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Accueil du site > Tribune Libre > Et si le très mauvais élève de l’Europe était …l’Allemagne

Et si le très mauvais élève de l’Europe était …l’Allemagne

Il y a peu encore, il ne se passait pas une semaine sans que les experts et leurs chiens de garde ne nous répétaient que sur le plan économique, l'Allemagne, avec ses réformes Hartz du marché du travail, réalisées entre 2003 et 2005 par le chancelier Gerhard Schroder ( SPD ),était le modèle à suivre. En gagnant le match de la compétitivité, elle était la première de la classe européenne et qu'en conséquence les autres pays se devaient de faire les efforts nécessaires pour rester dans la course. L'excédent de sa balance commerciale, le "zéro déficit" de son budget, le taux d'intérêt de sa dette qui ne cesse de baisser, le taux relativement faible du chômage seraient les seuls critères à retenir de cette réussite du modèle allemand. Aux dires de ces mêmes experts, l'Allemagne avait tous les atouts en main. Pour sortir de l'ornière de la crise, il ne suffisait, pour les autres pays, que de copier le modèle. Et, il y a peu encore, les grands de ce monde, de Bill Clinton à Sarkozy, de Cameron a Renzi, ont rivalisé d'éloges à l'égard du modèle rhénan. Les conservateurs allemands, grisés par tant de flatteries, n'hésitaient plus à déclarer : " L'Europe, tout d'un coup s'est mise à parler allemand" comme Angela Merkel l'affirmait après sa réélection : " Ce que nous avons fait, tout le monde peut le faire." Certains, en Allemagne, vont jusqu'à prédire que l'Allemagne sera d'ici 2030 "le pays le plus riche de la planète par habitant".

Mais l'image du modèle commence à se fissurer. Les inégalités sociales et la pauvreté se révèlent au grand jour, le manque d'investissement public et privé est trahi par l'état désastreux des infrastructures, sur le plan de la formation et de la qualification de la main d'oeuvre, l'Allemagne est aussi distancée. Ces éléments sont plus les présages d'un naufrage annoncé que ceux d'une éblouissante réussite à venir.

LE DEVELOPPEMENT DES INEGALITES ET DE LA PAUVRETE EN ALLEMAGNE

Une des conséquences de la réforme du marché du travail en Allemagne a été l'augmentation de la pauvreté et des emplois précaires. Alors qu'en France, de 2000 à 2012, le taux de pauvreté ( à 60% du revenu médian ) a légèrement diminué de 15 à 14 %, en Allemagne, au contraire, ce taux est passé de 12 à 15,2%. ( lien ). Le rapport publié à la fin 2013 de l’Association paritaire d’action sociale (Deutsche Paritätische Wohlfahrtsverband) indique que la croissance de l'économie n'a pas empêché la croissance de la pauvreté, bien au contraire. Il conclut " alors que les profits de l’essor économique atterrissaient dans les poches d’une riche élite financière et patronale, les emplois nouvellement créés étaient à bas salaires. L’exploitation et la pauvreté ne cessent d’augmenter." Ainsi le problème des bas salaires en Allemagne est plus important encore qu'en France. Alors que la proportion des salariés qui gagnent un salaire horaire inférieur à deux tiers du salaire horaire national brut médian est de 6.1 % en France, il est de 22.2 % en Allemagne ! (Le Monde Supplément Géo et politique Dimanche 17-lundi 18 février 2013).

Si le taux de chômage est beaucoup plus faible en Allemagne ( 4,9 % en Allemagne - 10,5 % en France ) c'est, outre la démographie vieillissante en Allemagne , au prix du développement du travail partiel forcé. 21,7 % de sa population active y sont employés à temps partiel en 2010, contre 13,6 % en France, selon l'OCDE. Ainsi, si l'on intègre le temps partiel dans le calcul du temps de travail, la durée annuelle moyenne s'élève pour la France à 1479 heures, contre 1397 pour l'Allemagne selon l'INSEE. Par manque de crèches, le travail à temps partiel est la règle pour les mères. Les femmes sont ainsi confrontées à la précarité. 45,3% des femmes actives en Allemagne occupent un emploi à temps partiel contre seulement 29,8% en France. (Eurostat 2009 -Les femmes sur le marché du travail en Allemagne et en France - Pourquoi les Françaises réussissent mieux à concilier famille et emploi- Angela Luci )."Les femmes en Allemagne sont plus confrontées au risque de la pauvreté qu’en France. En effet, alors qu’en France un salaire minimum horaire de 9€ doit être payé pour tout travail, les emplois à temps partiels prennent en Allemagne souvent la forme d’un « petit boulot »- (« Minijob ») à 450 € par mois pour travailler jusqu'à 24 heures par semaine- La faiblesse de la politique familiale outre-Rhin explique aussi un taux de la natalité des plus faibles d'Europe et le déclin démographique dans beaucoup de landers, en particulier dans les régions de l'ex-RDA.

