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before i forget - Jeu 27 Sep - 17:25

I wear you like a stain, yet I'm the one who's obscene
THE KITSUNE & THE WAR GODDESS - CHAPTER III

Trajet express. La moto qui cavale à toute allure comme le destrier de sa mythologie passée. Elle fait hurler le moteur, n’a pas peur de doubler, d’être à contresens, d’emprunter des chemins interdits. Et si ça pose problème, elle fixera la bienpensance de son regard bleu. De son visage couleur charbon. Et elle hurlera que la loi c’est elle. Elle a son cœur qui s’affole. Parce qu’elle aurait pu mourir. Asphyxiée puis brûlée. Disparaitre alors que Aodha elle la veut bien l’immortalité de sa divine. Elle n’est pas encore prête pour tout ça. Sa vie qui est à un tournant violent. Qui devait s’épanouir pour finalement la heurter avec plus de hargne. La blonde ne veut qu’une chose, qu’un endroit, un sauf conduit vers ce qu’elle ose encore appeler chez elle. Peut-être qu’elle ne fait que le chuchoter ou qu’elle ne le dit que dans sa tête. Pas trop fort pour que les fantômes ne l’entendent pas et ne la privent pas de ça non plus. Le manoir. Bâtisse isolée et immense où toute une aile lui appartient. Ce n’est pas trop chez elle. C’est plutôt quelqu’un qui l’héberge. Gentiment. Mairead douce. Mairead parfaite alors qu’elle n’est pas toujours tendre avec elle. Un point dans son univers pourtant. Fixe. Bienveillant. Quelque chose qu’elle garde et protège. Peu savent. Personne. Vesper va découvrir. Parce qu’elle a l’air de suivre sur ses quatre roues. Invitée sans vraiment l’être. Bienvenue sans l’être du tout. Qu’elle fasse sa vie. Mais Aodha a pris cher ce soir. L’esprit enfumé par autre chose que ses cigarettes. Ça ne va pas très bien quand elle glisser les pneus de sa bécane sur le gravier. Qu’elle plante la béquille juste devant la porte. On va lui faire une remarque pour ça. Mais elle ne dira rien. Elle évitera la discussion. Pas ce soir. Pas d’humeur.

Aodha préfère rentrer directement. Elle pousse l’énorme porte en bois. Sans trop attendre Vesper qui suit. Elle entend les pas dans les graviers. Le casque qu’elle jette sur le sol et ses bottes qui résonne dans tout le hall. Elle prend une bouteille au frigo. Elle pense que c’est à Mairead. C’est pas grave. Quand elle lui racontera, elle comprendra. Et elle grimpe les escaliers. Aodha a l’impression de marcher pendant des jours entiers. Son aile est de l’autre côté. Loin et à l’écart comme elle préfère. Elle tourne à gauche à un moment pour aller dans sa chambre et quitte son cuir puis ses bottes. Son pantalon suit. Tous ses vêtements jusqu’à son string quittent son corps qui lui file la nausée à sentir à ce point la fumée. Elle boit de grosses gorgées en retraversant le couloir. Porte ouverte. Le cerveau qui ne fonctionne pas. Aodha est en pilotage automatique jusqu’à ce que l’eau chaude heurte sa peau et que le gel douche mousse partout pour enlever cette sale odeur et les traces de charbon. Ce temps. Cet instant. Elle se l’accorde pour retrouver ses esprits. La divine en elle s’apaise enfin. La guerre s’endort de cette rage qui l’a prise plus tôt. Mais elle se jure de faire la peau à cet enfoiré. La justice ça sera elle. Et Vesper. Elle finit par sortir. Surgit comme un fantôme de la vapeur de la salle de bain. Elle ne le remarque pas, mais elle ignore le seul esprit présent. Ne l’entend même pas. Bonne chose. Serviette qu’elle tamponne pour sécher sa peau pour mieux se vêtir d’un débardeur et d’un shorty et revenir ensuite à la chambre. Elle s’arrête une seconde devant Vesper. « C'est vrai. J'oubliais. » Elle hausse les épaules et se traine jusqu’à un tiroir pour sortir un nouveau paquet de cigarettes pour directement s’en griller une à l’énorme fenêtre. « Ouais des crânes partout je sais. Et la névrose dans ma tête qui s’exprime sur ce mur. » Elle a l’habitude qu’on juge ses étranges manies. Elle l’asociale qui ne fusionne que trop facilement avec Morrigan. Et en fasse sur tout un mur. L’affaire en court. Avec des ficelles d’un bout à l’autre pour faire des rapprochements. Aodha d’habitude elle n’a jamais personne ici. C’est son univers. Même Mairead ne vient pas. Alors elle fait sa vie. « La douche est en face si tu veux. Tu peux voler des fringues aussi. Les clopes sont là. Bref. Voila. » Que Vesper voit tout ça la met mal à l’aise. Alors elle préfère regarder sa cigarette. Et les étoiles.
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before i forget - Sam 13 Oct - 22:24

