EN DIRECT - «Il y a urgence pour l'Europe, urgence pour la Grèce» estime Hollande
Par Le Figaro
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Publié , mis à jour
François Hollande a assuré, à l'issue d'une rencontre avec Angela Merkel, que «la porte est ouverte aux discussions» avec la Grèce, au lendemain de la victoire du non au référendum, plaidant pour des propositions«sérieuses»du gouvernement Tsipras mais aussi pour «la solidarité».
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VIDÉO - Hollande : «Il n'y a plus beaucoup de temps»
Dans une déclaration commune à l'Elysée, François Hollande et Angela Merkel, la Chancelière allemande, ont réaffirmé leur position face à la Grèce.
Le président français a laissé "ouverte la porte des discussions" tout en appelant Alexis Tsipras à traduire sa volonté de rester dans la zone euro" avec un "ensemble de propositions durables. L'équilibre entre solidarité et responsabilité doit être notre ligne de conduite pour les jours à venir"
Pour François Hollande, "il n'y a plus beaucoup de temps, il y a urgence, pour la Grèce, comme pour l'Europe". Le Président a appuyé cette déclaration en évoquant "une question de crédibilité, de dignité pour l'Europe toute entière".
Une position commune sera établie à l'issue du sommet européen convoqué en urgence demain soir.
L'équilibre entre solidarité et responsabilité doit être notre ligne de conduite pour les jours à venir. 2/2
Une nouvelle journée riche en rebondissements attend les Grecs mardi. Nous vous proposons de la suivre avec nous sur notre nouveau live. A tout de suite!
Ce live est désormais terminé
Merci de nous avoir suivis. Nous nous retrouvons dès demain matin pour suivre une nouvelle journée décisive pour la Grèce et l'Europe.
Le point à 23 heures
• Paris et Berlin maintiennent la pression sur la Grèce avant la réunion de mardi
"La porte est ouverte aux discussions et il revient maintenant au
gouvernement d'Alexis Tsipras de faire des propositions sérieuses, crédibles,
pour que (sa) volonté de rester dans la zone euro puisse se traduire", a déclaré en fin de journée le
président François Hollande après un entretien avec la chancelière Angela
Merkel.
L'un et l'autre ont souligné l'urgence de la situation, alors que
la Grèce est censée rembourser le 20 juillet 3,5 milliards d'euros à la Banque
centrale européenne (BCE).
• Tsipras a sacrifié son ministre des Finances,Yanis Varoufakis et nommé Euclide Tsakalatos
Yanis Varoufakis, dont l'attitude et le discours lui
valaient l'inimitié de bon nombre de ses homologues de la zone euro, a quitté ses fonctions de ministre des Finances. Il a expliqué
avoir été informé d'une "certaine préférence" de plusieurs membres de la zone
euro pour son "absence" aux réunions ministérielles."J'estime qu'il est de mon devoir d'aider Alexis Tsipras à
exploiter, comme il le jugera adéquat, le capital que le peuple grec nous a
accordé lors du référendum d'hier", a-t-il écrit sur son blog personnel. "Et
j'assumerai avec fierté le mépris des créanciers."
Sans surprise, c'est Euclide Tsakalatos, actuel coordonnateur des
négociations avec les créanciers, qui a été choisi pour succéder à
Varoufakis. Il devra rejoindre ses homologues de la zone euro mardi, quelques
heures avant un sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du bloc.
•La BCE se donne du temps mais maintient la pression
Alors que les dirigeants européens tentent de trouver une issue
politique à la crise grecque, la BCE a choisi de se laisser du temps pour
trancher sur les prêts d'urgence aux banques, bouée de sauvetage de l'économie du pays. La Banque centrale européenne a fait savoir lundi soir dans un
communiqué qu'elle maintenait au niveau actuel, soit environ 89 milliards
d'euros, les prêts d'urgence (ELA) aux banques grecques, tout en durcissant les
conditions d'octroi. Pour l'instant les banques grecques restent portes closes. Elles ont toutes les peines du monde à approvisionner leurs distributeurs
automatiques pour pouvoir assurer un plafond de retrait quotidien établi à 60
euros, épuisant peu à peu la monnaie en circulation
• Les marchés financiers limitent la casse
Sur les marchés financiers, l'impact du résultat du référendum a
été amorti par la démission de Yanis Varoufakis et l'espoir d'une reprise des
pourparlers.Les grandes places Boursières européennes ont certes fini dans le
rouge mais leur recul est moins marqué qu'anticipé en tout début de journée.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 a abandonné 1,21%, Francfort 1,52% et
Paris 2,01%. L'euro, lui, se maintenait en fin de journée autour de 1,1070
dollar après un plus bas à 1,0970 en début de journée en Asie. Le constat est identique à Wall Street, qui a également terminé en
baisse mais là encore avec des pertes réduites.
Wall Street finit en légère baisse
Wall Street a légèrement baissé, se montrant prudente au
lendemain du rejet par les électeurs grecs des demandes des créanciers
internationaux, mais déclinant nettement moins que ses homologues européennes:
le Dow Jones a cédé 0,24% et le Nasdaq 0,34%.
A la clôture, l'indice vedette Dow
Jones Industrial Average a perdu 43,42 points à 17.686,69 points, et le Nasdaq,
à dominante technologique, 17,27 points à 4.991,94 points. L'indice élargi S&P 500, jugé le plus représentatif par de
nombreux investisseurs, a abandonné 0,39%, soit 8,02 points, à 2.068,76
points.
Comme la plupart des marchés mondiaux, Wall Street a réagi par la
négative à la victoire électorale du non en Grèce, à l'issue d'un référendum
organisé dimanche sur les demandes de réformes des créanciers du pays, qui rend
encore plus incertain l'avenir du pays dans la zone euro. Toutefois, "c'est une réaction très mesurée et c'est un bon signe",
a estimé Alan Skrainka, de Cornerstone Wealth Management. "Cela montre que les
marchés américains sont relativement protégés de la crise grecque."
Londres conseille aux touristes d'emporter avec eux des médicaments
La Grande-Bretagne a averti ses ressortissants souhaitant se rendre
en Grèce que la situation sur place pouvait "se détériorer rapidement" si aucun
accord sur la dette du pays n'était trouvé prochainement, conseillant notamment
aux touristes de se munir de médicaments en raison d'un risque de
pénuries.
"Comme la crise économique grecque persiste, il y a des risques
plus grands de pénuries... Les risques augmentent, donc il est bon que nous
restions vigilants et que nous surveillions la situation attentivement", a-t-il
ajouté.Le ministre a précisé que du personnel supplémentaire avait été
envoyé en renfort à l'ambassade britannique à Athènes, "afin d'être préparé à
tout ce qu'il pourrait arriver". En outre, davantage d'employés consulaires ont été envoyés sur les
îles grecques de Crète, de Corfu, de Rhodes et de Zakynthos, où séjournent de
nombreux touristes britanniques.
Par ailleurs, les personnes vivant en Grèce qui perçoivent une
retraite de l'Etat britannique peuvent désormais ouvrir un compte bancaire
britannique, a annoncé le ministre des Finances. M. Osborne a précisé que le ministère du Travail et des Retraites
avait conseille 2000 personnes sur les démarches à effectuer pour ouvrir un
compte britannique.
"Nous devons être réalistes: les chances d'une résolution heureuse
de cette crise s'amenuisent tristement", a jugé George Osborne devant le
Parlement.
Le ministère britannique des Affaires étrangères a mis à jour ses
conseils aux voyageurs se rendant en Grèce, incitant ses ressortissants à
s'assurer qu'ils disposaient de suffisamment de médicaments pour la durée de
leur séjour et pour (pourvoir à) toute prolongation inattendue de ce dernier. "Ces derniers jours, les médias ont signalé des pénuries de
médicaments en Grèce", précise le ministère."Assurez-vous d'avoir suffisamment de médicaments (...), une
assurance voyage adaptée et des fonds disponibles pour couvrir les coûts de tout
traitement médical ou rapatriement éventuels", ajoute le texte des conseils aux
voyageurs.
50% des Français favorables à une sortie de la Grèce de la zone euro
Les Français sont très partagés sur le Grexit. Selon un sondage exclusif Odexa pour le Parisien Aujourd'hui en France, 50% des Français interrogés souhaitent que la Grèce sorte de la zone euro alors qu'ils n'étaient que 39% début juin. A l'inverse, 49% des Français sont ce lundi contre un «Grexit» mais ils
étaient 57% en juin à vouloir conserver la Grèce dans la zone euro.
Plus de la moitié des sympathisants de droite souhaitent cette sortie,
tandis que 67% des sympathisants de gauche espèrent un maintien.
Pour 55% des Français, il faudrait allonger la durée de la dette sans
l'annuler, 22% voudraient l'annuler en partie, tandis que 15% sont pour
un maintien de la dettes et des échéances comme elles sont aujourd'hui.
Seulement 7% sont pour un effacement total de cette dette grecque.
Pour les Pays-Bas, la Grèce doit accepter de se réformer en profondeur
Le gouvernement grec va devoir accepter de réformer en profondeur s'il souhaite
rester dans la zone euro, a averti lundi le premier ministre néerlandais Mark
Rutte.
"Si les choses restent en l'état, nous sommes dans l'impasse. Il
n'y pas d'autre choix. Ils doivent être prêts à accepter de profondes réformes",
a-t-il déclaré lors d'un débat au parlement sur la victoire du "non" au
référendum grec de la veille.
En l'absence de telles réformes, a poursuivi le chef du
gouvernement, les Pays-Bas ne sont pas prêts à contribuer davantage au sauvetage
des comptes publics d'Athènes.
C'est désormais au gouvernement grec de faire de nouvelles
propositions qui devront être soumises mardi aux chefs d'Etat et de gouvernement
de la zone euro, a ajouté Mark Rutte.
Les Espagnols disent «oui» à la solidarité mais accompagnée de «responsabilité»
Le chef du gouvernement conservateur espagnol, Mariano Rajoy, s'est
dit en faveur d'une aide à la Grèce mais non sans "responsabilité" et
réformes de la part d'Athènes, au lendemain du non des grecs lors d'un
référendum sur les réformes proposées par ses créanciers.
"Ce qui compte, c'est que la Grèce sache que nous sommes disposés à
l'aider ... mais la clef c'est qu'en échange on mène les réformes nécessaires à
la croissance et la création d'emploi. "Solidarité oui, mais elle doit être
accompagnée de responsabilité".
"La décision n'appartient pas à la Grèce, c'est l'ensemble de
l'Union européenne qui la prend", a souligné ensuite le chef du gouvernement,
qui a invité Alexis Tsipras, le premier ministre grec,à "négocier vite", car la
situation suppose une "impasse pour tous".
Très forte chute des cours du pétrole à New York
Les cours du pétrole ont dégringolé de 7,73% à New York,
l'inquiétude sur le déséquilibre entre l'offre et la demande mondiales reprenant
le dessus après la victoire du non au référendum grec sur les demandes des
créanciers du pays.
Le cours du baril de référence (WTI) pour livraison en août a lâché
4,43 dollars à 52,53 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex),
retrouvant ses niveaux de la mi-avril.
