Georges Bensoussan : comment il fût chassé du Mémorial, par Sarah Cattan

Il a connu de longs mois de procédure pour avoir cité un sociologue algérien et évoqué l’antisémitisme tété au sein maternel dans de nombreuses familles musulmanes.

L’historien auquel nous sommes tous redevables et à qui le Mémorial doit tant avait dû comparaître sur le banc-même où s’assirent Dieudonné et Soral, assigné qu’il fut en justice par le CCIF, mais aussi par tous ces autres qui perdirent la tête et l’honneur et estèrent contre lui.

36 mois de procédure desquels l’Historien sort blanchi et l’Homme balafré

36 mois au cours desquels Bensoussan tut à tous ce que lui infligèrent ceux que Lui nomme les notables israélites et moi les Juifs de cour : Entendez la clique qui dirige le Mémorial.

La clique ?

Oui.

Ces belles âmes si émouvantes lorsqu’il s’agissait d’honorer la mémoire d’une Simone Veil ou d’un Claude Lanzmann.

Méconnaissables lorsque l’on découvre cet autre visage. Cette réalité. Cette imposture où le déshonneur le disputa à la malhonnêteté.

Cette imposture où le déshonneur le disputa à la malhonnêteté

Ces messieurs si prompts à nous nourrir de discours lâchèrent leur Historien dès le premier jour. Plus de bonjour. Plus de salut. Georges qui ? Georges Bensoussan décrété infréquentable. Ils n’allaient pas s’allier à celui qui avait osé se livrer à une autopsie de la société française aux prises avec le péril islamiste.

Cet islamophobe ? Ils n’allaient pas prendre le risque de le soutenir

Il ne les vit plus. Ne les entendit plus.

Mieux ? Il se vit signifier la non-reconduction de son contrat arrivé certes à échéance mais qui était supposé courir jusqu’en 2020.

Ils lui retirèrent toutes ses formations. Le contraignirent de facto au silence, dépassant avec un brio malodorant les espérances du CCIF qui n’avait plus qu’à admirer le travail de sape.

Ils crurent se dédouaner en lui faisant l’aumône

Certes, ils lui proposèrent de payer ses frais d’avocats. Aumône que bien sûr il refusa.

Georges Bensoussan fut innocenté dans un jugement sans équivoque.

Croyez-vous qu’alors ils s’amendèrent ? Qu’ils le congratulèrent ?

Vous n’y avez rien compris. Leur attitude se durcit. Ils mirent le nez sur tout ce qui se disait sur les ondes. Ils demandèrent que furent coupées de l’entretien sur Akadem le moment où l’Historien parla des Notables israélites.

Encore ? La suite, qu’un mauvais film n’eût pu imaginer, c’est Georges Bensoussan qui nous l’a racontée.

Ceux-là usèrent de procédés totalitaires sans qu’on entendît protester les institutions supposées représenter les Juifs de France. De concert, tous ils trahirent la mémoire du génocide en se livrant, bouffons du roi, à de grotesques révérences devant la Cour à laquelle ils voulaient à tout prix rendre hommage.

Des noms et des visages haïssables

 

Cette dérive hors normes a des noms et des visages détestables. Jacques Fredj, François Heilbronn, Eric de Rothschild ? Lequel donna l’ordre ? Lequel signa ? Lequel signifia à l’Historien qu’il devait dégager, vulgaire voyou dont ils crurent se défaire discrètement. Relisez La Plaisanterie de Kundera : tel Ludvik se vit interdire de pénétrer dans l’immeuble du Parti et donc dans son bureau pour récupérer ses affaires, la serrure ayant été changée, Georges Bensoussan n’eut plus accès à son bureau duquel la serrure avait été changée.

Le récit de la honte absolue

Mesurez en lisant la fin de l’histoire comment il est ici question d’une Affaire qui parle non plus d’un homme précisément, mais des dérives de la société telle qu’elle va.

Elle avait déjà été changée, la serrure de son bureau.

On servit sans peur du ridicule à Georges Bensoussan la version officielle : la serrure avait été changée pour que personne ne s’introduisît dans son bureau.

Et qui donc, à part Lui, pouvait dérober les biens de notre voyou. Ce presque ingrat, que ses supérieurs en somme protégeaient de quelque larcin.

Lorsqu’il lui fut consenti l’aumône de quelques heures, forme de sursis, pour déménager ses biens, le directeur financier demanda à l’accompagner.

Quoi ? Vous n’imaginiez pas qu’on eût pu prendre le risque de le laisser seul !

Quoi ? Vous n’imaginiez pas que ce fût Jacques Fredj qui l’escortât? Il eût fallu un certain courage.

Sous semi-surveillance

En quelques heures, sous semi-surveillance, notre homme dut ranger, trier, jeter, garder, remplir huit caisses de documents et de livres. 25 ans de travail. Plus de 65 numéros de revue. Plus de 40 livres publiés.

