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Marées noires: quatre infographies pour faire le point

Reuters

Un navire japonais s’est échoué au large de l’île Maurice, déversant sur les côtes plus de 1.000 tonnes de fuel. Ce désastre écologique s’ajoute à la longue liste des catastrophes similaires, dont la fréquence a pourtant considérablement diminué depuis les années 70.

D’où vient le terme «marée noire»?

L’expression est employée pour la première fois en 1967. Elle apparaît à la Une du Télégramme sous la plume d’un journaliste de la rédaction de Morlaix, dans le Finistère, qui rend compte de l’ampleur du désastre provoqué par le naufrage du Torrey Canyon au large des Scilly, au nord des côtes bretonnes. Jusque-là on parlait de «nappe de mazout».

Le pic des années 70

Les plus grandes catastrophes se produisent dans les années 70, une décennie noire qui connaît à la fois le pic du nombre d’accidents, en 1974, et celui des quantités de pétrole déversées, en 1979. C’est d’ailleurs en juillet de cette année-là qu’a lieu la plus importante marée noire, avec 287 000 tonnes de brut perdues lors de l’accident de l’Atlantic Empress. À l’époque on dénombre en moyenne 24,5 accidents importants par an (plus de 700 tonnes déversées).

Une baisse régulière

Au cours des décennies suivantes, la tendance est très nettement à la baisse. Entre 1980 et 1989, il se produit en moyenne 9,4 accidents d’ampleur par an. Depuis 2010, on en compte moins de 2. Et ce malgré l’augmentation régulière des échanges de pétrole à travers le monde, qui s’accompagne de la hausse du trafic maritime.

Des accidents ponctuels

Souvent, un petit nombre de déversements est responsable de grandes quantités d’hydrocarbures déversées. Dans les années 2000, sur 181 accidents de plus de 7 tonnes, 10 ont été à l’origine des trois quarts du pétrole perdu. Ce fut encore le cas récemment: en 2018, la collision du MT Sanchi, en mer de Chine orientale, a provoqué à elle seule la perte de 113 000 tonnes de condensats, soit la quantité la plus importante depuis 24 ans.


Au cours des dernières décennies, la part des collisions a tendance à augmenter, celle des échouages à diminuer.

Plateformes et puits font pire que les pétroliers

Pourtant, ce ne sont pas les pétroliers qui sont à l’origine des pires catastrophes. L’accident le plus important a eu lieu en 1910 en Californie sur un puits de forage, libérant 1,2 million de tonnes de brut. En 2010, l’explosion de la plateforme Deepwater Horizon répand 678 000 tonnes dans le Golfe du Mexique. Une autre plateforme, Ixtoc I, avait déjà explosé dans la même région en 1979, déversant 470 000 tonnes de pétrole. En 1991, l’armée irakienne aurait déversé 1,5 million de tonnes dans le Golfe persique afin d’empêcher un éventuel débarquement américain.

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8 commentaires
  • demieuxenmieux

    le

    Le Figaro a trouvé le moyen d'empêcher les internautes de lire tous les posts et surtout de ne pas pouvoir y répondre.

  • demieuxenmieux

    le

    Bolsonaro ne doit pas être dérangé par cette marée noire au regard de sa sensibilité vis à vis de l'écologie. La majorité des Brésiliens qui l'ont élu ne doivent pas non plus s'émouvoir. Il n'y a donc aucun problème au Brésil.

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