"Avec la crise en Grèce, avec l'instabilité des marchés en Chine,
la demande qu'on voyait encore récemment pour le pétrole s'érode rapidement", a
souligné Carl Larry, chez Frost & Sullivan. La plus grande incertitude régnait lundi sur l'impact du la
victoire du non en Grèce et la possibilité d'une contagion ailleurs en Europe.
Par ailleurs le marché mondial fait toujours face à une offre
surabondante, alors que les investisseurs attendent le résultat des pourparlers
sur le nucléaire iranien entre Téhéran et les grandes puissances, qui pourrait
conduire à une levée des sanctions frappant la République islamique. Or, notait Tim Evans chez Citi, "même sans barils iraniens en plus,
il y a déjà trop de pétrole sur le marché".
Les politiques réagissent aux déclarations de Hollande et Merkel
Voici des réactions politiques aux déclarations de François
Hollande et Angela Merkel à l'issue de leur réunion à l'Elysée sur la Grèce, au
lendemain de la victoire du "non" au référendum.
Pour Sébastien Huyghe, porte-parole des Républicains : "Rien de nouveau
sous le soleil. La France est toujours aussi suiviste, ne prend pas
d'initiatives et je regrette finalement qu'elle soit toujours à la remorque des
autres pays, en l'occurrence ici de l'Allemagne. Du temps de Nicolas Sarkozy, ça
fonctionnait un peu comme un 4x4, avec quatre roues motrices: deux roues
allemandes et deux roues françaises. Aujourd'hui, on a deux roues motrices que
sont l'Allemagne et puis la France qui a le train arrière. Je regrette
l'inexistence de la France et François Hollande n'a pas dit grand chose"
De son côté, Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'Etat aux Relations avec le
Parlement estime que "Angela Merkel et François Hollande ont repris en main le dossier
grec et ont proposé des solutions pour s'en sortir, en tout cas une méthode".
Florian Philippot, vice-président du FN a pour sa part estimé : "Sinistres, Hollande et
Merkel voient leur vieux monde de l'euro s'écrouler sous pression populaire.
Faire sortir la Grèce puis dissoudre l'EUR !"
Pour Laurent Baumel, député socialiste "frondeur", "La question est de
savoir si la France dit clairement dans les heures qui viennent publiquement que
pour elle, c'est fondamental que la Grèce reste dans la zone euro. Si on est
dans une position un peu intermédiaire où on semble ménager la chèvre et le
chou, on risque de participer à un processus historique qui peut conduire au
pire, la sortie de la Grèce de la zone euro et l'effondrement de tout un projet
historique. En Europe, il n'y a pas que Tsipras et Merkel, la France, ça existe,
François Hollande, ça existe et c'est à lui aussi de prendre une partie du
leadership sur cette question" (sur BFMTV)
Enfin, Daniel Fasquelle, député Les Républicains et trésorier du parti:
"La Grèce doit rembourser ses dettes. Que cela se fasse selon un calendrier
échelonné, pourquoi pas, mais sur ce point, il faut être extrêmement ferme.
Angela Merkel l'est et a au moins, elle une position claire, ce qui n'est
malheureusement pas le cas de François Hollande depuis le début dans cette
affaire (...) Il faut dissocier la question de la sortie de la Grèce de l'Europe
et celle de la zone euro. Cette dernière hypothèse doit être sérieusement
étudiée aujourd'hui parce qu'on ne peut pas céder au chantage de la Grèce, ce
serait ouvrir la porte à tous les populismes en Europe".
Fidel Castro félicite Alexis Tsipras
L'ancien président cubain Fidel Castro a félicité Alexis
Tsipras pour sa "brillante victoire politique" au
référendum de dimanche. Fidel Castro, 88 ans, souligne dans la lettre, transmise aux
medias, avoir "suivi de près cette victoire" sur Tele Sur, la chaîne de
télévision vénézuélienne à diffusion mondiale.
La Grèce est un pays "familier" pour Cuba, notamment
par son histoire et ses enseignements, en particulier celui de "la plus complexe
de tous les activités humaines : l'art et la science de la politique". "Votre pays, écrit-il, suscite l'admiration des peuples
latino-américains et des Caraïbes", dans sa manière de "défendre son identité et
sa culture contre les agressions extérieures". Il souhaite enfin "au cher collègue Alexis Tsipras, le plus grand
succès".
La BCE continue de prêter aux banques grecques mais durcit les conditions
La Banque centrale européenne ne coupe pas les robinets de liquidité aux banques grecques. Tout en durcissant les conditions. La BCE a en effet décidé de maintenir les prêts d'urgence (ELA) aux banques grecques au niveau actuel mais elle a ajusté les décotes sur les garanties présentées par ces
dernières.
Depuis le 26 juin dernier, les prêts ELA sont plafonnés à près de 89
milliards d'euros. Dans l'attente du référendum grec de dimanche dernier, qui
s'est soldé par la victoire du non aux propositions des créanciers de la Grèce,
la BCE avait consenti à plonger dans un coma artificiel les banques du pays en
décidant le 28 juin de maintenir ces prêts d'urgence, sans en augmenter le
plafond.
"L'ELA peut seulement être octroyé en échange de collatéraux
suffisants", a rappelé la BCE lundi dans son communiqué. Or, la dégradation financière de la Grèce a un impact sur ces
"collatéraux", c'est-à-dire les titres mis en garantie par les banques grecques
pour avoir accès aux prêts d'urgence auprès de la Banque de Grèce, explique la
BCE.
Ces garanties sont souvent des obligations d'Etat, or la qualité de
la dette grecque a été récemment révisée à la baisse par toutes les grandes
agences de notation faute d'accord entre Athènes et ses créanciers (UE, BCE,
FMI).
La BCE a répété dans son communiqué qu'elle "continue de surveiller
attentivement la situation sur les marchés et les implications possibles pour le
rythme de la politique monétaire et pour l'équilibre des risques sur la
stabilité des prix dans la zone euro", se disant "déterminée à utiliser tous les
instruments disponibles dans le cadre de son mandat".
Emmanuel Macron : «Le soutien au peuple grec est impératif»
Interrogé par le quotidien La Provence ce matin, le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, a tenu à préciser ses propos après une vive polémique qui a marqué la journée.
Macron avait affirmé voir "le FN comme une forme de Syriza à la française".
Cette sortie a déclenché toute la journée de nombreuses réactions, certains responsables demandant même la démission du ministre.
Sur Twitter, Emmanuel Macron affirme avoir déclaré que "le FN est, toutes choses égales par ailleurs, une forme de Syriza à la Française d'extrême droite. Aucune confusion possible entre le FN et Syriza, issu de la gauche grecque qui s'est construite dans la résistance face au nazisme".
Le ministre a ensuite appelé au "soutien du peuple grec".
Je le répète encore : le soutien au peuple grec est impératif quels que soient ses gouvernants, on ne peut pas laisser l’Europe reculer 4/4
Tsakalotos : «Je prends les choses à un moment difficile»
Après avoir prêté serment, le nouveau ministre des Finances grec, Euclide Tsakalotos, a avoué "être nerveux et anxieux". Il a affirmé "prendre les choses en main à un moment difficile".
Les Grecs ont fait comprendre lors du référendum dimanche "qu'ils
méritaient mieux" et qu'"ils n'allaient pas accepter une solution non viable", a
déclaré pour sa première intervention publique lundi le nouveau ministre grec
des Finances Euclide Tsakalotos. "Nous souhaitons continuer la discussion" avec les créanciers, "je
crois que quelque chose peut changer en Europe", a ajouté le ministre, avouant
avoir le "trac" en prenant ce portefeuille des Finances "dans un moment qui
n'est pas le plus facile dans l'histoire grecque".
VIDÉO - Merkel :«Nous avons déjà fait preuve de beaucoup de solidarité»
Après la prise de parole de François Hollande, Angela Merkel a déclaré : "Les conditions préalables aux nouvelles négociations ne sont pas encore réunies. On attend les propositions précises du premier ministre grec, Alexis, Tspiras. Nous devons trouver une situation de sortie. Nous avons déjà fait preuve de beaucoup de solidarité. Il faut que chaque pays assume sa responsabilité et doit faire preuve de solidarité".
La chancelière allemande, Angela Merkel, a souligné qu'il fallait également compter, au sujet de la Grèce, après le non au
référendum, sur "la réaction des dix-huit autres pays" de la zone euro, car "ça
aussi, c'est la démocratie". "Nous avons une
souveraineté partagée. Nous sommes (19) à avoir la même monnaie. Donc, tout le
monde doit être responsable et faire preuve de solidarité", a déclaré la
chancelière, dans une brève déclaration à l'Élysée en compagnie de François
Hollande.
Wolfgang Schäuble assure «ne pas avoir de problèmes» avec Varoufakis
Le ministre des Finances allemand, Wolfgang Schäuble, a affirmé dans une conférence de presse en Pologne ne "pas avoir de problèmes personnels" avec son ancien homologue grec, Yanis Varoufakis, qui a démissionné ce matin.
Schäuble en a profité pour prévenir le successeur de Varoufakis, Euclide Tsakalotos, qu'il ne serait "pas simple pour lui de trouver une solution avec ses nouveaux collègues de l'Eurogroupe face à des problèmes compliqués".
— Kathimerini English (@ekathimerini) July 6, 2015
Le nouveau ministre des Finances prête serment
Nommé cet après-midi en remplacement de Yanis Varoufakis, Euclide Tsakalotos, le nouveau ministre des Finances grec, est actuellement en train de prêter serment devant le Président du pays, Prokopis Pavlopoulos.
Adea Guillot est la correspondante du Monde en Grèce.
Christine Lagarde a eu Poutine au téléphone
Selon le secrétaire du Kremlin, Dmitri Peskov, le président russe, Vladimir Poutine, et la présidente du FMI, Christine Lagarde, se sont entretenus au téléphone dans la journée pour discuter de la victoire du "non" au référendum grec hier soir.
Peskov a affirmé que "la recherche d'une solution optimale pour résoudre la crise de la dette grecque" allait se poursuivre en "tenant compte des intérêts de toutes les parties". Aucune aide de la Russie n'a été évoquée.
Maison Blanche : «Permettre à la Grèce de rester»
Dans un communiqué, la Maison Blanche a appelé ce soir l'Europe à «trouver un compromis sur la crise de la dette» pour permettre «à la Grèce de rester dans la zone euro» en dépit des «différences significatives» entre les parties.
«Les Français auraient voté comme les Grecs» (Hamon)
Réagissant au succès du «non» au référendum grec d'hier, l'ancien directeur général de l'Organisation mondiale du commerce, Pascal Lamy, juge sur France Info que «les Grecs, c'est un peuple fier, résistant, passionné, mais aussi un peu insouciant, dispendieux». Il appelle à «revoir» le système européen basé sur «de la solidarité plus que de la discipline. Il faut que les Français et les Allemands se mettent d'accord sur un angle économique et géopolitique».
Premier enseignement : les jeunes ont massivement voté pour le «non». 85% des 18-24 ans se sont positionnés contre les propositions des créanciers, tout comme 72,3% des 25-34 ans. Au contraire, 44,9% seulement des Grecs de 65 ans et plus ont mis un bulletin «non» dans l'urne.
