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Se chauffer au bois, un "manque à gagner" pour l’Etat

L’interdiction des feux de cheminées a finalement été annulée à Paris et en banlieue. Les Franciliens pourront donc continuer à brûler du bois pour se réchauffer après le 1er janvier. Encore faut-il savoir où trouver ses stères, dont la vente échappe souvent au circuit professionnel.

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Passer ses soirées au coin du feu. Un petit plaisir dont ne seront finalement pas privés les Franciliens. La préfecture de Paris a pris lundi un arrêté annulant l’interdiction des feux de cheminées, comme l’avait demandé Ségolène Royal . La ministre de l’Environnement voulait revenir sur les préconisations des services de d’Ile-de-France, qui ambitionnaient de lutter contre la pollution atmosphérique . Mais encore faut-il savoir où trouver son bois, dont la provenance échappe souvent au circuit professionnel.

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La vente parallèle,"80% de la consommation des ménages"

En France, 5,9 millions de foyers se chauffent au bois selon une étude de l’Ademe de 2013 . Des foyers qui achètent leur bois en grande partie hors des circuits professionnels. "80% de la consommation totale ne passe pas par une commercialisation classique", assure au JDD.fr la direction de la Fédération nationale du bois (FNB), qui précise : "Une partie vient de l’autoconsommation de propriétaires de forêts, l’autre de circuits illégaux." Parmi les moyens d’approvisionnement autorisés : les affouages organisés par les communes, l’achat auprès des propriétaires, des grandes surfaces, des entreprises et des agriculteurs dans une certaine limite. Mais la revente demeure illégale. Selon le Syndicat national du bois de chauffage, le réseau non contrôlé représente "300 millions de manque à gagner" fiscal pour l’Etat.

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Sur les sites Internet de petites annonces, le stère revient moins cher. Seulement 38 euros le stère dans le Jura par exemple. Contre 56 euros en circuit professionnel en moyenne en 2013. "Je fais ça à côté de mon travail, dès que j’ai un peu de bois en plus, que je récupère dans la commune voisine, je les revends à des particuliers", explique au JDD.fr un vendeur inscrit sur ParuVendu. Une "concurrence déloyale" pour certains exploitants, qui font pression pour obtenir plus de sécurité pour leur activité. La préfecture du Loiret, principal département producteur, s’est d’ailleurs engagée en juillet à renforcer les contrôles.

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Les labels, une tentative pour lutter contre la revente illégale

Pour lutter contre le trafic illégal, les professionnels ont donc mis en place des labels. Des garanties censées assurer la qualité du bois des professionnels adhérents sur l’ensemble du territoire. France Bois Bûche par exemple, qui certifie la quantité et l’humidité du stère. "Une mise en avant de la transparence de nos professionnels", expliquent les responsables de la marque au niveau national. La revente se fait dans les magasins de bricolage, directement sur site forestier ou à domicile. Le bois est délivré en bûches longues de 30 cm à un mètre dont le prix est "très variable". "Il est nettement moins cher en province", précise la FNB. A l’inverse, le prix du stère peut atteindre 75 euros en région parisienne, où le chauffage au bois ne couvre que 5% des besoins d’énergie pour le chauffage particulier, selon une étude d’Aiparif .

Source: leJDD.fr

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