Ce n’était même plus le renvoi d’un collaborateur qui œuvra tant au Mémorial. Y créa le service formation. Mais encore, en 2000, l’université d’été.

Non. Ce fut l’éviction d’un voyou auquel ils firent grâce de quelques heures pour récupérer ses effets.

Voilà Lecteur, comment Georges Bensoussan dut clore sa mission.

En attendant que l’Historien et l’Homme s’expriment, nous vous livrons le film, spectateurs-témoins que nous fûmes de méthodes qu’on n’eût osé imaginer en quelque lieu, et surtout pas au sein du Mémorial de la Shoah, où en somme des dirigeants- voyous et lâches eurent recours à ces méthodes despotiques, couverts que chacun était par son supérieur hiérarchique, tout cela au nom de l’ordre, au nom de la soumission à la seule pensée jugée désormais correcte en France.

Le regard silencieux et donc éminemment coupable des Institutions juives

Tout cela sous le regard silencieux et donc éminemment coupable des Institutions juives qui permirent ce déni de justice, ce crime contre une vie intellectuelle consacrée à l’histoire de la Shoah.

J’y suis. Je termine, nous dit enfin notre ami Georges Bensoussan, laissant aux mains d’âmes noires et sans honneur un lieu qu’ils auront entaché à jamais.

Comment demain entendre leurs hommages et l’appel à la Mémoire quand ceux qui s’exprimeront seront ceux-là. Comment oublier un jour l’ignominie qu’ils perpétrèrent.

Faites savoir le visage des dirigeants de ce noble lieu. Nommez Jacques Fredj, dit Jacky, le responsable premier.

N’oubliez pas de nommer celui qui le couvrit, celui que nous fûmes nombreux à sommer d’arrêter le carnage, celui auquel ses amis demandèrent en vain de reconnaître la grossière erreur : François Heilbronn, vice-président du Mémorial.

Une tentative d’assassinat intellectuel

Retenez l’odieux silence de tant de responsables qui n’eurent pas le courage de parler. Qui choisirent de jouer la montre. Qui, non contents de détourner le visage au passage de leur ancien ami, se turent. Prêtèrent la main à cette sinistre farce qui confinait au crime, pliant devant ceux qui les avaient persuadés qu’ils étaient intouchables et qui espérèrent bénéficier, pour prix de cette complicité de tentative d’assassinat intellectuel, d’un lambeau de cette misérable gloire.

Sarah Cattan

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21 Comments

  1. J’enrage de constater la veulerie des dirigeants du mémorial asservis au CRIF et à certains notables juifs voulant ménager la chèvre de l’État et le choux des partis politiques et de la société civile pour à aucun moment ne sembler mettre en cause l’Islam antisémite. Ce faisant comme tous les juifs de cours et d’empires avant eux ils font le jeu de l’islamo- fascisme et de la révision des réalités de la société civile française dans laquelle il n’est sensé y avoir que fraternité entre les communautés religieuses ce qui est une révision de la réalité . J’abandonne mon soutient au mémorial pour lâcheté « munichoise » envers Georges Bensoussan !

  2. bonjour Madame,

    je souhaiterai soutenir financièrement le combat de Mr Bensoussan , est il possible d avoir les coordonnées qui me permettraient de le faire ?
    En vous remerciant pour votre réponse

  3. Incroyable qu’il n’y ait aucun commentaire…Cela en dit long sur l’état de décomposition de ladite “communauté” toujours aussi frileuse, prête encore à suivre les “Autorités” qui lui conseillaient d’obéir, d’aller au Vel d’Hiv comme indiqué…

  4. Bravo à vous chère Sarah d’avoir une fois de plus dénoncé ce qui s’est passé avec Georges Bensoussan, censure de son interview sur Akadem, silence radio un peu partout, renvoi du Mémorial, etc. Que d’ignominies faites au nom d’institutions juives, ces gens là devraient rendre des comptes …
    Cet article est une très bonne chose car il devrait, du moins je l’espère, être relayé, mais que peut-on faire d’autre ?

  5. Il semble qu’une partie des Juifs ayant décidé de rester en France en payent un lourd tribut de lâcheté. Ou alors, c’est le mémorial de l’oubli.

  6. Bonjour,

    Comment faire lorsqu’on n’a pas (et ne veut pas) être abonnée à Facebook pour donner son obole ?

    Cordialement et merci pour votre courage

    Françoise

  7. Ma chère Francoise
    D’abord un merci reconnaissant
    Ensuite inutile d’etre Abonné
    Il suffit d’aller sur le net je vais mettre le lien ici même dans un post suivant
    Encore merci
    On peut aussi soutenir par chèque mais je ne sais trop comment faire: je vais me renseigner
    SC

  8. Si la manière employée pour virer G. Bensoussan est violente, elle n’en est pas moins répandue: les licenciements pour faute grave ou lourde se passent souvent ainsi. Lors de ce type de ‘procédure d’expulsion’, il n’est jamais fait cas de la moindre dimension humaine, il n’est tenu aucun compte du passé du collaborateur (aïe, ce mot pique 😉 ).
    Quelle faute grave ou lourde a été invoquée ce 2 juillet dernier? Le positionnement depuis plus de 20 ans? le procès, qui a finalement été gagné (à deux niveaux)? Rien de tout cela, apparemment, une simple ‘fin de contrat’ et une décision de ne finalement pas faire la démarche administrative de reconduction, qui aurait été conforme à un engagement informel.
    Cette manière de faire est moche, indigne, et extrêmement lâche.

