L’entreprise Tyco Electronics TE Connectivity de la rue Ampère à Pontoise (Val-d’Oise) est concernée par un plan social.
L’annonce a été faite en décembre 2022 et viserait 26 employés dans le Val-d’Oise.
« Quinze au service clients et onze au service validation », précise Christophe Tourard, délégué syndical Unsa.
Ce site est en activité à Pontoise depuis 1961. Il a été racheté en 2000 par TE connectivity, marque américaine cotée à la bourse de New York (NYSE) et qui pesait encore 12 milliards de dollars, en 2016.
C’est un leader dans la connection électronique, particulièrement pour des constructeurs automobiles, en développement d’une production de véhicules électriques. L’entreprise travaille avec Renault et Stellantis (ex-Psa).
C’est cette entreprise qui a vendu le terrain historique de son activité valdoisienne à un aménageur, qui y a réalisé une zone d’activités commerciales, chaussée Jules-César.
« Désormais, nous occupons un bâtiment loué, dont le bail serait trop cher selon la direction », explique le représentant du personnel à Pontoise.
Négociation entamée
Le Pse (Plan de sauvegarde de l’emploi) concernerait au total 71 salariés, avec 45 autres postes visés à Chassieu (Rhône).
La raison : une délocalisation des services de vente, laboratoire et production au Portugal et au Maroc. Depuis l’annonce, des négociations sont engagées.
L’essentiel de l’activité est envoyé sur un site à Tanger (Maroc) qui emploierait 2 000 à 3 000 salariés.
« Nous attendons l’accord majoritaire que doit nous adresser la direction », annonce Christophe Tourard, qui ne détaille pas les accords à venir.
Ambiance
« Nous formons une équipe fiable, expérimentée, impliquée, qui a contribué aux profits de l’entreprise. Désormais, nous sommes laissés pour compte », se désole une salariée.
« Il n’y a aucune justification qui soit démontrée », estime Christophe Tourard.
« Les cadres de la direction France ne sont que des exécutants de la direction générale de l’entreprise américaine », résume-t-il.
En 2009, Tyco electronics avait fermé son usine de Chapareillan (Isère) en licenciant 230 employés et prévoyait de fermer celui de Val-de-Reuil (Eure).
En janvier 2019, TE Connectivity avait aussi procédé à la délocalisation des activités de production de l’usine d’Allonnes (Sarthe) vers des sites situés en Pologne et aux États-Unis.
Contactée lundi, la direction de l’entreprise n’a toujours pas fait de commentaires.
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