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i’ve been running from the bloodless

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i’ve been running from the bloodless - Ven 13 Juil - 18:57

the day they covered us in the dirt like stars in the ground

the kitsune & the war goddess - chapter II

Encore dans ce quartier. Dans ces rues. Puanteur d’une industrie déchue, l’envie de gerber qui suinte des immeubles. Elle passe devant l’orphelinat, déchets de la police encore en place, abandonné à nouveau alors qu’il sert maintenant de lieu surveillé. Elle y est retournée, une fois, refaire le tour. Ça ne lui en a pas appris beaucoup plus. Le légiste leur a déjà dit tout ce qu’elles avaient besoin de savoir. Tué ailleurs, porté là, déposé comme une œuvre, le visage déchiré remplacé par celui d’un autre. L’écriture obsédante sur le mur. Ecriture qui n’a pas révélé grand-chose. Elle soupire en se garant un peu plus loin, devant un autre immeuble à l’abandon. Autrefois habité, maintenant décrépi, il a l’air de vouloir s’écrouler au moindre coup de vent. Elle coupe le moteur et quitte la sécurité relative de l’habitacle. Elle a envoyé un message à Aodha – sa partenaire. Une blague. Peut-être drôle. Sous un certain angle. Elle s’en amuse, l’air de rien. Sans trop pousser le bouchon. Parce qu’elle en abuserait – et dégoûterait la blonde pour de bon. Elle ne sait pas si ça la dérangerait vraiment. Mais dans l’immédiat, ce n’est pas une option. Aodha est un prédateur sauvage qu’il faut approcher lentement et certainement pas essayer de battre au bras de fer. Il boufferait le bras ennemi avant de se barrer, la queue haute. Elle sourit en imaginant la celte avec des oreilles de chats et une queue sur son petit cul. A essayer un jour. Sans se faire repérer. Un beau challenge. Elle entend le bruit d’un moteur et ne se retourne pas. Le rendez-vous a été donné, elle se doutait bien que ce n’était pas dans les habitudes de la flic d’être en retard. Aucun doute là-dessus. Elle fait bien son boulot. Et elle aime trop l’enquête que pour la négliger – c’est tout ce qui a fait que ça n’a pas encore totalement explosé entre elles. Une nouvelle cigarette apparue comme par magie au coin de ses lèvres, la brune attend qu’elle arrive, ne se pressant pas. Pas comme si l’immeuble allait réellement s’effondrer dans les deux minutes. Pourtant, elle ne peut pas s’empêcher de lancer un regard vers la forme sombre, la moto racée, le corps de mannequin de la propriétaire. Pourquoi n’est-elle pas surprise de la voir à moto ? Ça va avec le personnage. Elle se lèche la lèvre et souffle la fumée dans l’air du crépuscule. Fin de journée aux allures de cauchemars rougeoyants. Toujours dans le thème.

Elle sourit et regarde les jambes souples de sa partenaire (mot toujours étrange dans sa tête) qui vient vers elle, matant sans se cacher ni totalement assumer. Attendant qu’elle arrive pour jeter sa clope au sol et l’écraser du bout de sa botte. Elle sourit en coin et passe la main dans ses cheveux bruns coupés plus courts depuis quelques jours. L’envie de changer de tête. Elle hausse un sourcil. « Bonsoir, b… » Elle retient le blondie qui allait venir. Si ça ce n’est pas du self control. « … belle inconnue. » Elle sourit, innocence même en rectifiant sa trajectoire avec une cabriole. Du grand art. Son kitsune doit se marrer. Elle se redresse un peu contre le capot de sa bagnole, endroit où elle passe presque toute sa vie. « J’ai réussi à faire déchiffrer l’écriture. C’est de l’amharique. Tu ne connais pas ? Moi non plus. « Elle hausse les épaules. « Pour moi, ça reste simplement un assemblage de lignes. Mais visiblement, ça a une signification. » Elle se redresse juste pour prendre un papier plié dans sa poche. Elle le temps à Aodha, la phrase écrite soigneusement avec l’écriture en éclair, lignes droites. Et en dessous, de l’anglais, habituel, courant, familier. The artist must be consumed by the fire. Sympathique. Elle laisse la blonde le lire, croisant les bras en regardant vers l’immeuble aux allures de toiles, graffitis, dessins urbains sur les quelques murs aux allures sauvages. Elle laisse le temps à la blonde d’enregistrer avant de reprendre. « Cet immeuble a été acheté par un mécène des arts. » Elle sourit en coin. « Je me suis dit que ce serait intéressant d’aller y jeter un coup d’œil. C’est assez proche de l’orphelinat pour être intriguant. » Elle se redresse et approche d’Aodha, chuchotant presque. « En plus, il paraît que quelques-uns des appartements auraient été victime d’incendies plus ou moins accidentels. » Elle fait un clin d’œil et rit, tournant sur ses talons pour avancer vers l’immeuble, allant vers la porte d’entrée fissurée, verre à moitié lacéré. Elle ne sait pas si ce ne sont que des coïncidences. Une part d’elle espère que oui, une autre que non. Elle espère tomber sur quelque chose d’intéressant, quelque chose de fort. Un nouveau corps, un nouveau jeu. Plus compliqué, plus tordu, plus dangereux encore. La folie d’un homme en plein combat. Elle a besoin de ça. Besoin de sentir cette adrénaline dans son corps, l’envie d’en savoir plus. Ça fait pulser son cœur. Elle se lèche de nouveau la lèvre, réflexe d’impatience, et donne un coup dans le chambranle de la porte qui s’ouvre dans un grincement, suivi d’un craquement. Très encourageant. Elle passe la porte, n’ayant aucun doute sur le fait que la blonde est sur ses talons. Au moins par curiosité. « En route vers de nouvelles aventures ! » Enfant terrible, enfant perdu.
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i’ve been running from the bloodless - Ven 13 Juil - 20:47

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the kitsune & the war goddess - chapter II

Eternel recommencement. Folie qui ne dissipe pas dans la répétition des actes. Toujours les mêmes endroits. Les mêmes odeurs. Les mêmes ambiances. Le présent ressemble à la veille. Le futur sera le même. Parfois il y a cette impression que le temps est en suspension, qu’il n’existe plus vraiment. C’est peut-être le propre des divins. Elle n’en sait rien Aodha. Elle l’a reçu le message. Les lettres alignées en une courte phrase avec un lieu et une heure. Un nom à côté du numéro. Calvaire de sa vie, malédiction de son être qui ne sait plus vraiment respirer. L’impression d’asphyxier continuellement et de perdre pieds de la réalité. Plus rien n’a le même sens et ça l’épuise. Entre les morts omniprésents. Les odeurs et les sons. Les cris et le sang. Entre l’obligation de devoir avancer dans une enquête accompagnée. Alors qu’Aodha, elle sait. Elle peut le faire toute seule, elle peut trouver, c’est un jeu après tout. Une partie qu’elle pourrait mener en toute tranquillité. Echec et mat, pion blanc vaincu par la cavalière à la crinière sombre. C’est elle en attendant qui chevauche un destrier de métal. Deux roues à la puissance trop grande entre ses cuisses. Bruit du moteur qui couvre absolument tout le reste et la vitesse qui grise son système nerveux le temps d’un trajet dans les rues de la ville. Elle y dépasse tout le monde, se faufile entre les lignes immobiles d’automobiles. Ignorant les risques. Les piques des conducteurs qui pestent après elle. Mais elle est déjà loin et elle n’entend rien. C’est à peine si elle ressent quelque chose. Si elle voit quelque chose. Juste du bitume. De la vitesse et l’agréable sensation d’être intouchable. De disparaitre. Devant l’orphelinat elle ralentit. Regarde depuis sa visière fumée le vieux bâtiment. Vide de toute âme toujours. Et continue ensuite son chemin vers le point de rendez-vous. Aodha devrait l’ignorer, mais elle y va quand même, refuse finalement que Vesper ait le droit au bon point et à l’avance sur cette enquête qui est la sienne.

