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Après les «bonnets rouges», les «cirés jaunes» sont en colère

Les cirés jaunes veulent que leurs îles «restent vivantes» ©Ronan Le Flécher / Twitter

Les tarifs des liaisons maritimes entre le continent et les îles au large du Morbihan vont augmenter à partir du 5 janvier 2015. Les habitants se mobilisent.

Les «bonnets rouges» ont marqué l'année 2014 avec leur révolte contre l'écotaxe. L'année 2015 sera-t-elle placée sous le signe des «cirés jaunes»? Après Ecomouv, les Bretons s'attaquent à la compagnie Océane. Les habitants sont vent debout contre la hausse des tarifs des liaisons maritimes du continent vers les îles de Groix, Houat, Hoëdic et Belle-Ile à partir du 5 janvier 2015.

Craignant une baisse de la fréquentation des îles du Morbihan, les habitants enchaînent les manifestations, les occupations de gares maritimes et même une grève de la faim. La compagnie Océane, filiale de Transdev, assure depuis 2008 ces liaisons dans le cadre d'une délégation de service public (DSP). À l'occasion du renouvellement de cette DSP, tous les tarifs préférentiels, hormis celui pour les insulaires, ont été supprimés. «Mon fils ne bénéficie plus de tarif préférentiel en tant qu'enfant d'insulaire. Il payait 9 euros l'aller et payera désormais 24 euros», explique Alain Jullien, président de l'association îles en danger. «Un couple avec deux enfants pauera désormais 120 euros l'aller-retour». «Nous sommes tenus d'appliquer la loi», rétorque François Goulard, président du conseil général du Morbihan.

« Nous nous battons pour que nos îles restent vivantes »

Le comité des cirés jaunes, participant à la mobilisation

Les modifications tarifaires sont nécessaires par le caractère «illégal» de plusieurs tarifs préférentiels appliqués jusque-là, explique-t-il à l'AFP.

«Le désengagement de l'Etat et le transfert de nombre de ses compétences aux Régions et aux Départements ne peut justifier que des décisions vitales soient prises en absence totale de concertation avec la population, dénonce le comité des cirés jaunes dans un communiqué du 9 novembre dernier. Nous nous battons pour que nos îles restent vivantes». La DSP est actée pour six ans. En attendant, les habitants cherchent «des solutions alternatives», de manière à ne pas dépendre d'«une seule compagnie».

Après les «bonnets rouges», les «cirés jaunes» sont en colère

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77 commentaires
  • treuzerh

    le

    La réaction d'"Epine dans le talon" figurant hier 3/03 dans les commentaires mais absente aujourd'hui correspond bien dans les grandes lignes que je vis de la réalité des "cirés jaunes" à Belle-Île. Je ne saurai me prononcer pour Groix. A départ un groupe plutôt jeune inspiré par la gauche extrême, vendant cher aux touristes mais qui oublie de baisser les prix en hiver. Le tout soutenu d'abord en sous main puis ouvertement par l'une des municipalités à volonté hégémonique cherchant des appuis. Les 10 000 € évoqués par Epine renvoie à une question dont les iliens connaissent la réponse: d'où provient le ciré de la photo? Peut-être des stocks de l'Erika débloqués par ladite municipalité? Il serait illusoire de voir dans les cirés jaunes bellîlois l'équivalent des bonnets rouges, salariés poussés au chômage par la mutation du marché international mais plutôt de jeunes gauchistes qui pensent que tout leur est dû et que les sacrifices sont bon pour les autres. le tout sur fond de lutte pour la gouvernance de l'île. Le conseil général, dans un contexte difficile, a même augmenté sa dotation pour les liaisons maritimes.

  • Karridon

    le

    Les «cirés jaunes» sont en colère contre la hausse des tarifs de liaisons maritimes , mais combien de plus value immobilière , bati et non bati dans la golfe du Morbihan.

  • Karridon

    le

    Transdev, une filiale de Veolia Transport qui n'est pas une société philanthropique.

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