Mobilisation contre le massacre des Albanais

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GenèveMobilisation contre le massacre des Albanais

Près de 200 personnes se sont rassemblées samedi à Genève pour dénoncer le massacre des Albanais en Macédoine.

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Les manifestants se sont rassemblés devant le Palais des Nations unies, samedi à Genève.

Les manifestants se sont rassemblés devant le Palais des Nations unies, samedi à Genève.

«Ne jemi koumanovë!» (Nous sommes Kumanovo), pouvait-on lire sur des pancartes blanches tenues par des manifestants. Plusieurs d'entre eux brandissaient le drapeau albanais flanqué d'un aigle noir à deux têtes sur fond rouge. Selon l'agence de presse kosovare «Presheva Jonë» basée à Genève, environ 60'000 Albanais de Macédoine vivent en Suisse. Près de 200 personnes se sont rassemblées samedi après-midi devant le Palais des Nations unies à Genève pour dénoncer «le massacre de l'ethnie albanaise à Kumanovo» en Macédoine. Ces Albanais de Macédoine vivant en Suisse demandent l'ouverture d'une enquête internationale sur ces événements.

Les manifestants ont condamné la terreur d'Etat exercée par la police macédonienne et les forces militaires sur la population civile albanaise. Ils ont adressé une lettre au secrétaire général de l'ONU demandant l'ouverture d'une enquête internationale. Ils veulent aussi que les auteurs de ces violences et de ces crimes contre l'humanité soient traduits devant la Cour de justice internationale à La Haye.

Des combats impliquant des personnes d'origine albanaise, notamment du Kosovo, ont fait 22 morts (8 policiers et 14 membres d'un groupe armé) le week-end dernier dans un quartier musulman de Kumanovo, une ville de Macédoine jouxtant la frontière du Kosovo.

Les combats, les pires depuis 2001, ont provoqué une vive inquiétude de l'OTAN et de l'UE, réveillant la crainte d'un conflit similaire à celui qui avait alors opposé les forces armées macédoniennes aux rebelles albanais réclamant davantage de droits au sein de la société. La Macédoine, pays de 2,1 millions d'habitants, est en majorité slave orthodoxe. La minorité albanaise musulmane représente un quart de la population.

Candidate à l'adhésion à l'UE, cette ex-république yougoslave est par ailleurs en proie à une grave crise politique - qui oppose depuis des mois les principales formations slaves. L'opposition de gauche accuse le pouvoir conservateur de corruption et de la mise sur écoute de 20'000 personnes, dont des hommes politiques, des journalistes et des chefs religieux. (mag/ats)

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