Syndrome de Stress Post-Traumatique et dissociation, ce qu’il faut savoir

Source :Themighty.com – what people who have ptsd and dissociation should know

J’ai un syndrome de stress post-traumatique (SSPT). Pour moi, cela signifie que ma vie est enveloppée d’une bulle. Personne d’autre n’arrive à voir la bulle, mais elle est toujours là, formant un barrage entre moi et le reste du monde. Depuis l’extérieur, tout ce que les gens aperçoivent est une jeune femme joyeuse, qui a confiance en elle, avec une vie agréable et une famille heureuse. Ce que personne ne voit, c’est qu’à l’intérieur de la bulle se trouve une personne terrifiée qui a vécu l’insupportable.

Le trauma, c’est un truc étrange. Cela recâble votre cerveau de façon à ce que toutes vos pensées et vos actions soient contrôlées par la peur. Les autres gens vous diront qu’il n’y a pas de raison d’avoir peur, mais votre cerveau va rester dans cet état d’hyper-vigilance, et ce bien après que la situation traumatique soit terminée. Bien sûr, personne ne peut fonctionner dans cet état trop longtemps, alors la dissociation finit par se pointer.

La dissociation peut prendre beaucoup de formes, mais pour moi, elle signifie que je ne suis jamais vraiment « présente ». Il y a toujours une partie de mon cerveau qui est éteinte. Certains jours, cela voudra dire que je n’ai aucune notion du temps. Je vais fonctionner sur un mode automatique pendant des heures, voire des jours, et personne d’autre ne s’en rendra compte. Je ne penserai ou ne ressentirais rien. Quand cela arrive, il y a des signes subtiles qui le montrent. Je deviens effacée, distraite, ce qui peut être irritant ou insultant pour les autres.

Mais s’il vous plait, rappelez-vous que je ne peux pas toujours le contrôler. C’est la seule façon que connaît mon cerveau pour me garder en vie et capable de fonctionner. Cela arrive parce que mon cerveau n’a pas réalisé que le trauma est terminé et que la vie ne se résume plus à la simple survie.

Les autres ne verront jamais vraiment comment la dissociation affecte ma vie. Mes expériences passées m’ont appris comment avoir l’air d’aller bien et comment être socialement acceptable, mais avoir des gens qui m’aiment et me soutiennent est ce qui me permet de recâbler mon cerveau de façon à ce qu’il comprenne que le monde n’est plus dangereux.

Voilà ce que je voudrais que les gens avec SSPT et dissociation sachent :

1. Ce n’est pas grave de laisser la dissociation gagner de temps en temps
Votre cerveau a besoin de répit, de temps loin de la douleur qui vient avec le fait de vivre avec un trauma. Cela prend du temps pour apprendre de nouveaux mécanismes d’adaptation. En attendant, faites ce que vous devez pour rester en sécurité et continuer d’essayer. Vous finirez par y arriver.

2. Votre vie vous appartient
Vous méritez de pouvoir faire vos propres choix et de décider quel genre de vie vous voulez avoir.

3. Les flashbacks ne sont pas un signe de faiblesse
C’est une façon pour votre cerveau de vous faire savoir qu’il faut que vous régliez certains problèmes.

4. Parlez. Ecrivez. Dessinez.
Faites ce que vous pouvez pour extérioriser la douleur que vous gardez enfermée, ou elle vous détruira.

5. Tout le monde mérite d’être écouté
Et c’est la vérité, peu importe ce que votre cerveau peut vous dire. Continuez de parler jusqu’à ce que vous trouviez quelqu’un qui vous écoute. Cela peut prendre du temps, mais n’abandonnez pas.

6. Nous avons tous des jours où nous avons envie d’abandonner
Des jours où nous avons envie de nous enfuir, ou d’en finir. S’il vous plait, demandez de l’aide, vous le méritez.

7. Les relations avec les autres sont difficiles
Faire confiance lorsque votre confiance a été détruite est difficile, mais cela vaut le coup. Trouver des gens à aimer et qui veulent faire attention à vous fait partie du chemin vers la guérison.

8. Dissocier ne fait de vous un fou
Cela veut dire que votre cerveau est incroyablement intelligent, parce qu’il a trouvé un moyen de se protéger afin que vous puissiez survivre. Cela fait de vous quelqu’un de fort !

9. La thérapie peut être terrifiante
S’ouvrir, parler de cette douleur peut avoir l’air insupportable, infaisable, mais si vous trouvez quelqu’un prêt à vous accompagner sur ce chemin, cela vaut le coup. Ce n’est pas grave d’avoir peur et de lutter.

10. Vous avez survécu
Vous avez survécu au trauma. Et si vous avez survécu au trauma, alors vous avez ce qu’il faut pour survivre à la convalescence. Vous n’avez pas à le faire seul. Même si vous n’avez pas de famille ou d’amis, il y a des gens qui sont prêts à vous aider : des groupes, des sites webs, des thérapeutes et des médecins. Continuez à avancer jusqu’à ce que vous ayez trouvé ce dont vous avez besoin, parce que vous méritez d’avoir une vie libérée de votre trauma.

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