Elle coupe le moteur dans un soupire puisqu’elle sait que sa tempête de calme se termine au même instant. Pire encore quand elle vire son casque et fronce un court instant les sourcils face à la lumière du soleil couchant. Elle sent ses cheveux qui retombent en cascade, passe rapidement la main dedans. Elle s’en fiche Aodha, elle n’a pas les préoccupations féminines. Le regard des autres n’a et ne comptera jamais. Puisqu’aucun ne comprendra jamais rien. Elle se tend à la phrase découpée de la brune. Sait pourquoi. Sent pourquoi. « Ouais salut. » Qu’elle rétorque dans cette glace qui la constitue le plus possible. Elle se demande ce qu’elles font là. Si c’est pour lui expliquer le message, c’est inutile de faire une telle scène. Elle se saisit du papier au vol. Entre index et majeur avant de le déplier et d’y découvrir la phrase. D’accord. « Et ça vient d’où ? » Sait-on jamais après tout. Si ça peut les amener sur une bonne piste. La phrase traduite reste pourtant une énigme. Une pièce sans futur. Sans face. Au pile rayé et indéchiffrable. « Donc tu penses qu’il a planqué son prochain lancé de dés ici. » Elle regarde la vieille façade décrépie. Se demande au passage si c’est possible de survivre en y rentrant. Elle a beau avoir la mort en elle, elle ne veut pas la rejoindre tout de suite. Aodha soupire. Un court instant en attrapant une cigarette. Manie mécanique et passive inspirée des gestes de l’autre. Elle veut comprendre comme il fonctionne. Ce qu’il cherche. Rien ne lie les choses. Ça l’énerve. Mais elle rentre après la brune quand même. « Super. » Qu’elle semble dire enthousiaste. Ou tout le contraire justement. Le feu dans sa bouche et une odeur de vieux charbon tout autour. « Tu ne m’as pas fait venir ici juste pour que je te fasse ta promenade du soir. C’est quoi ton idée ? » Elle n’a pas envie de jouer c’est marrant. Elle qui veut toujours se lancer dans des parties. Là. Elle ne veut pas. Contrariée de devoir se la coltiner, de devoir faire équipe avec elle. Fatiguée aussi car le manque de sommeil s’accentue tous les jours un peu plus. C’est un tout qui explose dans sa tête. « Cette phrase aurait pu le concerner aussi. » Elle hausse les épaules en mâchouillant le filtre de sa clope. La fumée entourant parfois son visage. « C’est un artiste… A sa manière. » Elle dit ça d’une voix presque trop douce en égarant sa main sur une vieille porte à moitié détruite. S’y arrêtant quelques longues secondes à la vue d’un coup dansant amoureusement dans une fumée terrible et une odeur qui la fait tousser. Ils ne s’arrêtent que quand ils se sentent observés et qu’ils croisent son regard de glace. Un geste de la main dédaigneux en leur direction et elle repart. Elle va passer pour folle si elle se laisse à ce point bercer par l’autre monde. Et Aodha. Elle ne veut pas que l’autre ait des cartes contre elle. Elle ne veut rien lui laisser. Alors. A sa manière. Dans sa froideur et dans son enfermement, elle se contente de suivre. Puisque Vesper sait ce qu’elle veut après tout.  
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i’ve been running from the bloodless - Ven 13 Juil - 23:13

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the kitsune & the war goddess - chapter II

Elle sourit malgré elle. Froideur digne d’une reine des glaces nouvelle génération, Aodha et ses immenses yeux bleus qui la prennent toujours de haut, stalactites dans le regard. Ça l’amuse, au fond. Parce que Vesper aime les défis, aime ce qui paraît réfractaire, aime briser les murs au char d’assaut. Et la blonde est un immense casse-tête, infini et intriguant. Elle voit bien qu’elle a repéré le surnom avorté – et pourrait au moins reconnaître l’effort. Elle n’accède pas aux demandes de tout le monde ; mais visiblement non. Peu importe, c’est normal de faire ce qu’elle veut. Elle rit sous cape, la kitsune et lui tend le papier avec une rapide explication. Haussant les épaules en entendant. « Rien de connu que je sache. Si tu as une idée, je suis ouverte aux propositions. » Surtout cette langue, mystérieuse, dont elle n’avait même jamais entendu parler. « Un chant ? Un poème ? » Elle propose avec un nouveau haussement d’épaule, montrant qu’elle n’en sait rien. Hors contexte, cette phrase pourrait être rattachée à tout et rien. Elle pourrait faire partie de n’importe quoi. Une chanson, une prière, un poème, une conversation, un roman, un discours. Comment savoir ? Elle se redresse, expliquant l’emplacement, le lieu de rendez-vous, pourquoi cet immeuble. Et acquiesce en l’entendant. « Je pense en tout cas qu’on ne perd rien à regarder. » Parce qu’il est vraiment très intelligent, ce connard aux pensées diaboliques. Et qu’il pourrait bien avoir utiliser le message comme une façon de leur indiquer la présence de cet endroit. Ça l’intrigue ; et elle veut inspecter toutes les options. Toutes les possibilités. Jusqu’à trouver la bonne et exploser la gueule de ce psychopathe.

Elle sourit, presque joyeuse. Juste impatiente de se lancer dans une nouvelle expérience, de peut-être faire un pas dans cette enquête obsédante. Elle n’aime pas se faire balader, piétiner, contrôler. Elle a envie de reprendre les rênes. Et ça passe par entrer dans cet immeuble en espérant tomber sur la suite du jeu. En espérant l’avoir à ses propres blagues. Elle pousse la porte un peu violemment mais la relique finit par tourner, libérant le chemin vers le paradis – ou l’enfer. Probablement plutôt le purgatoire. Elle avance dans le couloir vieillot, décrépi, sans attrait. Poussiéreux. Un vrai lieu abandonné. Ni le premier ni le dernier dans lequel elle s’infiltre. Elle hausse les épaules en l’entendant. « On bosse ensemble. Si je découvre un truc, tu voudrais pas être là ? » Elle lui lance un regard amusé par-dessus son épaule. Malicieuse mais non moins sincère. Elle sait qu’elle aurait eu la rage si Aodha avait trouvé un truc sans qu’elle ait été là. Alors elle l’a pas mise de côté. C’est aussi con que ça. « En plus, t’es intelligente. Tu trouveras les trucs qui m’échapperont. » Parce que c’est vrai qu’Aodha réfléchit vite et bien, là où Vesper fonce dans le tas et rit encore alors que la farce est déjà finie. Pensive, elle arpente les couloirs, leurs pas résonnant dans le silence ambiant. Dans l’ambiance elle-même, trop lourde, rauque et nauséeuse. Maladive. Elle secoue la tête pour reprendre ses esprits et hoche la tête en l’entendant, suivant son raisonnement. « J’y ai pensé oui … » Au fois que ce soit lui l’artiste. Elle se passe la main dans les cheveux, les ébouriffant un peu plus. « Mais pourquoi il parlerait de feu ? Il a l’impression de brûler de l’intérieur ? » Elle réfléchit à ce que ça voudrait dire sur ce message si vraiment c’est lui l’artiste. « Je trouverais ça logique qu’il se voit comme un artiste. Il a visiblement mis du cœur dans la mise en scène, la torture, les marques, l’écriture. Il aime jouer, à un jeu ou bien une pièce dont il est le metteur en scène. » Elle grimace. Et ça fait d’eux de pauvres pions incapables de se libérer de la toile d’araignée tissée par un homme intelligent avec quelques longueurs d’avance. Elle soupire et saute au-dessus d’un meuble retourné au beau milieu du couloir avant de grimper dans les escaliers. « Le dernier incendie a eu lieu à l’avant-dernier étage. Je propose d’aller voir. Si on trouve rien, tant pis. » Elle veut juste avancer. Tenter les pistes qu’elle peut trouver. Même pas sûr qu’il a vraiment un lien avec ce quartier, avec cet endroit. Ce n’est peut-être qu’une coïncidence. Sûrement. Mais peuvent-elles vraiment partir sans même vérifier ? Elles n’ont rien. Aucune autre piste, rien. Elles doivent vérifier. Le peu qu’elles ont. Sur ces paroles, elles grimpent les étages, entendant parfois l’un ou l’autre bruit mais n’y prêtant pas réellement attention.

Jusqu’au boum. Bruit sourd, bruit d’objet tombant au sol. Elle se redresse, aux aguets. Lance un regard à Aodha et avance lentement vers la porte menant à l’étage. En posant un doigt sur ses lèvres, elle sort son arme de l’étui et le tient contre elle. Posture typique, apprise à l’académie. Elle pousse la porte lentement – qui ne grince pas. Elle inspire doucement. Poussière, moisi, produits nettoyants bon marché. Rien d’étonnant. Elle se glisse dans le couloir, collée au mur. Pas de bruit. Le mouvement s’est arrêté. Mais une lumière au bout du couloir confirme qu’il y a quelqu’un d’autre qu’elles dans cet immeuble. Elle s’avance à pas de loup, faisant attention à ne rien bousculer. Un pas. Puis l’autre. Jusqu’à la porte. Elle se plaque contre le mur et regarde Aodha. Lui demandant silencieusement si elle a un plan ou si elle défonce l’entrée. Méthode douce ou folle ? Mais Vesper ne lie pas dans les pensées. Alors elle fait un mouvement de menton vers la porte, l’ouvre de la main gauche et pointe son arme de l’autre. Un clic se fait entendre, un mouvement sur sa droite et elle a à peine le temps de se tourner qu’une pointe de douleur déchire son flanc. Un mouvement en arrière et elle observe, surprise, le monstre qui lui fait face. Poupée étrange, déformée, corps mobile retenu par des cordes au plafond, visiblement activé par un quelconque mécanisme lié à la porte. Et armé d’une pointe de fer visiblement dans un sale état. Elle baisse les yeux sur son flanc, tâche sombre mais très peu de douleur. Elle hausse les épaules. Rien de grave donc. « Non mais qu’est-ce que c’est que ce truc ? » Elle observe la poupée, visiblement fausse ; pas de nouveaux cadavres. Pas encore. Et elle regarde Aodha. « Alors y aurait vraiment quelque chose dans cet immeuble ? » Elle rit, y croyant même pas vraiment. Elle pensait tomber dans un sac de nœud. Mais voilà qui devient tout de suite très intéressant. Et amusant. Elle a l’impression d’être dans une de ces maisons de la peur à la foire. Sauf que les poupées tuent. Joyeux.  
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i’ve been running from the bloodless - Sam 14 Juil - 0:24

