Titre : Le Messin : organe des intérêts lorrains ["puis" journal républicain démocrate "puis" quotidien régional d'information]
Éditeur : [s.n.] (Metz)
Date d'édition : 1922-02-16
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32815346k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 16 février 1922 16 février 1922
Description : 1922/02/16 (A40,N46). 1922/02/16 (A40,N46).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG57 Collection numérique : BIPFPIG57
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52134916n
Source : Bibliothèques-Médiathèques de Metz, P REV 35
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/03/2023
Meurth e-et-M oselle
A UDUN-LE-ROMAN. — Triple arrestation.
- En vertu d’un mandat d’amener télégraphi-
que du juge d'instructien de Briey, les gendar-
, mes ont eonduit à la prison de Briey les nom-
més Luigi Angeli, 19 ans, Domenico Cordini,
26 ans, et Gustave Pascolini, 24 ans, compromis
dans une affaire de vol.
Collision. — Une automobile conduite par le
chauffeur Joseph Bonorat, dans laquelle se
trouvaient MM. Pierre Guilbert, directeur de
la mine de Bouligny (Meuse), et Pierre Potier,
caissier -comptable à Landres, a tamponné au
croisement du chemin du cimetière et de la
route, une voiture appartenant à M. Ney, me
nuisier. Le jeune Emile Giglio, 14 ans, qui était
dans ce véhicule, a été projeté à terre et blesse;
le cheval est' allé s’abattre à 10 mètres plus
loin. Giglio n’avait pas vu arriver l’auto, de
même que le chauffeur ne pouvait apercevoir la
voiture, par suite de l’existence, à cet endroit,
d’une baraque. On pense que l’accident n’aura
qas de suite. •
LONGWY. — Pour la maison d’arrêts. —
M. Simonin, commissaire spécial de la police
des chemins de fer, a envoyé à la maisen d’ar
rêts de Briey les nommée Claude Laurenson,
24 ans, mécanicien, originaire de St-Etienne,
inculpé d’infraction à la police des chemins
de fer, et Baptiste-Joachim Le Poulain, 19
ans, manœuvre, né à Lorient, inculpé de va
gabondage et d’infraction à ladite police.
BRÉH AIN-LA -VILLE. — Accident. — Al
lant à cheval de Réchicourt (Meuse), où de
meurent ses parents, chez son oncle, M. Jacob
Hillard, à Tiercelet, le jeune Joseph Hillard,
16 ans, a été projeté à terre, près de Bréhain-
la-Ville. Relevé et transporté dans une maison
voisine, il a reçu les soins de M. le docteur Her
mann, de Villerupt, qui n’a pu se prononcer
sur la gravité de son état. Hillard a une bles-
sure à la tête; la commotion cérébrale a été
; vio lente.
■ Voleur pincé. — M. Jules Schneider, négo
ciant, rue Carnot, a pincé en flagrant délit
de vol, dans son magasin, le Marocain Moha
med ben El Hyachi, demeurant rue de l’Hôto-
de-Ville, 7. Une serviette et une housse d’éire-
don. dérobées par le Marocain, ont été trouvées
sur lui. ।
Mohamed ben El Hyachi' a été arrêté et
écroué.
MEUSE
u
ETAIN. — Grave accident. — (De notre
corr. part.) — M. Lambert Jules, cultivateur,
conduisait un tombereau attelé de deux che
vaux. Tout à coup — et pour une cause incon
nue — l'attelage s’emballa alors qu’il se trou
vait à une centaine de mètres du village.
Les gendarmes l’arrêtèrent. M. Lambert fut
trouvé inanimé sur la route, non loin d’Etain.
Transporté à son domicile, il fut examiné peu
après par le docteur Louis. M. Lambert n’a
pas repris connaissance. Son état est très grave.
Vol. — Mme Mambréani s’est aperçue de la
disparition de son portemonnaie se trouvant
dans un paletot. Ce portemonnaie contenait
une somme de .170 fr. Elle prévint M. Bédin.
Des recherches amenèrent la découverte du
portemonnaie dans les W. C. du Café Bédin.
Naturellement il était vide.
Bien que n’ayant pas de soupçons formels,
la victime se rappela que la veille un individu
était entré au Café Bédin et avait pris place
à proximité du paletot.
Cet individu a été retrouvé. Questionné par
la gendarmerie, il a énergiquement nié le vol.