Deuxième enseignement : les plus éduqués moins favorables au «non». Les personnes diplômées de l'enseignement tertiaire n'ont voté «non» qu'à 55,7%, contre 61,7% de celles diplômées du primaire et 65,7% du secondaire. On retrouve cette tendance dans la répartition par type d'emploi : les avocats, médecins et ingénieurs sont les seuls à n'avoir pas majoritairement voté «non» (49,9%), alors que les employés du secteur public (70,9%) comme privé (71,3%) tout comme les entrepreneurs (56,7%) et les indépendants (57,7%) se sont clairement prononcés en faveur du «non». Même opposition entre étudiants partisans du «non» (85,2%) et retraités (48%).
Troisième enseignement : plus les Grecs vivent confortablement, moins ils ont voté «non». Ceux connaissant «de grandes difficultés financières» ont largement voté «non» (63,1%), tout comme ceux connaissant quelques difficultés (63,3%), alors que ceux vivant confortablement n'ont voté «non» qu'à 52,3%.
Jean-Claude Mailly (FO) : «Un tournant dans l'Histoire européenne»
Invité de France Info, le leader de Force Ouvrière (FO) a affirmé que le non grec à l'austérité était un «tournant dans l'Histoire européenne». Jean-Claude Mailly y voit l'occasion de «changer la logique de la construction européenne» et appelle à arrêter «avec l'austérité» tout en «restant dans l'euro». «Cette équation peut être résolue, des solutions sont possibles. Cela doit concerner la dette du pays : si ce n'est sa restructuration, au moins un étalement assez long pour permettre à la Grèce d'en sortir».
Manuel Valls sur RTL demain matin
Le premier ministre Manuel Valls sera l'invité de la matinale de
RTL mardi à 7h40. Outre le dossier grec après le non par référendum aux réformes et
coupes budgétaire demandées par les créanciers d'Athènes, le chef du
gouvernement est notamment attendu sur sa décision -probable- d'utiliser
l'article 49.3 de la Constitution pour la troisième fois afin de faire adopter
définitivement le projet de loi Macron.
Le président François Hollande avait annoncé une adoption du texte
avant le 14 juillet, jour de l'allocution traditionnelle du président de la
République lors de la fête nationale.
PHOTO - Angela Merkel est arrivée à l'Elysée
La chancelière Angela Merkel est arrivée lundi à 18h00 à l'Élysée
pour un entretien, suivi d'un dîner de travail, avec François Hollande afin
d'accorder la position du couple franco-allemand au lendemain de la victoire du
non au référendum grec. Cette rencontre intervient à la veille d'un sommet de la zone euro à Bruxelles, après le vote des Grecs contre les propositions des créanciers du pays. Elle «s'inscrit dans le cadre de la coopération permanente entre la France et l'Allemagne pour contribuer à une solution durable en Grèce», a indiqué l'Élysée.
Les deux dirigeants doivent faire une déclaration conjointe vers 19h15, avant le dîner.
La chancelière a été accueillie par le président français au pied
des marches du perron de l'Élysée.
La fermeture des banques grecques prolongée
Les banques grecques resteront fermées mardi et mercredi et les retraits aux
distributeurs de billets demeureront limités à 60 euros par jour, a annoncé
lundi la présidente de la fédération bancaire nationale. «Nous avons décidé de prolonger la fermeture des banques de deux jours, mardi et mercredi», a dit Louka Katseli après une réunion avec des représentants du ministère des Finances et du secteur bancaire.
Les agences bancaires du pays sont fermées depuis le 26 juin, jour
de l'annonce par le premier ministre, Alexis Tsipras, de la convocation du
référendum de dimanche. Elles étaient initialement censées rouvrir mardi.
Le point à 18 heures
• Varoufakis démissionne, Tsakalotos dans les starting-blocks A la surprise générale -il avait annoncé qu'il démissionnerait en cas de victoire du «oui»- le ministre des Finances Yanis Varoufakis a annoncé lundi matin sa démission. Il a expliqué dans un billet posté sur son blog que sa présence ne plaisait pas aux créanciers et qu'elle aurait pu nuire à l'obtention d'un accord. La présidence grecque a confirmé lundi en fin d'après-midi qu'Euclide Tsakalotos serait le prochain ministre des Finances. Il était jusqu'alors ministre des Affaires économiques internationales et avait déjà remplacé Varoufakis dans les négociations.
• Le FMI «prêt à aider la Grèce si elle en fait la demande» L'institution financière a «pris acte» du résultat du référendum de dimanche et continue de «surveiller la situation». Elle se dit prête à aider la Grèce «si elle en fait la demande».
A VENIR AUJOURD'HUI • Réunion au sommet entre Angela Merkel et François Hollande Les deux dirigeants doivent se rencontrer à l'Élysée à partir de 18h30 pour discuter du dossier grec. Une position commune sera-t-elle possible? Rien n'est moins sûr : alors que le président français a toujours milité pour un accord, la Chancelière se montre plus réservée. Et son ministre de l'Economie a résumé la position de l'Allemagne : «si la Grèce veut rester dans la zone euro, son gouvernement doit rapidement formuler des propositions conséquentes, qui aillent au-delà de ce à quoi il s'est dit prêt jusque-là», a déclaré Sigmar Gabriel, tout en précisant qu'il n'espérait pas un Grexit.
• La BCE discute de prêts d'urgence à la Grèce Le conseil des gouverneurs de la banque centrale se réunit en ce moment pour évoquer la possibilité d'accorder des prêts d'urgence à la Grèce. Cette annonce intervient alors que les banques grecques doivent rester fermées plus longtemps que prévu, jusqu'à mercredi.
A VENIR DANS LA SEMAINE
• Jean-Claude Juncker s'adresse au Parlement européen demain dans la matinée. • L'Eurogroupe se réunit demain midi. • Les dirigeants européens se réunissent en sommet d'urgence demain en fin d'après-midi.
Réunion des gouverneurs de la BCE à 18 heures
Le conseil des gouverneurs de la BCE se réunit à partir de 18 heures pour discuter de la possibilité d'accorder des prêts d'urgence à la Grèce.
On connaît le nouveau ministre grec des Finances
C'est Euclide Tsakalotos qui va être nommé ministre grec des Finances, a annoncé la présidence grecque. Il remplace Yanis Varoufakis qui a annoncé ce matin sa démission.
Âgé de 55 ans, ce natif de Rotterdam est aujourd'hui ministre des Affaires économiques internationales. Il a fait des études de politique, de philosophie et d'économie à Oxford avant de faire une thèse en économie. Membre de Syriza depuis presque dix ans, il est député depuis 2012. «Nous ne demandons pas un traitement spécial, avait-il affirmé, mais un traitement similaire dans une Europe d'égaux.»
La sortie motorisée de Yanis Varoufakis amuse la toile
Le choix de Yanis Varoufakis de quitter le ministère des Finances à moto au bras de sa femme Danae n'a pas été pour déplaire aux internautes, qui ont tourné en dérision autant que salué la prestation. «Yanis quitta le ministère et roula vers le coucher de soleil, avec sa femme à l'arrière de sa moto. La fin.», s'amuse un internaute. «Yanis faisant son élégant Vexit», «Il faut le reconnaître à Yanis Varoufakis : il sait comment faire une sortie finale», concluent deux autres.
Yanis left the Ministry and drove off into the sunset, with his wife on the back of his motorbike. The End. #ThugLifepic.twitter.com/Yf33UKPUGd
Cameron «fera tout pour préserver l'économie britannique»
Dans un tweet posté à partir du compte officiel du 10 Downing Street, David Cameron explique qu'il s'est entretenu avec Angela Merkel ce lundi sur le dossier grec. «Nous ferons tout ce qui est nécessaire pour protéger l'économie britannique», a-t-il précisé.
PM: I spoke to Chancellor Merkel today on Greece. We will do whatever is necessary to protect UK’s economic security.
De son côté, le ministre britannique des Finances, George Osborne, a dit qu'une «résolution positive de la crise grecque s'éloignait», tandis que «les risques pour le Royaume-Uni augmentaient». «La situation financière de la Grèce va rapidement se détériorer si un accord n'est pas trouvé au sein de la zone euro mardi.»
Giscard d'Estaing : «Il faut mettre la Grèce en congé de l'euro»
L'ancien président de la République, Valéry Giscard d'Estaing, à l'origine de l'entrée dans l'Union européenne de la Grèce en 1981, accuse, dans une interview à L'Express, les dirigeants actuels d'avoir «abandonné l'union monétaire» et se prononce à nouveau en faveur d'une sortie de la Grèce de la zone euro.
«Lorsque les électeurs grecs ont voté, il y a quelques mois, pour des dirigeants qui refusaient de respecter cette politique, ils ont abandonné l'union économique et donc indirectement l'union monétaire, affirme Valéry Giscard d'Estaing. Ils ont confirmé ce choix par le référendum. Il faut donc décider leur "mise en congé" de l'euro!». Et pour cela, l'ancien chef de l'État suggère, sans rentrer dans les détails, «d'utiliser les articles 108 et 109 du traité de Maastricht» qui stipulent que «chaque État membre veille à la compatibilité de sa législation nationale avec le présent traité».
«VGE», qui avait déjà prôné en février une «friendly exit» (sortie amicale) de la Grèce, ne croit pas un à un effet de contagion de la crise grecque à d'autres pays de la zone euro, et notamment ceux d'Europe du sud. «C'est un fantasme invraisemblable. La Grèce est un pays de taille moyenne, tandis que l'euro est la monnaie commune des pays fondateurs de l'Union européenne. C'est la spéculation internationale qui a joué constamment sur les conséquences pour l'euro de ce qui pouvait arriver en Grèce».
Enfin, il «ne regrette pas du tout» que la Grèce soit entrée dans l'Union européenne, «à un moment où elle était dirigée par Konstantin Karamanlis, un homme de grande capacité et de grande rigueur». Il n'épargne en revanche pas son successeur, Georges Papandréou. «C'était une erreur de faire entrer la Grèce dans la zone euro», affirme-t-il.
Le FMI «prêt à aider la Grèce si elle en fait la demande»
Christine Lagarde, directrice générale du FMI, a publié un communiqué dans lequel elle annonce que «le FMI prend note du référendum tenu hier en Grèce». «Nous suivons avec intérêt la situation et sommes prêts à assister la Grèce si elle en fait la demande.»
Donald Tusk invite Draghi et Dijsselbloem au sommet européen
Le président du Conseil européen Donald Tusk a annoncé avoir invité le président de la BCE Mario Draghi et le président de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem au sommet européen qui doit avoir lieu demain.
A l'issue d'une réunion entre tous les partis politiques grecs, un communiqué commun est annoncé. Cinq partis signeront une déclaration de soutien à Alexis Tsipras dans les négociations à venir.
Celui-ci précise que le gouvernement assumera l'entière responsabilité des négociations en vue d'un accord. «Les dirigeants politiques doivent être utiles, pas accommodants, a déclaré Stavros Theodorakis, le leader de To Potami (centre gauche). De dures décisions sont à venir, nous devons rester unis.» Il a précisé que le peuple grec «n'avait pas voté pour une rupture mais pour une solution avec la zone euro».
