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Palmarès des étoiles de la relève forestière 2022

Le magazine Opérations forestières vous présente le palmarès des 10 étoiles de la relève forestières 2022.

13 octobre, 2022  par Guillaume Roy



Mario Lemay, directeur d’usine, Bois Francs Bio Serra
Mario Lemay a grandi dans le monde du sciage alors que son père gérait la scierie familiale PH Lemay à Saint-François-de-Sales au Lac-Saint-Jean, située tout juste en face de la maison de jeunesse. « J’ai commencé très jeune à travailler dans le monde du sciage », dit-il.

Au Cégep, il choisit d’étudier de faire une technique Transformation des produits forestiers au Cégep de Saint-Félicien. L’entreprise familiale construira une deuxième scierie à l’Ascension, qui sera ravagée par le feu en 1999, puis reconstruite en 2001. Mario y travaillera jusqu’à sa fermeture en 2007, avant de joindre les rangs de Produits forestiers Résolu pendant 12 ans et d’Arbec pour trois ans.

Pendant son séjour chez PFR, il complète une maîtrise en gestion (MBA) à l’Université du Québec à Chicoutimi ainsi qu’une formation en amélioration continue, où il sera certifié ceinture noire Lean 6 Sigma.

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« J’adore le secteur du sciage parce que je travaille avec des gens motivés pour transformer la plus belle ressource renouvelable », lance-t-il. « Notre travail permet de bien cultiver notre grand jardin forestier ».

Depuis un peu plus d’un an, Mario Lemay s’est joint à l’équipe de Bois Francs Bio Serra, anciennement connue tout le nom d’Industries TLT, à Sainte-Monique. « Au cours de la dernière année, on a concrétisé plusieurs projets d’investissements, pour réduire le nombre de décisions humaines et pour optimiser la valeur des produits et des sous-produits », dit-il, en citant des projets de bûches écologiques ainsi qu’un projet-pilote de production de biochar avec Biochar Boréalis. Selon ce dernier, l’industrie est vouée à créer plus de valeur avec le bois disponible.

Au cours des prochains mois, le directeur de l’usine souhaite pourvoir une quinzaine de postes disponibles pour compléter son équipe qui compte 115 personnes à l’heure actuelle. Une équipe de travailleur de la Tunisie est attendue prochainement.

« Il y a un bel avenir pour le secteur forestier et il faut le faire connaître », conclut le passionné.


Marc-Olivier Lachance, Spécialiste en automatisation, SmartMill BD
C’est une opportunité de stage chez VAB Machines, en 2018, qui a permis à Marc-Olivier Lachance, qui complétait alors une formation de génie mécanique à l’Université Laval, de se familiariser avec le monde de la transformation du bois. « J’ai tout de suite aimé mon travail », lance le jeune homme de 27 ans qui aime travailler sous la pression.

VAB Machines est par la suite devenu SmartMill, où Marc-Olivier a débuté sa carrière comme chargé de projet, avant de devenir spécialiste en automatisation.

« J’aime sentir que je fais une différence, dit-il. Quand on arrive, la machine ne marche pas et quand on repart, tout fonctionne bien. C’est valorisant ».

« La détermination de Marc-Olivier et son engagement envers le succès de SmartMill font de lui un atout important pour l’entreprise, a souligné Emma Fontaine, la responsable des ressources humaines chez SmartMill. Il joue un rôle crucial en tant que spécialiste en automatisation. Il participe notamment aux activités de conception des systèmes de contrôle, aux activités d’élaboration des interfaces opérateurs en plus d’assurer un support aux clients. »

Depuis son embauche, Marc-Olivier a réalisé de grandes innovations au niveau des machines de l’entreprise avec des technologies modernes et fiables qui répondent au besoin du marché industriel. Il a d’ailleurs implanté un processus de collection de données des systèmes et a instauré l’analyse préventive des comportements des machines, note sa collègue Emma Fontaine.

« J’ai encore beaucoup à apprendre », lance humble-
ment le spécialiste en automatisation, heureux d’avoir encore plusieurs beaux défis à relever.


Anne-Marie Lévesque, Vice-présidente technologies numériques et marketing, BID Group, 38 ans
Toujours en quête de défi!