Fouillé, il a été trouvé porteur d’une somme
de plus de 1000 fr., mais il est difficile d’éta
blir si dans cette somme se trouve l'argent volé
à Mme Mambréani.
VERDUN. — Tragique chute de bicyclette.
— La victime de l’accident de bicyclette que
nous avons relaté mardi dernier est M. Cotten-
ceau Louis, 30 ans, conducteur de travaux aux
R. L. à Varenne-en-Argonne.
Ainsi que nous l’avons indiqué, son corps,
affreusement mutilé, fut trouvé le lundi matin,
à 6 heures, par le garde forestier Stéphan,
dans la côte entre le Port de Belrupt et le fort
Roselier.
L’enquête n’a apporté aucun fait nouveau.
La bicyclette de la victime était une machine
à roue libre, sans frein. Le cycliste a dû être
entraîné dans la descente, et, n'étant plus maî
tre de sa vitesse, projeté sur le côté de la route.
Le docteur Rousseau, de Verdun, qui a exa
miné le cadavre, a conclu à une mort instan
tanée, produite par une fracture du crâne.
Une somme de 528 fr. et un livret de Caisse
d'épargne de 2768 fr. ont été trouvés sur lui.
—-—— —
* Haut-Rhin *
LUMSCHWILLER. — Uu veau phénomène.
— (De notre correspondant particulier). — La
“demsnnnssnelrrrsaetAarcastass
vache appartenant à M. Z., vient de mettre ad
monde un veau, sorte de monstruosité, que tout
le village est venu admirer, peu longtemps,
d'ailleurs, car le veau phénomène n’a vécu que
quelques heures. La gueule ressemblait à celle
d’une chèvre; les jambes étaient celles d’une
chèvre, également. Les oreilles, semblables à
celles d’un lapin de quelques semaines, étaient
à peine perceptibles.
MULHOUSE. — Conférence de M. Sainf.
René Taillandier. -— Lundi eoir,.M. Saint-
René Taillandier, ancien représentant de la
France au Maroc pendant la période difficile
de l'établissement de notre influence et de nos
relations commerciales, est venu faire, à la
Bourse, sous les auspices du Cercle des Anna
les, une conférence sur le Maroc. Très écoute,
l'orateur a fait un exposé de la politique fran
çaise vis-à-vis de notre belle colonie, et montré
les difficultés premières qui, peu à peu, furent
résolues malgré la mauvaise volonté de l'Alle-
magne qui renonçait à reconnaître nos droite
évidents sur ce pays. Il a terminé sa conférence
au milieu des applaudissements en montrant
ce qu’on peut attendre du Maroc, appelé à un
grand avenir.
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les troubles, les maladies de la circulation
et les accidents quelles déterminent
On peut avancer sans exagération que l’encombrement
intestinal, conséquence de la constipation, est l’obstacle le
plus formidable qui puisse se dresser en face de l’appareil
circulatoire. D’une part, la compression des vaisseaux par les
matières accumulées dans l’intestin, d autre part, l’encom-
brement du sang, qui récolte sur son passage une quantité
excessive de déchets, aboutissent à des accidents externes,
tels que ; les varices, les hémorrhoïdes, etc., et à des troubles
internes : apoplexie, congestion cérébrale, artério-sclérose
dont personne n’ignore la gravité.
L’usage des PILULES DUPUIS, en assurant d’une façon
bien réglée la liberté de l’intestin, constitue le plus efficace
des préventifs contre toules ces affections Et comme leur
traitement comporte tout d’abord une évacuation régulière
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à la base de ces traitements. D autant qu’ilne faut pas oublier
qu’à leur efficacité laxative, les PILULES DUPUIS joignent
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à la purification du sang, qu elles purgent de ses résidus, de ses
déchets, de ses toxines, de tous les éléments infectieux et
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— Je. dis que vous mentez, répéta Jeanne.
[Vous n’êtes pas le comte de Réalmont, vous
n’êtes pas mon père; vous êtes un envoyé de
Bakounine...
— Qu’est-ce que cela veut dire? commença
‘étranger, qui s’était ressaisi.
Mais devant lui se dressa Némorin, jaillis-
sant de dessous le lit.
— Un envoyé de Sakounine, parfaitement,
cria Némorin.
En même temps, auprès de l’étranger, arri-
vait Pierre Méral.
