France.
« Parfois, il arrive que les satellites retombent sur Terre et brûlent dans l’atmosphère. Il ne faut pas s’en inquiéter : ces objets se consument complètement » dans leur dernière course, explique-t-il.
S’ils ne présentent pas de risque direct, ces satellites qui explosent pourraient être dangereux pour la couche d’ozone. Des scientifiques de l’université de Californie ont mis en garde contre les méga constellations de satellites lancés en orbite basse. Ces objets à durée de vie limitée libèrent des particules nocives pour la couche d’ozone à chaque fois qu’ils se détruisent en rentrant dans l’atmosphère.