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  • 28 avril 2013 - Par Au fil des mots et de l'histoire

     

     Le 26 avril 1915 – Le torpillage du croiseur cuirassé « Léon-Gambetta » dans EPHEMERIDE MILITAIRE le-cuirasse-leon-gambetta--150x150

     

    Le torpillage du croiseur cuirassé « Léon-Gambetta »

    D’après « La Grande guerre du XXe siècle » – 1916

     

    [Communiqué officiel d’après Bulletin des Armées, 19 avr.-3 mai 1915]

    Le croiseur cuirassé Léon-Gambetta, en croisière à l’entrée du canal d’Otrante, a été torpillé dans la nuit du 26 au 27 avril et a coulé en dix minutes. Tous les officiers (dont le commandant, capitaine de vaisseau André) ont péri à leur poste. 136 hommes de l’équipage, dont 11 sous-officiers, ont été recueillis par des navires envoyés d’urgence à leur secours par les autorités italiennes.

    110 survivants de l’équipage du Léon-Gambetta ont été conduits à Syracuse (Sicile). Les 26 autres sont à Brindisi (côte orientale d’Italie).

    Les corps de l’amiral Sénès et de 52 marins ont été inhumés à Leuca.

    Le Léon-Gambetta était un croiseur cuirassé du programme de 1900 ; il avait été lancé à Brest en 1901. Il faisait partie d’un groupe de trois croiseurs, dont les deux autres, le Victor-Hugo et le Jules-Ferry, formaient avec lui la 2e division légère.

    Son déplacement était de 12600 tonneaux, avec 146m50 de longueur, 21m40 de largeur et 8m20 de tirant d’eau. Son appareil moteur avait une puissance de 28500 chevaux, correspondant à une vitesse de 23 nœuds.

    La protection était assurée par un cuirassement de 170 millimètres d’épaisseur à la flottaison, de 200 millimètres au blockhaus du commandant et de 140 aux positions de l’artillerie.

    L’armement comprenait quatre canons de 194 en tourelles axiales, seize de 164, dont douze en tourelles doubles, et vingt-quatre de 47 ; plus, deux tubes lance-torpilles sous-marins.

    L’effectif réglementaire était de 22 officiers et 714 hommes d’équipage.

     

    Récits de témoins

     

    [Journal des Débats, 1er mai 1915]

    L’Idea Nazionale, de Rome, publie le récit suivant qu’il tient d’un sous-officier survivant :

    Le Léon-Gambetta, qui avec le Victor-Hugo était depuis deux jours en croisière dans la basse Adriatique, avait reçu, l’avant-veille, par radiotélégramme, l’ordre de rallier à Malte. Le commandant ordonna de marcher à une vitesse moyenne et commanda à l’officier de quart de faire route vers la côte italienne.

    La mer était légèrement agitée.

    Durant toute notre croisière, nous n’avons pas rencontre un seul navire autrichien. Plusieurs pêcheurs de Pescara nous avaient signalé qu’un submersible autrichien était dans nos parages. Nos recherches pour retrouver la trace du submersible étant restées infructueuses, nous avons cru à une erreur des pêcheurs.

    Au milieu de la nuit, j’étais sur le pont de quart. Nous naviguions dans le canal d’Otrante.

    J’avais à peine transmis l’ordre de remettre les machines en marche qu’une vigie d’avant donna l’alarme. Tout de suite après, sans que j’aie eu le temps de me rendre compte de ce qui se passait, j’entendis un éclatement terrible dans le côté gauche du navire. La secousse fut si violente que je fus précipité sur le pont. Immédiatement, toutes les lumières s’éteignirent et le croiseur commença à donner de la bande.

    Ce fut le désastre. Il y eut à bord l’animation du branle-bas, mais, après cinq minutes, tout l’équipage était à son poste de combat.

    Nous tentâmes de faire fonctionner les réflecteurs, mais la chambre des dynamos était détruite. Peu après, les machines s’arrêtèrent. Alors l’amiral donna l’ordre de mettre les chaloupes à la mer pour le sauvetage.

    Désormais, le navire était perdu. Il inclina rapidement sur le côté et paraissait devoir couler d’un moment à l’autre. On entendit dans la nuit les gémissements des blessés, nous ne nous doutions pas que tant de nos hommes avaient été atteints par l’explosion.