— Oui, monsieur, s’exclama le jeune homme
avec force, vous êtes un imposteur. Je connais
personnellement M. de Réalmont, et c’est en
vain que vous avez vaguement essayé d’imiter
Sa coifure, sa démarche...* C’est en vain que
vous port-z. indûmen: j’en suis sûr. cette to-
6ctte d’offejer de la Légion d’honneur...
—- Mais Pierre, Pierre, qu’est-ce que tout
co’s veut dire? demanda l'abbé Méral effaré.
Eviliotre noi... : "enupiee • 4 i -
Cependant entre Pierre et Némorin égate-
ment menaçants, l’étranger faisait bonne con-
terance. Son attitude était suffsaiient di-
gue. il avait l’air Lautaiu d'un homne en butte
a he mprie trop grossièrément insultante
pour /ü’d e l’atteigne.
— Eo vér16, messieurs, jo no compronds pas,
sondia-t-ià AV*C az-ulance.
— Voes allez comprendre, dit Pierre.
— Prfaitement, vous allez comprendre, ré-
gta Nemorie en serrant les poings.
-- Vorons, monsieur le au ré, dit l'étranger
•n affectant do ne vouloir s’adresser qu’à l'abbé
Mral, je veus demande pour la seconde fois ce
que twt cels gignifel... Est-ce pour m’exposer
aur insul:ce glutesques de ces deux forcenes
que vous m’avez écrit à Nice en m’affrmaut
que vous «vi z de graves révélations à me fai-
ml.. Cake nfant eat-olle, oui pu non, la fille
de Nadia Sokoloff... et par conséquent ma
aile?... - . 2
— Elle est la fille du comte de Réalmont,
dit Pierre. Oseriez-vous affirmer que vous êtes
le comte de Réalmont?
— Je ne répondrai même pas à cette ques
tion ridicule, dit l’étranger en s'adressant tou
jours à l’abbé Méral.
Voici votre lettre, monsieur, qui m’a fait
venir ici...
— Et qu’une canaille de votre bande a bar-
botée au passage, je vois ça, interrompit Né-
morin. Le vrai comte de Réalmont est parti
pour Alger et vous en profitez pour venir mon
ter le coup à M. l’abbé.
L’étranger haussa les épaules.
— Némorin, dit Pierre fermement, allez
chercher les gendarmes.
— Hein, dit Némorin avec un soubresaut,
les gendarmes ...
Il hésita un peu; toute la terreur que lui
. inspiraient les., représentants de l’autorit , le.
.fit pâlir légèrement. S’approchant de Pierre, il
le prit à part . ■ 8 ... .. ...
— jeune homme, si ça ne vous fait rien, j’ai,
menais autant que vous y alliez vous-même. Je
vous expliquerai pourquoi...
Cependant le pseudo-comte de Réalmont af
fectait une parfaite aisance.
— Messieurs, dit-il tranquillement, noug al
lons nous rendre tous ensemble à la gendar
merie où ce quiproquo inexplicable pour moi
sera vite dissipé. Vous voudrez bien monter
avec moi dans mon automobile, qui est en bas.
Il alla vers la fenêtre et, se penchant, oria
au chauffeur qui l’attendait: 1
— Hep !... Mettez en marche.
Le chauffeur descendit de son siège pour
obéir.
— Je vous suis, messieurs, reprit l’étranger
en s retournant vers l’intérieur de ia cham-
bre.
Pierre se dirigea vers la porte. Némorin se
détourna pour prendre son chapeau et son bâ
ton.
Soudain l’abbé Méral jeta un cri: l’étranger,
profitant de ce qu’on ne te surveillait plus
dansai près, avait, agile comme un acrobate,
franchi d’un bond la fenêtre et sauté dans la
rue. Dix secondes après, sa voiture l’emportait
à toute -vitesse et bientôt il disparut aux yeux
de Pierre et de Némorin qui. d’en haut, assis
taient impuisants et stupéfaits à cette fuite.
— C’est ua clown, ce gaillard-là, murmura
Némorin furieux.
Et se retournant vers labbé Méral:
—- Vous voyez, monsieur le curé, à quelles
dangereuses canailles nous avons affaire.
— C’est inoul, murmura l’abbé Méral at-
terré, je n’aurais jamais cru que de pareils, ban
dits existassent en réalité...
— En quels temps vivons-nous... dit la Mère
Supérieure qui sortit.