Malgré ce "miracle économique" érigé en modèle, dont les chiffres purement comptables du déficit servent de paravent à la réalité, la proportion de gens vivant dans une famille sans travail est pratiquement la même en Espagne et en Allemagne — deux pays où règnent flexibilité et sous-emploi précaire — alors que le taux de chômage est quatre fois moins élevé outre-Rhin ! ( Actuchômage.org-14 décembre 2012 ).

Si ce dumping social, que la réunification et l'intégration des pays de l'Est au marché économique européenne a accéléré, a permis de maintenir artificiellement la compétitivité des entreprises, l'état des infrastructures et la faiblesse des investissements en matière d'éducation et de formation professionnelle sont aussi en train de remettre en cause ce fameux modèle allemand.

LE DELABREMENT GENERAL DES INFRASTRUCTURES

L'Allemagne tant vantée par les experts économiques est dans une situation critique en ce qui concerne ses infrastructures : "Pour la deuxième fois en un an, le pont de l’autoroute A1 à Leverkusen sera fermé pour trois mois aux camions de plus de 3,5 tonnes. Certaines soudures doivent être réparées d’urgence, a estimé lundi le ministère des Transports du Land de Rhénanie-du- Nord-Westphalie. L’année dernière, des travaux comparables avaient entraîné des embouteillages historiques dans cette région industrielle, berceau du chimiste Bayer, et engendré des coûts pour la collectivité de 80 millions d’euros. Le pont de Leverkusen n’est pas un exemple isolé en Allemagne. Dans le Nord, le canal reliant la mer du Nord à la Baltique a dû être fermé aux navires marchands du fait d’écluses vétustes. Résultat  : les bateaux doivent faire un détour de 460 kilomètres en passant au nord du Danemark. Selon le dernier rapport annuel sur les investissements d’infrastructures, 20 % des autoroutes, 41 % des routes nationales et 46 % des ponts allemands sont dans un état critique." ( article du 17/06/14 Les échos sur le cri d'alarme de l'Industrie allemande ) . Il en est de même du matériel militaire. Le commissaire parlementaire aux forces armées vient de lancer un cri d'alerte : "Les missions extérieures de la Bundeswehr ne sont plus compatibles avec l'état actuel du matériel".( lien ). Le port de Hambourg est ainsi de plus en plus délaissé pour Anvers à cause des infrastructures défaillantes.

Par manque d'investissements publics " les actifs de l'Etat ont diminué de plus de 500 milliards d'euros depuis 2000", écrit Marcel Fratzscher, président de l'institut pour la recherche économique de Berlin (DIW) dans un ouvrage intitulé " l'illusion allemande". (L'investissement est tombé de 22,3 % du PIB en 2000 à 17 % en 2013).

Plus grave encore l'Allemagne s'est laissé distancer sur le plan de la qualification de la main d'oeuvre. Elle ne consacre que 5,7 % de son PIB à l'éducation, moins que la France ou la Grande-Bretagne et les jeunes allemands sont de moins en moins attirés par l'apprentissage tant vanté dans notre pays. Le nombre de nouveaux apprentis a chuté à son niveau le plus bas depuis les années 1990. Moins d'un quart de la population active possède un diplôme universitaire. Il y a moins de jeunes allemands titulaires d'une licence ( 29 %) que de jeunes grecs ( 34 % ) ou de jeunes britanniques ( 45%). Enfin selon la Banque mondiale il est plus difficile de créer une société en Allemagne qu'en Russie ou au Sénégal, ce qui met à mal l'image d'Epinal d'une Allemagne entrepreneuse.

Faible niveau d'investissement, infrastructures décrépies, système éducatif délabré, peu d'entreprises innovantes, peu à peu la productivité se tasse : 0,9 % par an au cours de cette dernière décennie, soit moins que le Portugal. L'Allemagne s'est trop longtemps satisfaite de sa réussite à l'export grâce à la sous-évaluation de l'Euro par rapport à ce qu'aurait été le Deutschemark et grâce aussi à l'utilisation d'une main d'oeuvre qualifiée et bon marché des pays de l'Est. Les véhicules assemblés en Allemagne contiennent de nombreuses pièces fabriquées en Slovaquie ou en Hongrie. Enfin le pays était jusqu'à présent le fournisseur de la Chine en machine-outils, produits chimiques et biens d'équipements, mais avec le développement de l'économie chinoise cette dépendance risque bientôt d'être du passé.