    On commença alors les manœuvres de sauvetage. Une autre secousse violente se produisit. Je fus précipité à l’eau, une chaloupe me recueillit et s’éloigna à force de rames.

    Le Léon-Gambetta, toujours incliné, naviguait doucement vers la côte. Les mécaniciens qui étaient restés à leur poste essayaient de remettre une hélice en mouvement, espérant amener le navire jusqu’à la côte. Mais, après quelques minutes, je ne saurais dire combien, avec un mouvement brusque le Léon-Gambetta piqua du nez et disparut. Nous étions alors à 22 milles de la terre.

     

    Du quartier-maître Francis Mudès [Indépendance bretonne]

    Brindisi (Italie), le 28 avril 1915.

    Chers frère et sœur,

    Me voilà sain et sauf, ayant évité une terrible mort.

    Le navire a reçu deux torpilles dans les flancs, l’une au milieu. L’eau envahissant le compartiment des dynamos, plus de lumière, impossible également de transmettre télégraphiquement ; l’antenne s’est rompue au moment où la lumière s’éteignait.

    La catastrophe s’est produite à minuit et demi ; j’étais couché ; à la première détonation, je me suis dirigé à tâtons vers l’échelle de montée sur le pont. A ce moment, la deuxième détonation s’est fait entendre ; la deuxième torpille venait frapper le deuxième coup mortel.

    Devant l’impossibilité de mettre une embarcation à l’eau, j’ai saisi immédiatement un mât de baleinière, et me suis balancé à la mer.

    Pendant ce temps, le navire avait déjà une inclinaison de 60°. C’était un spectacle bien lugubre, je vous assure. Les officiers, les hommes, tous criaient, les uns réclamaient leur femme, les autres leur mère. Je m’écartai rapidement du bord, de crainte d’une explosion.

    Arrivé à 400 mètres, en sécurité, je regardai le Léon. Il commençait à piquer du nez, l’arrière se soulagea complètement, puisque l’on voyait ses trois hélices en l’air. Il a coulé en quinze minutes ; il fallait songer à sauver sa vie ou périr.

    Plus tard, cinq sont venus se cramponner à mon épave. Hélas, d’heure en heure, je les vis disparaître, si bien qu’à un certain moment je suis resté seul. Le bain a été long : quatorze heures, de minuit et demi à 2 heures de l’après-midi !  Sur 816 hommes, y compris les officiers, il y en a eu 108 de sauvés. L’officier en second s’est sauvé ; et autrement, amiral, commandant, et tous les autres officiers ont péri.

    Nous sommes restés à 26 sur l’eau, le reste s’est embarqué dans un canot. Trois torpilleurs italiens sont venus à notre secours ; nous avons été très bien accueillis. J’ai de légères contusions sur les jambes, ce n’est pas grand’chose.

    (M. Francis Mudès est le frère du lieutenant Vincent Mudès, tué sur le champ de bataille de l’Argonne, le 12 mars)

     

    Lettre du matelot Monfort, de la Cadière (Var) [Petit Provençal, 20 mai 1915]

    Brindisi, 28 avril.

    Chers parents,

    Il était minuit. J’étais couché et je dormais bien. Tout à coup, j’entends deux grosses détonations. C’étaient deux torpilles autrichiennes. D’un coup, je saute de ma couchette et je cherche à gagner le pont. Il faisait noir, car une des torpilles avait pénétré dans la chambre des dynamos et avait éteint les lumières. Dans ma précipitation, je me trompe d’échelle, et puis, il y avait tellement de monde qu’on ne savait plus où passer. Enfin, j’arrive sur le pont.

    Le navire commençait à couler. J’étais nu. J’entends l’amiral qui nous crie : « Nous sommes perdus, mes enfants ; tachez de vous sauver ! ». Alors on cria : « Vive la France ! » et on chanta la Marseillaise. Les officiers sont tous restés à bord et ils ont tous coulé.