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the kitsune & the war goddess - chapter II

Son cerveau n’a pas de réponse à donner. Il y a deux minutes elle ne connaissait pas le langage utilisé. Elle ne sait toujours pas d’où ça vient et à quel point ça peut être écrit ou parlé dans le monde. Elle se contente alors d’hausser les épaules. « Sûrement quelque chose qui provient de cette culture. » Donc à part trouver un spécialiste, elle ne saurait creuser davantage. Vesper a les relations, elle s’en chargera sûrement un jour. C’est très dur pour Aodha d’intégrer l’idée qu’aujourd’hui elle doit faire équipe avec elle. Avec n’importe qui en général. Vesper encore plus. Comme une haine folle qui est ressentie. Une rivalité dont elle n’est pas la créatrice qui s’impose. Et le besoin. Ce besoin de solitude. Elle ne l’est jamais. La brune elle ne peut pas comprendre, personne ne peut vraiment saisir pourquoi. Toutes ces formes qui l’entourent, ces voix et ces échos qu’elle ne peut pas ignorer. Aodha n’a qu’à suivre pour l’instant. C’est l’autre qui sait où aller, quoi chercher. La blonde joue juste une présence fantomatique. Cigarette dans la bouche. Les deux iris qui regardent un peu partout. Les mains qui touchent les murs décrépis. L’ambiance lourde des brûlures et des morts plus que des fuites. Elle voit ceux qui dansent. Dans un coin il y a une gamine qui se balance. Elle la contourne sans vraiment s’en rendre compte. « J’imagine que si. » Elle soupire son nuage de fumée. « Plus vite on le boucle. Plus vite on reprend nos chemins, loin l’une de l’autre. » Elle dit ça. Elle n’y croit pas. Parce qu’elle est consciente qu’elle en a pour des semaines avec elle. Déjà plusieurs jours sont passés. Par chance elles se sont peu vues. Mais en face, il est futé. Il est intelligent. Il est comme elle, un joueur sans limites. Ça ira loin, ça finira mal. Et la partie durera autant de temps qu’il le voudra.

C’est volontairement qu’elle ignore le compliment. Dépassant une énième forme qui ne ressemble plus à grand-chose. « Ça pourrait être sa conclusion. Un bûcher dressé et la fumée de son corps pour sa liberté éternelle. » C’est tiré par les cheveux. Mais certains préfèrent mourir que de finir en taule. Ça pourrait fonctionner, mais ça cloche quand même. « Sauf qu’on ne montre pas sa dernière main quand on commence à peine à jouer. » A voir. Tout n’a peut-être aucun sens finalement. Les flammes. Les artistes. Le jeu. Le tueur. Tout. Rien. C’est un puzzle qu’elle essaye souvent de mettre en place. Sa chambre ne ressemble plus qu’à un joyeux bordel. Des punaises partout. Des fils qui tissent des liens. Des feuilles au sol. Et rien qui ne rentre dans la bonne case. Pas plus que maintenant. « Je te suis. » Qu’elle se contente de dire. Aodha n’a pas choisi le lieu, être ici n’est pas le fruit de ses recherches. Ça lui fait mal de l’admettre mais elle est sur l’enquête de Vesper pour l’instant. Elle peste dans son coin. Les yeux qui vont d’un bord à l’autre. La cigarette qui se consume tranquillement dans sa bouche. Et le pas lent, parfois lourd. Toujours un peu en arrière également, plus suiveuse que guide. Il n’y a rien, elle ne voit rien, elle ne comprend rien. Jusqu’à ce son. Jusqu’au poids qui tombe et alerte. Elles ne sont pas seules. Elle regarde vers le plafond, cherche d’où ça peut venir. Finalement elle laisse tomber la cigarette pour l’écraser discrètement et attrape son calibre. Sécurité qui glisse, balle prête à l’emploi. Elle suit, mais de plus près. Veille. Intègre l’idée de groupe pour sa survie personnelle.

Vesper ouvre les portes. Ouvre la marche. Elle la ferme. Chacune a son rôle. Chacune sa posture. Son mur. Elles avancent comme ça, plus doucement, plus discrètement, même si c’est presque évident qu’elles ont été entendues. Aodha, elle est concentrée évidemment. Réfléchit un peu plus vite aux possibilités. Se doute et espère que c’est lui qui est là. Qu’il pourrait se faire attraper si elles jouent bien le coup. Elle se fait pourtant coupée dans sa réflexion. Quand il y a un clic qui la réveille. Alors même qu’elle avait son arme pointée vers la porte pour minimiser les risques qu’il se passe quelque chose. Elle voit la silhouette sombre qui tombe des cieux pour embrasser la brune. La flic elle penche la tête sur le côté en baissant son flingue, s’approche même de cette étrange créature. Elle prend quelques secondes pour l’observer. La toucher aussi. C’est une poupée. Une sculpture. Un jouet. Elle ne sait pas trop. « Une carte piège. » Elle touche la pointe de métal de son index où du sang brille à la fine lumière un peu plus loin. « Un avertissement. » Elle appuie un peu plus fort et regarde la pulpe de son doigt. « Une direction à suivre. Et une tentative d’anéantir son adversaire. Tu as eu de la chance. » Tout ça à la fois. Ou elle se trompe complètement. Aodha, elle ne va pas chercher. Se contente de sortir sa petite lampe tactique pour illuminer plus correctement l’endroit. Elle observe la poignée. Détecte le système. Mais le passe puisqu’il a déjà déclenché son piège. Il y a là-bas quelque chose. Puisqu’après tout la lumière est allumé. Puisque la pointe de métal pointe aussi en ce sens et à ce niveau chaque détail peut être une piste. Elle fait attention. Chaque pas est contrôlé. Elle ne touche plus à rien. Se contente d’éclairer ses pieds et face à elle à la recherche d’un autre truc du genre. Ses deux mains jointent elle pointe ainsi son arme avec au passage. Prudence. « Il a dû se barrer en nous entendant, ça devait être ça le bruit. Il était pressé, il n’a pas fait attention. Il pensait peut-être avoir plus d’avance. » Elle spécule. Aodha. Peut-être qu’elle s’offre le droit de se prendre au jeu. De tirer à pile ou face pour une première conclusion et peu importe si celle-ci est vrai ou pas. La vie ou la mort. Dans une telle partie ce n’est qu’un détail.  
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i’ve been running from the bloodless - Sam 14 Juil - 22:48

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the kitsune & the war goddess - chapter II

« Je chercherais. » Et elle le fera. Parce qu’autant elle a l’air de toujours faire n’importe quoi, rieuse, enfant indomptable, autant elle fait toujours son boulot. Pour le meilleur et pour le pire. Ça l’amuse. Ça fait vibrer ses veines. L’adrénaline. Elle sourit et rentre dans l’immeuble, impatiente, voulant voir, savoir. Avancer dans ce jeu, sur ce parcours de l’oie aux mille couleurs, aux teintes joyeuses et morbides. L’ennemi en face est puissant, dispose ses pièces avec maîtrise. Elle n’est encore qu’un pion. Mais elle compte bien transcender son stade et le battre. Echec et mat. Et avec Aodha pour doubler la mise. Pour le meilleur ou pour le pire, également. Elle répond à la question assez simplement, sans trop d’emphase, sans essayer de lui lécher les bottes. Sincère sans même réellement y penser. Altruiste ? Probablement pas. Mais ça lui paraît normal. Conclusions simples, basiques, dignes d’un enfant qui voit la vie en noir et blanc alors qu’elle évolue dans des teintes d’écarlate. Elle hausse un sourcil simplement à la remarque et hausse les épaules. « Ouaip. » En effet. Plus elles finissent vite, plus elles seront séparées rapidement. C’est logique. Mais au point où elle en est, Vesper s’en fiche. Elle est plus concentrée sur l’affaire que sur la blonde, utilise juste ses capacités au mieux pour trouver ce fou, ce psychopathe, cet artiste du feu qui souhaite créer un jeu immense. Elle aime ça. Enormément. Et voit Aodha comme une façon de continuer la partie. Elle sait qu’elle ne serait probablement pas de taille seule. Elle sourit en coin en continuant dans le couloir, réfléchissant à sa théorie, pensive. « Peut-être. Nous donner l’information, la réaliser une fois qu’on l’a oublié. » Elle hausse les épaules, n’en ayant aucune idée. Elle pensait bien que l’indice n’en serait pas réellement un, ou en tout cas pas décisif. Peut-être qu’il espérait aussi simplement les faire tourner en rond et gagner du temps pour mettre en application la suite de son jeu. Peut-être qu’il n’y a aucun lien avec cet immeuble, avec rien du tout. Peut-être que ce n’est qu’une phrase prise au hasard pour les faire tourner en bourrique. Elles ne peuvent pas savoir. Et doivent donc tout explorer, penser à tout. En espérant avoir finalement raison.

