Les hexapodes du nîmois Symétrie simulent le roulis des bateaux
Dans le simulateur de défense à vue Simdav, livré fin 2017 par Naval Group à la base de la marine nationale de Brest (Finistère), se cache l’hexapode d’une PME nîmoise, Symétrie. Unique fabricant français d’hexapodes - système à mécanique parallèle permettant le mouvement d’objets suivant six degrés -, Symétrie a conçu une plate-forme de 7 mètres de diamètre capable de supporter d’amples mouvements angulaires et de très fortes charges, en interaction avec la projection vidéo du simulateur. "Nous espérons reproduire le principe pour d’autres applications civiles et militaires, comme l’entraînement à la maintenance d’éoliennes en mer ou l’assistance médicale par hélicoptère", souligne son gérant, Olivier Lapierre.
Depuis sa création en 1999, la PME a placé ses hexapodes de mouvement et de positionnement dans l’aérospatiale, l’électronique, l’optique, le nucléaire… Elle compte parmi ses clients Thales, Safran, Airbus Defence and Space et les universités d’Hawaï et d’Australie-Occidentale. Symétrie, qui a réalisé 4,45 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2017, table sur une croissance de 20 % en 2018 et va créer deux nouveaux postes. La R & D de l’entreprise, dont 70 % des 25 salariés sont ingénieurs, est alimentée par 15 % du chiffre d’affaires.
Fait rare pour une PME de cette taille, Symétrie a lancé voici un an un laboratoire commun, baptisé PosiLab, avec le Laboratoire d’informatique, de robotique et de microélectronique de Montpellier (Limm), qui mobilise quatre personnes. PosiLab bénéficie d’un financement de l’Agence nationale de la recherche de 300 000 euros et travaille sur les performances de robots positionneurs parallèles redondants pour l’optique et le spatial.
Sylvie Brouillet