    Moi, je n’ai pas perdu mon sang-froid. Au moment où le Léon a coulé, je me suis envoyé à l’eau et me suis mis à nager au plus vite pour n’être pas pris dans le remous. Quand j’ai été assez loin, je me suis retourné pour voir le bateau. Il s’est penché et puis il a disparu. Quand je ne l’ai plus vu, je me suis mis à pleurer. J’étais bien sûr d’être perdu. Tout de même, j’ai ramassé mon courage et je me suis tenu sur l’eau avec deux rames que je me suis passé sous les bras. Heureusement que la mer était bonne !

    J’apercevais mes camarades qui nageaient à côté de moi. Enfin, nous avons vu lever le jour, ce qui nous a redonné des forces. Nous regardions l’horizon pour voir si on ne voyait pas quelques bateaux ; mais rien.

    Vers midi, j’ai aperçu au large une petite fumée. Vous pensez si j’étais content ; mais cette fumée semblait s’éloigner. C’était un torpilleur italien qui venait nous rechercher.

     

    Une visite aux survivants par N. Carrère [Temps, 7 mai 1915]

    Brindisi, 2 mai 1915. Jean-François Grall, 1er maître fusilier, un gros et fort gaillard, à la mine ouverte et gaie, m’explique :

    - Nous avons essayé en vain de sauver les officiers, mais c’était impossible à cause de leurs vêtements qui pesaient lourd. Quatre fois, j’ai sauvé le commandant, sans y pouvoir réussir. Nous avons vu l’amiral et son état-major disparaître peu à peu dans l’eau.

    La nuit était claire et le temps beau. Nous avons d’abord nagé en nous cramponnant à des épaves ; nous mourions de faim, à cause des efforts dépensés, et, d’une main, nous attrapions au passage des galettes et des oignons qui flottaient, et nous les mangions tout trempés d’eau salée. Nous voyions disparaître nos camarades ; les uns criaient, d’autres chantaient comme des fous. L’un d’eux appelait désespérément : Maman ! Maman !

    A l’aube, j’ai eu l’idée de réunir nos épaves et d’en former comme un radeau, sur lequel nous étions bien une centaine. Nous étions nus, grelottants de froid, hébétés de fatigue. On essayait de se parler entre soi, mais la plupart étaient pris d’un irrésistible sommeil ; on les interrogeait, ils ne répondaient plus, ils étaient morts Ah ! Voyez-vous, Madame, c’est dur de perdre des camarades qu’on a sauvés avec tant de peine !

    Jean-François Grall s’arrête un instant, la gorge serrée, et reprend : – Nous étions brûlés par le soleil et par l’eau salée, et toute la peau nous cuisait. Quand, vers 2 heures de l’après-midi, nous avons vu à l’horizon un panache de fumée, nous avons hurlé de joie !

    Mais figurez-vous qu’il a disparu et alors nous avons cru que tout était fini. Une dure minute, allez ! Nous ne savions pas que certains bateaux au pétrole envoient de la fumée de façon intermittente.

    Puis tout à coup, un peu plus tard, à l’improviste, les torpilleurs italiens se sont montrés, et avec quel cœur nous avons crié : « Vive l’Italie ! ».

    Et tous, encore sous l’évocation du souvenir, répètent : « Vive l’Italie ! » et ajoutent en souriant : « Et aussi, vive la France ! Madame ».

    Les braves enfants, avec la grâce ingénue et charmante des marins, m’entourent et me recommandent : - Madame, dites bien comme on a été bon pour nous ici ; dites bien comme on nous a gâtés, dites bien que nous leur sommes reconnaissants.

     

  • 12 commentaires à “Le 26 avril 1915 – Le torpillage du croiseur cuirassé « Léon-Gambetta »”

    • andrée Rucart on 5 février 2015

      Bonjour,
      le frère de ma grand-mère maternelle Charles Blanc, marin sur le croiseur Gambetta est mort sur ce bateau suite aux bombardements par un bateau autrichien en 1915 en mer Adriatique.
      Peut-on me donner tous renseignements s’il vous en possédez.
      Ce grand oncle n’est nulle part mentionné sur les disparus
      Un autre marin est lui, mort à Dunkerque suite à une attaque du port de Dunkerque.
      Je n’ai là non plus aucune mention de son nom : Blanc Jules.
      Merci
      Andrée