L’aventure continue, elle passe les étages, dans cet immeuble en ruine contenant des restes de vie, des reliques d’un passé évaporé. Rien d’intéressant. Des traces, oubliées. Rien qui ne retienne particulièrement son regard. Elle inspire l’odeur de vieux, l’odeur de moisi, de brûlé. Mélanges étranges, dégoûtants. Qui n’inspirent rien. Rien de plus qu’une grimace. Et elles montent. Jusqu’au bruit. Les deux flics aux aguet, les deux qui se tendent. Un regard et elles agissent sans réfléchir. Réflexes ancrées en elles, elles connaissent. Vesper sait exactement dans quelle position se tenir, prendre son flingue, avancer. Silencieuse comme une ombre. Mais elle n’a d’ombre que le nom, non pas la consistance et c’est ce qui la trahit. Piège mécanique, activé et la pointe de douleur. Elle recule, regarde Aodha qui s’en approche, sa main sur son flanc. Ça saigne, mais elle survivra. Elle acquiesce à sa conclusion. Ouais, de la chance. Un humain n’aurait probablement pas eu le réflexe de réagir si vite, n’aurait pas entendu le bruit, n’aurait pas eu le temps de reculer. Et là où elle a été éraflé et survivra, un homme lambda aurait pu mourir, empalé sur la pique de fer tenue par une poupée au regard vide et au sourire morbide. Putain. Elle grimace et retire sa main rougie de son t-shirt, inspirant doucement. Plus de douleur que de vraie blessure, plus de sang que de souffrance. Ça ira. Elle suit du regard la blonde qui contourne le jouet pour avancer et elle la suit plus lentement, surveillant ses arrières. Elle réfléchit. « Tu penses que c’était lui ? » Elle est sceptique. « Pourquoi est-ce qu’il serait venu lui-même ? Pourquoi maintenant ? Et pourquoi ici ? On allait à l’étage supérieur. Si il n’avait pas fait de bruit, on ne serait probablement jamais venues dans cette pièce. » Elle regarde autour, cherchant une issue. « Comment il est sorti ? On était dans le couloir. On l’aurait vu, non ? » Elle se mord la lèvre, réfléchit en traversant, repérant une pile de livres étalée sur le sol, récemment tombés. Sûrement le bruit qu’elles ont entendu. Est-ce qu’il était vraiment là ? Le démon qui hante leurs pensées depuis des jours ? Dans cette pièce ? « Mais si c’était lui et qu’il était pressé … Il a peut-être pu commettre des erreurs dans la précipitation. » Elle fait demi-tour et retourne observer le mécanisme, le piège qui aurait tué un policier normal venu vérifier ce qu’il se passait. « C’est complexe. Plus qu’une simple corde en travers du chemin pour la faire tomber. La personne qui l’a fabriqué savait ce qu’il faisait. » Quelqu’un qui aime les mécanismes, les petits empiècements, les choses bien réglées. Elle doit avouer que ça ressemble à leur tueur, si méticuleux dans son meurtre, ne laissant aucun indice indésirable, plaçant soigneusement sa scène, tailladant avec savoir le corps d’un homme encore vivant. Cet homme est un perfectionniste. Ça peut correspondre avec un amateur de pièges. Elle secoue la tête et baisse les yeux sur son flanc. « J’espère juste que c’était pas empoisonné. » Elle ne sent pas de douleur particulière et l’espère vraiment. Ne tenant pas à se faire avoir aussi bêtement. Alors elle soupire et regarde la pièce. « Tu vois quelque chose ? En dehors de la poupée, ça m’a l’air plutôt normal ici. » Mais tout n’est qu’apparence. Surtout avec lui qui joue des visages. Elle ne voit rien cependant. Rien du tout. C’est frustrant. L’impression d’essayer d’avancer avec de la glue sur ses semelles. Ou dans de la marmelade. Elle grimace et se passe la main dans les cheveux. Agacée. Si c’était lui, est-ce qu’il a filé ? Est-ce qu’elles auraient pu l’attraper ? Juste comme ça. Elle gronde doucement et s’avance vers la fenêtre qui donne sur le parking. Instinct. Sa voiture est toujours là, la moto d’Aodha aussi. C’est déjà ça. Elle secoue la tête. « J’espère vraiment que c’était pas lui. J’aurais la rage. » Commentaire inutile. Mais elle reste un peu bloquée là-dessus. Kitsune impulsive.  
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i’ve been running from the bloodless - Dim 15 Juil - 0:06

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the kitsune & the war goddess - chapter II

Ambiance glauque. Nuage sombre dans les couloirs parfois cendrés. Aodha marche dans les traces de nombreux morts. Suit la brune dans le dédale morne qui s’offre à elles. A la poursuite de l’ombre. Sans nom et sans visage. Le tueur qui n’a aucune forme si ce n’est une folie qui s’apparente parfois à la sienne. Un goût pour le jeu. Une envie de s’amuser. De miser de plus en plus gros. De la rendre folle en claquant le meilleur coup de la partie, en cachant des as dans sa poche. Aodha elle se pose toujours les mêmes questions alors même qu’elle se laisse guider. Qu’elle ne mène pas la chasse. Pas cette fois en tout cas. Elle doute par instant de l’utilité d’être ici. Essaye d’éviter le regard des morts qui la croisent parfois. Etouffe les sons des suppliques de certains. Cet endroit est plus vivant que l’orphelinat. Ce n’est pas la même trace qui y est laissée. Elle pourrait espérer qu’il n’y a aucun lien, que ce n’est pas sa façon de faire et que c’est inutile. Seulement il n’a aucun profil type. Il joue selon ses règles et s’il n’y aucun sens à première vue c’est dans sa tête que les liens se trouvent. Dans des détails peut-être. Aodha n’en a pas connaissance pour l’instant. Se laisse aller au gré du courant qu’imprime Vesper. Jusqu’à ce bruit qui les paralyse une courte seconde et leur fait s’imiter dans les gestes et les postures. L’habitude. Le poids de l’arme dans les mains. La course folle et discrète qui commence naturellement. Le pantin qui tombe et blesse. Le premier sang qui coule et un point de plus vers l’adversaire. Aodha qui regarde l’étrange créature, imprime chaque couture dans son esprit. Il faudra repasser par là pour emporter des photos. Pour emporter de préférence cette chose et l’analyser. En attendant il faut continuer, chercher à rattraper le bruit déjà lointain. Aodha le sait. Il faut saisir chaque opportunité face à ce monstre avide de morts et de jeux.

« Je ne sais pas. » Qu’elle dit en observant tout autour d’elle. En veillant à ne pas marcher sur un mécanisme ou à mettre sa vie plus en jeu encore. « Mais ça c’est lui ou alors c’est autre chose et on s’enlise sans même qu’il ne le fasse exprès. » Elle hausse un peu les épaules en se redressant, avance vers la lumière toujours trop lointaine. « Ça aurait dû te tuer. Tu ne mets pas ça si tu n’as rien à cacher. » Simple logique. Ça pourrait être une envie de meurtre gratuite. Le genre burlesque qui pourrait plaire à certaines personnes sur internet si c’était filmé. « Maintenant est-ce que c’était lui ? Un animal ? Un squatteur ? Il a pu revenir sur sa scène du crime vérifier, peaufiner, terminer ou admirer. Il n’avait peut-être pas fini et nous a sous-estimé. Ou alors ce n’est pas lui et on a du cul. » Vulgaire, mais clair. Peut-être que ce n’était qu’un chat qui dans sa fuite soudaine a fait tomber tout un tas de livres. Aodha, elle s’avance, toujours sur ses gardes, mais moins académique dans sa posture. Elle cherche à se concentrer sur ce que la divine en elle peut lui faire ressentir. La mort et ses odeurs. Ses sons et ses présences. « Si tu t’écroules dans cinq minutes tu sauras si ça l’est ou non. » Elle est froide quand elle le dit. Pense qu’un piège fatal n’a aucune raison d’être empoisonné. A moins qu’il ne prévoit le coup et double sa mise pour être sûr de gagner, mais elle en doute. « Vu que c’est ta piste. Tu sais qui a vécu ici ? Une personne qui aurait pu sortir du lot. Quelque chose qui pourrait nous mettre sur la voie. D’après toi c’est ici qu’il faut être à cause des incendies chroniques et de son message. Je ne sais pas au hasard, un ou des artistes. Un truc en rapport avec un art quelconque. »