. Jeanne pleurait nerveusement. Némorin la
désigna à l’abbé Méral ; ,
|— Cette enfant, monsieur le cure, n’est pins
en sûreté ici. vous le voyez; maintenant que
ces canaille® savent sa retraite, il® feront tout
pour la reprendre.
— En effet, dit Pierre, on veut s'empa
rer d’elle, mais pourquoi f Est-ce par intérêt?
Par vengeancet...
— J’en sais pas beaucoup plus long que vous,
reprit Némorin. A Marseille, c’était bien pis,
la bande l’avait menée chez un faux père, er
fallait voir l’orang-outang, celui d’aujourd’hui
faisait tout de même plu® riche... Enfin, il y
a dans tout ça un mie-mac que je comprends
pas. Ce qu’il y a de sûr et de certain, c’est que
Mlle Jeanne doit être gardée et bien gardée.
— Evidemment, dit Pierre, elle est en dan
ger. Voyons mon oncle, gue pensez-yous que
nous devions iiral
L’abbé Méral ne répondit pas, il réfléchis
sait.
— Allons, monsieur te curé, insista Nèmo-
rin, il faut lui trouver un asile sûr.
L’abbé Méral releva la tête: sa décision était
prise:
— Mon enfant, dit-il à Jeanne, je vous offre
l’hospitalité chez ma belle-sœur, Mme Méral, Ja
mère de Pierre; elle habite à Maison®-Laffitte,
près de Paris. Mme Méral veillera sur vous et
chez elle vous serez en sûreté jusqu’au retour
de votre père.
— Pierre y viendra aussi? demanda timide
ment Jeanne.
— Oui, oui, naturellement, 'dit le jeune
homme radieux et qui, malgré son émotion,
avait remarqué avec joie que la jeune fille en
parlant de lui avait supprimé le mot «mon-
sieur ».
— Eh! bien, mademoiselle, vous acceptez,
n'est-ce pas? dit l’abbé Méral; et il évita de re
gardez son neveu, car il était à peu près sûr
au fond de lui-même d'avoir une fois de plus
une imprudente indulgence en rapprochant les
deux jeunes gens.... mais son bon cœur Item-’
portait...
— Naturellement elle .accepte, s'écria Pierre
avec une nuance d’autorité.
— C’est entendu, monsieur l'abbé, dit Jeanne
très émue, et je ne sais comment je pourrai ja
mais vous prouver ma reconnaissance, à vous
et à Mme Méral.
Une voix timide et insinuante s’éleva:
— Des fois que là-bas, à Maisons-Laffitte, où
que c’est tout en parcs et verdure, on aurait
besoin d’un jardinier, d’un s factooton », d'un
ce qu'on voudra, quoi, pourvu que j’y aille, en
bien! j’en connais un qui cherche de l'embau-
che, — prononça Némorin avec un doux sou
rire.
—- Entendu, dit Pierre, moi je vous engage,
nous veillerons tous les deux sur Mie Jeanne,
— Et comment qu’on y veillera, dit Némo-
rin radieux.
— Alors, tout est au mieux, conclut l’abbé
Méral. H ne nous reste plus qu’à faire nos pré
paratifs pour partir le plus tôt possible. Il me
faut aussi prévenir M. le curé Villier qui veut
bien desservir ma paroisse lorsque je m’ab
sente. et savoir du docteur quand cette enfant
pourra sans danger voyager.
— Oh! monsieur le curé, je suis guérie, s'é-
cria Jeanne: je devais déjà me lever aujour
d’hui... et maintenant je vais vite aller tout £
fait mieux... ajouta-t-elle en regardant Pierre.
— Et moi, dit Némorin, je vais de ce pas
savoir quand je pourrai dire au revoir à Mle
Phrasie.
— Dites-lui qu’elle vienne me voir, Némo
rin, s'écria Jeanne, je voudrais l'embrasses
avant de partir.
L’abbé Méral dit au revoir à la jeune fille et
sortit, emmenant Pierre et suivi de Némorin,
Pendant que Pierre et son oncle recomman
daient aux religieuses encore effrayées de ne
Laisser pénétrer personne auprès de leur ma
lade, Némorin se dirigeait vers la maison de
père Sorbier, où Phrasie, qu’il entrevit une se-
conde par-dessus la haie du jardin, lui promit
de le rejoindre à la fin du jour, à l’endroit ou
ils s’étaient déjà retrouvés.