#Theodorakis: people did not vote for rupture, they voted for a solution within the eurozone #Greece
De son côté, Evangelos Meimarakis, le leader par intérim de Nouvelle Démocratie (conservateurs) estime que «cette réunion aurait dû avoir lieu il y a longtemps», accusant le gouvernement d'avoir «menti» aux Grecs. Il a cependant insisté sur le fait que son parti aidera les négociations à avancer.
Le chef du Pasok (socialistes) a lui aussi regretté que l'initiative de Tsipras arrive si tardivement. «Nous devons reprendre les négociations, le premier ministre n'a pas un mandat pour rompre avec les créanciers», a déclaré Fofi Gennimata à l'issue de la réunion.
Selon AP, le parti communiste (KKE), ne soutiendrait pas cette union politique.
«Mon but est de garder la Grèce dans la zone euro» (Dijsselbloem)
Le président de l'Eurogroupe a estimé lundi que les Grecs voulaient toujours rester dans la zone euro. «C'est leur but et c'est toujours le mien», a-t-il révélé. «Mais nous verrons comment tout cela se passe.»
Interrogé sur l'opportunité de mener de nouvelles négociations après le résultat sans appel du référendum, il a déclaré : «Nous verrons. Nous allons voir dans les prochains jours s'il y a des ouvertures. Mais il n'y a pas de solution facile.»
VIDÉO - Europe: «Mettre la Grèce dehors, ça n'existe pas»
En France, après le «non» au référendum grec, les eurosceptiques se
réjouissent tandis que le gouvernement se prépare à poursuivre les
négociations. De son côté, Alain Juppé rappelle que certains pays «ne sont pas
dans la zone euro mais sont dans l'Union européenne.»
Tsakalotos serait nommé ministre des Finances
Selon la télévision grecque SkaiTV, Euclide Tsakalotos devrait être officiellement nommé ministre des Finances dans les prochaines minutes. Une information confirmée par le journal Kathimerini. Reuters a également évoqué l'information, émanant "d'une source à la présidence grecque".
Bailout negotiator Euclid Tsakalotos to take over as finance minister #Greece
Âgé de 55 ans, ce natif de Rotterdam est aujourd'hui ministre des Affaires économiques internationales. Il a fait des études de politique, de philosophie et d'économie à Oxford avant de faire une thèse en économie. Membre de Syriza depuis presque dix ans, il est député depuis 2012. «Nous ne demandons pas un traitement spécial, avait-il affirmé, mais un traitement similaire dans une Europe d'égaux.»
Costa-Gavras va écrire à Hollande pour qu'il aide la Grèce
Le cinéaste franco-grec Costa-Gavras a appelé lundi le président
François Hollande à «faire tout ce qui est possible» pour aider la Grèce, après la victoire écrasante du non au référendum
dimanche.
«Je fais appel au président pour qu'il fasse tout ce qui est
possible pour que la Grèce sorte de cette tragédie. Seule
la France peut le faire, et seul le président, parce que les Grecs font
confiance à la France», a déclaré à l'AFP le cinéaste de 82 ans, qui a quitté la
Grèce à 18 ans pour étudier en France. Il a indiqué qu'il «comptait même écrire au président pour lui dire
par écrit personnellement».
«Je sais qu'il peut faire quelque chose. Il a déjà fait des gestes
qui m'ont paru très positifs, très importants. Maintenant, c'est le moment de
continuer, parce que d'une certaine manière en votant non, les Grecs se sont
tournés aussi vers lui», a ajouté le cinéaste, jugeant que, «dans un sens, la
France est le seul espoir pour la Grèce, quand on voit
les positions que prennent tous les autres».
«J'espère aussi que (le premier ministre grec Alexis) Tsipras fera
les concessions nécessaires, parce qu'elles doivent se faire des deux côtés pour
que ça se termine le mieux possible», a-t-il dit. Pour lui, «la Grèce ne peut pas rester hors
de l'euro, hors de l'Europe» car «ce serait une tragédie non seulement
économique, mais aussi humaine».
PHOTO - Les journalistes font le pied de grue devant le Parlement
Les journalistes grecs et étrangers patientent devant le Parlement grec à Athènes durant une réunion des chefs de partis politiques.
Podemos soutient Alexis Tsipras
Pablo Iglesias, leader du parti espagnol d'extrême-gauche Podemos, a apporté son soutien à Alexis Tsipras. «La situation en Grèce est le résultat des mesures économiques prises par les gouvernements précédents, a-t-il tweeté. Le peuple grec soutient un gouvernement qui pense qu'il existe une alternative. Il faut l'écouter. La France et l'Allemagne feraient une erreur en ne gardant pas à l'esprit les résultats du référendum grec.»
Le leader des alliés espagnols de Syriza s'est dit "très optimiste" quant à un accord, estimant qu'il pourrait intervenir "dans les prochains jours".
La fermeture des banques grecques prolongée
Alors qu'elles étaient censées rouvrir demain, après une semaine de fermeture, les banques grecques resteront fermées «pendant quelques jours», ont annoncé des banquiers grecs. «La fermeture sera étendue jusqu'à vendredi ou lundi prochain», a révélé le responsable d'une banque à Reuters.
Une réunion doit avoir lieu entre les banques et le ministère des Finances plus tard ce lundi. Un décret sera publié pour officialiser l'annonce.
La Grèce fait peur aux cadres français
Près de trois cadres français sur quatre redoutent des conséquences pour l'économie européenne et 60% pour l'économie française selon le Baro-éco de Viavoice pour HEC, Le Figaro et France Inter.
Le ministre allemand de l'Économie affirme que «la Grèce est menacée de faillite». Si cela se produit, ce ne serait pas la première fois. Il y a 122 ans, le jeune État grec, criblé de dettes et géré en dépit du bon sens, était obligé de constater sa ruine.
Les dirigeants de la zone euro réunis en sommet à Bruxelles mardi
vont sans doute se pencher sur une aide humanitaire à apporter à la Grèce, a déclaré lundi le vice-chancelier allemand Sigmar
Gabriel, au lendemain d'un référendum en Grèce.
"Les gens là-bas ont besoin d'aide, et nous ne devrions pas la leur
refuser juste parce que nous ne sommes pas contents de l'issue du référendum", a
commenté M. Gabriel ministre de l'Economie social-démocrate du gouvernement
Merkel. "Nous ne pouvons pas abandonner la Grèce, tous
les pays européens doivent être prêts à accorder une aide humanitaire. (...) Je
suppose que cela sera discuté demain à Bruxelles", a-t-il ajouté, sans précision
sur la nature de cette éventuelle aide.
PHOTO - Varoufakis quitte le ministère des Finances sur les chapeaux de roue
Comme à son habitude, Yanis Varoufakis a créé l'événement lors de son départ du ministère grec des Finances. Il a quitté le bâtiment sur sa moto, avec sa femme Danae.
Il s'était déjà prêté au jeu des photographes lors d'un reportage de Paris-Match sur son quotidien au lendemain de l'arrivée de Syriza au pouvoir. Il avait dit ensuite regretter ce roman-photo.
Pourquoi il ne faut pas avoir peur des «euros grecs»
Quelques Européens s'alarment de détenir des billets en euros imprimés par la Banque de Grèce, craignant qu'ils perdent toute valeur. Autorités et spécialistes rassurent, mais la théorie se dote d'arguments conspirationnistes.
«La Grèce est désormais menacée de faillite» (Berlin)
La Grèce doit présenter de nouvelles propositions qui
aillent au-delà des précédentes, si elle souhaite se maintenir dans la zone
euro, a déclaré lundi le ministre allemand de l'Economie, Sigmar Gabriel, en
ajoutant qu'Athènes risquait de se retrouver prochainement en état de
faillite.
"Si la Grèce veut rester dans la zone euro,
son gouvernement doit rapidement formuler des propositions conséquentes, qui
aillent au-delà de ce à quoi il s'est dit prêt jusque-là", a dit Sigmar Gabriel,
leader des sociaux-démocrates, lors d'une conférence de presse.
Pour Sigmar Gabriel, l'Union européenne ne doit pas laisser tomber
ce partenaire et doit préparer une aide humanitaire.
Cette déclaration intervient à peine quelques minutes après que le gouvernement grec a annoncé qu'Alexis Tsipras et Angela Merkel avaient convenu que la Grèce puisse envoyer des propositions pour entamer un nouveau cycle de négociations avec les créanciers.
Athènes s'apprêterait à faire de nouvelles propositions
Le premier ministre grec «s'est mis d'accord lundi lors d'un
entretien téléphonique avec la chancelière Angela Merkel pour qu'Athènes
présente mardi, lors du sommet européen, des propositions du gouvernement grec»
visant à conclure un accord avec les créanciers, UE et FMI, a indiqué un bref
communiqué du gouvernement grec.
Après la victoire écrasante du non au référendum dimanche, Alexis
Tsipras a assuré que le message du scrutin n'était pas «une rupture» avec
l'Europe mais «le renforcement du pouvoir de négociation» d'Athènes pour
continuer ses efforts en vue d'un accord avec les créanciers sur l'avenir
financier de la Grèce.
Varoufakis soutient la nomination de Tsakalotos
Le désormais ex-ministre grec des Finances Yanis Varoufakis a fait une allusion au fait qu'Euclide Tsakalotos pourrait être son remplaçant. «Je pars et je vous verrai demain avec Monsieur Tsakalotos», a-t-il dit aux journalistes lundi matin lorsqu'il a quitté le ministère. Interrogé sur le fait qu'Euclide Tsakalotos pourrait être son remplaçant, il a répondu que c'était tout du moins ce qu'il espérait.
Âgé de 55 ans, ce natif de Rotterdam est aujourd'hui ministre des affaires économiques internationales. Il a fait des études de politique, de philosophie et d'économie à Oxford avant de faire une thèse en économie. Membre de Syriza depuis presque dix ans, il est député depuis 2012. "Nous ne demandons pas un traitement spécial, avait-il affirmé, mais un traitement similaire dans une Europe d'égaux."
Les yeux se tournent vers la BCE
Alors que les banques grecques sont censées rouvrir mardi, après une semaine de clôture, le Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne discutera de la fourniture de liquidités d'urgence (ELA) aux banques grecques lors d'une téléconférence prévue ce lundi après-midi. Un contrôle des capitaux est en place depuis une semaine en Grèce et la BCE a décidé mercredi dernier de maintenir le plafond de l'ELA à son niveau actuel qui est d'environ 89 milliards d'euros.
Selon une source officielle, si la BCE ne remonte pas son plafond de liquidités, les retraits bancaires seront limités à 20 euros demain. L'inaction de la BCE serait considérée par Athènes comme «une déclaration de guerre».
La dette de la Grèce n'est pas à l'ordre du jour (Berlin)
Selon le porte-parole du ministre allemand des Finances, la réduction de la dette de la Grèce ne sera pas à l'ordre du jour des discussions à venir entre Athènes et ses créanciers. «Notre position est bien connue. Une réduction de la dette n'est pas une solution pour nous», affirme Martin Jaeger. Peu après la victoire du non au référendum, Alexis Tsipras a affirmé au cours d'une allocution télévisée que la dette grecque «sera sur la table des négociations».