Il faut ajouter aussi le coût de l'énergie électrique qui est deux fois plus élevé qu'en France. Il a a plus que doublé depuis l'an 2000, ce qui a augmenté sérieusement les coûts de production en particulier dans les secteurs industriels grands consommateurs d'énergie électrique comme la chimie.

Ainsi, derrière les beaux chiffres purement comptables se cache une économie anémiée et à bout de souffle qui a sacrifié à la fois sa population et ses infrastructures, mettant ainsi en péril son avenir.

Depuis 2010 les technocrates de la troïka ( FMI, BCE, CE ) n'ont eu de cesse, au nom de la sacrosainte lutte contre les déficits budgétaires, d'imposer des politiques d'austérité à tous les pays européens en brandissant les vertus du modèle économique allemand. Aujourd'hui il ne fait aucun doute que les coupes budgétaires imposées aux populations européennes ne manquera pas de conduire l'Europe vers une récession généralisée avec une violente déflation.

Comme le signale Emmanuel Todd dans un entretien à la revue Books de décembre 2014 :"L'Allemagne manifeste une forme de résistance au monde postindustriel, (...) qui se traduit par une incapacité à sortir de ses prouesses techniques sur ses "bagnoles". ( ...) Le comportement actuel de l'Allemagne ( ses excédents, l'austérité qu'elle veut imposer à tous le monde, etc...) ne s'explique pas par le fait que ce pays aurait une pensée spécifique. C'est, je crois, plutôt l'effet d'une non pensée. (...) La responsabilité des classes dirigeantes européennes et en particulier des élites françaises est énorme. Elles n'ont pas été capables de se rendre compte que leur leader n'a pas de cerveau. "

LA SCIENCE DU PARTAGE


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40 réactions à cet article    


  • Le p’tit Charles 5 décembre 2014 10:43

    Le nouvel « Empire-Germanique » a du soucis à se faire dans les mois qui viennent...ça va péter de tous les côtés et ce sera l’effondrement de l’UE...
    RIP


    • Fergus Fergus 5 décembre 2014 13:41

      Bonjour, P’tit Charles.

      Non, pas d’effondrement de l’UE. La situation de l’Allemagne et les perspectives négatives qui se profilent pour elle sont au contraire la chance de pouvoir remettre l’Union sur des bases plus saines. Les blocages actuels de l’UE et sa soumission au dogme libéral ainsi qu’au veto allemand à tout appel à la BCE pour affaiblir l’euro pourraient assez vite voler en éclats. Ce qui entraînerait sans doute l’écriture d’un nouveau traité annulant et remplaçant celui de Lisbonne, devenu caduc.


    • Le p’tit Charles 6 décembre 2014 08:02

      bonjour fergus...Dans un an au plus tard l’UE aura implosée...enfin...pour sauver les peuples du gâchis actuel...


    • bakerstreet bakerstreet 6 décembre 2014 17:16

      Fergus 


      Oui
      N’oublions pas que l’Allemagne à toujours réussi, maniant amnésie et opportunisme, tout en ne lâchant jamais le manche de la pelle ( et parfois du fusil) à remplir ses objectifs, l’œil fixé sur des buts lointains, mais moins flous que la ligne bleue des Vosges. 

      On l’a disait cuite après 18.
      Bon, on connait la suite. 
      La moralité de tout ça : « Ne pas humilier les vaincus, de peur de recevoir le retour de manivelle dans la gueule. »
      N’oublions pas qu’Hitler serait passé pour un héros, s’il était mort, disons en 1935. 

      Malgré ses idées fumeuses, il avait redressé l’économie du pays, en faisant c’est vrai de véritables tour de passes passes en réarmement en se faisant prêter du fric par les banquiers ’(parfois juifs....)
      Même Stefan Zweig trouvait à l’époque que cet homme avait des idées., avant de changer d’avis, quelques années plus tard...

      Après 45
      On s’est marré en regardant Berlin en vrac. Ils l’avaient bien cherché...

