Exeunt les conséquences économiques du Brexit et l’escalade des tensions au Moyen-Orient. A presque une semaine du mariage royal du prince Harry et de l’actrice américaine Meghan Markle, une question cruciale agite le Royaume-Uni, en particulier la presse tabloïd : quelle robe portera la future mariée lors de la cérémonie, qui se tiendra samedi 19 mai au château de Windsor ?
Dans un pays convaincu à près de 68 % des bienfaits du régime monarchique, « on se souviendra des photos de mariage du couple pendant les siècles à venir, et elles joueront un rôle important dans l’histoire », assure sans exagération la désigneuse Caroline Castigliano, spécialiste de renommée internationale des robes de mariée de luxe, interrogée par Vanity Fair. Les commentateurs espèrent d’ailleurs que l’actrice américaine fasse le choix « patriote » d’une marque de haute-couture britannique.
« L’un des secrets les mieux gardés » du royaume
Le nom du couturier choisi par la mariée et le modèle de la robe sont « parmi les secrets les mieux gardés » du royaume, et ne seront dévoilés que le jour même de la cérémonie princière, apprend-on dans le tabloïd The Sun. Un détail qui n’empêche pas la presse britannique, avide de scoops royaux et de bookmakers, de spéculer depuis plusieurs semaines sur la tenue de Meghan Markle, à renfort d’analyses des « royal correspondent » qui commentent en permanence l’actualité de la monarchie britannique. Même le très sérieux journal The Guardian se prête à l’exercice, qui cherche à savoir, qui de Burburry, Stella McCartney, ou Erdem Moralıoğlu a reçu l’honneur de concevoir la robe princière.
Moins mesuré, le Daily Mail parie quant à lui sur la marque de couture londonienne Ralph & Russo, et estime le coût de la tenue à « 100 000 livres ». Se disant informée par « plusieurs sources de l’industrie de la mode et du cercle princier », la « royal correspondent » Rebecca English parle d’une robe « cousue à la main et perlée », qui a nécessité « des centaines d’heures de travail ». En somme, une robe de haute-couture. Pour préciser cette description un peu évasive, le journal est allé jusqu’à mettre au point un photomontage « imaginaire » de l’actrice américaine portant un modèle approchant ses prédictions.
Dans Vanity Fair, une source anonyme citée par la commentatrice royale Katie Nicholl parie également gros en annonçant que la robe « sera traditionnelle et élégante », et évoque des « discussions autour de dentelle et de manches ». A défaut de révéler avec certitude le nom du couturier princier, la presse anglo-saxonne en est réduite à égrener la liste de ceux dont ils sont sûrs qu’ils ne dessineront pas la tenue de Meghan Markle. Exeunt donc Victoria Beckam et le couturier Giles Deacon, qui ont tous les deux reconnu ne pas avoir été contactés par la future mariée.
Dans leur soif d’apercevoir Meghan Markle en robe de mariée, certains médias anglo-saxons se sont amusés à relayer l’une des dernières scènes de la série américaine Suits, où le personnage qu’elle interprète célèbre son mariage. D’autres, comme le magazine Elle, sont allés jusqu’à publier les photos de la première robe de mariée de l’actrice américaine lors d’une cérémonie célébrée en 2011 avec le producteur de cinéma Trevor Engelson, la ramenant à un statut de divorcée longtemps vu comme problématique au sein de la monarchie anglaise.
Tradition oblige, c’est la matriarche Elizabeth II qui aura le dernier mot puisqu’elle doit « approuver » la tenue de sa future petite-fille dans la semaine précédant le mariage, comme l’a doctement expliqué la commentatrice royale du Sun à la télévision britannique. En comparaison, la tenue du prince Harry, qui a le choix entre uniforme militaire et veste de costume ne déchaîne pas autant les passions.
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