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L’armée russe multiplie les bombardements face à la résistance acharnée des forces ukrainiennes

Des pompiers ukrainiens éteignent l’incendie déclenché par le bombardement de l’aéroport de Vinnytsia. STATE EMERGENCY SERVICE OF UKRAI/via REUTERS

Kiev résiste, plusieurs villes au sud et à l’est sont encerclées et pilonnées, mais tiennent encore, les troupes russes n’avançant que peu à peu.

La résistance de l’armée ukrainienne et de ses supplétifs civils continue d’endiguer l’offensive russe qui, en réponse, accroît son niveau de destruction. Les forces d’invasion n’ont ainsi que très peu progressé vers la capitale Kiev, dont le centre a été relativement épargné par les bombardements dimanche dans la journée. Des combats intenses se déroulent en revanche dans la périphérie ouest, à Irpin où, selon les autorités locales, les soldats ukrainiens tiennent toujours. Les Russes «bombardent les zones résidentielles ; écoles, églises, grands immeubles, tout», se désole, à l’AFP, Natalia Dydenko, une habitante. Un peu plus loin, les affrontements sont aussi violents à Bilogorodka où se situe le dernier pont encore intact, miné par les Ukrainiens, permettant d’accès par l’ouest à Kiev. À 150 kilomètres au nord, Tcherniguiv est soumis depuis plusieurs jours à un pilonnage aérien, comme la ville de Okhtyrka.

Au sud du pays, Marioupol, un port stratégique sur la mer d’Azov assiégé depuis cinq jours, vit une période de plus en plus critique. Laurent Ligozat, de Médecins sans frontières (MSF), souligne que les 450.000 habitants n’ont plus nourriture, chauffage, électricité. Sur YouTube, le maire, Vadim Boïtchenko, affirme que les bombardements russes ont déjà fait plusieurs «milliers de blessés». L’établissement d’un cessez-le-feu et de couloirs d’évacuations humanitaires sous le contrôle de la Croix-Rouge, tenté une première fois samedi, a de nouveau échoué dimanche. Les forces ukrainiennes et celles prorusses qui attaquent la cité se sont renvoyé la responsabilité de ces échecs.

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«Catastrophe humanitaire»

Sur Facebook, l’artiste Diana Berg, qui a pu fuir samedi la ville, affirme «qu’alors que les civils étaient sur le départplusieurs lignes de combattants russes ont tiré». Gennadiy Mokhnenko, un pasteur qui a quitté Marioupol le 24 février avec des enfants, ne peut y retourner. «J’ai essayé plusieurs fois mais je n’ai pas pu. Il y a des combats et l’entrée de la ville est bloquée par les troupes russes. Dans Marioupol, c’est une véritable catastrophe humanitaire. Il y a beaucoup de morts.»

De l’autre côté de la péninsule de Crimée, annexée par la Russie en 2014, les armées russes tentent de prendre Mykolaïv. Un premier assaut sur ce port, QG de la marine ukrainienne, a été repoussé par les défenseurs vendredi. La prise de cette ville ouvrirait aux soldats russes la route d’Odessa. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé Moscou de «vouloir bombarder Odessa». Les services de renseignements ukrainiens soupçonnent la Russie de préparer un débarquement amphibie sur la côte de la mer Noire depuis la Crimée. Signe que la guerre se déplace vers l’ouest du pays, l’aéroport de Vinnytsia, à quelque 200 kilomètres au sud-ouest de Kiev, a été frappé par des missiles russes dimanche.Les présidents Poutine et Macron ont, lors d’un nouvel échange téléphonique dimanche, évoqué la sécurité des installations nucléaires en Ukraine. Poutine a, selon le Kremlin, accusé des «Ukrainiens radicalisés» d’être à l’origine des incidents à la centrale de Zaporijjia. L’Élysée a assuré que «pour garantir la sécurité et la sûreté» des installations, le président russe a accepté qu’«un travail (…) soit engagé sans délai par l’AIEA», l’Agence internationale pour l’énergie atomique.

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51 commentaires
  • GasconAParis

    le

    La guerre est horrible. Avons nous entendu autant de pleurs de tous ces dirigeants ukrainiens et occidentaux pendant ces 8 derniers années où la guerre au donbass a tue 13000 personnes? À l automne dernier quand 6000 arméniens ont été tues? En Irak quand mossoul a été rasé par les usa? Un dirigeant indien parlait de notre hypocrisie, a pousser les ukrainiens à se défendre alors que les Occidentaux n iront pas. À part les usa qui gagnent qqc dans ce qui se passe actuellement ?cherchez à qui profite le crime. Pas aux ukrainiens, pas aux russes, pas aux européens.

  • phr001

    le

    Les Ukrainiens de Zelenski croient toujours, ou sont forcés de croire en "l'occident".. La fin sera actée quand le Dniepr deviendra la nouvelle frontière entre deux Ukraine....

  • CIBICHE

    le

    Bon, je crois qu’il faut arrêter les frais prendre notre perte (40 ans d idéalisme bêlant) , convaincre les progressistes que le patriotisme n est pas forcément la guerre mais permet parfois de l éviter et trouver une solution négociée avec la Russie et attendre de meilleurs jours pour faire les malins... NB merci d'arrêter de "signaler" les posts : sinon, les rétorsions seront terrrrrrrribles (sans blague...)

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