      .Bon je ne me régale jamais des villes en flamme, je tente juste d’être juste avec le sentiment de l’époque. Mais qui aurait parié en les voyant, hommes et femmes se passant le pierres dans les décombres, et en voyant se vieux film de Rosselini, « allemagne année 0 »que le pays se redresserait si vite. 

      Bon, c’est vrai encore que les yankees ont pas mal aidé la bête à se redresser. 
      Et c’est stupéfiant de constater à quelle vitesse se peuple qui dix ans avant dégueulait les valeurs américaines, s’est mis à boire du coca cola, en disant la guerre grob mizère. 

      Après 1989 la chute du mur. 
      On n’a pas vu la formidable dimension alors du bouleversement ; 
      Bien sûr c’était la fin de L’URSS mais surtout le début d’un nouveau gros ensemble, qui allait prendre ses aises, patiemment, alors qu’on gaussait encore une fois, doutant de sa capacité de se réunifier sans sombrer dans un trou d’air économique, entraîné au fond par cette Allemagne de l’est totalement à reconstruire. 

      Sa soumission au dogme libéral est la nouvelle vague simplement sur laquelle elle surfe, avec comme toujours une croyance de façade, mais une belle application. 
      C’est comme ça qu’on fait les champions !

    • alinea alinea 5 décembre 2014 13:13

      Je connais quelques « cerveaux » qui sont partis au Canada !! ils ne doivent pas être les seuls !!
      Je suis en modé Karol, où je parle de l’Allemagne aussi !!!
      Il n’y a aucune raison que ces politiques iniques aient un quelconque résultat !! Nous sommes dirigés par des brêles, quand ce n’est pas pire !!


      • Karol Karol 5 décembre 2014 14:07

        Bonjour Alinéa,

        « Je suis en modé Karol, où je parle de l’Allemagne aussi » . Je viens enfin de comprendre votre phrase enigmatique. J’ai plussé. Le scandale du nucléaire ne fait que commencer.


      • franck milo franck milo 5 décembre 2014 21:06

        Bonsoir et merci d’éclairer notre lanterne.


      • DanielD2 DanielD2 5 décembre 2014 13:18

        Du point de vue des capitalistes, je ne vois pas trop où est le problème avec tout ce que dit cette article ? De la pauvreté ? De la précarités ? Des équipements publics toujours à la limite de la vétusté ? Des usines en Roumanie ? Et alors ?

        Mais bon, de toute façon, tout ces sacrifices imposés à la population ne changerons pas grand chose. Même un roumain qui gagne 400 euros par mois sera toujours moins compétitif qu’un enfant Chinois dans un camps de travail. Et comme dit l’article, je vois pas pourquoi les Chinois seraient incapable de fabriquer dans l’avenir ce que l’Allemagne fabrique.

        Le problème c’est la mondialisation, pas l’attitude « cavalier seul » de l’Allemagne qui lui aura profité quelques temps.


        • lsga lsga 5 décembre 2014 13:22

          Le salaire moyen des ouvriers en chine est de 400€ par mois. Le niveau de vie dans les villes chinoises est aujourd’hui supérieur au niveau de vie en Europe.


        • Fergus Fergus 5 décembre 2014 13:44

          Bonjour, Isga.

          Exact, supérieur à ce qu’il est dans les pays de l’est européen. Et cela commence à poser des problèmes aux dirigeants de « l’Empire du Milieu » dans la mesure où cela va se traduire par une croissance en baisse constante dans les années à venir, sans compter les problèmes sociaux.



        • mmbbb 5 décembre 2014 20:31

          Bon il est facile de critiquer les infrastructures en Allemagne , nous, nous ne sommes plus capable de visser correctement des eclisses sur une voie de passage et cela a quand meme provoque un deraillement d’un train avec des blesses graves et des morts Un manquement tres grave des services publics francais qui n’est pas digne d’un pays dit civilise Si on est si malin nous francais pourquoi ne quitterions nous pas cette europe et etre de nouveau independant et se battre economiquement avec nos forces vices enfin ce qu il en reste Il est aussi de bon ton de critiquer le faible taux de natalite de cette allemagne nous nous avons un meilleur taux de renouvellement mais il est interdit en France de dire que cette natalite est quand meme tire par le haut par une forte immigration qui nous coute tres cher et pour in fine quel resulat ?


        • simir simir 7 décembre 2014 19:59

          @ mmbbb
          Vous oubliez le déraillement, il y a quelques années, de l’ICE allemand avec pour cause un mauvais entretien des voies et pour conséquence beaucoup plus de morts qu’à Brétigny sur Orge.
          Le manquement n’est pas du coté des services publics mais du coté de ceux qui les cassent avec les diminutions de poste ou le saucisonage de la SNCF.