Avec le «non», l'accord s'éloigne (zone euro)
Le chef de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, estime que la
victoire du non au référendum en Grèce «ne rapproche pas (l'Europe) d'une
solution» avec Athènes. «Les résultats du référendum (...) ne nous rapprochent pas d'une
solution», a déclaré aux journalistes Jeroen Dijsselbloem, qui est également ministre
néerlandais des Finances, avant une réunion avec son premier ministre Mark
Rutte. «En fait, le rejet des propositions rend les choses plus
difficiles», a-t-il ajouté, précisant qu'il se réunirait mardi à Bruxelles avec
les autres ministres des Finances de l'Eurogroupe.
Une réunion de l'Eurogroupe - qui est composé des 19 ministres des Finances de la zone euro - est prévue mardi à 13 heures. Les discussions porteront, outre le non au référendum, sur un
nouveau plan d'aide demandé par Athènes. «Nous allons voir, pas à pas, si nous pouvons encore sauver le
processus», a déclaré Jeroen Dijsselbloem.
Poutine exprime «son soutien» au peuple grec
Alors qu'Angela Merkel et François Hollande se sont contentés dimanche de «respecter le vote grec» - qui a vu la victoire du «non» au référendum -, le président russe Vladimir Poutine a exprimé à Alexis Tsipras son «soutien au peuple grec face aux difficultés à surmonter». Les deux dirigeants se sont entretenus ce lundi au téléphone et ont évoqué le résultat du référendum grec de dimanche.
Ces dirigeants à la manœuvre pour résoudre la crise
Les réunions européennes prévues mardi à Bruxelles doivent «indiquer une voie définitive» permettant de résoudre le problème de la Grèce, a
estimé lundi sur son compte Facebook le chef du gouvernement italien, Matteo
Renzi.
La réunion mardi à Bruxelles des ministres des Finances et le
sommet des dirigeants de l'Eurogroupe, qui rassemble les pays membres de la zone
euro, devront «indiquer une voie définitive pour résoudre» l'urgence posée par
la crise grecque après le non massif des électeurs au référendum, a déclaré Matteo Renzi.
Le «Grexit» à l'agenda des chefs du Trésor
Selon notre correspondant à Bruxelles, les 19 chefs de Trésor de la zone euro qui se réunissent ce lundi discuteront d'une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro
#Grexit: la sortie de l'euro à l'agenda des 19 chefs de Trésor nationaux, avant l'Eurogroupe et le Sommet. "C'est fois, pour de bon". Sce
Le premier ministre grec Alexis Tsipras s'est entretenu lundi au
téléphone avec Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne (BCE),
ainsi qu'avec le président russe Vladimir Poutine, a-t-on appris de sources
gouvernementales grecques.
Pour Benoît Hamon, François Hollande doit reprendre la main
Le député et ancien ministre PS Benoît Hamon a jugé ce lundi que «face
à l'échec d'Angela Merkel, François Hollande doit reprendre la main», après la
victoire du non au référendum grec.
Avec ce résultat, «Angela Merkel a perdu, l'Allemagne a perdu, y
compris les sociaux-démocrates», a-t-il déclaré à l'AFP, d'où «une possibilité
de reprendre le leadership pour François Hollande».
«Les forces nationalistes et libérales en Europe ont le même
objectif: faire sortir la Grèce de la zone euro, ce qui
conduirait à la désagrégation de l'Europe», selon ce représentant de l'aile
gauche du PS.
Dans l'immédiat, pour Benoît Hamon, «il faut que les discussions
reprennent avec Athènes, et abordent la question de la soutenabilité de la dette
grecque, et de sa restructuration, dans le cadre d'un maintien de la Grèce dans la zone euro». Mais au-delà, a-t-il dit, «François Hollande, qui voulait peser sur
les institutions européennes, a une opportunité historique de le faire et de
proposer à l'Europe qu'elle ne se contente pas de coordination
budgétaire».
Cette «exigence démocratique» à impulser en Europe passe selon lui
par «un budget commun de la zone euro», «une harmonisation fiscale», en
particulier sur le taux de l'impôt sur les sociétés, et «une convergence sur des
questions sociales», comme l'égalité hommes-femmes et le salaire minimum.
La stabilité de la zone euro «n'est pas en jeu» selon Bruxelles
La stabilité de la zone euro «n'est pas en jeu», en dépit des
incertitudes créées par le non massif des Grecs aux plans de renflouement des
créanciers, a estimé lundi le vice-président de la Commission européenne chargé
de l'euro, Valdis Dombrovskis.
«Nous avons tous les outils nécessaires pour assurer la stabilité
financière de la zone euro (...) il est très clair que nous sommes capables de
défendre» la monnaie unique, a insisté M. Dombrovskis, relevant que le résultat
du référendum avait «clairement compliqué les choses» pour maintenir la Grèce dans la zone euro.
The stability of the #Eurozone is not in question - we are willing and able to ensure financial stability by all available means. #EC
L'ancien ministre grec des Finances aura marqué les esprits avec son franc-parler et son sens de la formule. Florilège de quelques unes de ses déclarations.
• «Pas d'accord»
«De mon point de vue, nous ne sommes même pas tombés d'accord sur
le fait de ne pas être d'accord», a déclaré le ministre grec à Berlin après un
entretien avec son homologue allemand Wolfgang Schäuble le 5 février dernier.
• «Château de cartes»
«La sortie de la Grèce de l'euro n'est pas
une perspective qui rentre dans nos plans, simplement parce que nous pensons que
l'Europe est fragile, a prévenu Varoufakis dans un entretien à la télévision italienne le 8 février. C'est comme quand on construit un château de cartes. Si on
enlève la carte Grèce, les autres s'écroulent».
• «Terrorisme»
«Ce qu'ils font avec la Grèce a un nom:
terrorisme», accuse Yanis Varoufakis, dans un entretien au quotidien espagnol El
Mundo le 4 juillet dernier.
«Pourquoi est-ce qu'ils nous ont forcés à fermer les banques? Pour
insuffler la peur aux gens. Et quand il s'agit de répandre la peur, on appelle
ce phénomène le terrorisme», développe le ministre au sujet de la politique du
FMI, de la BCE et de l'UE.
• «Fierté»
«Je porterai le dégoût des créanciers avec fierté», écrit-il sur
son blog ce lundi en annonçant sa démission.
Pour l'Allemagne, «les conditions ne sont pas réunies» pour une négociation
Les «conditions pour des négociations autour d'un nouveau programme
d'aide» ne sont pas réunies, compte tenu de la «décision d'hier des citoyens
grecs», a déclaré ce lundi le porte-parole de la chancelière allemande Angela
Merkel, Steffen Seibert.
«La Grèce fait partie de la zone euro, son gouvernement doit faire en sorte que cela reste le cas», a-t-il ajouté. Berlin ne voit «pas de raison» de parler de restructuration de la dette grecque.
Le porte-parole s'est également exprimé sur la démission de Varoufakis, estimant que ce qui compte ce sont «les positions, pas les personnes».
L'Espagne prête à discuter d'un troisième plan d'aide
L'Espagne est disposée à négocier avec le reste des pays de
l'eurozone un «troisième plan de sauvetage» de la Grèce,
mais les réformes sont «inéluctables», a déclaré lundi le ministre de
l'Economie, Luis de Guindos.
La Grèce «a tout à fait le droit de demander
un troisième plan de sauvetage», a déclaré le ministre. Ce dernier assure que Madrid «n'envisage absolument pas une sortie de la Grèce
de l'euro».
Au Royaume-Uni, les eurosceptiques jubilent
Tandis que David Cameron et les responsables financiers de Londres
promettent de protéger la City et l'économie des conséquences d'une
éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro, les adversaires
britanniques de l'Europe, dont le chef de l'Ukip (United Kingdom Independence Party) Nigel Farage, se réjouissent de la situation grecque.
» Pour en savoir plus, lire l'article de notre correspondant à Londres
REVUE DE PRESSE - Pour les journaux allemands, «les Grecs ont voté pour le Grexit»
«Personne ne sait ce qu'il va se passer entre la Grèce et l'Europe», soulignent les journaux outre-Rhin. Mais ils sont unanimes : il est périlleux de reprendre les négociations.
«On peut seulement espérer que les Européens ne réagissent pas précipitamment et ne mettent pas en scène un Grexit». Cette hypothèse est à la une de tous les journaux outre-Rhin.
Retrouvez l'ensemble de notre revue de presse ici, par notre correspondant à Berlin.
REVUE DE PRESSE - Les journaux italiens évoquent une «gifle»
«Le non grec épouvante l’Europe» (Corriere della Sera), «gifle à Bruxelles» (La Repubblica), «l’Union européenne avec le souffle
suspendu» (La Stampa), «un défi à l’Europe» (Il Messaggero) : le résultat du
référendum grec impressionne la presse italienne et ses éditorialistes.
Pour le Corriere della Sera «la Grèce est aujourd’hui plus
seule que jamais au moment d’écrire un chapitre nouveau et imprévisible de son
histoire». Alexis Tsipras «va devoir faire rapidement les comptes avec des promesses
qui ont été autant de mensonges comme affirmer qu’une victoire du Non aurait
rendu l’accord avec le reste de l’Europe plus facile, que la Grèce serait
restée dans l’euro et que les banques auraient rouvert mardi».
«L’erreur la plus grave des Européens serait de laisser
la BCE, le FMI et les mécanismes automatiques de Bruxelles (…) contraindre Athènes à
imprimer une autre monnaie», relève La
Repubblica.
La réunion de l'Eurogroupe commencera mardi à 13 heures, a fait savoir ce lundi
Jeroen Dijsselbloem, qui préside les réunions des ministres des Finances de la
zone euro.
Les ministres des Finances du bloc monétaire ont convenu de se
réunir pour évoquer le sort de la Grèce dont les
électeurs ont massivement rejeté dimanche de nouvelles mesures d'austérité.
— Jeroen Dijsselbloem (@J_Dijsselbloem) July 6, 2015
«La dette grecque ne peut pas être restructurée» (Noyer)
La dette de la Grèce envers la Banque centrale européenne
(BCE) ne peut faire l'objet d'une restructuration car cela équivaudrait à du
financement monétaire d'un État, ce qui lui est interdit, a déclaré lundi
Christian Noyer, membre du conseil des gouverneurs de l'institution.
«La dette de la Grèce vis-à-vis de
l'Eurosystème est une dette qui par nature ne peut pas être restructurée parce
que ce serait un financement monétaire d'un État contraire à l'article 123» du
traité européen de Lisbonne, a indiqué le gouverneur de la Banque de France lors
de la présentation à la presse du rapport annuel de l'Observatoire de l'épargne
réglementée.
Il s'est refusé à tout commentaire sur l'issue et les conséquences
du référendum grec de dimanche, indiquant que le conseil des gouverneurs de la
BCE n'avait encore pris aucune décision.
Le vice-président de la Commission européenne en charge de l'euro, Valdis
Dombrovskis, a annoncé lundi qu'il tiendrait une conférence de presse à 12h00 pour évoquer l'impact du résultat du référendum organisé dimanche en
Grèce.
