C’est le plus célèbre des « codes » de jeux vidéo. Une suite de pressions sur les boutons de la manette qui permet d’accéder à des fonctionnalités cachées : ↑ ↑ ↓ ↓ ← → ← → B A.
Son auteur, le Japonais Kazuhisa Hashimoto, est mort dans la nuit du 25 au 26 février, à l’âge de 61 ans, a annoncé le compositeur Yuji Takenouchi, ex-employé comme lui de l’éditeur de jeux vidéo Konami, une information confirmée quelques heures plus tard par l’entreprise.
Il travaille depuis cinq ans chez Konami quand, en 1986, Kazuhisa Hashimoto (futur producteur sur la série International Superstar Soccer) est chargé d’adapter le très difficile jeu d’arcade Gradius pour la console Famicom de Nintendo.
C’est pour pouvoir tester le jeu, à la recherche de bugs sans avoir à se soucier des ennemis, qu’il a programmé cette séquence de dix touches qui, une fois entrée dans l’ordre, gratifiait le développeur de 30 vies supplémentaires et d’un arsenal important. Découvert par les joueurs, le code devient pour eux un moyen de tricher et de voir la fin du jeu plus facilement.
Une place de choix dans la culture pop
S’il ne s’agit pas du premier cheat code (code de triche) de l’histoire du jeu vidéo, il s’est imposé comme le plus célèbre. Reproduit dans les suites de Gradius, puis dans les autres jeux de Konami (notamment la série Contra), il est aussi simple à retenir que les jeux de l’éditeur japonais sont difficiles et exigeants.
Celui qu’on appellera bientôt le « Konami Code » n’est plus cantonné aujourd’hui aux jeux Konami. En 2010, le code aux dix touches a fait son entrée dans le livre Guinness des records, qui le considère comme le « cheat code » le plus utilisé dans les jeux vidéo. Selon lui, il figurerait dans au moins 151 titres.
Les développeurs d’autres studios, de sites Internet ou de programmes n’ayant rien à voir avec le jeu vidéo s’amusent souvent à cacher des fonctionnalités ou des clins d’œil dans leurs travaux, accessibles seulement avec la suite de touches ↑ ↑ ↓ ↓ ← → ← → B A. En 2012, en entrant le Konami Code sur le site de campagne de François Bayrou, il était ainsi possible d’accéder à une animation cachée, reprenant l’esthétique des jeux vidéo japonais.
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