Et te soir, Némorin et Phrasie, tendrement
enlacés, se promenaient à petit» pas à trevers
la campagne. Némorin consolait Phrasie, qu'a-
vait désolée l’annonce de son départ pour Mal
sons-Laffitte.
— Ma petite Phrasie, pleures pas, on se 16-
verra bientôt, affirmait-il, c'est un moment <
passer. Après on se mariera et on sera hew4
reux... Quoi, nous irons à l’étranger, y a des
pays où on viendra pas me chercher...
CHOCOLAT LORRAIN — NANCY
A UDUN-LE-ROMAN. — Triple arrestation.
- En vertu d’un mandat d’amener télégraphi-
que du juge d'instructien de Briey, les gendar-
, mes ont eonduit à la prison de Briey les nom-
més Luigi Angeli, 19 ans, Domenico Cordini,
26 ans, et Gustave Pascolini, 24 ans, compromis
dans une affaire de vol.
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chauffeur Joseph Bonorat, dans laquelle se
trouvaient MM. Pierre Guilbert, directeur de
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caissier -comptable à Landres, a tamponné au
croisement du chemin du cimetière et de la
route, une voiture appartenant à M. Ney, me
nuisier. Le jeune Emile Giglio, 14 ans, qui était
dans ce véhicule, a été projeté à terre et blesse;
le cheval est' allé s’abattre à 10 mètres plus
loin. Giglio n’avait pas vu arriver l’auto, de
même que le chauffeur ne pouvait apercevoir la
voiture, par suite de l’existence, à cet endroit,
d’une baraque. On pense que l’accident n’aura
qas de suite. •
LONGWY. — Pour la maison d’arrêts. —
M. Simonin, commissaire spécial de la police
des chemins de fer, a envoyé à la maisen d’ar
rêts de Briey les nommée Claude Laurenson,
24 ans, mécanicien, originaire de St-Etienne,
inculpé d’infraction à la police des chemins
de fer, et Baptiste-Joachim Le Poulain, 19
ans, manœuvre, né à Lorient, inculpé de va
gabondage et d’infraction à ladite police.
BRÉH AIN-LA -VILLE. — Accident. — Al
lant à cheval de Réchicourt (Meuse), où de
meurent ses parents, chez son oncle, M. Jacob
Hillard, à Tiercelet, le jeune Joseph Hillard,
16 ans, a été projeté à terre, près de Bréhain-
la-Ville. Relevé et transporté dans une maison
voisine, il a reçu les soins de M. le docteur Her
mann, de Villerupt, qui n’a pu se prononcer
sur la gravité de son état. Hillard a une bles-
sure à la tête; la commotion cérébrale a été
; vio lente.
■ Voleur pincé. — M. Jules Schneider, négo
ciant, rue Carnot, a pincé en flagrant délit
de vol, dans son magasin, le Marocain Moha
med ben El Hyachi, demeurant rue de l’Hôto-
de-Ville, 7. Une serviette et une housse d’éire-
don. dérobées par le Marocain, ont été trouvées
sur lui. ।
Mohamed ben El Hyachi' a été arrêté et
écroué.
MEUSE
u
ETAIN. — Grave accident. — (De notre
corr. part.) — M. Lambert Jules, cultivateur,
conduisait un tombereau attelé de deux che
vaux. Tout à coup — et pour une cause incon
nue — l'attelage s’emballa alors qu’il se trou
vait à une centaine de mètres du village.
Les gendarmes l’arrêtèrent. M. Lambert fut
trouvé inanimé sur la route, non loin d’Etain.
Transporté à son domicile, il fut examiné peu
après par le docteur Louis. M. Lambert n’a
pas repris connaissance. Son état est très grave.
Vol. — Mme Mambréani s’est aperçue de la
disparition de son portemonnaie se trouvant
dans un paletot. Ce portemonnaie contenait
une somme de .170 fr. Elle prévint M. Bédin.
Des recherches amenèrent la découverte du
portemonnaie dans les W. C. du Café Bédin.
Naturellement il était vide.
Bien que n’ayant pas de soupçons formels,
la victime se rappela que la veille un individu
était entré au Café Bédin et avait pris place
à proximité du paletot.
Cet individu a été retrouvé. Questionné par
la gendarmerie, il a énergiquement nié le vol.