Anne-Marie a grandi à Rivière-du-Loup dans un milieu agricole, tombant en amour avec les ressources naturelles qui l’entourent. Elle commence ses études en microbiologie, mais elle décide de changer de programme. Fille d’action, sportive, l’esprit ouvert à toutes les possibilités et opportunités, elle décide de faire un baccalauréat en génie du bois à l’Université Laval, pour travailler sur du concret, dans un secteur où il y aurait de l’action et où elle pourrait constater rapidement l’impact de son travail sur l’évolution de ce domaine.

Après avoir gradué, elle a travaillé chez Maibec à St-Pamphile comme ingénieure de procédé pendant 4 ans, où elle acquiert une expérience dans les multiples secteurs de l’usine, et plus particulièrement au séchage. Elle participe activement à l’implantation de solutions et des outils de traçabilité mo-dernes de PMP Solutions.

Elle joint ensuite l’équipe de Comact, comme ingénieure de procédé, sa tâche est répartie entre le bureau et le chantier. C’est pour elle une période très occupée : elle voyage sur une base régulière pour effectuer les démarrages d’équipements chez des clients canadiens et internationaux.

Mais sa soif d’apprendre et d’approfondir ses connaissances n’est pas assouvie. Pour ajouter une corde à son arc, elle entreprend une maîtrise en administration des affaires (MBA), tout en poursuivant sa carrière chez Comact/BID Group.

En 2015, avec sa formation en poche, elle est nommée directrice marketing pour BID. La combinaison de ses connaissances techniques, son expérience en usine et en chantier lui permet d’avoir une vision globale des équipements et des systèmes de l’entreprise. Sa compréhension des clients permet de faire évoluer, avec une orientation client, certaines technologies avancées de BID. La vie l’amène ensuite chez PMP Solutions, au développement commercial.

Revenue dans le giron de BID en 2020, Anne-Marie met chaque jour à l’épreuve son expérience sur le terrain et les connaissances techniques acquises au fil des années dans son rôle de VP des technologies numériques et marketing.

« J’aime les défis que l’on doit relever tous les jours, dit-elle. La numérisation des opérations permettra d’amener l’industrie à un autre niveau de performance. »

« Son parcours de carrière est remarquable et unique, souligne pour sa part son collègue Simon Potvin, le vice-président exécutif et chef de l’exploitation pour la transformation du bois chez BID Group. Parions qu’elle inspirera d’autres jeunes ingénieurs, notamment des femmes, à explorer toutes les opportunités qui s’offrent à eux dans l’industrie forestière ».


Émilie Côté, Contrôleur financier, Arbec Bois d’oeuvre
Native de Pont-Rouge, dans Portneuf, Émilie n’avait jamais envisagé de travailler en lien avec le secteur forestier lorsqu’elle a fait ses études en comptabilité à l’Université Laval. Une offre d’emploi chez Arbec, en Mauricie, près de la demeure de son conjoint est toutefois venue changer les perspectives de carrière. « J’ai développé une passion pour le bois d’œuvre que je ne connaissais pas avant », souligne la jeune femme de 26 ans.

Au cours des dernières années, elle s’est notamment familiarisée avec les différents aspects du métier, dont productivité, le rendement et la qualité de la fibre, tous des facteurs qui influencent la rentabilité de l’entreprise.

« J’apprends des choses tous les jours », souligne la passionnée qui a eu Paul Grondin comme mentor.

En tant que contrôleur, elle n’hésite pas à aller au fond des choses, de comprendre les opérations et les différents rouages du métier. À pied levé, elle a répondu à l’appel pour occuper la fonction de directrice du département, un défi qu’elle a su relever avec brio, souligne Alex Dessureault, le directeur général des ressources humaines chez Arbec.

« Elle est impliquée activement dans l’amélioration de nos processus et la performance financière de nos installations, remarque-t-il. Il est plaisant de la côtoyer, car son intérêt pour notre industrie la pousse à toujours aller au-devant et approfondir ses connaissances des différents acteurs et services impliqués dans nos opérations. Elle n’hésite jamais à assumer un plus grand leadership au sein du département des finances et réussi, malgré sa jeune expérience, à promouvoir un bel esprit d’équipe et un positi-
visme autour d’elle. »

Le travail d’Émilie est fort apprécié de ses collègues et de la haute-direction. « Nous sommes choyés de pouvoir compter sur elle », conclut-il.


