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Les 300 « superlignes » qui font le trafic aérien mondial

Ce sont sur les liaisons intra-asiatiques que se trouvent sept des dix lignes les plus fréquentées.

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Par Bruno Trévidic

Publié le 17 avr. 2013 à 01:01

C'est une cartographie du transport aérien pleine de surprises et d'enseignements que dresse Amadeus, le leader mondial des systèmes de réservation, dans une étude publiée hier. Selon cette analyse, réalisée sur la base de ses banques de données, 300 « superlignes » aériennes concentrent à elles seules 22 % du trafic aérien mondial, avec chacune plus de 1 million de passagers par an.

Mais, première surprise, ce sont sur les liaisons intra-asiatiques, et non aux Etats-Unis ou en Europe du Nord, que se trouvent sept des dix lignes les plus fréquentées, qui totalisent à elles seules 68 millions de passagers par an. La ligne la plus fréquentée au monde est Jeju (une île de Corée du Sud)-Séoul, qui a vu passer l'an dernier 10,15 millions de passagers, suivie par Tokyo-Sapporo (8,2 millions). Les trois lignes non asiatiques du classement sont São Paulo-Rio, en troisième position, Melbourne-Sydney, en cinquième, et Le Cap-Johannesburg, en dixième. Au total, les « superlignes » de plus de 1 million de passagers représentent 40 % du trafic aérien en Asie, contre 14 % seulement du trafic de l'Europe et des Etats-Unis, qui se caractérisent par une proportion plus forte qu'ailleurs de lignes aériennes de moins de 100.000 passagers par an. Ces « petites » lignes représentent ainsi 35 % du trafic entre l'Europe et l'Amérique du Nord.

Une concurrence de plus en plus vive

On peut y voir la marque du développement des compagnies low cost, qui représentent aujourd'hui 38 % du trafic aérien européen, selon les chiffres d'Amadeus, contre 30 % aux Etats-Unis. Et, contrairement à l'idée répandue, ce n'est plus au Royaume-Uni mais en Espagne que les compagnies low cost sont aujourd'hui le mieux implantées, avec une part de marché qui atteint 57 % ! En dépit de leurs commandes d'avions massives, les low cost asiatiques ne réalisent encore que 18,6 % du trafic.

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Autre enseignement de cette étude : la concurrence est nettement plus vive en Asie qu'en Europe et aux Etats-Unis, avec 75 % des liaisons assurées par au moins trois compagnies et seulement 25 % par un ou deux transporteurs. A l'inverse, en Europe, 45 % du trafic reste constitué de liaisons opérées par une ou deux compagnies seulement et 15 % par une seule compagnie. L'Amérique du Nord est à peine plus concurrentielle, avec 24 % du trafic en duopole et 10 % en monopole. Au total, la concurrence est néanmoins de plus en plus vive. Au niveau mondial, le nombre de lignes en monopole ou en duopole se réduit de 2 % chaque année. « La proportion est passée de 39 % en 2010 à 35 % en 2012 », note l'étude.

Enfin, l'étude illustre de manière frappante la montée en puissance des aéroports du Golfe (Dubaï, Doha et Abu Dhabi), en tant que nouvelles plaques tournantes du trafic international. Ces trois aéroports ont vu passer, l'an dernier, près de 15 % du trafic entre l'Europe et l'Asie. Et si le trafic global entre ces deux continents augmente d'environ 7 % par an, la part de ce trafic passant par le Golfe a progressé de 20 % entre 2011 et 2012.

Bruno Trévidic

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