      • Betty-Stéphane DAUBOIN on 11 juillet 2015

        Mon Grand-oncle, Pierre-Marius Emile Graillot, également frère de ma grande-mère est mort sur le Léon Gambetta le 26 avril 1915.
        Il est mentionné sur un livre d’or qui avait été offert à mon Arrière Grand-père.
        Ce livre d’or avait été fait pour les « Enfants d’un Canton Morts pour la France ».
        Il se trouve également sur le Monument aux Morts de la Commune de naissance de mon arrière grand-père.
        Vous pouvez peut-être voir avec la commune d’origine de votre grand-oncle ou celle de ses parents ou au ministère de la défense ou la marine nationale.
        Bon courage dans vos recherches.
        Avec mes bien cordiales salutations.

        • Michel AUGIER on 7 janvier 2016

          Bonjour
          Pierre Marius Emile GRAILLOT figure bien sur les listes de disparus. Il est mentionné comme matelot de 1ère classe, musicien ( né le onze décembre mil huit cent quatre vingt douze à Montlhéry (Seine et Oise) de Pierre François Alphonse et de Emma Frezzolini, célibataire, domicilié à Ferney (Ain)).
          D’après mes sources, il y avait 26 matelots musiciens à bord.
          Si vous avez l’occasion de participer à l’une de mes conférences sur le torpillage du Léon-Gambetta, j’aurais l’occasion de vous illustrer ce métier par des clichés pris lors de représentations à bord. Les matelots allaient jusqu’à créer un « Casino Gambetta » (ils ont même joué du Courteline !)
          Il fallait bien distraire les équipages !
          La date de son décès est à porter officiellement au 27 avril 1915.
          Auriez-vous plus de détails sur l’accès à ce « Livre d’or des Enfants d’un canton morts pour la France » ?
          Prochaines conférences sur ce sujet : lundi 11 janvier 2016, La Seyne sur mer, 17 h 00, Collège Paul Eluard, libre et gratuit et mardi 26 avril 2016, Musée national de la Marine, Toulon, 15 h 00, libre et gratuit, également une exposition consistante qui traite partiellement du sujet dans le cadre de « La Marine et la Grande Guerre en Méditerranée » (réouverture début février jusqu’au 8 mai 2016, 6,5 euros, Musée national de la Marine, Toulon.
          Belle journée
          MA / chemindetraverses@orange.fr

        • François Lorcet on 15 juin 2016

          Je viens de découvrir votre message sur Pierre Marius Graillot.
          Je suis très intéressé par sa biographie et je fais aussi des recherches sur son père Pierre François Alphonse qui était Chef d’Institution à Montlhéry mari d’Emma Frezzolini.
          Le bâtiment de son Institution existe toujours sur la Place de L’Europe à Montlhéry. Cette Institution avait un renom international et était parrainé par un cheikh égyptien Sanua Abou Naddara.
          Apparemment Pierre François aurait été tué en 1918 et sa tombe serait au cimetière de Vitry le François. Il était Lieutenant. Il avait perdu sa femme à Saint Michel sur Orge victime d’une crise cardiaque sur le quai de la gare !
          Il existe quelques cartes postales concernant cette période.
          N’hésitez pas à m’écrire !

      • Michel AUGIER on 7 janvier 2016

        Bonjour
        Charles Louis Joseph BLANC, matelot de 3ème classe, sans spécialité, figure bien sur la liste des victimes portées disparues sur le Léon-Gambetta (retranscription du jugement porté à l’état-civil de Brest et qui devrait être répercuté sur l’acte d’état-civil du lieu de naissance de ce marin).
        Pour plus d’information sur le torpillage du Léon-Gambetta : rdv lundi 11 janvier 2015, collège Paul-Eluard, à 17 h 00, conférence sur ce sujet (libre et gratuite).
        Bonne journée

    • Benoît Guittet on 28 mars 2015

      Bonjour
      si Charles BLANC fait parti des naufragés , il était matelot 3° classe.
      (voir sur forum : pages 14 18 – marine – léon gambetta
      Contacter l’association qui s’occupe de la mémoire des marins disparus : auxmarins@orange.fr et voir leur site : auxmarins.fr
      Bien à vous
      Benoît

