Un professeur du Cégep de Sherbrooke est de retour du Chili. Il s'est rendu dans la région de Taltal, au nord du pays, où son expertise sur la pollution lumineuse a été sollicitée.
C’est dans le désert d’Atacama, loin des grandes villes, que doit se construire le plus grand télescope au monde. L’Observatoire européen austral, qui mène le projet, n’a pas choisi cet endroit au hasard. C’est le meilleur ciel au monde. C’est quelque chose qu’on veut absolument protéger
, indique le physicien et professeur au Cégep de Sherbrooke, Martin Aubé.
L’idée derrière ça, c’est d’aller profiter d’un ciel presque parfait. On veut aller voir des galaxies très lointaines, même des exoplanètes. Ce qu’on veut aller chercher, c’est un ciel très sombre pour être capable de détecter ces objets
, ajoute le professeur.
Ce dernier a été appelé à se prononcer sur un projet de méga complexe énergétique qui pourrait mettre à mal les travaux de l’observatoire. Il se spécialise en pollution lumineuse depuis une vingtaine d’années. Ce projet industriel devrait voir le jour à une vingtaine de kilomètres du site du télescope.
Des installations très coûteuses ont été construites là, et on veut protéger le patrimoine, précise Martin Aubé. On a fait appel à moi pour être capable de calculer ce qui va se passer si cette usine d’hydrogène vert s’installe à proximité de l’observatoire.