Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Le gouvernement britannique critiqué pour le manque de tests et de ventilateurs

La confusion règne sur les raisons qui expliquent la lenteur de Londres à commander des outils indispensables dans la lutte contre le Covid-19.

Par  (Londres, correspondante) et  (Bruxelles, bureau européen)

Publié le 01 avril 2020 à 17h24, modifié le 01 avril 2020 à 18h32

Temps de Lecture 4 min.

Article réservé aux abonnés

Michael Gove, numéro deux du gouvernement britannique, lors d’une conférence de presse sur le coronavirus, le 31 mars, à Londres.

Les critiques se multiplient contre le gouvernement britannique à mesure qu’il aligne confusions et ratés dans sa course à l’équipement contre la pandémie de Covid-19. Le Royaume-Uni a enregistré en une journée, mercredi 1er avril, 563 décès supplémentaires de patients atteints par le virus, nouveau record marquant une nette accélération de la pandémie et portant le bilan à plus de 2 000 morts dans le pays. Quant au gouvernement de Boris Johnson, lui-même en quarantaine après avoir été testé positif, il accumule les revers.

Idéologie mal placée ? Incompétence ? Voici six jours, Downing Street a confirmé ne pas avoir participé aux différents appels d’offres européens destinés à l’achat groupé de ventilateurs. « Nous avons nos propres fabricants, c’est un secteur où nous produisons nos propres efforts », avait expliqué un porte-parole du premier ministre. Or il apparaît que le NHS, le système de santé britannique, ne disposait alors que de 8 000 de ces appareils médicaux complexes et coûteux. Ils sont essentiels dans la lutte contre la maladie, car ils permettent de prendre le relais des poumons défaillants chez les patients les plus gravement atteints.

Lire aussi Article réservé à nos abonnés Coronavirus : Boris Johnson, testé positif, continue de travailler

Jusqu’au 31 décembre 2020, durant la période de transition faisant suite au Brexit, rien n’empêchait pourtant le Royaume-Uni de participer à ces appels d’offres européens. Londres a d’ailleurs changé de version dès la révélation de cette bévue, le 26 mars : si le Royaume-Uni n’a pas participé aux appels d’offres, ce n’est pas par réflexe nationaliste, mais parce que le pays « n’a pas reçu à temps l’invitation pour se joindre aux quatre appels d’offres communs. […] Nous n’avons donc pas pu y participer ». Des mails se seraient perdus ou n’auraient jamais atteint la boîte électronique de leurs destinataires.

Du côté européen, on s’étonne un peu. « Le Royaume-Uni est bienvenu s’il souhaite participer aux appels d’offres communs que nous lançons pour le compte des pays européens », a répété le lendemain un porte-parole de la Commission. « Ils ont eu plusieurs fois l’occasion de manifester leur intérêt pour ces appels d’offres », poursuivait le porte-parole de l’exécutif européen. Sur douze réunions du « Health Security Committee » au cours desquelles ont pu être discutés ces appels d’offres, le Royaume-Uni était présent huit fois. A commencer par la réunion du 31 janvier, le jour où Londres a officiellement quitté les institutions européennes.

Il vous reste 60.62% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.