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Municipales 2020 : la vidéosurveillance, enjeu de sécurité pour les candidats à Brest

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Installer des caméras de vidéoprotection ou vidéosurveillance : c'est une question qui divise les candidats aux élections municipales, notamment à Brest, où le maire François Cuillandre s'y est toujours opposé.

Les caméras de vidéoprotection ou vidéosurveillance sont de plus en plus présentes dans les rues bretonnes Les caméras de vidéoprotection ou vidéosurveillance sont de plus en plus présentes dans les rues bretonnes
Les caméras de vidéoprotection ou vidéosurveillance sont de plus en plus présentes dans les rues bretonnes © Maxppp - Lionel VADAM

Souriez, vous êtes filmés ! Les caméras de vidéoprotection se sont fait leur place ces dernières années dans nombre de communes bretonnes. Leur installation cristallise toutefois une opposition, notamment parmi les candidats de gauche. 

Quelle différence entre protection et surveillance ? 

De nombreuses communes ont déjà mis en place des caméras de vidéoprotection, comme Quimper et Morlaix : elles filment en permanence mais les images ne sont visionnées qu'en cas de nécessité, via une autorisation du préfet. Elles sont souvent réparties dans les centres-villes et des lieux jugés stratégiques. Ploudaniel en a ainsi installé quelques unes sur la zone d'activité de Mescoden. Pabu près de Guingamp a choisi de surveiller ainsi son parc animalier, après l'agression de plusieurs animaux par des individus.

La vidéosurveillance consiste quant à elle à dédier certains agents de police (municipale ou nationale) au visionnage en direct des différentes caméras : ces derniers peuvent ainsi intervenir en temps réel.

Les opposants à la vidéosurveillance

Le maire de Brest et candidat du Parti Socialiste François Cuillandre n'a jamais caché son opposition à la vidéosurveillance généralisée : "elle existe déjà au niveau de notre réseau de transports pour l'organiser mais aussi surveiller, précise-t-il. Il me parait contestable de la généraliser à l'ensemble de l'espace public". Il pointe d'ailleurs le risque de dégradations régulières des caméras et le risque "de déplacer les problèmes".

Même opposition du côté de l'écologiste Ronan Pichon ("Brest Écologie Solidarités"), qui juge le dispositif "liberticide, extrêmement coûteux et inefficace", ainsi que de l'Insoumis Pierre-Yves Cadalen ("Brest à venir !") : ce dernier estime que la vidéosurveillance "n’est parvenue jusqu’ici qu’à faire la preuve de son absurdité, avec un taux d’aide à l’élucidation atteignant à grand peine les 3% pour les plus optimistes des observateurs". "Il ne saurait être question de préparer le terrain à la reconstitution grandeur nature d’une dystopie orwellienne", conclut-il sur son site.

Un système mixte de caméras

Pascal Olivard ("Brest imaginons demain !") souhaite quant à lui la mise en place d'une vidéoprotection : "les images sont enregistrées en permanence mais ne sont consultables que sur réquisition du procureur" sur l'axe Jaurès-Siam-Recouvrance, ainsi qu'à proximité de chaque école. Le candidat sans étiquette voudrait toutefois miser sur un système hybride qui _"permette de détecter les bruits anormaux__, d'appels aux secours, qui déclencherait un écran de projection de l'image au commissariat"_.

Les partisans du visionnage en direct

Marc Coatanéa ("Marchons pour Brest") se dit favorable à la vidéosurveillance _"sur un axe allant de la place de Strasbourg à Recouvrance__, en passant par Jaurès et Siam"_. Un "centre de supervision urbaine" sera créé, au cœur d'une nouvelle police municipale, pour visionner en temps réel les images. Le dispositif sera couplé d'une vidéoprotection généralisée pour les bâtiments publics et lieux de culte.

Ce système est aussi privilégié par Bernadette Malgorn ("Brest c'est vous !") "avec un centre de supervision urbain lié à la police municipale". "Il y a des endroits où le visionnage pourra se faire seulement après un incident si cela suffit", précise-t-elle, mais l'ambition est de permettre une intervention directe des forces de l'ordre. 

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La candidate du Rassemblement National, Renée Thomaïdis ("Vivre en sécurité à Brest") mise aussi sur "un visionnage en temps réel des actes délictueux pour prévenir aussitôt la police avec une intervention de suite"

"Brest La Liste Citoyenne" n'a quant à elle pas précisé sa position, ses élus souhaitant baser leur mandat sur un système de référendums locaux réguliers et des pétitions déposées par les habitants. L'UPR a également indiqué le 5 février vouloir présenter une liste, sans dévoiler pour l'heure son programme. 

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