Fouillé, il a été trouvé porteur d’une somme
de plus de 1000 fr., mais il est difficile d’éta
blir si dans cette somme se trouve l'argent volé
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VERDUN. — Tragique chute de bicyclette.
— La victime de l’accident de bicyclette que
nous avons relaté mardi dernier est M. Cotten-
ceau Louis, 30 ans, conducteur de travaux aux
R. L. à Varenne-en-Argonne.
Ainsi que nous l’avons indiqué, son corps,
affreusement mutilé, fut trouvé le lundi matin,
à 6 heures, par le garde forestier Stéphan,
dans la côte entre le Port de Belrupt et le fort
Roselier.
L’enquête n’a apporté aucun fait nouveau.
La bicyclette de la victime était une machine
à roue libre, sans frein. Le cycliste a dû être
entraîné dans la descente, et, n'étant plus maî
tre de sa vitesse, projeté sur le côté de la route.
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miné le cadavre, a conclu à une mort instan
tanée, produite par une fracture du crâne.
Une somme de 528 fr. et un livret de Caisse
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—-—— —
* Haut-Rhin *
LUMSCHWILLER. — Uu veau phénomène.
— (De notre correspondant particulier). — La
“demsnnnssnelrrrsaetAarcastass
vache appartenant à M. Z., vient de mettre ad
monde un veau, sorte de monstruosité, que tout
le village est venu admirer, peu longtemps,
d'ailleurs, car le veau phénomène n’a vécu que
quelques heures. La gueule ressemblait à celle
d’une chèvre; les jambes étaient celles d’une
chèvre, également. Les oreilles, semblables à
celles d’un lapin de quelques semaines, étaient
à peine perceptibles.
MULHOUSE. — Conférence de M. Sainf.
René Taillandier. -— Lundi eoir,.M. Saint-
René Taillandier, ancien représentant de la
France au Maroc pendant la période difficile
de l'établissement de notre influence et de nos
relations commerciales, est venu faire, à la
Bourse, sous les auspices du Cercle des Anna
les, une conférence sur le Maroc. Très écoute,
l'orateur a fait un exposé de la politique fran
çaise vis-à-vis de notre belle colonie, et montré
les difficultés premières qui, peu à peu, furent
résolues malgré la mauvaise volonté de l'Alle-
magne qui renonçait à reconnaître nos droite
évidents sur ce pays. Il a terminé sa conférence
au milieu des applaudissements en montrant
ce qu’on peut attendre du Maroc, appelé à un
grand avenir.
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et les accidents quelles déterminent
On peut avancer sans exagération que l’encombrement
intestinal, conséquence de la constipation, est l’obstacle le
plus formidable qui puisse se dresser en face de l’appareil
circulatoire. D’une part, la compression des vaisseaux par les
matières accumulées dans l’intestin, d autre part, l’encom-
brement du sang, qui récolte sur son passage une quantité
excessive de déchets, aboutissent à des accidents externes,
tels que ; les varices, les hémorrhoïdes, etc., et à des troubles
internes : apoplexie, congestion cérébrale, artério-sclérose
dont personne n’ignore la gravité.
L’usage des PILULES DUPUIS, en assurant d’une façon
bien réglée la liberté de l’intestin, constitue le plus efficace
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déchets, de ses toxines, de tous les éléments infectieux et
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— Je. dis que vous mentez, répéta Jeanne.
[Vous n’êtes pas le comte de Réalmont, vous
n’êtes pas mon père; vous êtes un envoyé de
Bakounine...
— Qu’est-ce que cela veut dire? commença
‘étranger, qui s’était ressaisi.
Mais devant lui se dressa Némorin, jaillis-
sant de dessous le lit.
— Un envoyé de Sakounine, parfaitement,
cria Némorin.
En même temps, auprès de l’étranger, arri-
vait Pierre Méral.
— Oui, monsieur, s’exclama le jeune homme
avec force, vous êtes un imposteur. Je connais
personnellement M. de Réalmont, et c’est en
vain que vous avez vaguement essayé d’imiter
Sa coifure, sa démarche...* C’est en vain que
vous port-z. indûmen: j’en suis sûr. cette to-
6ctte d’offejer de la Légion d’honneur...
—- Mais Pierre, Pierre, qu’est-ce que tout
co’s veut dire? demanda l'abbé Méral effaré.