I wear you like a stain, yet I'm the one who's obscene
THE KITSUNE & THE WAR GODDESS - CHAPTER III

La fumée qu’elle a encore dans le nez, pupilles déchirées par l’odeur étouffante, l’impression d’en avoir collé aux poumons. Elle va exploser tant ça la consume. Vesper, elle tousse encore. Une main sur le volant, elle suit la moto qui file à toute allure sur les routes, cheval de fer qui ne lui laisse aucune chance. Elle sait plus où ça va, elle s’inquiète pas de la perdre de vue une seconde, la retrouve au tournant. Mais ses yeux se plissent et elle tousse encore. Sa main libre à sa bouche, elle s’attend presque à trouver du sang sur ses doigts – mais rien d’autres que le souvenir du feu léchant son dos. Elle souffle, inspire et expire en espérant passer la pression qui gratte ses côtés. Son palpitant refuse de s’arrêter, la dose d’adrénaline bouffe le peu de sens commun qui lui reste. Vesper qui disjoncte. Elle ouvre grand les fenêtres de la bagnole, le bruit assourdissant détourne ses pensées du carnage et l’air la fouette avec violence. Ça fait du bien. Au feu rouge, elle ferme les yeux, savoure l’impression de se laisser mourir, un peu. Puis retrouve le courage. Kitsune hargneux lui déchiquète les entrailles pour la secouer. En reprenant connaissance, elle avance. Arrive vers le manoir, immense. Maison de la déesse sauvage. Elle secoue la tête en se garant, prenant le temps. Une seconde, juste une seconde. La portière s’ouvre, ses pieds touchent le sol mais elle se lève pas. Visage contre ses paumes, elle respire sa propre odeur. Et toussa encore. La fumée. Partout. Et toujours le citron et le miel. Disparu normalement, pourtant, elle a l’impression que ça lui colle à la peau. Les pas d’Aodha, sa présence. Pas loin. Elle lève les yeux. Vers la porte. Rentrer. Maison. Pas la sienne. Peu importe. L’animal affolé a besoin d’un mensonge, d’une fausse sécurité. D’un foyer usurpé.

