Entre fin 2013 et début 2020, le nombre de caméras de vidéosurveillance dans les cinquante villes les plus peuplées de France a été multiplié par 2,4, passant de près de 4 800 à plus de 11 400. Poussées par l’Etat à s’équiper, au travers du fonds interministériel de prévention de la délinquance, les collectivités y voient un outil indispensable dans la dissuasion et l’élucidation des crimes et des délits. Les scientifiques, eux, ne cessent de démontrer dans leurs enquêtes la faible efficacité de ces caméras très onéreuses. Dans un rapport consacré aux polices municipales publié en octobre 2020, la Cour des comptes enfonce le clou, estimant que l’efficacité n’est pas prouvée, pour des coûts importants.
- « La vidéosurveillance est un gaspillage de l’argent public »
Une nouvelle étude, commandée par le Centre de recherche de l’école des officiers de la gendarmerie nationale, menée par Guillaume Gormand, chercheur associé au Centre d’études et de recherche sur la diplomatie, l’administration publique et le politique, insiste sur le faible apport de cette technologie en matière d’élucidation des infractions. « Les enregistrements de vidéoprotection contribuent à la ...
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