Agnès Desmazières
Facultés Loyola Paris, Theology, Faculty Member
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- Maîtresse de conférences habilitée à diriger des recherches at the Centre Sèvres. Associate member of the CéSor (EHES... moreMaîtresse de conférences habilitée à diriger des recherches at the Centre Sèvres. Associate member of the CéSor (EHESS). Robbins Fellow at the University of California Berkeley (2019). Lonergan Fellow at the Gregorian University in Rome (2022).edit
En fondant la psychanalyse, Freud provoque les catholiques dans leurs convictions religieuses et morales. Après lui, l’Église peut-elle nier toute jouissance dans l’acte sexuel ? Parler de péché est-il source de culpabilité ? La religion... more
En fondant la psychanalyse, Freud provoque les catholiques dans leurs convictions religieuses et
morales. Après lui, l’Église peut-elle nier toute jouissance dans l’acte sexuel ? Parler de péché est-il
source de culpabilité ? La religion est-elle seulement une illusion ?
S’appuyant sur une documentation extrêmement riche, provenant en particulier des archives
secrètes du Vatican, l’historienne Agnès Desmazières raconte comment des catholiques, médecins et
théologiens, se sont réunis pour faire pression sur le Saint-Siège afin d’obtenir une reconnaissance de
la psychanalyse. Elle éclaire les enjeux intellectuels de cette affaire qui se joue en Europe comme aux
États-Unis, explique les compromis nécessaires, les obstacles rencontrés, les échecs, telles les mises à
l’index de Marc Oraison et d’Angelo Hesnard, mais aussi les succès, à l’image de la rencontre avec
Pie XII en 1953, qui signifie l’ouverture officielle des catholiques à la psychanalyse.
Une histoire tout au long de laquelle plane l’ombre du Saint-Office, qui mène la lutte contre la libéralisation des moeurs.
morales. Après lui, l’Église peut-elle nier toute jouissance dans l’acte sexuel ? Parler de péché est-il
source de culpabilité ? La religion est-elle seulement une illusion ?
S’appuyant sur une documentation extrêmement riche, provenant en particulier des archives
secrètes du Vatican, l’historienne Agnès Desmazières raconte comment des catholiques, médecins et
théologiens, se sont réunis pour faire pression sur le Saint-Siège afin d’obtenir une reconnaissance de
la psychanalyse. Elle éclaire les enjeux intellectuels de cette affaire qui se joue en Europe comme aux
États-Unis, explique les compromis nécessaires, les obstacles rencontrés, les échecs, telles les mises à
l’index de Marc Oraison et d’Angelo Hesnard, mais aussi les succès, à l’image de la rencontre avec
Pie XII en 1953, qui signifie l’ouverture officielle des catholiques à la psychanalyse.
Une histoire tout au long de laquelle plane l’ombre du Saint-Office, qui mène la lutte contre la libéralisation des moeurs.
Research Interests: Cultural History, Psychoanalysis, American Catholicism, European Catholicism, History of Religion, and 19 moreHistory of Medicine, History of Christianity, Religion and Sexuality, History Of Psychoanalysis, History of Science, Psychology of Religion, Jungian psychology, History of Psychiatry, Jungian psychology (Religion), Science and Religion, Jacques Lacan, Sigmund Freud, History of Religions, History of Roman Catholicism, Church History, Freud and Lacan, History Of Psychology, Roman Catholicism, and Religious Studies
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This article examines how the notion of consecration became a key-concept for Thomas Aquinas’s understanding of religious vows. It demonstrates how his conception of religious vows progressively moved away from the human and contractual... more
This article examines how the notion of consecration became a key-concept for Thomas Aquinas’s understanding of religious vows. It demonstrates how his conception of religious vows progressively moved away from the human and contractual perspective, developed in his early works, like in his Commentary of the Sentences. Under the influence of the controversies with the Parisian secular masters, he developed a spiritual understanding of the vows, first outlined in his three opuscules on religious life and more precisely formulated in the Summa theologiae. He insisted, therefore, more strongly on God’s action who consecrates the monk or the nun. This new emphasis also coincides with a deepening of Thomas’s theology of grace.
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La fondation, en 1884, du Bureau des constatations médicales, responsable de l’authentification médicale des guérisons miraculeuses à Lourdes, marque le début d’une « médicalisation du miracle ». Les médecins catholiques affirment leur... more
La fondation, en 1884, du Bureau des constatations médicales, responsable de l’authentification médicale des guérisons miraculeuses à Lourdes, marque le début d’une « médicalisation du miracle ». Les médecins catholiques affirment leur compétence dans la discrimination entre « vrai » et « faux » mysticisme et promeut une apologétique médicale qui vise à répondre aux critiques rationalistes. Cependant, à partir des années 1920, leur autorité est contestée par les psychologues catholiques, menés par Agostino Gemelli, futur président de l’Académie pontifical des sciences, qui s’illustre dans l’opposition au stigmatisé Padre Pio et défend une apologétique positive basée sur l’autonomie des sciences, contre l’appropriation religieuse des sciences réalisée par les médecins catholiques. Les discussions scientifiques sur les apparitions mariales de Beauraing (Belgique) éclairent l’affrontement entre apologétiques médicale et psychologique. Elles mettent en évidence le processus de « psychologisation de la mystique », mis en lumière par Michel de Certeau, et la montée d’une critique moderne des phénomènes mystiques, fondée non seulement sur la psychologie, mais encore sur le développement d’une spiritualité laïque, qui s’émancipe de la religion populaire.
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In 1934, Sigmund Freud, fearing that psychoanalysis would be prohibited in Austria under the influence of the Vatican, suspended the publication of Moïse and the Monotheism. Was this threat real? The interventions of the Civiltà... more
In 1934, Sigmund Freud, fearing that psychoanalysis would be prohibited in Austria under the influence of the Vatican, suspended the publication of Moïse and the Monotheism. Was this threat real? The interventions of the Civiltà cattolica, unofficial organ of the Holy See, and of well-known Catholic scientists, such as the psychologist Agostino Gemelli or the ethnologist Wilhelm Schmidt, reveal the existence of contrasting views on psychoanalysis in the Vatican milieus. The atheism of its founder and, above all, the excesses of this new discipline in matter of pedagogy are severely criticized. However these authors pay tribute to the psychoanalytical contribution for having encouraged a more human psychology and challenged an outdated ethics focussed on obligation. The Holy Office itself, which examined Edoardo Weiss’s book Elementi di psicoanalisis, avoided for these reasons to condemn officially psychoanalysis. If the existence of a trend opposed to and aging against psychoanalysis in the Vatican is confirmed, nevertheless it does not seem to have succeeded in convincing the highest authorities of the church to intervene.