Il s'agira de la première réaction officielle des institutions
européennes à la victoire massive du «non» au référendum de dimanche et à la
démission du ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, qui a dit vouloir
ainsi «aider» le premier ministre, Alexis Tsipras.
Varoufakis, l'économiste devenu ministre pour «changer l'Europe»
Au lendemain de la victoire du «non» au référendum, le ministre grec des Finances a annoncé sa démission, estimant que son absence faciliterait les négociations à venir.
Depuis son entrée au gouvernement au mois de janvier, le ministre des Finances grec symbolise tout autant l'espoir des populations asphyxiées par l'«odieuse» austérité, que l'effroi des créanciers de la dette grecque et de la planète finance.
«Il faut faire des efforts» pour un accord (Italie)
La Grèce et ses créanciers doivent reprendre leurs
négociations et faire preuve de davantage de bonne volonté afin de trouver un
compromis, a déclaré lundi Sandro
Gozi, secrétaire d’État italien en charge des Affaires européennes.
Les discussions entre Athènes et ses créanciers se sont jusqu'à
présent apparentées à un «dialogue de sourds» et toutes les parties en présence
en portent la responsabilité, a-t-il ajouté. «Si chacun pense avoir raison et que les autres ont complètement
tort, nous n'irons nulle part», a-t-il dit. «Il faut faire des efforts pour comprendre le point de vue de
l'autre.»
Les Grecs font la queue devant les banques
A Athènes, le peuple grec fait la queue devant les distributeurs automatiques de billets, à l'extérieur des banques. La réouverture des établissements bancaires du pays est normalement prévue pour le 8 juillet.
L'or, valeur refuge, ne profite pas de la crise grecque
A 1160 dollars l’once, le «non» au référendum grec ne conduit à aucune
panique sur le marché de l’or qui reculait même de 0,03 % ce matin à la
Bourse de Londres. Sur les trois derniers mois d’intensification de la
crise grecque, l’once a même reculé de 4,30 %.
Pourquoi le métal précieux ne réagit-il pas à la crise grecque, contrairement à ce qui s'était passé il y a cinq ans?
Le rendement des obligations d’État grecques à deux ans affiche un bond de 13
points de pourcentage à 48%, indiquent des intermédiaires lundi, même si les
transactions sur ces titres sont suspendues depuis une semaine sur décision des
autorités d'Athènes après le défaut sur un prêt du Fonds monétaire international
(FMI).
Le rendement à deux ans atteint ainsi son plus haut niveau depuis
l'émission des titres concernés l'an dernier.
Le rendement grec à 10 ans est quant à lui indiqué à 17,37% , en
hausse de 2,5 points.
Ambiance détendue pour la réunion des leaders grecs
Les leaders politiques grecs ont débuté une réunion ce matin à Athènes. Le nom du remplaçant de Yanis Varoufakis, ex-ministre des Finances qui a annoncé sa démission ce matin, est attendu à l'issue de la réunion.
Tsipras, un militant d'extrême gauche dans un costume de premier ministre
Six mois au pouvoir n'ont pas changé le militant entré au Parti communiste à 16 ans, qui a grandi dans l'idéologie de la gauche radicale. Sûr de lui, prêt à risquer gros, et jusqu'au-boutiste, Alexis Tsipras a des réflexes idéologiques et ne vit que pour sa cause.
Pour Cambadélis, Sarkozy est responsable du fiasco grec
«J'ai en tête les déclarations de Nicolas Sarkozy qui sont d'une
violence vis-à-vis de la Grèce, insupportable», a déclaré le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, sur France Info. «Il s'est planté sur toute la ligne, l'excité du bocal qui nous a conduit à la
situation telle qu'elle est aujourd'hui parce que c'est lui qui a refusé le
référendum sur l'Europe proposé par (l'ex-premier ministre Georges, NDLR)
Papandréou en son temps», a-t-il ajouté.
«Il faut respecter les peuples, il faut
respecter les États, il faut respecter les gouvernements».
Deux conceptions s'affrontent: celle qui dit que la démocratie n'a pas de place face aux traités... (1/2) #Grece#franceinfo
— Jean-Chr. Cambadélis (@jccambadelis) July 6, 2015
... et celle qui dit que l'Europe s'est toujours construite par les compromis. Il faut toujours négocier! (2/2) #franceinfo
— Jean-Chr. Cambadélis (@jccambadelis) July 6, 2015
Macron «ne partage pas du tout» l'avis de Juppé
Le ministre de l'Économie Emmanuel Macron a rejeté ce lundi l'appel
lancé à l'Union européenne par l'ancien premier ministre Alain Juppé (Les
Républicains) pour organiser la sortie de la Grèce de la
zone euro.
«A titre personnel, je ne partage pas du tout cet avis», a déclaré Emmanuel Macron, en marge d'une rencontre avec des jeunes bénéficiaires d'un
accompagnement professionnel par le numérique, à Marseille, au lendemain de la
victoire du non au référendum en Grèce sur les exigences
des créanciers du pays.
Sans l'aide de la BCE, le Grexit est assuré (Patrick Artus)
Patrick Artus, chef économiste de la banque Natixis, en est certain: «Une partie de la solution est dans les mains de la BCE (Banque centrale
européenne). Elle peut décider que, puisque les Grecs refusent de
rétablir la solvabilité de leur pays, elle n'a plus le droit de
maintenir les lignes de liquidités exceptionnelles aux banques grecques,
l'ELA, dont les encours s'élèvent à 89 milliards d'euros. Si la BCE
coupe l'ELA, on est alors dans le scénario de sortie de l'euro», assure-t-il dans un entretien au Figaro.
Comment un gouvernement à sec peut-il verser des salaires et des
retraites, ou payer ses fournisseurs? En émettant des IOU, sorte
d'ersatz de monnaie temporaire, auquel la Grèce pourrait
être obligée de recourir si la situation ne se débloque pas. L'acronyme anglais IOU signifie «I owe you»: «Je te dois» ou «Je
vous dois». Il s'agit ni plus ni moins d'une promesse écrite de paiement, d'une
reconnaissance de dette émise par un débiteur qui, pour une raison ou une autre,
n'a pas d'argent liquide.
L'Etat grec peut se retrouver dans cette position si la Banque
centrale européenne cesse de fournir des euros au pays, et une fois que les
coffres des banques seront vides. Selon de nombreux économistes, le gouvernement pourrait alors
imprimer ces titres, sorte de bons du Trésor mais qui ne sont pas assortis
d'intérêts, en guise de salaires, de retraites, ou pour payer ses
fournisseurs. Le tout en attendant éventuellement de retrouver un accès à l'euro,
ou de battre à nouveau monnaie, un processus très technique, très long et
difficile logistiquement. Le ministre des Finances Yanis Varoufakis avait rappelé que les presses n'avaient «pas la capacité» d'imprimer des
drachmes.
Sous forme papier ou sous forme de certificats électroniques, plus
ou moins sécurisés, les IOU pourraient être émis en parallèle des euros encore
en circulation, et à parité avec la monnaie unique.
Le Foll: "personne" ne veut mettre la Grèce dehors
Le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll a pressé ce lundi le
gouvernement grec de faire de "nouvelles propositions" après le rejet par
référendum du plan des créanciers, estimant que "personne", chez les "dirigeants
responsables", ne veut de la sortie de la Grèce de la
zone euro.
Invité de RMC et BFMTV, Stéphane Le Foll a vu dans le résultat de
dimanche "une volonté d'exprimer une manière de dire non à une politique qu'ont
subi les Grecs depuis cinq ans". "C'est aussi une manière de dire à tous les
autres: 'respectez-nous en tant que peuple'", a-t-il déclaré.
"La France a souhaité avec la chancelière allemande (Angela Merkel)
convoquer un conseil de la zone euro mardi soir. (...) La France souhaite aussi
que la Grèce et que ses dirigeants fassent des
propositions", a également déclaré le porte-parole du gouvernement. "Chacun doit prendre ses responsabilités, en particulier le premier
ministre grec".
Selon le porte-parole du gouvernement français, "personne, en tout
cas chez les dirigeants responsables, n'a exprimé le souhait de mettre la Grèce dehors. D'ailleurs ça n'existe pas dans les traités,
personne n'a de possibilité de pouvoir dire à un pays 'on ne veut plus de
vous'". "Donc il faut se remettre dans une situation où on doit discuter.
(Encore) faut-il que chacun prenne la mesure de l'enjeu et accepte le respect
mutuel", a-t-il poursuivi.
Selon le Guardian, trois noms circulent pour assurer le remplacement de Yanis Varoufakis au poste de ministre des Finances. Le premier est celui de Yannis Dragasakis, le vice-premier ministre, "ancien marxiste et lui aussi économiste" qui a plusieurs fois exprimé son mécontentement face à la stratégie adoptée par Yanis Varoufakis. "Mais l'homme, âgé de 67 ans, pourrait souhaiter rester derrière la scène où il a un rôle particulièrement puissant", affirme le journal.
L'autre nom est celui du professeur d'économie Giorgos Stathakis, déjà très actif depuis le début des négociations.
Le nom de George Chouliarakis, actuel négociateur en chef, est aussi cité.
Selon Reuters, c'est le coordinateur des négociations,
Euclide Tsakalotos, qui est le favori.
La réponse sera donnée par le gouvernement après la réunion des leaders politiques qui a débuté ce matin.
Cécile Duflot, Alexis Corbière, Éric Coquerel...tous saluent le "sacrifice" du ministre des Finances grec Yanis Varoufakis, qui a décidé de partir pour "aider" le premier ministre Alexis Tsipras à négocier un accord avec les créanciers.
La Bourse de Paris a ouvert en forte baisse lundi (-2,06%), plombée
par la victoire du non au référendum grec qui suscite des craintes sur l'avenir
de la zone euro. A 09H00, l'indice CAC 40 perdait 99,21 points à
4709,01 points. Vendredi, il avait lâché 0,57%.
De son côté, la Bourse de Francfort a démarré en forte
baisse. L'indice Dax des trente valeurs vedettes a ouvert à 10.825,06
points, cédant 2,11% par rapport à son niveau de vendredi en clôture. La Bourse de Londres a ouvert en nette baisse de
1,07%.
La Bourse de Milan a démarré sur un recul de plus de 2%.
REVUE DE PRESSE - Le départ de Varoufakis, "un coup de théâtre"
A
peine annoncée sur son blog, la démission de Yanis Varoufakis s’est retrouvée sur
tous les sites grecs d’information. Il
s’agit, comme l’expliquent certains commentateurs, d’un coup de théâtre auquel
était préparé Alexis Tsipras. "Ces derniers jour, Varoufakis avait dit
qu’il démissionnerait si le oui gagnait. Avec la large victoire du non, il
préfère se retirer pour que les négociations aboutissent à un accord. Il sait
qu’il dérange ses partenaires de l’Eurogroupe, alors autant laisser sa
place", précise le journal Ta nea.
