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Hasbro : la déconfiture de la maison mère du Monopoly, Nerf et Play-Doh

Les ventes de la fin d'année dernière n'ont pas été à la hauteur. La crise s'est prolongée en 2023, avec un second plan de licenciement en moins d'un an.

Les objectifs de ventes de jouets n'ont pas été atteints à Noël dernier.
Les objectifs de ventes de jouets n'ont pas été atteints à Noël dernier. (Shutterstock)

Par Les Echos

Publié le 12 déc. 2023 à 07:48Mis à jour le 12 déc. 2023 à 09:08

A deux semaines de Noël, la nouvelle est rude. Le spécialiste américain du jouet Hasbro, qui édite notamment le Monopoly, Donjon et Dragons et les pistolets Nerf, a annoncé une nouvelle vague de licenciements, avec 900 postes supprimés d'ici deux ans.

En janvier dernier, la société avait déjà décidé de licencier 1.000 personnes, soit 15 % de ses effectifs à l'époque, sur un total de 6.500 salariés.

« Vents contraires plus forts que prévu »

Hasbro a décidé de prendre des « mesures stratégiques supplémentaires pour positionner l'entreprise vers un avenir de croissance », fait valoir un document déposé auprès du gendarme boursier américain, la Security and Exchange Commission.

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« Les vents contraires du marché que nous avions anticipés se sont avérés plus forts et plus persistants que prévu », explique Chris Cocks, le PDG, dans une note adressée aux employés.

Contrairement à Lego, qui caracole , l'éditeur de la pâte à modeler Play-Doh, des Power Rangers et autres robots Transformers est en difficulté depuis l'année dernière. Les ventes ont été plus faibles qu'espérées à Noël 2022.

Cette année, Hasbro a enregistré une perte nette de 171 millions de dollars au troisième trimestre, contre un bénéfice de 129 millions un an plus tôt.

Grèves et difficultés du secteur

La marque a beaucoup de mal à retrouver de l'élan depuis l'engouement qu'elle a rencontré pendant la pandémie de Covid. Les familles n'ont désormais plus les mêmes moyens pour acheter des jouets. Un contexte qui pèse également lourdement sur l'allemand Playmobil .

Ses activités coeur de métier, le jouet et le jeu de plateau, sont à la traîne, tandis que sa branche « divertissement » a lourdement pâti des conséquences de la longue grève des scénaristes et des acteurs à Hollywood cette année. Celle-ci a enregistré une chute de 42 % du chiffre d'affaires au troisième trimestre.

Par ailleurs, le groupe a vendu en août une partie de ses activités de divertissement , sa branche eOne Film & TV, qui produit les dessins animés Peppa Pig ou les films My Little Pony. Les studios Lionsgate ont racheté le tout pour 500 millions de dollars.

Perspectives abaissées

Fin octobre, Hasbro a même réduit sa perspective de chiffre d'affaires pour 2023, prévoyant un recul de 13 à 15 % par rapport à 2022. Les mesures annoncées lundi devraient entraîner une économie brute d'environ 100 millions de dollars par an.

Le titre a perdu plus de 8 % lundi dans les échanges prolongés après la fermeture de la Bourse de New York.

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Son plan « Operational Excellence » dévoilé en octobre 2022 devrait permettre d'atteindre 350 à 400 millions de dollars d'économies d'ici à fin 2025. L'ensemble des licenciements, près de 2.000, devraient coûter autour de 135 millions avec les indemnités versées aux employés sur le départ.

Avec AFP et Bloomberg

Les Echos

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