Le Français Marc-Antoine Olivier sacré champion du monde du 5 km en eau libre, le 15 juillet 2017 au Lac Balaton en Hongrie

Le Français Marc-Antoine Olivier sacré champion du monde du 5 km en eau libre, le 15 juillet 2017 au Lac Balaton en Hongrie

afp.com/ATTILA KISBENEDEK

La fusée Olivier a ajouté un nouvel étage à sa progression éclair : sixième du 10 km dès ses premiers Championnats du monde, à Kazan (Russie) en 2015, sept mois après avoir rejoint Philippe Lucas à Narbonne, médaillé de bronze européen puis olympique en 2016, toujours sur 10 km, voilà déjà le surdoué de l'eau libre sur la plus haute marche du podium mondial. Sur 5 km cette fois.

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"Il est exceptionnel, c'est un athlète hors norme, travailleur", décrit le patron de l'eau libre tricolore, Stéphane Lecat. Il avait fait des trucs incroyables pendant la préparation, on savait qu'il était bien."

Ce grand blond élancé (1,88 m pour 74 kg) offre à l'eau libre française le deuxième titre mondial de son histoire après celui conquis par Aurélie Muller dans le 10 km il y a deux ans.

"Marco" - c'est ainsi que tout le monde l'appelle - s'est imposé au sprint en 54 min 31 sec 4/10 devant l'Italien Mario Sanzullo (54:32.10) et le Britannique Timothy Shuttleworth (54:42.10).

S'il a occupé les avant-postes tout au long de la course, tout n'a pourtant pas été facile pour le Nordiste (il est né à Denain).

"Je voulais partir aux 3000 mètres mais je n'étais pas bien. J'ai essayé dans le deuxième tour (le parcours était composé de deux boucles de 2,5 km) mais je n'arrivais pas à relancer, explique-t-il. Heureusement, c'est revenu vers les 800 derniers mètres, j'ai réussi à reprendre la tête de la course et à finir devant, c'est extraordinaire."

- 'Encore de belles surprises' -

"Cinq kilomètres maintenant, ça devient limite un sprint, souligne-t-il. C'était vraiment une course très serrée et très dure."

Belle performance également de l'autre Français engagé dans ce 5 km, le jeune Logan Fontaine, 18 ans, longtemps en course pour une médaille et finalement huitième (54:47.90) de sa première course en Championnats du monde.

A quelques jours du rendez-vous hongrois, Olivier n'avait pas caché ses ambitions : au moins un titre en individuel et celui du relais 5 km par équipes mixtes. Le voilà à mi-chemin.

En lice encore mardi dans le 10 km - seule distance olympique - puis jeudi dans le relais, il peut désormais, pourquoi pas, rêver d'un triplé.

En tout cas, sa médaille d'or obtenue dès la première course dans les eaux du lac Balaton lance idéalement une équipe de France pleine d'ambitions.

A écouter Lecat, on comprend vite que les projets des Bleus sont encore plus grands et qu'il n'est pas question de céder à l'euphorie.

"C'est un début rêvé bien sûr", reconnaît-il. "Mais le travail n'est pas terminé. On exprimera nos émotions à la fin", insiste-t-il.

Dès dimanche, place au 10 km dames. Au départ, Muller, tenante du titre, et la toute jeune Océane Cassignol (17 ans).

"Je pense qu'on va encore avoir de belles surprises", anticipe Olivier. Parole de camarade d'entraînement.

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