Eviliotre noi... : "enupiee • 4 i -
Cependant entre Pierre et Némorin égate-
ment menaçants, l’étranger faisait bonne con-
terance. Son attitude était suffsaiient di-
gue. il avait l’air Lautaiu d'un homne en butte
a he mprie trop grossièrément insultante
pour /ü’d e l’atteigne.
— Eo vér16, messieurs, jo no compronds pas,
sondia-t-ià AV*C az-ulance.
— Voes allez comprendre, dit Pierre.
— Prfaitement, vous allez comprendre, ré-
gta Nemorie en serrant les poings.
-- Vorons, monsieur le au ré, dit l'étranger
•n affectant do ne vouloir s’adresser qu’à l'abbé
Mral, je veus demande pour la seconde fois ce
que twt cels gignifel... Est-ce pour m’exposer
aur insul:ce glutesques de ces deux forcenes
que vous m’avez écrit à Nice en m’affrmaut
que vous «vi z de graves révélations à me fai-
ml.. Cake nfant eat-olle, oui pu non, la fille
de Nadia Sokoloff... et par conséquent ma
aile?... - . 2
— Elle est la fille du comte de Réalmont,
dit Pierre. Oseriez-vous affirmer que vous êtes
le comte de Réalmont?
— Je ne répondrai même pas à cette ques
tion ridicule, dit l’étranger en s'adressant tou
jours à l’abbé Méral.
Voici votre lettre, monsieur, qui m’a fait
venir ici...
— Et qu’une canaille de votre bande a bar-
botée au passage, je vois ça, interrompit Né-
morin. Le vrai comte de Réalmont est parti
pour Alger et vous en profitez pour venir mon
ter le coup à M. l’abbé.
L’étranger haussa les épaules.
— Némorin, dit Pierre fermement, allez
chercher les gendarmes.
— Hein, dit Némorin avec un soubresaut,
les gendarmes ...
Il hésita un peu; toute la terreur que lui
. inspiraient les., représentants de l’autorit , le.
.fit pâlir légèrement. S’approchant de Pierre, il
le prit à part . ■ 8 ... .. ...
— jeune homme, si ça ne vous fait rien, j’ai,
menais autant que vous y alliez vous-même. Je
vous expliquerai pourquoi...
Cependant le pseudo-comte de Réalmont af
fectait une parfaite aisance.
— Messieurs, dit-il tranquillement, noug al
lons nous rendre tous ensemble à la gendar
merie où ce quiproquo inexplicable pour moi
sera vite dissipé. Vous voudrez bien monter
avec moi dans mon automobile, qui est en bas.
Il alla vers la fenêtre et, se penchant, oria
au chauffeur qui l’attendait: 1
— Hep !... Mettez en marche.
Le chauffeur descendit de son siège pour
obéir.
— Je vous suis, messieurs, reprit l’étranger
en s retournant vers l’intérieur de ia cham-
bre.
Pierre se dirigea vers la porte. Némorin se
détourna pour prendre son chapeau et son bâ
ton.
Soudain l’abbé Méral jeta un cri: l’étranger,
profitant de ce qu’on ne te surveillait plus
dansai près, avait, agile comme un acrobate,
franchi d’un bond la fenêtre et sauté dans la
rue. Dix secondes après, sa voiture l’emportait
à toute -vitesse et bientôt il disparut aux yeux
de Pierre et de Némorin qui. d’en haut, assis
taient impuisants et stupéfaits à cette fuite.
— C’est ua clown, ce gaillard-là, murmura
Némorin furieux.
Et se retournant vers labbé Méral:
—- Vous voyez, monsieur le curé, à quelles
dangereuses canailles nous avons affaire.
— C’est inoul, murmura l’abbé Méral at-
terré, je n’aurais jamais cru que de pareils, ban
dits existassent en réalité...
— En quels temps vivons-nous... dit la Mère
Supérieure qui sortit.
. Jeanne pleurait nerveusement. Némorin la
désigna à l’abbé Méral ; ,
|— Cette enfant, monsieur le cure, n’est pins
en sûreté ici. vous le voyez; maintenant que
ces canaille® savent sa retraite, il® feront tout
pour la reprendre.
— En effet, dit Pierre, on veut s'empa
rer d’elle, mais pourquoi f Est-ce par intérêt?
Par vengeancet...