Elle ferme la porte sans refermer les vitres, s’en fout. Suit dans le hall, le bois claque dans son dos comme pour l’enfermer. Peu importe. Des odeurs, nouvelles, affolantes. Sous la fumée. Elle respire, se force au calme. Ne connait pas et n’aime pas mais a d’autres sujets de panique. Une chose à la fois. Elle suit la seule familière – déesse givrée et brûlée. Elle secoue la tête, se passe les doigts dans les cheveux. Ses mains tremblent un peu. La renarde a vu la mort de près. Encore une fois. Et n’était pas prête à y passer. Elle grimace en traversant les couloirs. Arrêt par une cuisine qu’elle voit à peine, puis loin, profondément entre les murs. Une part d’elle retient le chemin. Au cas ou. Quand elle arrive, Aodha passe devant elle, quitte une pièce pour une autre. Le bruit de l’eau. Une douche. Elle inspire. Putain, une douche. Elle ne la rejoint pas pourtant et prend à gauche. Une chambre. Des fringues. Un lit. Et l’esprit d’Aodha éclaté sur les murs. Elle reste immobile une seconde. Observe. Se demande si ça ressemble à ça dans la tête de la flic. Glamour. Malgré elle, malgré tout, un pâle sourire naît sur ses lèvres et elle fait quelque pas. Le tableau aux cordes rouges l’attire. Enquête qu’elles mènent ensemble. Elle a presque le même schéma chez elle. Elle tend la main vers les copies, les photos, les conclusions. Qu’elle connaît déjà par cœur. La familiarité est bizarre, vertigineuse. Elle détourne le regard. Voix qui la coupe, elle se tourne vers la blonde qui réapparaît, s’habille à nouveau. Elle hausse un sourcil. Sans vraiment parler. Elle digère. Hausse les épaules. « T’es chez toi. Normal que ça te ressemble. » Pas besoin d’en dire plus. Elle est loin de juger. Son appartement fait bien plus miteux et bordélique que cet endroit. Et après ce qu’elles viennent de vivre, elle prend n’importe quoi. Elle acquiesce en entendant. « Douche. Une douche. » Elle frémit et sans réfléchir, vire sa veste, son t-shirt, son jean et ses bottes en quelques secondes, les abandonnant à leur sort en traversant le couloir pour presque se jeter sous l’eau. Ses doigts tremblent encore quand elle lance la machine et c’est avec un gémissement de surprise pourtant qu’elle l’accueille. Ses yeux se ferment, il fait noir. Elle laisse couler. Oublie tout, une seconde. Respire. Retrouve un semblant de contenance. Puis attrape le savon et frotte. Ça sent Aodha. Peu importe. Tout plutôt que le citron et le miel dans ses narines, la fumée et le cramé sur sa peau. Elle frotte, frotte, frotte. Jusqu’à devenir rouge. Mais avoir l’impression de respirer de nouveau.

Une éternité a passé mais elle coupe l’eau et ressort. Une serviette qu’elle attrape rapidement, elle sèche son corps et ébouriffe ses cheveux plus qu’autre chose. Peu importe. Elle passe dans l’autre sens, regardant autour dans la chambre. « Tu parlais de fringues ? » Elle attend qu’on lui indique où avant de prendre, enfilant le premier truc qui lui tombe sous la main, terminant de sécher ses cheveux d’une main. Elle attrape son jean laissé par terre et chope son propre paquet. Rejette vite le tout dès qu’elle a un bâton blanc entre les doigts. Ne pouvant plus sentir tout ça sur sa peau. Pas tout de suite. Au lieu de ça, elle va vers la fenêtre et regarde la blonde. « T’as du feu ? » Elle sait que oui. C’est plus une question rituelle. La cigarette allumée file entre ses lèvres et elle laisse faire le pouvoir de la nicotine. Silence qui apaise – un peu – l’esprit tourmenté. Et après une autre éternité, elle soupire. « Putain de merde. » Sans rien rajouter. Elle avait juste besoin de le sortir. Comme si elle lâchait enfin ce poids de sa poitrine.
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before i forget - Dim 11 Nov - 23:56

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THE KITSUNE & THE WAR GODDESS - CHAPTER III