        • Fergus Fergus 5 décembre 2014 13:34

          Bonjour, Karol.

          Excellent article qui remet les pendules à l’heure. Non, l’Allemagne n’a plus les moyens d’être le phare qu’elle prétend être. Entre vieillissement de la population, appauvrissement dramatique des classes populaires, incroyable délabrement des infrastructures, le tableau devient, année après année, toujours plus gris.

          Cette impression de déclin, je l’ai clairement ressenti à Berlin en 2013 en voyant le spectacle des quasi bidonvilles qui, loin de disparaître, retrouvent leur raison d’être dans un pays que l’on présente pourtant comme un modèle à suivre. Et que dire des énormes problèmes de l’aéroport Brandebourg qui devait être livré en 2010 et qui ne le sera sans doute pas avant... 2017 après avoir connu de nombreux problèmes de tous ordres et vu son coût augmenter dans des proportions qui mettent à mal la rigueur allemande ?


          • Karol Karol 5 décembre 2014 14:13

            Bonjour Fergus,

            Le gouvernement Merkel n’a aucune vision tant au niveau de l’Allemagne que de l’Europe. Elle se satisfait d’une gestion étriquée de l’économie.


          • rotule 6 décembre 2014 21:38

            @ Karol
            Sans la présence de l’Allemagne dans la BCE, l’€ aurait déjà connu quelques assouplissements. La BCE serait déjà une « bad bank ».

            Cela ne veut pas dire que je soutiens inconditionnellement la BCE et l’€ mais que c’est pas mal d’avoir un petit contre pouvoir face aux ex de GoldmanSachs et aux piètres gestionnaires de tous pays.


          • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 5 décembre 2014 15:45

            Je laisse volontairement de côté l’Allemagne pour rappeler la maladie française...

            L’économie est bien sûr une science mais elle est aussi une pratique et si la science en tant que telle est toujours universelle et présente à tout le monde les mêmes lois, la pratique par contre est propre pour chaque pays ! Lorsque la France cessera de rêver de l’Allemagne et du « modèle allemand », elle comprendrait du coup où sont véritablement les blocages qui l’empêchent de se redresser ! 

            La science économique ne peut être efficacement appliquée que si elle s’accorde avec l’histoire et avec la culture du pays considéré : Regardez les pays africains imbéciles qui copient et singent les pays occidentaux, ils dépensent des montagnes de milliards pour le résultat d’un développement quasi nul !

            Ceci nous ramène inévitablement à considérer que le « Machin de l’Europe » est la véritable maladie des économies européennes, les nations doivent se libérer et se réinventer !


            • rmusic rmusic 5 décembre 2014 16:58

              J’avoue n’y rien connaître en matière d’économie mais j’ai l’impression qu’une économie forte est inversement proportionnelle au bonheur des peuples.

              Si mon intuition est juste, pourquoi continuer à œuvrer contre nos vrais intérêts ?

              Ce n’est qu’une question adressée à ceux qui possèdent le savoir en la matière.


              • Cassiopée R 5 décembre 2014 18:18

                Oui vous avez raison, il ne s’agit plus de créer les conditions pour une forte consommation intérieur (qui est faible en Allemagne), mais comment redistribuer l’argent d’avant ou des parents, les emprunts et l’argent présent d’un seul coup pour encore plus se goinfrer d’argent, en dopant la croissance économique (qui est un malheur pour l’écologie).

                La gestion des infrastructures, l’augmentation du niveau de vie,ect...ne font plus partie du modèle économique contemporain.

                C’est comment faire plein de frics le plus vite possible, et après dire aux populations de baisser les dépenses de l’Etat par une austérité tout en baissant les salaires.


              • aimable 5 décembre 2014 19:39

                un bon résumé !
                dans ma jeunesse , une entreprise se créait sur deux voir trois générations !
                maintenant une entreprise créée aujourd’hui , doit apporter la fortune demain !
                ce système est en chute libre et le pire c’est qu’il n’a pas de parachute !!


              • Jean Keim Jean Keim 5 décembre 2014 20:30

                @ rmusic,

                Ne rien y connaitre en économie est un avantage, cela évite de débiter des poncifs et permet d’avoir un regard neuf, ouvert. Votre remarque est judicieuse.

              • tf1Groupie 5 décembre 2014 22:27

                Les Français étant parmi les plus pessimistes au Monde, on en conclut que nos entreprises sont florissantes.