— J’en sais pas beaucoup plus long que vous,
reprit Némorin. A Marseille, c’était bien pis,
la bande l’avait menée chez un faux père, er
fallait voir l’orang-outang, celui d’aujourd’hui
faisait tout de même plu® riche... Enfin, il y
a dans tout ça un mie-mac que je comprends
pas. Ce qu’il y a de sûr et de certain, c’est que
Mlle Jeanne doit être gardée et bien gardée.
— Evidemment, dit Pierre, elle est en dan
ger. Voyons mon oncle, gue pensez-yous que
nous devions iiral
L’abbé Méral ne répondit pas, il réfléchis
sait.
— Allons, monsieur te curé, insista Nèmo-
rin, il faut lui trouver un asile sûr.
L’abbé Méral releva la tête: sa décision était
prise:
— Mon enfant, dit-il à Jeanne, je vous offre
l’hospitalité chez ma belle-sœur, Mme Méral, Ja
mère de Pierre; elle habite à Maison®-Laffitte,
près de Paris. Mme Méral veillera sur vous et
chez elle vous serez en sûreté jusqu’au retour
de votre père.
— Pierre y viendra aussi? demanda timide
ment Jeanne.
— Oui, oui, naturellement, 'dit le jeune
homme radieux et qui, malgré son émotion,
avait remarqué avec joie que la jeune fille en
parlant de lui avait supprimé le mot «mon-
sieur ».
— Eh! bien, mademoiselle, vous acceptez,
n'est-ce pas? dit l’abbé Méral; et il évita de re
gardez son neveu, car il était à peu près sûr
au fond de lui-même d'avoir une fois de plus
une imprudente indulgence en rapprochant les
deux jeunes gens.... mais son bon cœur Item-’
portait...
— Naturellement elle .accepte, s'écria Pierre
avec une nuance d’autorité.
— C’est entendu, monsieur l'abbé, dit Jeanne
très émue, et je ne sais comment je pourrai ja
mais vous prouver ma reconnaissance, à vous
et à Mme Méral.
Une voix timide et insinuante s’éleva:
— Des fois que là-bas, à Maisons-Laffitte, où
que c’est tout en parcs et verdure, on aurait
besoin d’un jardinier, d’un s factooton », d'un
ce qu'on voudra, quoi, pourvu que j’y aille, en
bien! j’en connais un qui cherche de l'embau-
che, — prononça Némorin avec un doux sou
rire.
—- Entendu, dit Pierre, moi je vous engage,
nous veillerons tous les deux sur Mie Jeanne,
— Et comment qu’on y veillera, dit Némo-
rin radieux.
— Alors, tout est au mieux, conclut l’abbé
Méral. H ne nous reste plus qu’à faire nos pré
paratifs pour partir le plus tôt possible. Il me
faut aussi prévenir M. le curé Villier qui veut
bien desservir ma paroisse lorsque je m’ab
sente. et savoir du docteur quand cette enfant
pourra sans danger voyager.
— Oh! monsieur le curé, je suis guérie, s'é-
cria Jeanne: je devais déjà me lever aujour
d’hui... et maintenant je vais vite aller tout £
fait mieux... ajouta-t-elle en regardant Pierre.
— Et moi, dit Némorin, je vais de ce pas
savoir quand je pourrai dire au revoir à Mle
Phrasie.
— Dites-lui qu’elle vienne me voir, Némo
rin, s'écria Jeanne, je voudrais l'embrasses
avant de partir.
L’abbé Méral dit au revoir à la jeune fille et
sortit, emmenant Pierre et suivi de Némorin,
Pendant que Pierre et son oncle recomman
daient aux religieuses encore effrayées de ne
Laisser pénétrer personne auprès de leur ma
lade, Némorin se dirigeait vers la maison de
père Sorbier, où Phrasie, qu’il entrevit une se-
conde par-dessus la haie du jardin, lui promit
de le rejoindre à la fin du jour, à l’endroit ou
ils s’étaient déjà retrouvés.
Et te soir, Némorin et Phrasie, tendrement
enlacés, se promenaient à petit» pas à trevers
la campagne. Némorin consolait Phrasie, qu'a-
vait désolée l’annonce de son départ pour Mal
sons-Laffitte.
— Ma petite Phrasie, pleures pas, on se 16-
verra bientôt, affirmait-il, c'est un moment <
passer. Après on se mariera et on sera hew4
reux... Quoi, nous irons à l’étranger, y a des
pays où on viendra pas me chercher...
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