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Sous-marins vendus à la Malaisie : un ancien patron de la DCNI et un ex-responsable de Thales mis en examen pour corruption

Dans cette enquête instruite depuis 2010, la justice soupçonne que des commissions, dissimulées derrière des contrats de consultant, ont pu servir à corrompre l’ancien ministre de la défense malaisien, aujourd’hui premier ministre.

Le Monde avec AFP

Publié le 18 juillet 2017 à 18h03, modifié le 18 juillet 2017 à 18h12

Temps de Lecture 1 min.

Un ancien patron de la filiale internationale de la Direction des constructions navales (DCN) et un ex-responsable de Thales ont été mis en examen pour corruption dans l’enquête sur la vente de sous-marins à la Malaisie en 2002, ont fait savoir des sources proches du dossier à l’Agence France-Presse, mardi 18 juillet.

Entendus en mai dernier dans le bureau du juge d’instruction Roger Le Loire, Philippe Japiot, ancien président de la DCNI, la branche internationale de la Direction des constructions navales (DCN, devenue DCNS) et Jean-Paul Perrier, ex-directeur général de Thales et ex-président de sa filiale internationale Thint, ont été mis en examen pour « corruption active » et « abus de biens sociaux », a précisé l’une de ces sources.

Lire notre enquête: Article réservé à nos abonnés Contrats en eaux troubles

Dans cette enquête instruite au pôle financier depuis 2010 après une plainte de l’ONG malaisienne anticorruption Suaram, la justice soupçonne que des commissions, dissimulées derrière des contrats de consultant, ont pu servir à corrompre l’ancien ministre de la défense malaisien, Najib Razak, aujourd’hui premier ministre, via un de ses conseillers, Abdul Razak Baginda.

Les juges ont déjà mis en examen deux autres dirigeants de l’industrie de la défense : Dominique Castellan, qui fut lui aussi président de la DCNI et Bernard Baïocco, ex-président de Thales international Asia (Thint Asia).

Vente de sous-marins

La justice s’intéresse à la vente en 2002, après des années de négociations, de deux sous-marins Scorpène et d’un sous-marin Agosta à la marine royale malaisienne pour près d’un milliard d’euros. L’opération conclue par la DCNI, alliée avec le groupe d’électronique et de défense Thales intervenait dans un contexte de durcissement de la réglementation sur la rémunération des intermédiaires.

Ce type de contrats passés en marge de la négociation est au cœur du dossier. L’un d’eux, baptisé C5 « ingénierie commerciale » prévoyait le versement par la DCNI, de 30 millions d’euros de frais commerciaux à l’exportation (FCE), à Thint Asia, la structure censée aider le groupe d’armement à promouvoir ses produits, selon une source proche du dossier.

D’après l’enquête, une autre société industrielle Terasasi, dont l’actionnaire principal, Abdul Razak Baginda, un très proche du ministre de la défense de l’époque, Najib Razak, devenu premier ministre en 2009, a touché de Thint Asia à peu près la même somme pour des consultations, dans le cadre d’un autre contrat, le C4.

Les enquêteurs se demandent si ces prestations n’auraient pu être qu’un habillage pour masquer le versement de pots-de-vin.

Le Monde avec AFP

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