Son esprit il est comme l’immeuble. Une fumée opaque. Toxique. Lourde. Une chaleur qui donne à son corps l’envie d’exploser. De fondre. De disparaitre. Aodha elle n’a pas trop conscience de ce qu’elle a vécu, pas encore. La mort c’est son lot, à elle plus qu’aux autres. La guerre c’est aussi son lot. A elle plus qu’aux autres. Parce qu’il y a cette divine en elle qui lui montre les ténèbres des autres mondes. La nuit. Le jour. Tout le temps. Mais maintenant c’est le silence. C’est comme ça qu’Aodha elle sait que le moment est grave, qu’il s’est passé quelque chose d’assez important pour que Morrigan taise certaines choses. Elle ne sent pas la détresse en elle, c’est autre chose, c’est plus lourd, l’aura qui bouillonne dans ses entrailles semble réfléchir. Analyser. Comme le fait l’esprit de la flic. Elle en oublie la présence de Vesper. Agit sur pilote automatique. Quelques mots à la vipère qui pompe habituellement toute son énergie, mais qui n’est rien de difficile actuellement. La cigarette c’est amusant, parce qu’elle lui fait du bien. Elle se recentre en la fumant, elle oublie que Vesper est dans son univers et qu’elle peut tout voir, juger et analyser. Elle remplit ses poumons d’une autre toxicité fumante après celle de l’incendie. Et ça la fait tousser parfois, mais elle s’en fout, tire sur la clope comme si sa vie en dépendait. Dépendance à la nicotine crasseuse. Vesper a disparu, elle ne comprend qu’en entendant l’eau couler plus loin. Ça apaise ce bruit d’eau alors qu’elle regarde l’horizon depuis sa fenêtre. Elle ne sent pas la fraicheur sur ses épaules nus. Ni ne remarque la chair de poule sur ses bras et ses jambes. Aodha elle est forcément ailleurs avec tout ça. Analyse, essaye de s’en remettre, de comprendre qu’elle a failli être la plus parfaite incarnation de la mort. Pour toujours. Et se défaire de l’emprise d’une déesse qui libre se trouverait une autre âme à noircir de sa guerre et de sa mort. Elle ne pense pas à se libérer de tout ça Aodha, c’est une partie d’elle avec qui elle est en paix.

Mais le silence qu’il y a dans la grande maison. Dans son esprit. Autour d’elle. Ça fait du bien. Le retour au calme. Choc qui cause à la déesse de reprendre le contrôle sur le reste. Elle ressent une présence. Une seule. Vesper au corps humide. Et nu. Derrière qui lui parle, qui lui demande où sont les vêtements. Aodha c’est instinctivement qu’elle se retourne, sa cigarette entre les doigts, les cheveux mouillés qui collent un peu à sa peau. Elle voit Vesper nue. La peau laiteuse. Chair de poule et extrémités pointus. Elle érotise la coéquipière maudite pour la première fois. Regarde tout. Comme avec de nouveaux yeux. « Là. » Qu’elle dit en pointant. C’est un peu le bordel mais elle trouvera sûrement ce qu’elle veut. Et quand c’est le feu qu’elle demande, Aodha revoit les flammes un court instant. Cet instant qu’il lui faut pour lui donner sa propre cigarette pour qu’elle allume la sienne avec. Tout simplement. Son briquet il est resté là-bas avec ses cigarettes. En fait elle aurait du tout prendre avec elle parce qu’elle va le fumer ce paquet cette nuit. « C’est marrant. Je vis avec la mort tout le temps. Depuis ma naissance. On dit que c’est moi la mort. Mais là ça venait pour moi, parce que je suis trop conne. » Elle soupire sa fumée dehors, tape son pied nu dans le mur. « Et arrogante. » Persuadée de trouver des réponses. D’aller plus vite que l’esprit inférieur du tueur. Sauf que lui. Il les voit venir de loin et il prévoit tout. Il faut le doubler. Le dépasser. Mais cette nuit elles sont en vie. Il faut peut-être penser un peu à ça aussi. Profiter du silence des fantômes et des étoiles pour respirer un peu. Pour être juste Aodha. Mais elle a l’esprit flingué depuis longtemps avec le sommeil qui n’est plus là et le royaume qui lui a pris plus qu’elle n’a pu lui donner. Seule. Alors qu’elle sait que ses sœurs ont senti. Qu’elles vont se manifester. Seule. Dans son univers cette nuit, il n’y a qu’un étrange renard. Ensemble elles s’enfoncent dans une spirale noire. Sang. Cadavre artistique. Mort. Feu et larmes. Aodha, elle essaye de se recentrer, mais elle n’y arrive pas vraiment. « Je n’ai plus envie de penser. » Mais ça tourne. C’est lourd. Et il n’y a rien en même temps. Incompréhensible cerveau qui rumine. S’enfume d’un incendie lointain. D’une cigarette qui brûle ses organes. Jusqu’à son cœur agité. Consumé.
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