              • izarn izarn 6 décembre 2014 04:19

                Trop simple. Si votre économie repose sur les petites mains mal payées de votre pays, ou de la Chine, il y a un problème majeur de l’orientation de l’OUTIL économique.
                C’est comme une arme, elle peut vous défendre ou etre utilisée par des gangster.
                Une économie forte ne veut strictement rien dire dans l’absolu. Je suis d’accord.


              • BA 5 décembre 2014 20:00

                En Allemagne, le plus grand journal économique est le Handelsblatt.

                Le journal économique Handelsblatt a fait ses calculs : la dette réelle de l’Allemagne est de 7000 milliards d’euros.

                Lisez cet article :


                L’énorme dette cachée de l’Allemagne : 7000 milliards d’euros.

                "La vérité", titre le Handelsblatt qui coupe court à la présumée parcimonie de l’Etat allemand, des chiffres faramineux à l’appui. Officiellement, la dette allemande en 2011 est de 2 000 milliards d’euros. Mais ce n’est qu’une demi-vérité, car la majeure partie des dépenses prévues pour les retraités, les malades et les personnes dépendantes ne sont pas inclues dans le calcul. D’après des nouveaux chiffres, la véritable dette se chiffre en 5 000 milliards d’euros supplémentaires.

                L’Allemagne serait donc endettée à hauteur de 185 % de son produit intérieur brut et non pas 83 % comme officiellement annoncé. Par comparaison, la dette grecque devrait être de 186% du PIB en 2012, et la dette italienne est actuellement de 120%. Le seuil critique au-delà duquel la dette écrase la croissance est de 90% du PIB.

                Depuis son arrivée au pouvoir en 2005, Angela Merkel, "a créé autant de nouvelles dettes que tous les chanceliers des quatre dernières décennies réunis", remarque l’économiste en chef du quotidien économique.

                "Ces 7 000 milliards d’euros sont un chèque sans provision que nous avons signé et que nos enfants et petits-enfant devront payer."

                http://www.presseurop.eu/fr/content/news-brief/981331-l-enorme-dette-cachee-de-l-allemagne


                • epicure 5 décembre 2014 22:04

                  Et après il y en a qui nous assène que la gauche est nulle au niveau économique, alors qu’entre merkel et sarko qui se font les champions d’une droite décomplexée, ils ont tous les deux augmentés les déficits publics comme personne.

                  Le problème de l’allemagne, c’est qu’avec le vieillissement, et sa lamentable politique familiale, alors que merkel fait partie d’une droite qui met la famille traditionnelle au cœur de leur pensée (la femme à la cuisine, à l’église et s’occupant des enfants), c’est que les problèmes responsables de ce vrai déficit ne sont pas prés de se résoudre, puisque lié à cette politique.


                • julius 1ER 6 décembre 2014 09:50

                  intéressant ces chiffres, mais le problème c’est que tout le monde ment et triche !!!!

                  alors même si la Dette allemande n’est que de 5000 milliards d’euros, on peut dire que la prétendue rigueur germanique n’est qu’un mythe et comme tous les mythes, ils ont la vie dure et ne donne pas le reflet exact de ce qu’est réellement l’économie allemande.........
                  mais je serai prêt à penser que le coût de la réunification a été sous estimé pour des motifs politiques, alors quand j’entends certaine député allemande conservatrice nous sermonner en direct à la TV.................. c’est à faire sourire. 
                  je crois aussi que la gestion de la crise par le tandem Sarko/Merkel a été calamiteuse, mais surtout qu’il n’a rien changé aux objectifs économiques mortifères des multinationales et autres lobbys bancaires et c’est bien cela qui est le plus grave............... le too big to fail est une porte ouverte à l’incompétence et à l’incurie de certaines élites autoproclamées.....

                • tf1Groupie 5 décembre 2014 22:26

                  En cherchant bien il y a certainement une statistique qui montre que le nombre de chats écrasés a explosé en Allemagne...

                  La consommation de Champagne prouve également que la France est le pays le plus riche du Monde


                  • Blé 6 décembre 2014 07:20

                    J’ai lu quelque part que l’ Allemagne souhaitait sortir de l’ Union européenne mais en se gardant bien d’agir à ciel ouvert. Je ne sais pas si c’est vrai mais sa politique va dans ce sens. Imposer aux pays de la zone euro une politique économique intenable à long terme où se sont les salariés (baisse des salaires + chômage massif + insécurité sociale) qui payent la note sans jamais voir un commencement de bout de tunnel indique nettement que les « démocraties » n’en sont plus et que les possédants ont bien l’intention de ne rien changer. Les français ont payé le réunification des deux Allemagnes (accord entre Mitterrand et l’ Allemagne de l’ ouest) et l’ Allemagne aujourd’hui exige de la France des « Réformes courageuses » de la part de nos élites françaises.