Elle pense à la vitesse de l’éclair. Essaye tant bien que mal de raccorder des bouts à d’autres bouts et d’en faire quelque chose. Le métier de flic consiste souvent à faire une étrange plomberie de méninges. A faire couler une eau de vérité dans les esprits pour mettre la main sur des criminels. Elle doit reconstituer des bouts de pistes. Vesper n’a pas pu choisir l’endroit que parce qu’il a brûlé et qu’il se trouve à côté de l’orphelinat. Des coins bouffés par les flammes ça ne manque pas à Arcadia. Ça serait logique que ce soit ici rien qu’à cause de la position pour qu’un lien reste établi avec le tueur. Il ne voudrait pas que son jeu se passe mal. Il organise tout pour sa petite partie et pour l’instant Aodha. Comme Vesper. Sont spectatrices d’un puzzle. Le moment viendra où elles auront aussi des cartes dans leurs poches. Des arguments à faire valoir. Des lancés à faire et des jetons à miser sur la table. Mais pour l’instant il faut apprendre les règles. Et c’est un peu au bon vouloir du maitre du jeu qui s’amuse d’une ambiance morbide. La blonde elle regarde partout. Touche quand elle s’est assurée que c’était sans danger. Elle ouvre des portes avec méfiance, en faisant un bond à chaque fois. Pointe son arme dans la direction où elle regarde. Observe. Elle fait des liens. Les casse aussitôt parce qu’ils ne sont rien. Se demande où c’est puisqu’il a piégé cet accès. Avance vers le bout du couloir. En quête du prochain coup de l’animal fou qui l’obsède. 
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i’ve been running from the bloodless - Lun 23 Juil - 16:53

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the kitsune & the war goddess - chapter II

Le sang sur son flanc, le doute dans son esprit. Ça sèche déjà. Rien de mortel, ça va se refermer comme neuf, peut-être une nouvelle cicatrice, ligne soignée sous ses côtes pour lui rappeler l’existence de cet homme, psychopathe de son époque, qui continue de les tourmenter, chaque jour un peu plus. Qui hante leurs pensées à chaque instant. Vire à l’obsession. Elle se lèche la lèvre en découvrant la pièce, parlant avec Aodha pour faire travailler les méninges, pour confronter les idées, les esprits, pour forcer l’intelligence à cohabiter avec une autre et trouver des réponses, des solutions. Intelligente, la blonde l’est. Et elle ne pense pas du tout comme elle, bon point. Rien ne vaut la justesse de deux esprits contraires qui s’opposent et font jaillir des étincelles dans le néant. Essayer de créer quelque chose, de comprendre. Elle grimace à l’idée que ce n’était peut-être rien du tout, pas du tout lui. Elles tournent en rond, vont devenir folles. Peut-être. C’est probablement là le but de ce maître en la matière qui s’amuse des ombres et des morts. Il veut les manipuler, les faire jouer à son jeu pervers. Et si tout ça n’avait rien à voir ? Les fous ne manquent pas à Arcadia, peut-être bien que ce n’est qu’un plaisantin armé d’une poupée tueuse. Rien ne l’étonne plus. « C’est logique. Mais alors qu’est-ce qu’il cache ? Et pourquoi dans cette pièce ? Il aurait pu le mettre dans l’entrée, dans le couloir. » Elle réfléchit, observe. « C’est peut-être une diversion. Pour nous faire perdre du temps pendant qu’il fait autre chose dans l’immeuble. » Elle se mord la lèvre, pensive. « Ça m’agace. » Mais elle ne peut rien y faire. Sans la clé, la serrure ne s’ouvrira pas. Et celle-ci n’est pas de celles qu’on peut défoncer d’un coup de pied. Elle hausse les épaules en avançant vers les livres retournés, vers les meubles poussiéreux, la fenêtre fermée. « Je ne sais pas. Je ne sais pas du tout. Je dirais qu’une poupée tueuse, ça lui ressemble. Mais qu’est-ce qu’on en sait ? » Elles ne le connaissent pas encore assez bien. Ne voient que ce qu’il veut bien leur montrer. Ne peuvent pas encore deviner tout ce qui se cache dans les méandres de son esprit malade.

Elle rit malgré elle à cette logique imparable. Ouais, si elle s’écroule, elle saura que c’était empoisonné. Elle commente pas, mais ça l’amuse et ça la fait rire. Elle aime beaucoup trop le calme pragmatique caché derrière une froideur constante de cette blonde. Ça lui fait sa journée. Elle lâche sa plaie qui ne saigne déjà presque plus et réfléchit à sa question. En la suivant vers le couloir. « Je te l’ai dit, l’immeuble a été racheté par un mécène. Un amateur de peintures. Il avait un studio à l’étage au-dessus, c’est là que j’allais. » Elle secoue la tête. « Et vu ses goûts, il était pas fini, le mec. Je doute que ce soit notre homme mais il était clairement dérangé. » Elle les a vu, les toiles abstraites, les scènes trop réalistes, les descriptions outrancières. Elle a vu les œuvres qu’il collectionnait avec attention, pour lesquels il dépensait des sommes astronomiques. Un homme malsain, ce mécène. Elle soupire. « Comment il s’appelait déjà ? Valère quelque chose. Un nom français. » Elle hausse les épaules en regardant par-dessus l’épaule de la blonde, observant une énième pièce vidée, retournée, abandonnée. « C’est le côté art, les incendies, le quartier. Ça m’a donné envie de fouiner par ici. » Elle lève la tête vers les escaliers, se dirigeant vers les marches comme elle comptait le faire de base, enchaînant les pas sans même s’en rendre compte. Elle repose la main sur son arme dans le doute. Verrouillée. La porte bloquant l’accès, elle grimace. Pas d’humeur à se montrer patiente cette fois. Elle recule, prend son élan et d’un coup d’épaule, fait sauter le montant de la porte. Elle se masse de sa main libre en avançant. A priori rien de suspect, si ce n’est … « C’est propre. Tu sens ? L’odeur de détergeant. » Comparé au reste de l’immeuble en ruines, poussiéreux, moisi, brûlé, abandonné, cet étage est parfaitement entretenu. Les portes sont lustrées, le sol est ciré, une douce odeur de miel et de citron flotte dans l’air. Elle fronce les sourcils. « Quelqu’un vivrait ici ? » Elle lance un coup d’œil vers Aodha, ne sachant clairement plus à quoi s’attendre à ce stade. Rien ne fonctionne jamais comme prévu. C’est aussi ça, leur métier. Elle secoue la tête et reprend solidement l’arme entre ses mains, avançant lentement. Toutes les portes sont fermées, sauf une. Au milieu du couloir, à droite. Elle s’avance lentement. C’est parfaitement silencieux. La seule chose qui persiste, c’est cette odeur. Miel et citron. Cet étage détonne. Elle frissonne, détestant déjà ça. Mauvais pressentiment. Et quand elle approche de l’ouverture, elle le sent. Sous l’odeur écœurante de produit ménager. Elle regarde Aodha, se redressant. Murmurant. « Tu le sens aussi ? » Cette odeur-là, elle la connait par cœur. Elle en a été couverte, elle l’a respirée des heures, elle vit avec la peur constante de la découvrir au coin d’une rue. Elle chante parfois à ses oreilles comme un nectar des dieux, elle suinte parfois des plafonds et des sols, elle vrombit dans les veines des damnés qui se perdent en chemin.

Cette odeur, c’est celle du sang.
Il était peut-être bien passé par là, en vérité.  
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i’ve been running from the bloodless - Mar 24 Juil - 0:49

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the kitsune & the war goddess - chapter II

L’air devient toxique. Il y a comme un poison qui pénètre les pores de sa peau. Quelque chose. Un frisson unique. L’excitation de la partie du jeu qui s’emballe. De tout qui lui échappe et du contrôle qu’elle n’a jamais eu dans cette chasse. Elle entend les paroles. Elle entend les sons lointains. Aodha essaye de réfléchir. De faire quelque chose. De trouver des raisons et des arguments. Elle fait ce qu’elle peut pour construire un cheminement exact. Pour effacer des hypothèses et en créer de nouvelles. Ce n’est pas facile. Pour l’instant en tout cas rien ne fait sens. Elle n’est ici que parce qu’elle lui a laissé un message avec l’adresse. Que parce qu’elle lui a dit de débarquer. Elle n’a pas fait les mêmes rapprochements. Vesper elle a peut-être la longueur d’avance finalement. Rivalité qui doit s’amorcer un peu plus. Les différences qui n’éclatent pas pour l’instant. Juste qu’elle est plus vive que la blonde. Pour l’instant. Et l’écho de sa voix, n’aide en rien. Elle reste silencieuse par instants. N’éprouve pas le besoin de lui répondre. Chacun joue à sa manière et tire les conclusions comme il le veut. Aodha, elle regarde les murs, les intérieurs. Elle essaye de savoir d’où vient le bruit. Essaye de savoir ce que c’est. Jusqu’à se retrouver devant le fameux escalier. A côté il y a Vesper. Elle lui parle encore c’est vrai. « On ne sait rien. C’est ça le problème. » Parce que c’est injuste. Parce qu’elle a le droit aussi d’avoir une main à distribuer. D’avoir quelque chose à se mettre sous la dent. Autre chose que les fantômes des lieux. Autre chose que la brune également. Elle veut s’amuser Aodha, c’est son problème irrémédiable. C’est sa faiblesse. C’est son besoin. Tout peut servir d’argument. L’enquête c’est le meilleur. « Valère ? Le type qui a une galerie dans le centre ? Il a disparu. » Ça lui vient comme ça. Elle a vu des photos sur le bureau d’un collègue. Jolies œuvres. « J’aime bien ce qu’il exposait. » Forcément. La mort. Le sang et la guerre. L’anatomie crade. Pire parfois. Des scènes dignes des mythes les plus sales. Du grand art, du beau dégueulasse.

