La Confédération générale du travail (CGT), Force ouvrière (FO), Solidaires unitaires démocratiques (SUD) et la Fédération autonome de l'éducation nationale (FAEN) appellent "l'ensemble des personnels du premier degré ainsi que les personnels des collectivités territoriales, animateurs, éducateurs territoriaux, enseignants artistiques territoriaux et agents de maternelle" à une grève nationale, le 14 novembre, pour protester contre la réforme des rythmes scolaires.
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Les syndicats réclament en effet "le retrait du décret" instaurant la semaine de quatre jours et demi dans le primaire et de "nouvelles discussions pour une vraie réforme", afin qu'elle ne soit pas généralisée à la rentrée 2014, a résumé Patrick Désiré, secrétaire général de la CGT-Educ'action. "Il ne faut pas qu'il y ait de généralisation, parce que là où elle est appliquée la réforme montre que ça ne se passe pas bien pour les élèves et les personnels", a-t-il prévenu.
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PLUSIEURS ACTIONS LOCALES
A Paris, un appel est également lancé par le Syndicat national unitaire des instituteurs professeurs des écoles et la Fédération syndicale unitaire Ile-de-France (SNUipp-FSU 75) d'une part, la Confédération nationale du travail et le Syndicat des travailleurs de l'éducation (CNT-STE) d'autre part, ainsi que par des syndicats de la ville, malgré les tentatives d'amélioration de l'application de la réforme par le maire Bertrand Delanoë. "En effet, le dialogue et l'information n'ont pas été suffisants [entre les parents et l'école]" , reconnaissait Colombe Brossel, adjointe au maire chargée de la vie scolaire, à la mi-octobre. Par ailleurs, la CGT et l'Union nationale des syndicats autonomes (UNSA) invitent les animateurs de la ville à se mettre en grève le 12 novembre, pour obtenir "les moyens adaptés" à l'exercice de leur métier.
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De surcroît, le SNUipp-FSU national, principal syndicat du primaire, appelle à plusieurs actions locales (grèves, rassemblements…) à partir du 4 novembre, avec comme point culminant de la mobilisation un rassemblement national, le 20 novembre, des délégations départementales devant le ministère de l'éducation nationale.
"Vincent Peillon doit ouvrir des discussions pour assouplir le décret dès maintenant et l'adapter à la maternelle et aux réalités locales", pointe Sébastien Sihr, secrétaire général du SNUipp-FSU. Le ministre "ne peut pas faire le dos rond et attendre que ça se passe. Faire un geste en ouvrant des discussions, ce n'est pas reculer, mais avancer pour améliorer la réforme", comme de pouvoir libérer un mercredi sur trois pour le travail de concertation ou un après-midi entier pour des activités périscolaires, a-t-il ajouté.
Des collectifs de parents opposés à la réforme des rythmes scolaires appellent en outre sur Facebook à un "boycott national", avec pour mot d'ordre : "Ne mettez pas vos enfants à l'école le 13 novembre".
Voir : "L'année de la réforme des rythmes scolaires en 10 dessins"
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