    • Denise Bourven on 11 avril 2015

      Charles Louis Joseph BLANC, né le 29/12/1893 à Séchin (59), matelot de 3ème classe, est inscrit au registre des décès de la ville de Brest en tant que marin du « Léon-Gambetta » porté disparu.
      Vous pouvez me contacter, ou contacter l’association « aux marins » à Plougonvelin dans le Finistère (29)

    • MICHON on 9 mai 2015

      LA MELODIE DU BONHEUR

      Chaque fois que vous reverrez ce film (die Trapp Familie), vous vous souviendrez que le commandant du sous marin autrichien U5 responsable du torpillage était le Ritter von Trapp, le père anti-nazi des enfants qui formaient cette chorale familiale.

    • jean noel Marlier on 8 décembre 2015

      Je recherche Jean Le Séach, marin du commerce, né à Ploudalmézeau (29), affecté sur le « Leon Gambetta ». Je ne le trouve pas dans les listes de disparus (exhaustives?), ni dans le rôle d’équipage de 1914, ni sur celui de 1915 reconstitué pour le paiement des pensions aux veuves (SHD Marine Brest). Qui pourrait me fournir des informations? merci d’avance.

    • ollivier huguette on 30 octobre 2016

      vous seriez bien aimable d’avoir des informations sur mon granp père Hippolyte louavar mort le 27 avril 1915 sur le léon gambetta mort pour la France, son ne figures nul part seulement sur le nomument aux morts de Pleudaniel ma grand mère a reçu la médaille de la légion d’honneur de son mari merçi

    • Blasco on 11 novembre 2018

      Bonjour
      Mon grand oncle est décédé sur le Léon gambetta il s’appelait Antoine culioli il avait 19 ans il de Bonifacio j’ai fait des recherches j’ai trouvé pas mal de choses sur lui mais aucune photo de l’équipage si quelqu’un a réussi à en avoir une ça serait sympa de me la partager. Mercii

    • Michel AUGIER on 9 octobre 2019

      Tardivement
      1°) vers Huguette Ollivier
      Numéro d’acte du jugement de décès du 28 juin 1916 : 60°) ; pour Louavar, Hippolyte Marie, second maître canonnier (Paimpol 14608) né le huit mai mil huit cent quatre vingt cinq à Pleudaniel (Côtes du Nord) de Yves et de Marie Yvonne Foulon, époux de Marie Angélique Bonniord, domicilié à Pleudaniel
      Contactez l’ONAC-VG (anciens combattants) pour la mémoire de votre ancêtre si rien n’a été fait depuis votre post. Sachez que son nom figure sur les listes officielles des victimes (jugement de mort déclarée constante notamment).
      Aucun Louavar ne semble figurer comme titulaire de la Légion d’Honneur (consultation rapide de la base de données). Etes-vous sûre de la médaille ?
      Il est bien inscrit sur la base Mémoire des Hommes 1914-1918. Sa fiche n’indique rien de plus que ci-dessus. Il est Mort pour la France.

      2°) vers Blasco
      Numéro d’acte du jugement de décès 28 juin 1916 : 345°) pour Culioli, Antoine Joseph, matelot de 3ème classe, sans spécialité (541435) né le vingt trois juillet mil huit cent quatre vingt quinze à Bonifacio (Corse) de François Xavier et de Marie Catherine Maisetti, célibataire, domicilié à Bonifacio.
      Les photos de l’équipage sont dispersées dans les familles, souvent des photos studio individuelles. Celles sur le marché du vieux-papier sont rarement associée s au nom de la personne. Les photos de groupes sont souvent réalisées par spécialités (les boums pour les canonniers par exemple, ou les apprentis musiciens ou autres spécialités). Votre ancêtre étant sans spécialité il y a peu de chance qu’une photo de groupe ait été réalisée.
      Les photos de tout l’équipage ne sont en principe pas d’usage (plus de 700 marins – ici 840 environ) ne pouvait se faire ; surtout en temps de guerre. Pour le Léon-Gambetta, sa période la plus visible est celle de ses exercices vers les Dardanelles, Constantinople, etc (1912 et surtout 1913). Des photos tirées sous forme de cartes-postales circulent exceptionnellement sur le net (rares et chères !).
      Bonnes trouvailles
      MA / chemindetraverses@orange.fr

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