
Rue du Sergent-Maginot, dans le 16e arrondissement, juste à côté du Parc des Princes et du boulevard périphérique. Peut-être est-ce là que, chaque 1er mai, les dirigeants du Rassemblement national (RN) devraient désormais déposer une gerbe plutôt qu’au pied de la statue de Jeanne d’Arc. Dans l’un des bureaux de vote installés dans cette rue, Marine Le Pen a en effet enregistré, dimanche 24 avril, un succès marquant : plus d’un électeur sur trois (33,96 %) y a choisi un bulletin à son nom. Un score qu’elle n’avait jamais connu ailleurs à Paris. Le signe que, malgré bien des obstacles, l’extrême droite gagne un peu de terrain dans cette capitale qui lui est toujours très opposée.
Comme en 2017, Emmanuel Macron l’a largement emporté dimanche à Paris, avec 85,1 % des suffrages. Il est arrivé en tête dans tous les arrondissements, dans tous les bureaux de vote. Les tenants de la « start-up nation », les chefs d’entreprise, bien des cadres votant souvent au centre ou à droite lui ont apporté leur soutien.
« Avec la pandémie et la guerre, on a eu de la chance d’avoir un président jeune, responsable et courageux », applaudissait Joséphine, une avocate en fin de carrière, en sortant de son bureau de vote du 7e arrondissement, dimanche, une bouteille de champagne à la main – « Je reçois tous mes enfants à déjeuner ».
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