                    La marchandisation de la vie continue sa progression aussi bien en Allemagne qu’en Europe et dans le reste du monde. Ne pas oublier que d’ici peu, l’ Union européenne, donc les populations seront sous la coupe des accords transatlantiques. Les multinationales pourront attaquées les états si elles estiment avoir été lésées et dieu sait que ricains trouvent toujours de quoi contester quand il s’agit de défendre leurs intérêts. C’est à cet avenir là que Merkel prépare l’Europe, elle est complètement pour la culture et le système économique anglo-saxonne.


                    • Ecométa Ecométa 6 décembre 2014 13:22

                      Faisons comme les Allemands qu’ils nous disaient … mais de qui se moque-t-on ?
                      Déjà la France n’est pas l’Allemagne, comme les autres pays de la zone euro ne sont ni l’Allemagne, ni la France d’ailleurs ; ils ne sont qu’eux-mêmes avec leur histoire économique et sociale !
                      C’est un fait, dans la course économique à l’Union Européenne, alors qu’on nous demande de figurer à la même ligne d’arrivée, nous ne sommes pas partis de la même ligne départ ; c’était même une course à handicap, et personne ne veut en tenir compte ! De ce point de vue, il est vrai que l’Allemagne avec son unification en avait sérieux handicap… encore qu’à y réfléchir ce n’est pas certains, du moins dans un deuxième temps, car cette réunification s’est avérée comme étant une force au plan de la compétitivité car il fallait unifier deux pays très disparates au plan économico-sociétal.
                      Mais c’est là l’histoire de l’Allemagne et pas celle de la France… mais l’intégration est terminée ! Durant toute cette période, économiquement et intégration allemande oblige… encore que, nous avons toujours été à front renversé avec l’Allemagne. Alors que la France à toujours pratiquée un mixte économique de l’offre et de la demande, en favorisant parfois un peu plus l’un, puis un peu plus l’autre, l’Allemagne ne favorisait que l’offre ! En réalité, avec l’intégration allemande, l’Allemagne a fait en Europe du dumping social. Elle aurait été mieux inspirée de faire de concert une politique à la fois l’offre et la demande car l’économie est un « TOUT » dans lequel il y a à la fois des entreprises qui produisent et des consommateurs qui consomment. Mais l’Allemagne, et à tort, n’ a favoriser que l’exportation et les entreprises exportatrices, autant dire les seuls tenants et seuls aboutissants du libéralisme et du libre- échangisme, et négliger une grande partie de la population qui avait pourtant des besoins à satisfaire mais qui n’a pas pu les satisfaire. D’ailleurs, tous les politiques, comme les économistes et autres chroniqueurs, qui nous donnaient l’Allemagne en exemple sont ceux qui prônent encore plus de libéralisme, plus de libre-échangisme, et moins de contraintes sociétales.  
                      Poussons les choses à l’extrême et imaginons que tous les pays aient un tel excédent de commerce extérieur que l’Allemagne : que se passerait-il ? Tout d’abord c’est tout simplement impossible : économiquement impossible ! Il faudrait pour cela exporter hors de la planète vers Mars ou Saturne, qu’en plus ces planètes soient habitées, autrement dit, qu’il y a ait des besoins sociétaux à satisfaire. C’est donc impossible ! Dès lors, qu’on ne demande donc pas aux autres pays d’imiter l’Allemagne !
                      Le pire, dans tout cela, et cet article avec toutes ses références le montre et le démontre, tout cet excédent de commerce extérieur n’a pas profité à l’ensemble des Allemands mais uniquement à une partie congrue d’agents économique : les entreprises ! 
                      Au plan de la solidarité, chez elle, avec sa population, et surtout avec ses partenaires européens qui sont ses principaux client à l’export (dont la France est le premier) ; de ce point de vue de la « solidarité économique » qui est au cœur de l’Union-Européenne, et contrairement à tous ceux qui nous chantent ses louanges, ceux qui érigent l’Allemagne en modèle économique et social : l’Allemagne est le plus mauvais élève de l’Europe !
                      En plus, alors qu’il n’est qu’un élève parmi les autres, comme le ferait un « riche », qui, en distribuant des subsides, voudrait dominer cette classe, il est arrogant et intransigeant avec les autres, qui, pourtant, ont fait sa fortune en palliant certaines de ses difficultés, notamment son manque de consommation en interne. Si un système de compensation économique avait été mis en place, ce qui aurait dû être fait, l’Allemagne aurait bien plus payé que ce qu’elle a payé et ce ne serait que justice européenne !


