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Retour sur Terre de Chang’e-5, une sonde spatiale chinoise transportant des échantillons lunaires

Partie le 23 novembre, la mission chinoise avait pour objectif de rapporter 2 kilogrammes de sol lunaire.

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Publié le 16 décembre 2020 à 20h18, modifié le 16 décembre 2020 à 20h58

Temps de Lecture 1 min.

La capsule spatiale contenant les échantillons prélevés sur la Lune par la mission chinoise Chang’e-5 a atterri sans problème en Mongolie-Intérieure, mercredi 16 décembre, un peu plus de trois semaines après avoir quitté la Terre. Les opérations de récupération s’annonçaient compliquées en raison de l’arrivée nocturne de la capsule, du froid polaire régnant actuellement sur cette région et de la grande taille de la zone où l’engin pouvait retomber. Toutefois, d’après les images diffusées par la télévision chinoise, l’équipe de récupération, qui avait mobilisé plusieurs hélicoptères, est rapidement arrivée sur place. On ignore encore quelle masse de sol lunaire a été rapportée au cours de cette mission (les Chinois espéraient un chargement de 2 kilogrammes).

Quoi qu’il en soit, la Chine devient, grâce à Chang’e-5, la troisième nation à effectuer un retour d’échantillons lunaires, après les Etats-Unis, lors du programme Apollo, et l’Union soviétique, avec ses missions robotisées Luna. Pour y parvenir, les ingénieurs chinois ont relevé plusieurs défis techniques, à commencer par le redécollage depuis la Lune. Ils ont également réussi le premier rendez-vous automatique en orbite lunaire de l’histoire, entre l’étage de remontée et le vaisseau de retour sur Terre qui l’attendait dans l’espace.

Intérêt scientifique

Au-delà de l’exploit technique, qui est l’objectif numéro un pour l’Agence spatiale chinoise, la mission a un réel intérêt scientifique. L’atterrisseur de Chang’e-5 s’est, en effet, posé dans une zone de l’océan des Tempêtes – une immense plaine basaltique –, dont le sol n’avait jamais été échantillonné auparavant. Agée de 1,2 milliard d’années, elle est beaucoup plus jeune que les régions explorées par les six missions Apollo entre 1969 et 1972, qui avaient en moyenne 3,6 milliards d’années.

La composition chimique de ces échantillons pourrait aussi être assez différente de celle des échantillons Apollo. Jessica Flahaut, du Centre de recherches pétrographiques et géochimiques (CRPG) de Nancy, déclarait récemment : « Les missions Apollo ont rapporté des roches très riches ou très pauvres en titane. Avec Chang’e-5, on aura des choses intermédiaires. En fait, avec Apollo, en privilégiant des vieilles mers, on n’a pas échantillonné la Lune de manière représentative. On s’est même plutôt posé dans des régions qui sont des anomalies sur le plan chimique. On a ainsi estimé qu’on avait échantillonné moins de 4 % des terrains lunaires. »

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