Elle penche la tête sur le côté. Observant les marches. Vesper elle est en train de monter. Pas elle, dans ses songes, ailleurs, petite absence. Putain de fatigue qu’elle doit éliminer rapidement, ça commence à lui couter cher. Alors elle se rattrape. Suit éternellement puisque ce n’est pas sa scène cette fois. Elle n’a pas le choix. Fait étrangement facilement avec. Il y a un énorme bruit sourd. C’est la brune qui casse tout. Qui fait céder la porte de son aura étrange. L’air frais lui file un frisson. L’odeur si douce est agréable. Change des moisissures et du brûlé. Rien que sur le pas de la porte il y a quelque chose qu’elle aime. Elle se sent propre alors qu’elle est toujours pleine de poussière. Lampe rangée, elle garde le flingue dans sa main gauche. Prudente, il paraît. « A mon avis c’est plus quelqu’un, vivait ici. » Elle met la phrase au passé. « Je pense qu’il vient de filer en nous entendant et pas sûre qu’il ne revienne maintenant. » La planque est compromise. Sûrement plus tôt que prévu d’ailleurs. La mort marche. Le pas léger, mais l’allure lente, le poison qui s’intensifie tout autour d’elle. Qui lui brûle la peau. Qui pique les yeux. Titille ses narines. Elle sent. Ne le comprend pas. Ne le constate pas. Jusqu’à ce qu’on le lui fasse remarquer. Elle s’arrête Aodha. Au milieu du couloir brillant. Les yeux clos, elle inspire profondément. Une fois. Deux fois. Et sourit ensuite. « Ça sent le sang. Et une pointe de mort avec. » Une fois de plus il n’y a rien. Que du silence, pas d’esprit. Rien. Comme si. Il emportait tout avec lui en les tuant. Qu’il détruisait jusqu’à l’âme, ce qu’elle n’a pas souvent vu. Elle dépasse alors Vesper. Se glisse entre le mur et le corps de la brune pour passer. Pour arriver dans une grande pièce, chambre réaménagée façon atelier mortuaire. C’est pas mal, ça lui fait penser à hellraiser dans le genre. Elle aime encore plus l’idée. Et son sourire se doit de dégager immédiatement. « Donc j’imagine que Valère est devenu l’un de ses tableaux. » Elle rit en le disant. Parce que c’est un comble. Qu’il aurait sûrement voulu ça aussi. Et que c’est drôle d’ironie finalement. Elle s’approche en rangeant son arme dans son holster. Cette fois elle a été prudente, tend une paire de gants à Vesper avant d’en passer une à ses mains. « Le légiste va nous tuer. C’est drôle. » Elle s’approche des affaires. N’est pas pressée de toucher au cadavre. Elle a son idée. « Tu prends combien que la tête n’appartient pas au corps ? » Si c’est le cas. Si c’est aussi le fameux artiste des mots de sang. Alors où est le feu qui doit le consumer ? Image peut-être, l’immeuble en feu. Aodha elle cherche déjà la prochaine carte. La prochaine chose. Aodha elle veut avoir son coup d’avance. Elle veut trouver le détail qu’il a laissé quelque part. Elle fouille partout. Ouvre des placards. Oublie de fermer des tiroirs. L’œil aiguisé qui ne loupe aucun détail. Qui s’attarde sur chaque courbe de lumière. 
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i’ve been running from the bloodless - Sam 28 Juil - 20:39

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the kitsune & the war goddess - chapter II

« Disparu ? » Elle acquiesce lentement. Elle ne l’avait pas vu, mais ça ne l’étonne pas plus que ça. Elle a cherché qui était le gars, n’est pas allé jusqu’à suivre son actualité. Mais qu’il ait disparu mystérieusement ne fait que confirmer son lien avec l’affaire. Sourire sardonique sur ses lèvres mordues, amusée du commentaire, pas plus étonnée que ça. Que la blonde réponde à ce genre de peintures, de meurtres, de folie. Elle n’a pas réellement adhéré. La vision des artistes chantant la gloire des scènes macabres la faisant rire moqueusement. Elle se baigne chaque jour dans la mort ; elle ne va pas l’exposer dans le but de choquer des gens pour autant. Chacun sa vie, chacun ses pensées. Elle secoue la tête et continue son chemin, grimpant jusqu’à la porte – qu’elle fait sauter de ses gonds pour accéder au couloir. Miel et citron. Odeur sirupeuse et son cœur qui a la nausée. Elle préférait encore le moisi. Pourtant, ça a quelque chose d’apaisant ; remède de grand-mère. Elle s’imagine bien une petite vieille sentir comme ça en faisant des gâteaux. Mais elle a jamais eu de grand-mère. Alors elle en sait rien. Elle secoue la tête et avance dans le couloir, doigts refermés autour de son arme, solidement. S’il s’est enfui pour monter, elles ne doivent pas le louper. Et ne doivent pas se laisser surprendre par un nouveau jouet diabolique. Elle sourit en y pensant et hoche la tête à la réponse d’Aodha. Vivait. Sûrement. Mais c’est encore bien propre, le départ est récent. La poussière dans ce couloir est celle qu’elles ont ramenées elles-mêmes à l’instant. Sinon c’est impeccable. Et ça l’énerve. Elle n’aime pas l’ordre poussé à ses extrêmes. L’envie stupide de cracher sur le sol, de laisser couleur du sang ou de bousculer des meubles. Tout pour rajouter un peu de chaos dans ce monde de miel citronné. L’idée d’avoir fait filer la proie la fait soupirer mais elle ne rajoute rien, poussant vers la pièce ouverte, la seule. Curiosité typique.

Et l’odeur. Vesper qui s’immobilise et regarde sa collègue, hochant la tête à sa réponse. Elles sentent bien la même chose. Ce sang familier, la mort couverte par cette odeur de produits d’entretien. Rien de pire que ça. Elle secoue la tête et suit du regard le corps souple de sa partenaire – la laissant passer en première cette fois. Chacun son tour. Mais évidemment, pour elle, pas de poupée tueuse. Elle fait la moue, boudeuse en suivant le mouvement, baissant son arme. Un rire sec à l’annonce morbide. Valère, étalé et décédé. Que du beau. Elle inspire les odeurs – le sang est plus présent, la mort et la pourriture commence à se faire bien sentir. Mais toujours cette odeur partout, miel sucré et citron acide. Comme si tout avait été nettoyé en dehors du cadavre. Tout pour cacher la puanteur macabre. Elle prend les gants qu’on lui donne, les enfile et ne s’approche pas tout de suite de l’homme, préférant faire le tour de la pièce. « Et puis il prendra tout son temps pour nous découper. » Aucun doute qu’il s’en ferait une joie, ce pervers. Elles lui donnent bien du fil à retordre depuis le temps. Séparément et ensemble maintenant. De quoi donner envie à n’importe qui de leur coller une balle. Elle effleure les meubles disposés dans la pièce, propres, comme neufs. Tout est rangé, soigneusement ordonné, des fleurs fraîches dans un vase, des stylos parfaitement mis en place, un trousseau de clé accroché à un petit crochet. Elle tend la main, attirée par le porte-clés. Objet purement touristique, drapeau à l’emblème d’Arcadia, accompagnant deux clés. Elle hausse un sourcil sceptique et glisse le trousseau dans sa poche. Sait-on jamais. Puis elle fait demi-tour en soupirant. « J’espère que ce sont les complémentaires, cela dit. Et pas des nouvelles victimes pour nous embrouiller encore plus. » Et vu le personnage, elle ne serait pas surprise. Alors elle s’approche du corps, laisse Aodha fouiller les armoires. Les traits sont tirés, le visage lacéré. Mais elle reconnait grossièrement les traits de l’homme qu’elles pensaient avoir trouver la dernière fois ; l’homme de l’orphelinat. Elle secoue la tête et se penche pour voir le côté du visage, ou une fine ligne blanche est le dernier souvenir de l’opération. Chirurgien ou non, le meurtrier en a en tout cas la précision. Il est doué. Elle soupire. « On saura si le corps va avec le visage de la dernière fois, mais ça m’a l’air d’être le bon masque. » Parce que c’est bien ce dont ça a l’air. Mais qui est cet autre homme ? Qu’est-ce que c’est agaçant toutes ces questions. Elle soupire et se redresse, observant les traits du mort. « Oh putain. » Elle se penche. « Aodha, viens voir. » Elle observe attentivement. Le masque le cache à moitié mais elle en est presque sûre. « Sa joue ne te paraît pas un peu gonflée ? » Comme quelqu’un qui aurait garder quelque chose en bouche. Elle fronce les sourcils, lance un regard à la blonde et tend ses doigts gantés, le visage scarifié la regardant avec l’attention d’un poulpe sur une assiette. Un cadavre. Elle en a trop vus pour être choquée. Au lieu de ça, elle écarte les lèvres qui répondent difficilement, comme collées. Contrecoup de l’opération ou tour de plus ? Elle grimace et force légèrement jusqu’à ce que la bouche s’ouvre dans un plop mouillé. Elle grimace à l’odeur qui s’échappe aussitôt – haleine de mort. Elle fait le tour de la tête et sors sa lampe torche, illuminant l’intérieur de la cavité. « On dirait … Un papier ? Un mot ? » Elle lance un regard moqueur à la blonde. « Il nous laisse des mots d’amour maintenant ? » Elle secoue la tête. Ce malade.
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i’ve been running from the bloodless - Lun 30 Juil - 18:52