Au même moment, le premier ministre a convoqué
Giannis Dragasakis, le vice premier ministre, dans son bureau. Sera-t-il le
prochain "tsar des finances", ou est-ce que le poste reviendra à
Euclide Tsakalotos, qui a déjà remplacé Varoufakis dans les négociations avec
les créanciers? Sérieux, profil bas mais dogmatique, "Tsakalotos pourrait
devenir le visage de l’accord qu’Athènes signera pour éviter le défaut de
paiement veut croire" To ethnos.
Par notre journaliste sur place, Alexia Kefalas
L'UE doit "organiser" la sortie de la Grèce "sans drame" (Juppé)
L'ancien premier ministre Alain Juppé (Les Républicains) a appelé ce lundi l'Union européenne à "organiser" la sortie de la Grèce de la zone euro "sans drame", au lendemain du rejet par
référendum du plan des créanciers.
"La Grèce n'est plus en mesure aujourd'hui
d'assumer les disciplines de la zone euro. Chercher à l'y maintenir à tout prix,
par des arrangements de circonstance, fragiliserait l'ensemble du système. Nous
devons l'aider à organiser sa sortie, sans drame", a-t-il expliqué.
"Ce qui ne veut pas dire
qu'elle doit aussi sortir de l'Union. Elle doit, si elle le souhaite, y garder
sa place comme les autres Etats membres qui n'ont pas intégré la zone euro",
écrit sur son blog le candidat à la primaire de la droite pour la présidentielle
de 2017.
La BCE au centre du jeu financier
La banque centrale européenne (BCE) tient à bout de bras les banques grecques en leur accordant depuis des mois une aide d'urgence.
Athènes est désormais en arriéré de paiement avec le Fonds Monétaire International (FMI) et le plan d'aide international a expiré, laissant la Grèce sans filet de sécurité. Le 20 juillet prochain, le pays doit rembourser 3,5 milliards d'euros à la BCE.
"La BCE ne doit pas baisser la perfusion qu'elle accorde aux banques
grecques, a estimé Michel Sapin sur Europe 1, alors que l'institut de
Francfort doit décider du destin des banques hellènes. Le niveau des liquidités fournies par la BCE aux banques grecques
"ne peut pas être abaissé", a ajouté le ministre des Finances, prenant également
soin de rappeler "l'indépendance" de la BCE, qui doit décider de maintenir ou
non les liquidités d'urgence (ELA) qu'elle octroie aux banques grecques au bord
de l'asphyxie.
Retrouvez toutes les explications en cliquant ici.
La Grèce doit "retrouver la croissance" (Trichet)
"Il
faut qu’il y ait un bon plan de redressement en Grèce. Un plan qui lui permette
de retrouver la croissance", a assuré ce matin Jean-Claude
Trichet, président de la BCE de 2003 à 2011, sur Radio classique/LCI.
"Personne ne peut parler de la fin de l’Euro", a-t-il ajouté. En cas de Grexit, cependant, "les conséquences
géostratégiques seront très importantes". Une sortie de la Grèce de la zone Euro serait "un drame
épouvantable", a-t-il affirmé.
"La balle est dans le camp de la démocratie
grecque."
Pour Michel Sapin,"c'est au gouvernement grec de faire des propositions"
Le ministre des Finances Michel Sapin a réagit après l'annonce de la démission de son homologue grec Yanis Varoufakis. "Je connais bien Varouafkis, c'est un homme très entier. Le terme 'terroristes' est mal passé", a déclaré le ministre sur Europe 1.
"C'est au gouvernement grec de faire des propositions, a estimé Michel Sapin. Le vote lui-même ne règle rien". Ce qui permettra de
savoir si la Grèce sort ou reste dans l'Euro, "c'est la
qualité des négociations qui vont s'ouvrir", a-t-il ajouté.
"L'Europe n'est pas dans la difficulté, l'Europe est face à une difficulté grecque, a-t-il asséné. Le fil du dialogue est très ténu". "Aucune solution ne pourra être trouvée s'il n'y a pas entre Angela Merkel et
François Hollande (...) une conversation en profondeur, en vérité", a-t-il affirmé.
La France "a tout fait" pour aboutir à un accord (Harlem Désir)
Harlem Désir, secrétaire d'État aux Affaires européennes, a assuré ce matin sur iTélé que "la France a tout fait pour que puisse aboutir une négociation autour de deux principes: respect du vote grec et respect des engagements". La France souhaite que des négociations s'engagent rapidement "sur une base
sérieuse" avec la Grèce.
Selon lui, le "non" des Grecs "va rendre les choses plus compliquées. Il faut que chacun fasse davantage d'efforts de clarification".
"Ce qui est important maintenant c'est que la négociation (avec les
Européens) puisse reprendre" pour permettre à la Grèce de rester dans la zone
euro, a déclaré Harlem Désir. Le vote grec "n'a pas indiqué une volonté de sortir de l'euro" mais
il faut que le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, "dise ce qu'il veut faire
de ce vote" et il faut qu'il le fasse "rapidement", a-t-il ajouté.
Respecter cette aspiration à la fin de l'austérité. Maintenant il faut construire la solution avec les autres membres de la zone€. @itele
L'euro s'est ponctuellement redressé face au dollar dans les
échanges asiatiques en début d'après-midi lundi, après la démission surprise du
ministre des Finances grec, Yanis Varoufakis.
Vers 14H30 à Tokyo (05H30 GMT), la monnaie unique européenne valait
1,1088 dollar, contre 1,1027 un peu plus tôt. Elle est toutefois retombée dans
les minutes suivantes autour de 1,1056 dollar. L'euro était descendu jusqu'à 1,0963 dollar juste après l'annonce
des résultats du scrutin
La devise européenne a aussi enregistré, après 14H30 locales, un
bref rebond face au yen autour de 135,76 yens contre 134,82 yens quelques
dizaines de minutes auparavant.
Pour rappel, les résultats du référendum
Les taux d'emprunt se tendent dans la zone euro
Les taux d'emprunt des pays du sud de la zone euro se tendaient
nettement, mais sans excès, lundi matin sur le marché de la dette, en raison des
incertitudes découlant du non grec au référendum.
Vers 08H10 (06H10 GMT), le taux à 10 ans de l'Espagne progressait à
2,349% contre 2,212% vendredi à la clôture sur le marché où s'échange la dette
déjà émise. Le taux de l'Italie se tendait à 2,380% (contre 2,248%) et celui de
la Grèce à 14,800% (contre 14,630%).
La Bourse de Tokyo a fini en forte baisse ce
lundi, après la nette victoire du non dimanche au référendum en Grèce, résultat
qui ouvre une période d'incertitudes pour la zone euro.
A l'issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a
abandonné 2,08% (-427,67 points) à 20.112,12 points, après être tombé de près de
2,6% en séance.
Avis de gros temps sur les marchés financiers
La victoire du "non" ouvre la voie à une nouvelle période de forte volatilité et d’incertitude en Bourse. Pour en savoir plus, lire notre article ici.
Yanis Varoufakis démissionne
Le ministre des Finances, Yanis Varoufakis a annoncé sa démission au lendemain de la victoire du non au référendum sur les propositions des
créanciers d'Athènes.
"Après les résultats, on m'a informé que certains membres de l'Eurogroupe préféraient que je sois absent des réunions, explique l'ancien ministre sur son blog. Une idée que le premier ministre a jugé potentiellement utile à l'obtention d'un accord. Pour cette raison, je quitte le ministère des Finances aujourd'hui".
"Je considère comme mon devoir d'aider Alexis Tsipras à utiliser le capital politique que nous ont donné les Grecs par le référendum d'hier", a-t-il ajouté.
Selon lui, "la valeur" du résultat du référendum, qui a vu le non
l'emporter à 61,31%, est "importante", "comme (celle de) tous les combats pour
les droits démocratiques". "La grande légitimité apportée à notre gouvernement" doit être
"investie immédiatement dans un OUI à une solution adéquate", a-t-il ajouté,
appelant à un accord comprenant "une restructuration de la dette, moins
d'austérité, une redistribution en faveur des plus démunis, et de vraies
réformes". "Je porterai le dégoût des créanciers avec fierté", a encore dit
Yanis Varoufakis, habitué des sorties publiques.
La surprise du référendum vu par la presse grecque
C'est le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, qui a été choisi par le journal Efimerida pour illustrer la surprise des dirigeants européens face au "non" massif des Grecs lors du référendum: Tanea: "réformes ou grexit"
Kathimerini : "Accord ou grexit"
Ethnos: les projets de Tsipras après le séisme des 61,3%
Avgi: non à la rigueur à 61,3%
Le Royaume-Uni "fera tout pour protéger" son économie
Le gouvernement britannique a pris acte ce lundi de "l'opinion
décisive" exprimée par les Grecs lors du référendum de dimanche, assurant qu'il
"fera tout ce qui est nécessaire pour protéger" son économie, selon un
porte-parole du Premier ministre David Cameron.
"C'est un moment critique dans la crise économique grecque. Nous
continuerons à faire tout ce qui est nécessaire pour protéger notre sécurité
économique dans cette période d'incertitudes", a déclaré le porte-parole,
précisant que le Premier ministre présidera ce lundi matin une réunion pour
réexaminer les plans d'urgence du pays.
Pékin veut croire à un accord
La Chine est confiante dans la possibilité d'une solution à la crise financière
grecque, a indiqué le vice-ministre chinois des Affaires
étrangères lundi. "Je pense qu'avec de solides efforts de toutes les parties, la
situation économique de la Grèce peut être inversée. La
crise économique sera gérée de manière appropriée", a commenté devant la presse
Cheng Guoping. Interrogé sur une éventuelle présence du Premier ministre grec
Alexis Tsipras lors du sommet des pays Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et
Afrique du Sud) cette semaine, Cheng a répondu qu'il appartenait à la Russie en
tant que pays hôte de décider des invitations.
Le ministre russe des Finances a indiqué la semaine passée que
Moscou n'avait pas proposé à la Grèce la possibilité de
devenir membre de la nouvelle banque de développement créée par les cinq
économies émergentes.
La Bolivie se félicite de la victoire du "non"
Le président bolivien Evo Morales s'est félicité ce dimanche de la
victoire du "non" lors du référendum grec et a estimé qu'elle constituait une
défaite pour "l'impérialisme européen".
"Je félicite le grand peuple grec pour le triomphe du 'non-paiement' de la dette, qui constitue une déroute infligée à l'impérialisme
européen", a déclaré le président bolivien, cité par l'agence de presse
gouvernementale ABI.
Le résultat du référendum "est le début de la libération du peuple
européen", a ajouté Evo Morales, qui a exprimé "son respect et son admiration
pour le peuple grec".
VIDÉO - Pourquoi la dette grecque est un vrai problème pour l'Europe?
Varoufakis : "Notre non est un grand oui à une Europe démocratique"
Le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, a salué le "non" massif au référendum grec sur les propositions des créanciers internationaux. "Notre non est un grand oui à une Europe démocratique", a-t-il déclaré son blog.
— Yanis Varoufakis (@yanisvaroufakis) July 6, 2015
Les réformes sur lesquelles les Grecs peuvent négocier
Retraites, TVA, excédent primaire... Au lendemain de la victoire du "non" au référendum, les équipes d'Alexis Tsipras vont tenter de renégocier les principales réformes préconisées par le FMI, l'Union européenne et la BCE.