    Pour autant, si l’indignation est ici légitime, elle ne porte que sur une sale façon de faire, qui n’est hélas pas l’apanage des dirigeants du Mémorial.

    Il me semble peut-être plus fondamental de mettre en lumière le fond de cette affaire, qui n’est que juste évoqué dans cet article de Sarah Cattan: “la clique”, les collusions “de cour”. Il est important, pour lutter contre, de dénoncer les compromissions de ce Mémorial, et le dévoiement de cette mémoire même qu’il doit porter.

    C’est parce que cela est vraiment ce qui importe, que je fais confiance à M. Georges Bensoussan pour se relever, avec dignité, et continuer son intègre travail!
    Et je n’irai pas au dîner du Mémorial de la Shoah. Même s’ils ne m’ont pas invité.

  9. Ne pas croire que ceux qui ont eu un comportement ignoble ne vont pas le payer un jour ; cela est déjà inscrit dans leur avenir et ça s appelle la justice imanante

  10. Bonjour, je ne suis pas d’accord avec le comportement des dirigeants du Mémorial ; comportement pour le moins excessif !! Mais je ne suis pas d’ accord non plus sur les dires de l’historien !! Ces dires étaient une incitation à la haine et, déjà beaucoup Trop De juifs sont contre les musulmans ; au lieu de mesurer leurs paroles et bien heureusement ; tous les musulmans ne sont pas du tout élevés à la haine du juif !! Je vis dans une ville de Provence, chargée d’histoire, et ayant eu, il y a 25 ans un « fait divers » tragique : la profanation du cimetière juif de Carpentras !! Qui n’a pas entendu parler de Carpentras à ce moment-là ?!! Et depuis ; ça la poursuit !! Et pourtant, dans cette petite ville de Provence où les extrêmes politiques se disputent sans cesse « le règne » ; Eh bien ; croyez-moi ; il y fait bon vivre dans cette ville où se côtoient musulmans, chrétiens et petite communauté juive avec sa magnifique synagogue !! Pas plus tard qu’en Avril dernier ; la Pâque juive et les fêtes de Pâques chrétiennes sont tombées à la même période : Le Pére Gabriel de la cathédrale Saint Siffrein à Carpentras a envoyé une lettre à la communauté juive absolument magnifique !! Et un événement local a eu lieu en les 3 communautés religieuses : l’imam de Carpentras était présent, ainsi que le Père Gabriel et tous les membres de la communauté juive de Carpentras. Et ceci, en grande bienveillance !! Tout ça n’a pas été médiatisé ; mais tout ça existe bel et bien !! Je le vis tous les jours !! Donc, combattons les extrêmes !! Qu’il Viennent de l’Islam ; Qu’ils viennent de la politique d’extrême droite ou qu’ils viennent également de notre propre communauté !! En tout état cause : Rester vigilant !!

    • C’est bien beau tout ce blabla. Georges Bensoussan a beaucoup œuvré pour le Mémorial de la Shoah qui est, il faut le dire la chasse gardée ashkénaze ! or M. Bensoussan, un sépharade, gravement et délibérément empiété sur leurs plates bandes… Ils estiment sans doute que la Shoah leur appartient et aucun sépharade ne peut prétendre savoir mieux qu’eux. M. Bensoussan est tout simplement la brebis galeuse qui paye pour son audace.

  11. C’est bien beau tout ce blabla. Georges Bensoussan a beaucoup œuvré pour le Mémorial de la Shoah qui est, il faut le dire la chasse gardée ashkénaze ! or M. Bensoussan, un sépharade, gravement et délibérément empiété sur leurs plates bandes… Ils estiment sans doute que la Shoah leur appartient et aucun sépharade ne peut prétendre savoir mieux qu’eux. M. Bensoussan est tout simplement la brebis galeuse qui paye pour son audace.

  12. Bravo Mme CATTAN d’avoir rappelé cette sordide histoire qui déshonore les dirigeants du Mémorial. Nous n’oublions pas !
    J’avais l’année dernière j’avais écrit 2 lettres à M.Fredj (transmises à T.J.) et suis resté 1 h 1/2 au téléphone avec lui dans un vif échange lui disant toute la honte et la lâcheté qui pesaient sur cette « clique « , dont il était le chef d’orchestre et qui se sont « appropriés » le Mémorial au nom des nôtres ..
    Je tiens à disposition ces courriers.
    Solidarité avec G. BENSOUSSAN et reconnaissance pour son précieux travail depuis 25 ans.

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