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the kitsune & the war goddess - chapter II

Mort. Cette odeur de charogne qui commence à se répandre. L’excitation de la divine qui renait un peu plus à chaque pas. C’est comme ça, c’est une partie d’elle qui s’exprime. Elle fait avec sans mal et s’attire les foudres de la normalité qui ne comprend pas comment un cadavre peut plaire à ce point. Pourtant c’est beau la mort. C’est toujours unique, c’est toujours surprenant et puis surtout. C’est à elle. C’est son royaume. Celui de celle qui l’habite. Guerre et mort quand les sœurs s’occupent de la panique et de la furie. Alors ici dans cet endroit trop propre. Là où on essaye de cacher les traces putrides qui sont son domaine. C’est un peu chez elle pour l’instant. Il faudra appeler le central, ramener les nerds en combi blanche. Aodha, elle n’est pas pressée. Gantée, elle ne va pas contaminer la scène de crime. Elle se permet de regarder chaque recoin. D’examiner les livres, la disposition du moindre détail. La blonde se demande plus simplement si elle ne peut pas trouver quelque chose, même un détail infime qu’il aurait pu laisser volontairement ou non sur place. La personne présente dans l’immeuble en même temps qu’elles c’était lui. Il n’y a plus aucun doute à ce sujet. « Un puzzle de chair. Ça serait original. Tête de l’artiste, corps qui doit mener à un autre visage. Interminable partie. Il n’y a qu’un moyen d’en être certain et il faudra attendre l’analyse. » Un livre en main, elle passe les pages rapidement. Des tas de toiles qui se succèdent, typiquement ce que Valère aimait afficher dans sa galerie. Des légendes dessous. Une toile sur Morrigan. Elle s’y arrête et rit. Le massacre guerrier et la déesse qui accompagne ses élus dans l’autre monde. Recueil refermé elle se reconcentre à sa tâche. « Au moins on a la preuve que c’est son mode opératoire si jamais on en doutait encore. » Ce qui n’était pas le cas, mais c’est toujours ça. Aodha elle prend ce qu’elle peut dans cette affaire.

Sortie de ses pensées par la créature. Elle se redresse, sourcils froncés en sa direction. La tête penchée sur le côté à se demander ce qu’elle lui veut et pourquoi une telle réaction. « De quoi tu parles encore ? » Elle approche en veillant à ne rien renverser sur ses guiboles trop longues. Va vers le cadavre et remarque qu’elle n’a pas tout à fait tort. Il y a comme une étrange déformation au niveau de la joue de ce type. Autant laisser Vesper s’y coller, sait-on jamais elle pourrait casser le mort, argument rêvé pour reprendre l’enquête à son compte. C’est beau de rêver parfois. Elle s’égare en se penchant vers la bouche ouverte, relents pestilentielles en cadeau. C’est un peu comme ça qu’elle imagine l’ouverture d’une boite de pandore finalement, sale, dégueulasse et excitant en même temps, drôle de mélange. Le sourcil qui se hausse à la découverte du papier bien caché dans sa boite d’ivoire et d’émail. « Le voilà le nouveau lancé de dés. » Elle sourit presque de manière enfantine en risquant à glisser trois doigts dans la bouche du cadavre. Manquerait plus qu’il morde pour qu’elle ait l’air idiote. Heureusement le macchabé est toujours mort et le mot maintenant dans ses mains. Elle aurait dû attendre que la scientifique vienne prendre ça en photo, mais elle les emmerde pour cette fois. Aodha prend le soin de déplier doucement. Et se met à rire. « Pas très original. » Elle hausse les épaules. « J'ai du liquide mais pas d'argent. Malgré les chutes je continue. J'ai une bouche mais ne mange pas. Je suis partout mais personne ne me voit. J'ai un début mais suis sans fin. Qui suis-je ? » Elle tend ensuite le morceau de papier à la brune et se permet d’observer le mort. Elle admire la manière dont il a réussi à inverser les visages sans que ça ne se voit, cette façon qu’il a de travailler deux corps pour n’en faire plus qu’un, de l’art. Un chef d’œuvre. « Donc pour faire simple il nous dit très clairement où il va mettre sa prochaine œuvre. On en sera à combien si on n’est pas assez rapides ? Cinq morts officiels ? Et quelque chose me dit qu’il va accélérer les choses à cause de ce qu’il vient de se passer. » Si elles vont plus vite que la musique. Si ensemble elles arrivent à remonter les pistes plus vite que prévu. Qu’elles sont tombées sur lui. Alors il y a de grandes chances que la prochaine mort arrive rapidement pour qu’il puisse s’assurer de tout mettre en place. A moins que le cadavre ne soit déjà en train d’attendre. « Déjà c’est en rapport avec l’eau. » Mais Aodha elle n’a pas de plan de la ville sous la main pour voir toutes les possibilités. Elle préfère se concentrer à une autre tâche. A observer le cadavre. A chercher un indice. Ou quelque chose qu’il aurait pu laisser. Un peu de sang, un tissu n’importe quoi. Il semble qu’il n’y ait rien et dire à la scientifique de chercher de l’adn semble être stupide, vu l’odeur il a tué cette possibilité. Aodha, les conclusions du légiste elle s’en fiche. Il faut voir plus loin à présent, car le seul moyen d’avancer face à ce tueur est de réfléchir plus vite et de l’acculer dans un coin. Sinon. La partie est définitivement perdue.  
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i’ve been running from the bloodless - Sam 11 Aoû - 19:29

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the kitsune & the war goddess - chapter II

Elle ne peut pas s’empêcher de grimacer en entendant Aodha énoncer ce à quoi elle pensait aussi. Elle espère presque que ce corps est celui qui allait avec le visage, sinon elles sont lancées dans une chasse sans fin dont il ne se lassera jamais. Un jeu de dupe qui peut continuer bien longtemps. Trop longtemps. Combien de morts avant que le jeu ne cesse ? Il leur faut quelque chose. L’excitation du jeu fait s’accélérer son sang mais la partie rationnelle, la partie flic, sait qu’il faut mettre un terme à tout ça. Gagner la partie avant que le monde entier ne brûle. Elle secoue la tête mais acquiesce simplement en l’entendant. Visiblement, c’est sa signature. Masque de chair humaine sur corps différent, l’artiste qui associe les gens. Un petit côté Frankenstein. Elle secoue la tête en se rapprochant du corps, admirant malgré elle le travail si méticuleux et précis de la cicatrice – puis le cadeau. Bosse suspecte, amoindrie par la couche de chair supplémentaire mais bien là. Elle appelle sa collègue qui répond un peu froidement mais elle est comme ça. Vesper se contente d’un sourire en réponse et de reprendre son exploration, ouvrant la bouche du mort qui coince légèrement avant de s’entrouvrir. Relents putrides qui la font reculer un peu pour chercher de l’air et elle secoue la tête, laissant Aodha regarder à son tour. Lettre à la mer, note, indice. Le jeu qui continue, l’assassin qui s’amuse de leur recherche. Gamin qui a toujours besoin de plus.