Les cours du pétrole s'inscrivaient en repli lundi en Asie au
lendemain du "non" grec aux créanciers d'Athènes, le baril de Brent repassant sous
le seuil des 60 dollars pour la première fois depuis avril.
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en août
perdait 1,88 dollar, à 55,05 dollars, tandis que le baril de Brent de la mer du
Nord pour livraison à même échéance cédait 50 cents, à 59,82 dollars.
Le programme des prochaines 48h
LUNDI - Conférence téléphonique des dirigeants européens: le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker va
consulter dans la matinée lors d'une conférence téléphonique trois dirigeants
européens: Jeroen Dijsselbloem, président de l'Eurogroupe; Donald Tusk,
président du Conseil européen; et Mario Draghi, patron de la Banque centrale
européenne (BCE). - Réunion de l'Euroworking Group: les directeurs du Trésor de la zone euro se retrouveront à
Bruxelles dans le cadre de l'Euroworking group, instance préparatoire aux
rencontres des 19 ministres des Finances de la zone euro. - Conseil des gouverneurs de la BCE: cette rencontre avait été annoncée dès vendredi par le gouverneur
de la Banque d'Autriche Ewald Nowotny. Le conseil des gouverneurs de la BCE
pourrait notamment examiner une demande envoyée dimanche soir par la Banque de
Grèce, qui souhaite que soit remonté le plafond des aides d'urgence (ELA)
accordées à Athènes. - Rencontre Hollande-Merkel: la chancelière allemande Angela Merkel et le président français
François Hollande se retrouveront dans la soirée à l'Elysée pour un dîner de
travail destiné à "évaluer les conséquences du référendum". Les deux dirigeants
ont été ensemble à la manoeuvre ces dernières semaines pour essayer de trouver
une solution à la crise grecque.
MARDI
- Sommet de la zone euro : réclamé par Angela Merkel et François Hollande, ce sommet a été
convoqué mardi à 18H00 (16H00 GMT) à Bruxelles par le président du Conseil
européen, Donald Tusk, afin de "discuter de la situation après le référendum en
Grèce". Ce sommet sera précédé d'une réunion des ministres des Finances des 19
(Eurogroupe).
I have called a #EuroSummit Tuesday evening at 18h to discuss situation after referendum in #Greece
La présidente argentine Cristina Kirchner a félicité dimanche le
peuple grec pour avoir rejeté massivement le plan des créanciers d'Athènes et
ses nouvelles mesures d'austérité. "Grèce: victoire totale de la démocratie et
de la dignité", a écrit Mme Kirchner dans un message sur Facebook à la suite du
référendum de dimanche, exprimant "au nom du peuple et du gouvernement argentins
toute notre solidarité au valeureux peuple grec et à ses dirigeants".
"Le peuple grec a dit NON aux conditions impossibles et humiliantes
qu'on prétend lui imposer pour la restructuration de sa dette extérieure", a
déclaré la présidente. "Nous, les Argentins, nous savons de quoi il retourne. Espérons que
l'Europe et ses dirigeants comprendront le message des urnes. On ne peut exiger
de personne qu'il signe son propre acte de décès", a ajouté Mme Kirchner.
Pour rappel, l'Argentine avait déclaré en 2001 le plus gros défaut de paiement
de l'Histoire, d'un montant de près de 100 milliards de dollars, alors qu'elle
traversait une crise économique, sociale et politique sans précédent.
Les marchés asiatiques dans le rouge
Vers 03H30 GMT, Tokyo cédait 1,58%, Hong Kong abandonnait plus de
3% après avoir ouvert en hausse de 0,7%, Sydney se repliait de 1,3%, Séoul de
1,62% et Wellington abandonnait 0,82%.
A la même heure, l'euro valait 1,1038 dollar et 135,30 yens,
remontant par rapport à son cours dans les échanges électroniques dimanche
lorsqu'il était tombé à 1,0963 dollar et 134,91 yens, mais se repliant lentement
au cours de la journée.
La Bourse de Shanghai n'évoluait plus qu'en hausse d'environ 2% lundi à la
mi-journée, voyant s'essouffler son spectaculaire rebond enregistré à
l'ouverture, et ce en dépit de nouvelles mesures de soutien dévoilées par les
autorités pour enrayer la débâcle des marchés. A la fermeture en fin de matinée, l'indice composite shanghaïen
grimpait de 2,15%, ou 79,45 points, à 3.766,37 points, effaçant une grande
partie de ses gains après s'être envolé de 7,82% dans les premiers
échanges.
Le résumé de la journée d'hier
• Le "non" largement gagnant
Alors que 95% des bulletins ont été dépouillés, le "non" rassemble
autour de 61,3% des suffrages. Avec une participation qui a grimpé à plus de
62,5%, la réponse des Grecs aux créanciers est sans appel.
• L'Europe divisée
D'un côté, le président de l'Eurogroupe, le président du Parlement européen et
l'Allemagne n'ont pas caché leur déception face au vote grec. La France a elle
convenu qu'il fallait respecter le choix démocratique.
• De nouvelles négociations incertaines
Alexis Tsipras a annoncé que de nouvelles négociations auraient lieu dès lundi.
Mais l'Allemagne, par la voix de son ministre de l'Economie, a d'ores et déjà
expliqué que de nouvelles discussions paraissent difficilement imaginables.
• La gauche radicale à la fête
A Athènes comme à Paris, les partisans de la gauche radicale, alliée à Syriza,
ont fêté le résultat des élections. Podemos, l'équivalent espagnol de Syriza,
espère capitaliser sur la victoire de son homologue grec pour gagner en
notoriété avant les élections de fin d'année.
Bienvenue!
Bonjour et bienvenue sur notre nouveau live consacré à la Grèce, au lendemain d'un référendum historique qui a consacré la victoire massive du "non" du peuple grec à ses créanciers. De nombreuses réactions sont attendues, notamment celles des marchés financiers. La soirée sera de son côté marquée par une réunion entre Angela Merkel et François Hollande
à l'Elysée.
Restez branchés!
EN DIRECT - «Il y a urgence pour l'Europe, urgence pour la Grèce» estime Hollande
Pour la gréce tous ces politicars ferait bien de faire des referendums dans chaque pays de l'Europe et ont verraient ce que pense ces peuples car avec ces nouveau accords ont va s'assoir a nouveau et c'est notre dette par habitant qui grossira comme à l'habitude c'est certains tous ces politiques n'ont rien a faire des petits des vieux etc a qui ont fait croire que tous va bien mais qu'ont fait crever tout doucement avant d'aller aidé les autres qu'ont regarde chez soi la misére qu'il y a mois je suis pour un référendum auprés des citoyens de chaque pays de l'Europe et ont verra les résultats plus d'être des moutons de ????
nicolas_le
le
Halte à la désinformation : cet argent public, versé par les dictateurs bruxellois (dont Sarkozy et Hollande) sans demander leur avis aux contribuables européens, est allé non pas aux Grecs, mais aux banques françaises et allemandes. Il fallait à tout prix — c'est le cas de le dire — sauver le Dieu Euro, même s'il est taillé pour l'Allemagne, et détruit les économies de TOUS les autres pays (15 ans après l'introduction de l'euro, la production industrielle italienne s'est effondrée de 20%, celle de l'Espagne de 15%, celle de la France de 12% ; celle de l'Allemagne a bondi de... 34% !). Dans dix ou vingt ans, les historiens seront cruels envers ces eurolâtres forcenés, ces esprits dogmatiques, sectaires, indifférents au réel, aux ravages que produit leur idéologie… Et ils s’amuseront du suivisme hébété de ces masses de moutons qui, manipulés, farcis de propagande, et totalement ignorants des questions monétaires (jamais ils ne liront les prix Nobel Stiglitz et Krugman, ils préfèrent la désinformation des larbins des banques), glapissent avec d’autant plus d’assurance qu’ils ne comprennent rien : « L’euro nous protège ! ». Ou encore « L’euro, c’est l’Europe, et l’Europe, c’est la paix », tout en lynchant avec une violence inouïe ces pauvres Grecs ruinés et suicidés par le fanatisme des despotes de Bruxelles (violence qui, transposée en France à certaines « minorités »,donnerait lieu à des procès) http://les-minuscules.blogspot.fr/2015/06/lunion-europeenne-en-une-minute.html
Après la panne qui a plongé l’Espagne dans le noir, les explications se font attendre. Températures anormales ? Surproduction ? Les pistes sont multiples.
DÉCRYPTAGE - La bonne interconnexion électrique entre pays européens a permis au gestionnaire électrique français, RTE, de porter assistance au réseau espagnol, touché par une gigantesque panne ce lundi.
EXCLUSIF - « La maîtrise des dépenses de masse salariale doit impérativement être renforcée », plaide le premier ministre, dans un courrier envoyé à son gouvernement. Alors que l’inflation n’a pas dépassé 2 % en 2024, l’enveloppe dédiée aux fonctionnaires de l’État a, elle, gonflé de 6,7 %.
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gdaniel
le
Pour la gréce tous ces politicars ferait bien de faire des referendums dans chaque pays de l'Europe et ont verraient ce que pense ces peuples car avec ces nouveau accords ont va s'assoir a nouveau et c'est notre dette par habitant qui grossira comme à l'habitude c'est certains tous ces politiques n'ont rien a faire des petits des vieux etc a qui ont fait croire que tous va bien mais qu'ont fait crever tout doucement avant d'aller aidé les autres qu'ont regarde chez soi la misére qu'il y a mois je suis pour un référendum auprés des citoyens de chaque pays de l'Europe et ont verra les résultats plus d'être des moutons de ????
nicolas_le
le
Halte à la désinformation : cet argent public, versé par les dictateurs bruxellois (dont Sarkozy et Hollande) sans demander leur avis aux contribuables européens, est allé non pas aux Grecs, mais aux banques françaises et allemandes. Il fallait à tout prix — c'est le cas de le dire — sauver le Dieu Euro, même s'il est taillé pour l'Allemagne, et détruit les économies de TOUS les autres pays (15 ans après l'introduction de l'euro, la production industrielle italienne s'est effondrée de 20%, celle de l'Espagne de 15%, celle de la France de 12% ; celle de l'Allemagne a bondi de... 34% !). Dans dix ou vingt ans, les historiens seront cruels envers ces eurolâtres forcenés, ces esprits dogmatiques, sectaires, indifférents au réel, aux ravages que produit leur idéologie… Et ils s’amuseront du suivisme hébété de ces masses de moutons qui, manipulés, farcis de propagande, et totalement ignorants des questions monétaires (jamais ils ne liront les prix Nobel Stiglitz et Krugman, ils préfèrent la désinformation des larbins des banques), glapissent avec d’autant plus d’assurance qu’ils ne comprennent rien : « L’euro nous protège ! ». Ou encore « L’euro, c’est l’Europe, et l’Europe, c’est la paix », tout en lynchant avec une violence inouïe ces pauvres Grecs ruinés et suicidés par le fanatisme des despotes de Bruxelles (violence qui, transposée en France à certaines « minorités »,donnerait lieu à des procès)
http://les-minuscules.blogspot.fr/2015/06/lunion-europeenne-en-une-minute.html