Nicolas Dussault, actionnaire dirigeant, Fabréma
Diplômé en génie mécanique au Cégep de Lévis, Nicolas a toujours voulu avoir sa propre entreprise bien à lui dans son domaine, afin d’améliorer les machines dans les scieries au Québec.

Ayant grandi avec un père qui avait lui-même sa propre compagnie de fabrication de machinerie jusqu’en 2001, Nicolas, très jeune à cette époque, a développé un intérêt pour le même domaine. Il passait son temps à vouloir apprendre un peu de toute l’usine et était déjà à l’écoute de ses mentors. Trop jeune pour prendre les rênes de l’entreprise à son père, il a fait son propre chemin quelques années plus tard.

C’est en 2018, âgé de 34 ans, que Nicolas s’est joint au Groupe Rémabec, en devenant actionnaire dirigeant de Fabréma, une entreprise qui opère dans le domaine de la fabrication et distribution de pièces et d’équipements pour l’industrie forestière et la conception et fabrication d’équipement mécanique.

Nicolas a débuté son entreprise afin de venir en support aux usines d’Arbec, Bois d’œuvre. Il a donc acheté une bâtisse existante de 7200 pi2 pour ensuite investir dans chaque outil et chaque machine puisque cette bâtisse n’avait rien du tout. Il a commencé à zéro! Il a donc embauché une dizaine d’employés avec peu d’expérience dans les 6 premiers mois.

« J’aime aider les clients à trouver des solutions pour améliorer la performance de leurs usines, tout en réduisant les besoins de main-d’œuvre et en améliorant la sécurité », dit-il.

Par la suite, il a embauché des gens d’expérience, et il a combiné le tout afin de bâtir une très belle équipe. Aujourd’hui, il compte sur près de 25 employés pour combler les besoins des usines d’Arbec, mais aussi des clients partout au Québec, et en Amérique du Nord. En 2021, il a fait l’agrandissement de sa bâtisse pour obtenir 16 000 pi2 de surface.

« Nicolas n’a pas peur de se salir les mains et continu de vouloir améliorer son entreprise. C’est un fonceur, il n’a jamais compté les heures, et il a persévéré dans son rêve », soutient Éric Bouchard, vice-président chez Rémabec, fier du chemin parcouru par son collègue et partenaire d’affaires.


Marc-André Despins, directeur général, Coopérative forestière du Haut-Saint-Maurice
Marc-André est comptable professionnel agréé de formation et œuvre en tant que Directeur général de la Coopérative forestière du Haut-Saint-Maurice, un entrepreneur général clé en main qui offre des services de voirie, récolte et transport de 450 000 m³ de bois annuellement, en plus d’effectuer des travaux sylvicoles avec la filiale Aménagement forestier Vertech.

Dans ses tâches quotidiennes, il s’occupe à planifier, organiser, contrôler et diriger l’ensemble des départements de ressources humaines, financier et matériel. En tout et partout, il supervise plus de 170 employés, un moteur économique fort important dans le Haut-St-Maurice.

La Coopérative est également partenaire minoritaire de l’usine de sciage, Produits forestiers Mauricie (PFM) dont Marc-André siège sur le conseil d’administration en tant que vice-président.

Marc-André est très fier de travailler dans l’industrie forestière qui s’est positionnée comme un acteur majeur dans la lutte au réchauffement climatique et accepte volontiers de relever les défis générés par un des régimes forestiers les plus stricts au monde en termes de lois et règlements.

« Les défis sont nombreux et complexes, mais c’est un secteur stimulant où la technologie peut jouer un grand rôle pour améliorer les opérations », souligne l’homme qui voit un énorme potentiel avec le virage vers la foresterie 4.0.

Étant lui-même père de trois jeunes enfants, il accorde beaucoup d’importance à l’environnement et au patrimoine forestier que nous léguerons aux générations futures.

Marc-André s’implique également dans sa communauté en siégeant sur le conseil d’établissement de l’École forestière de La Tuque en tant que président, sur l’important projet de Bioénergie La Tuque ainsi que certains autres conseils d’administration.