Elle laisse la blonde prendre le mot, la laisse plonger ses doigts dans la bouche inerte, se demandant si un autre piège l’attend. Comme une pique, un poison. Ou un mécanisme pour faire mordre le cadavre. Mais non. Dommage. Il n’y a donc qu’à elle qu’il tend des pièges ? Le connard. Elle secoue la tête pour se reprendre et avance un peu de nouveau, haussant un sourcil curieux alors qu’Aodha déplie et lit les quelques lignes à voix hautes. Vesper acquiesce. « Je la connais, je crois. » Ça sonne familier en tout cas et pas très compliqué. Elle prend le papier qu’elle lui tend, regardant elle aussi les syllabes qui se suivent. « Tu crois qu’il l’a écrit lui-même ? » Elle en doute. Il a pu le faire rédiger par n’importe qui. Inconnu croisé dans un bar, victime, famille. Mais lui-même ? Risquer d’y mettre son ADN ? Ça ne ressemble pas à la précision qu’il a montrée jusque-là. Elle fait la moue et replie soigneusement le papier, le gardant en main, pensive. Elle acquiesce aux conclusions d’Aodha, observant sinistrement le corps toujours allongé. L’air endormi, en dehors de ces yeux ouverts et vitreux. « Cinq officiels, on ne connait pas le nombre réel. » Elle soupire et secoue la tête. « Il faut qu’on avance encore plus vite que lui. Qu’il arrête de nous mener comme des chats au bout d’une ficelle. » Parce que tant qu’ils ont tous cette position sur l’échiquier, il mène la danse. Et elles ne peuvent qui suivre et compter les cadavres. Il faut que ça cesse.

Avec un soupire, elle se dirige vers la fenêtre de nouveau, observant le ciel un peu assombri, pensive. La vitre est parfaitement nettoyée. Ils ne trouveront rien d’autres ici. Elle hoche la tête et ouvre la bouche pour répondre mais quelque chose attire son attention dehors. « Qu’est-ce que … » Elle fronce les sourcils, essayant de comprendre. Avant que ça ne percute dans son esprit et qu’elle fasse demi-tour, sortant de la pièce. Elle court dans le couloir, jusqu’à la porte menant aux escaliers. Là, déjà, la fumée arrive, les vitres sont grises et elle jure. « Putain de merde. » Elle fait demi-tour, revenant à la pièce. « Il faut qu’on se barre. Maintenant. Chope ce que tu veux embarquer. » Elle note rapidement et grimace, prenant son téléphone pour faire quelques photos du corps, sachant que ça n’aiderait en rien mais au moins elles les auraient. « Le feu. Le feu qui brûle l’artiste. Il veut nous faire brûler vives. Faut qu’on dégage. » Elle ressort dans le couloir et déjà les flammes font leur apparition d’un côté. Elle regarde l’autre côté. L’arrière du bâtiment. « Ça a l’air d’avoir moins pris de ce côté-là. Il faut qu’on fonce. » Elle regarde la blonde et souffle. « Pas question de mourir comme ça, pas avant de l’avoir eu. » Et pas tout court mais peu importe. Essayant de réfléchir vite, elle enlève son blouson, le portant à son visage pour couvrir son nez et sa bouche. Elles sont au dernier étage ; elles ne peuvent pas sauter par la fenêtre. Il va falloir descendre, foncer et espérer qu’il n’a pas condamner les sorties. Elle regarde Aodha et jure encore avant de foncer dans le tas, courant dans les escaliers. La fumée a déjà tout pris et elle tousse rapidement malgré sa veste. Mais le feu n’arrive qu’au bout de quelques étages. Elle grimace, cherche la blonde du regard. « Une idée ? » Elle toussa en terminant sa phrase, regardant autour à la recherche d’un extincteur ou quelque chose qui pourrait les aider. Mais à part une boite vide, elle n’a pas d’idée. Elles vont crever là, dans le feu. Bordel. Même pas en rêve. Elle pousse la porte menant au couloir en ruines, cherchant un meuble dans lequel elle donne un coup, prenant un morceau avant de revenir et de le pousser dans les flammes, créant une espèce de pont. Qui ne durera pas longtemps. Elle jure. Le tout pour le tout hein ? Elle fonce sans réfléchir, sentant la chaleur sur ses bras, ses jambes, son dos, son visage, ses cheveux. Se demande ce qu’il en restera quand elles atteindront la sortie. Mais elle n’abandonne pas ; et continue de courir, bravant les flammes.  
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i’ve been running from the bloodless - Mar 4 Sep - 19:39

the day they covered us in the dirt like stars in the ground

the kitsune & the war goddess - chapter II

« Il est tellement sûr de lui que oui c’est de sa main. » Mais pas de lui dans les formes. La petite devinette n’a rien de compliqué. Aodha elle a des pistes déjà. Des éléments qui vont former une réponse. Il faut juste lui laisser le temps de réfléchir. De rassembler tout ça pour en faire quelque chose. Mais pas ici. Il faut appeler le comico et les prévenir. La blonde veut voir les scientifiques à l’œuvre en quête du moindre détail, de ce petit cil qu’il aurait pu laisser tomber, de n’importe quoi pouvant donner un indice sur qui il est ou à quoi il ressemble. « Et je suis certaine que les analyses ne diront rien c’est fait exprès pour se moquer de nous. » Ce qui a tendance à la rendre un peu plus revêche encore. Elle n’a pas besoin de ça Aodha pour être de mauvaise humeur. Pour être dans son monde avec ses propres conventions sociales. Elle soupire un peu, l’envie de la cigarette qui se fait à nouveau présente. Elle fume beaucoup trop, ça en devient malsain. C’est sa vie qui part en fumée et le cancer qui la prend sous son aile pour la vivre moins amère. « Je sais. » Qu’elle dit en grommelant. Aller plus vite, elle pense encore aller plus vite sans elle de toute façon. « Il va finir par faire une erreur et là on le rattrapera ou alors il fera exprès de se faire trouver. » Une fois l’œuvre accomplie.

Aodha elle arque juste le sourcil quand Vesper est soudainement agitée. Elle ne cherche pas à comprendre. Qu’elle capte le détail qui lui manque, elle le partagera forcément et c’est ainsi du temps de cerveau qu’elle accorde à son enquête. Elle continue de chercher, persuadée de ne rien trouver parce que tout est trop propre. Tout est rangé. Et pourtant elle veut tout fouiller pour être sûre. « Quoi ? » Elle écume les livres, trouve des recueils d’anatomie à côté des livres d’art. C’est inscrit dans sa tête maintenant. Plutôt que de les embarquer, elle ira les chercher dans une bibliothèque. Elle cherche des notes mais il n’y a rien évidemment. « Génial. » Peut-être trop enthousiaste celui-là, avec le regard de sa déesse qui prend le dessus. C’est une guerre mentale, une guerre stratégique qu’on lui offre et de la mort en plus en autel à une gloire qu’elle ne connait pas encore donc ça l’emballe. Elle n’a pas trop le temps de réfléchir ni de réunir des preuves. Vesper a le mot. Alors Aodha elle attrape la première boite qu’elle trouve et arrache quelques cheveux et sourcils pour au moins pouvoir identifier les cadavres qui vont partir en fumée d’après la brune.

C’est pas grand-chose, mais ça devra suffire. Elles ont le mot. C’est le plus important elle pense. Il n’y a rien de plus que l’indice qui mène à la suite. Et ça elle va s’y mettre dès que possible. L’odeur de la fumée commence à venir jusqu’ici. Elle ne sait pas combien de temps elles ont, mais elles doivent presser le pas alors elle sort derrière. La boite dans la poche de son blouson et elle suit de près l’autre flic. Il faut sortir, elle fait confiance sans le remarquer. Un bandana qu’elle sort d’une autre poche et qu’elle noue autour de son visage pour filtrer la toxicité noire qui commence à les atteindre. L’habitude de la motarde qui évite de trop se polluer les poumons de particules. Seul le tabac a ce droit. « Ouais. Par là. » Qu’elle indique en toussant légèrement. Elle fait rapidement demi-tour et défonce avec sa grosse botte une porte déjà bien entamée. Elle fonce dans l’appartement, cherche à travers les fenêtres jusqu’à trouver la bonne. Vitrail coincé évidemment. Visage qu’elle détourne et coude qui exige au verre de n’être qu’un amas tout autour d’elle. Aodha elle veille à bien péter les éclats trop coupants et puis elle se glisse hors de l’immeuble, directement sur l’acier de l’escalier de secours. « Bouge toi. Sauf si tu veux finir en grillade. » Elle dévale les étages jusqu’à l’échelle qu’elle force à tomber en la cognant avec hargne. Dans les faits plus rien ne presse, mais l’adrénaline se déverse dans tout son corps. Sensation particulièrement grisante pour la reine fantôme. Et enfin la liberté quand elle touche le vieux goudron de la route. Elle libère son visage du tissu. Prend une grande bouffée d’air avant de tousser à s’en détruire les côtes. Son corps va évacuer tout ça, elle le sait. « Tu pues. » Ça sort comme ça. Elle sent le feu, l’incendie, c’est pas très agréable, c’est très fort. « Je rentre chez moi. T’as qu’à suivre si tu veux. » Elle marche jusqu’à sa moto un peu plus loin, visage qui se ferme, l’invitation sans trop se rendre compte de la portée de ses mots. Peut-être l’instant qui veut ça ou rien de spécial. Aodha plus vraiment dans le monde des vivants. Elle a vu sa mort arriver. Elle ne veut pas. Alors elle enfourche l’animal motoriser et le fait rugir en scrutant les alentours, il observe peut-être, dans le doute elle fait un doigt d’honneur avant de mettre son casque et de se tirer de cet enfer de mort et de feu. D’artiste et de bûcher.   
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