FINE YOU'RE A STALKER

i am always stalking you, my dear. with my thoughts, my words,my breath.



◆ elle expire douloureusement; ses mains posées sur ses hanches; la tête légèrement repoussée en arrière. les yeux fermés, elle se laisse aller contre le poteau du panier de basket sur lequel elle s'était précédemment adossé; se laissant lentement descendre, ses fesses rejoignant délicatement le sol. les perles de sueur n'ont de cesse de couler le long de son visage, de sa nuque, de sa poitrine, de son ventre. elle a du mal à reprendre sa respiration et pourtant; pourtant elle est loin d'en avoir finis. son entraînement ne fait que commencer; la course à pied qu'elle a effectuée n'était qu'un échauffement, elle a toujours aimé courir le long de la rivière vyn, petite elle trouvait cela fascinant, savoir que la meute adverse se trouvait sur l'autre rive, s'amuser parfois à leur faire des signes de la main afin de voir si ils étaient aussi sauvage que ce que l'on racontait puis lancer des cailloux dans l'espoir de faire quelques ricochets. les choses n'avaient pas beaucoup changé; elle trouvait toujours cette rivière aussi fascinante qu'avant; relaxante aussi et apaisante. elle y passait la plupart de ses matinées; aux alentours de six heures du matin lorsque l'air y était encore frais. humaine, elle n'avait pas à se plier aux horaires des loups de la meute; son organisme ne le nécessitait guère  et elle trouvait cela bien plus agréable de s'entraîner lorsque ceux-ci dormaient. mais aujourd'hui elle avait décidé de s'entraîner un peu plus tôt; ronger par l'ennui et quelques peu déprimer par son statut de simple humaine. une heure du matin et la voici qui était partie courrir appréciant l'obscurité que seuls les rayons de la lune osaient percés. une heure et demi de course et elle s'était enfin arrêter à l'ancien terrain de basket pour y faire une pause. rouvrant délicatement les yeux, elle s'emparer de sa gourde en buvant une gorgée avant de s'asperger le visage tout en se relevant. il était hors de question de laisser son corps refroidir. reposant la gourde au sol, elle sautait de sorte à pouvoir s'agripper au panier de basket; se hissant afin d'effectuer plusieurs tractions. seule sa respiration saccadée se fait entendre; rythmant ainsi chacune de ses tractions; quelques gémissements douloureux s'échappant de ses douces lèvres par moment.

puis elle l'entend; ce bruit de pas qui semble soudainement si proche d'elle. un bruit qu'elle aurait surement pu déceler bien plus tôt si elle n'avait guère été aussi concentré sur sa propre respiration. se laissant retomber au sol; elle entrouvre les lèvres prononçant quelques à mots à l'égard de l'inconnu; pas si inconnu qu'elle aimerait le croire. « tu vas me suivre encore longtemps ? » elle en mettrait presque sa main à couper; depuis combien de temps avait-elle remarqué sa présence ou plutôt ressentis celle-ci ? des semaines ? des mois ? elle ne l'avait jamais aperçu, surement trop lente, ou était-il bien trop discret. mais elle le sentait, ou la sentait. en soit elle n'était même pas sur du sexe de cet inconnu; tout ce qu'elle savait c'est qu'il s'agissait d'un loup. elle connaissait le moindre des humains de la meute; chose qui n'était guère le cas pour les loups; trop nombreux. et il ou elle était bien trop discret et rapide pour qu'elle n'ai le temps de le ou la prendre sur le fait accomplis enfin; ça c'était avant ce soir. « tu vas enfin daigner te montrer ou tu vas rester tapis dans le noir à me mater ? »