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Zuckerbot : des journalistes inventent un robot qui répond comme Mark Zuckerberg

Déçu de ne pas avoir obtenu d’interview avec le vrai Mark Zuckerberg, le journal britannique The Guardian a mis au point le Zuckerbot, un robot qui s’exprime dans un style similaire à celui du patron de Facebook.

Les journalistes du Guardian sont vexés. Au cœur de multiples scandales de vie privée, Mark Zuckerberg a accordé de nombreuses interviews ces deux dernières années. The New York Times, The Washington PostABCCNN… tous y ont eu droit, à l’exception du Guardian. Le célèbre média britannique s’est donc associé à Botnik Studios, une entreprise spécialisée dans les chatbots pour mettre au point le Zuckerbot, un robot qui parle comme Mark Zuckerberg. Ils l’ont ensuite interviewé. 

Vous reprendriez bien un peu de langue de bois ?

Pour rendre le Zuckerbot crédible, plus de trois ans d’interviews, de déclarations publiques et de messages postés en ligne par le vrai Mark Zuckerberg ont dû être analysés. En apprenant au Zuckerbot plus de 200.000 mots, les développeurs se sont assurés que ses déclarations ne relèveraient pas de la fiction et pourraient être assimilés à de vrais propos prononcés par le patron de Facebook. 

Bien entendu, le résultat a des airs de parodie. Le Zuckerbot multiplie les déclarations vides de sens et semble penser que tout tourne autour de lui. « Je crois en un monde de but et d’espoir. En fait, je crois qu’il est inspirant pour tout le monde d’être un entrepreneur. Mais aussi pour moi d’être un intermédiaire entre les gens et le futur de l’Internet. » déclare par exemple le faux Zuckerberg lorsqu’on lui demande son opinion sur la démocratie. « Est-ce que quelque chose peut vraiment être sécurisé ? Est-ce que quelque chose peut vraiment rester secret ? Devinez quoi ? La réponse est peut-être claire. Ou peut-être pas. »

L’intégralité de l’interview du Zuckerbot est à lire sur le site du Guardian. Si les réponses du faux PDG de Facebook frôlent souvent l’absurde, elles devraient tout de même vous faire sourire. Espérons désormais que le futur du journalisme ne se résume pas à interroger de faux patrons. 

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Nicolas Lellouche