« Il est un fervent promoteur du développement continu au sein de l’entreprise permettant à tous d’améliorer leurs habilités, en favorisant le virage 4.0, en participant à développer de nouveaux secteurs d’activité en lien avec l’industrie forestière », souligne Sandra Van Doorn, responsable des ressources humaines pour la coopérative.


Kim-Priscillia Plante, Superviseure Récolte, Boisaco
Après avoir fait une formation en éducation spécialisée, Kim-Priscilla Plante a choisi de travailler dans le secteur forestier pour travailler dans la nature… tout comme l’ont fait son père et son grand-père avant elle. Mais elle a dû relever plusieurs défis pour se former, car plusieurs programmes manquaient d’étudiants pour lancer une cohorte. La femme native de Forestville a finalement complété sa formation professionnelle au CFP de l’Est-du-Québec, à Causapscal, où elle est tombée en amour avec le métier.

« Dès son embauche en mai 2015 comme technicienne forestière chez Boisaco, nous avons remarqué son grand sens des responsabi-
lités et son éthique de travail irréprochable. Elle a su rapidement nous convaincre par sa motivation qu’elle pourrait assurément relever le défi de devenir une superviseure en récolte », Benjamin Dufour.

L’année suivante elle est devenue assistante-superviseuse, avant d’occuper le poste de superviseure quelques mois plus tard.

Depuis ce temps, elle est devenue une superviseure aguerrie et est un modèle de rigueur et de dévouement pour ensemble des membres de l’équipe, remarque Benjamin Dufour.

En plus de gérer de façon régulière 3 équipes de récolte, elle s’assure que les suivis de récolte géomatique soient réalisés de manière rigoureuse. Elle a aussi collaboré étroitement à la mise en place de l’utilisation des formulaires électroniques pour l’ensemble des suivis relatifs aux opérations forestières.

« J’aime me promener en forêt en faisant la tournée des entrepreneurs, dit-elle. C’est satisfaisant d’enligner les machines pour découper et jardiner la forêt ».


Étienne Pilon, Chercheur, FPInnovations
La forêt réserve parfois bien des surprises. Pour Étienne Pilon, c’est un cours de garde-chasse à l’école de foresterie de Duchesnay qui l’a fait plonger dans le monde forestier. « Avant de faire les cours de garde-chasse, on devait faire les cours de foresterie et c’est comme ça que j’ai trouvé ma vocation », souligne l’homme qui est devenu chercheur pour FPInnovations, il y a près d’un an.

Pour y arriver, il a également complété un baccalauréat en génie forestier à l’Université Laval. Après sa formation, il a travaillé pour la Fédération québécoise des coopératives forestières. Au fil du temps, il a développé une solide expérience sur différents logiciels embarqués (Ponsse, Waratah, Logmate) et une maîtrise des verniers électroniques et une connaissance approfondie de l’aspect pratique des standards StanForD classic et 2010.

« Au début, en faisant de l’inventaire forestier, j’adorais l’idée d’être seul dans le bois où presque personne n’avait jamais été. Aujourd’hui, j’aime tirer le maximum de la ressource forestière grâce aux données disponibles dans les ordinateurs embarqués », note l’homme de 32 ans.

Avec Internet qui est maintenant disponible en forêt, l’industrie forestière est en pleine révolution, et avec son équipe de travail, il veut outiller les entrepreneurs forestiers et les transformateurs à en tirer pleinement profit, en misant sur des formations et le transfert technologique.

« On a la recette pour connaître les inventaires en bord de route en temps réel bord, avec l’information sur chaque tige, alors on doit se structurer pour s’en servir », note le chercheur qui travaille sur l’Offensive de Transformation Numérique supportée par le ministère de l’Économie et de l’Innovation, financé par Ottawa et Québec.

« Étienne est un acteur clé pour l’industrie afin de générer un vrai impact sur le secteur et faire avancer l’industrie dans la transformation numérique. », souligne son collègue chercheur Sylvain Volpé.


