Le premier ministre conservateur australien, Tony Abbott, est accusé, mercredi 5 mars, de mener « une attaque massive contre l'environnement » par la dirigeante des Verts, après avoir estimé que l'Australie comptait bien assez de forêts protégées et de parcs nationaux.
La veille, lors d'un dîner devant des représentants de la filière bois, il a défendu la décision de son gouvernement de demander le retrait du label Patrimoine mondial de l'Unesco à 74 000 hectares de forêt sur l'île de Tasmanie.
« Nous ne sommes pas en faveur de nouvelles forêts protégées. Nous avons suffisamment de parcs nationaux, nous avons suffisamment de forêts protégées. En fait, nous avons déjà trop de forêts protégées. »
« LE PREMIER MINISTRE QUI CREUSE ET QUI COUPE »
La filière bois représente un chiffre d'affaires annuel de 22 milliards de dollars australiens (14,3 milliards d'euros) et emploie quelque 66 000 personnes. Pour l'Association de la vie sauvage, la remise en cause du label Patrimoine mondial à des forêts est « irresponsable » et « une honte pour l'Australie ».
Le gouvernement conservateur, élu en septembre 2013, promeut un programme favorisant, à tout prix, l'activité des entreprises, et M. Abbott est surnommé par les Verts « le premier ministre qui creuse [à propos des mines] et qui coupe ». Il a promis d'annuler la taxe carbone, votée par le précédent gouvernement travailliste et que doivent payer notamment les groupes miniers.
En décembre, il avait donné son feu vert à un vaste projet d'extension d'un port d'exportation de charbon sur la côte de la Barrière de corail, mettant cette dernière en danger, selon les défenseurs de l'environnement.
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