Françoise Gagné, Vice-Présidente, Entreprise Forestière F.G. Brochu Inc. 39 ans
C’est le grand amour qui a mené Françoise Gagné à devenir actionnaire et entrepreneure en foresterie. « Quand j’étais jeune, j’étais plus du type Greenpeace, mais à force de côtoyer mon mari, j’ai appris plein de choses sur l’industrie forestière et l’importance de bien jardiner la forêt », souligne la femme de 39 ans qui travaille au sein de l’Entreprise Forestière F.G. Brochu depuis 10 ans. Plus récemment, elle a racheté les parts des parents de son mari, Michael Brochu, pour devenir copropriétaire. « Je crois beaucoup en mon mari et je suis aussi très ambitieuse, alors on se complète bien et on fonce toujours dans la même direction », dit-elle.

En plus de s’occuper des tâches de bureau et de comptabilité, François magasine les pièces et elle gère les ressources humaines de l’entreprise qui compte une dizaine d’employés. L’entreprise travaille avec trois abatteuses, deux Tigercat 855 E et une Komatsu 931 roues et deux transporteurs 895 de Komatsu.

 « Je monte dans le bois dès aussi souvent que possible », ajoute la femme qui est devenue une passionnée, qui a d’abord étudié en esthétique, avant de compléter une formation en comptabilité. Plus récemment, elle s’est même inscrite dans un DEP en abat-tage et façonnage des bois. « Je veux pouvoir aller bûcher pour remplacer les gars pendant les vacances », dit-elle. Ces deux garçons, de 15 et 12 ans, sont par ailleurs très intéressés à prendre la relève de l’entreprise familiale.

Michael Brochu tient à souligner l’appui et la force de sa conjointe, qui a combattu six cancers au cours de la dernière décennie. « Elle me soutient depuis des années même avant d’acheter les parts de mes parents. Elle est toujours prête à venir au bois me porter des pièces ou venir me prêter main-forte, malgré les nombreux cancers qu’elle a eus, parce qu’elle croit beaucoup en nous et notre entreprise », dit-il.

« Je ne vais pas me laisser abattre par la maladie », souligne pour sa part Françoise, qui fait preuve d’une résilience remarquable.


Maxence Otis, entrepreneur forestier, Forestier Maxence Otis
Avec un père camionneur forestier, Maxence Otis a d’abord choisi de faire diplôme d’études collégiales en Technologie forestière. Pendant ses études, il a travaillé en forêt, comme reboiseur, puis comme opérateur. « Quand j’ai goûté aux opérations forestières, je ne voulais plus rien savoir du travail de technicien », lance-t-il aujourd’hui. Il complète alors un diplôme d’études professionnelles en abatage et façonnage des bois à Dolbeau-Mistassini, avant de se trouver un emploi en forêt. 

« Je ne voulais pas rester employé toute ma vie et j’ai proposé à mon patron de lui acheter des parts, dit-il. Comme il a refusé, j’ai décidé de lancer ma propre entreprise». C’est ainsi que Forestier Maxence Otis a vu le jour, il y a quatre ans, alors que Maxence avait seulement 20 ans!

Aujourd’hui, le forestier possède deux kits d’abattage (des abatteuses Tigercat et Cat, munies de têtes Ponsse H7 HD et des transporteurs Komatsu et Logset). Et il est toujours aussi passionné. « C’est beaucoup de travail, mais c’est une maudite belle job, dit-il. On est toujours dehors, ça sent bon, c’est beau et on voit des paysages différents tous les jours ». 

Comme c’est le cas pour presque tous les entrepreneurs, la main-d’œuvre est son principal défi. À l’heure actuelle, il compte sept employés, mais idéalement, il lui en faudrait un huitième, pour compléter le chiffre de nuit sur une des abatteuses. 

« Il travaille d’arrache-pied depuis maintenant 4 ans pour faire croître son entreprise, mais aussi la passion pour le domaine de la foresterie, souligne sa conjointe Maude Tremblay. Il n’hésite pas à redonner aux suivants en donnant la chance à d’autres jeunes d’apprendre le métier. Patient, travaillant, généreux et dévoué, rien ne peut l’arrêter. » 

Maxence entrevoit l’avenir d’un bon œil, car il voit un vent de changement où l’entraide est plus présente qu’auparavant. De plus, la société semble plus consciente de l’importance de la ressource bois et de la foresterie responsable. 


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