                      • bakerstreet bakerstreet 6 décembre 2014 16:55

                        Oui, c’est ce qu’on dit....

                        Toutefois, attention. 
                        C’est vrai, grosses disparités des salaires, chute de la démographie, vieillissement des infrastructures. 
                        Sauf que celles ci sont la résultante de la purge qui a redressé l’allemagne. Pas un modèle que je défend mais je constate. Je paris que ce désengagement était transitoire et que bientôt des grosses (GroB ?) investissements vont être accordés. Bon dieu, ils ont tout de même intégré l’allemagne de l’est à la vitesse du rouleau compresseur, image double et tout autant réel car la culture de l’europe de l’est ist kaputt. 

                        La démographie ? 
                        En fait l’Allemagne à un réservoir prodigieux de sources vives en Europe de l’est.
                         Ces gens ne mettront pas longtemps à se fondre dans la culture allemande, dont ils partagent déjà, plus d’un aspect. Ils sont formés, ne souffrent pas d’un abîme culturel.

                        La chute de L’URSS a permis à l’Allemagne d’étendre son influence sur toute une partie des pays de l’est, qui sont maintenant en satellite autour d’elle. 

                        Le vieil empire serait il de retour ?
                        L’Allemagne revient c’’est vrai en force, sans armée, ( c’est déjà quelque chose)...grâce à une économie opportuniste. C’est là une farce de l’histoire, que finalement elle soit encore gagnante.
                         Et pas seulement grâce à son travail, mais à ce revirement historique

                        • volpa volpa 6 décembre 2014 17:45

                          C’est quand même l’industrie automobile qui a distribuées sommes conséquentes à ses employés.

                          Deutchland überalles et surtout des pignoufs français.


                          • Laurent 47 6 décembre 2014 18:58

                            Je crois avoir lu quelque part qu’il y avait 6.000 entreprises allemandes qui étaient installées en Russie ! L’Allemagne, à elle seule, représente 30% des échanges import-export de toute la Communauté Européenne avec la Russie ! Angela Merkel cautionne les sanctions que les Etats-Unis nous ont demandé d’appliquer à la Russie...mais les entreprises allemandes y sont toujours installées et n’ont pas l’intention d’en partir ! C’est vrai que la population est vieillissante, mais cela peut se compenser très rapidement par une immigration choisie, comme le fait le Canada. Par contre, les importations de matières premières depuis la Russie, et les exportations de produits finis vers la Russie, ça marche à fond la caisse, et ça risque à l’avenir de ne profiter qu’à l’Allemagne, si l’on s’obstine à vouloir exciter Poutine ! Mais je doute que le cerveau de François Hollande soit à ce niveau de réflexion ! Ou alors, il est entièrement complice et traître à son pays ! Je pense qu’aujourd’hui, il a dû se faire remonter les bretelles par Poutine, quand il lui a expliqué que sa conduite en Crimée était condamnée par la communauté internationale ( les Etats-Unis ), alors que les ukrainiens étaient de gentils nazis qu’il fallait encourager !


                            • Pere Plexe Pere Plexe 6 décembre 2014 19:32

                              Bon élève mauvais élève...c’est bien le même dilemme que dans une classe.

                              Il y a le prof qui ne jure que par les notes, la moyenne, et celui qui considère plus globalement la capacité à devenir un citoyen à travers des qualités relationnelles, créatives, émotionnelles.
                              Trop souvent la grille de lecture de performance d’un pays n’est qu’économique.
                              Il en existe pourtant bien d’autres. 

                              • Ruut Ruut 7 décembre 2014 06:17

                                ça vas nous couter combien l’importation pendant 20 ans du gaz de schiste américain) (polluant), alors que nous pouvons avoir de l’hydrogène en production locale (emplois locaux) et 0 pollutions.


                                • aimable 7 décembre 2014 12:11

                                  précarité
                                  chômage
                                  pauvreté
                                  sans abris
                                  cet ensemble de maux donne une maladie qui pour un pays ressemble a de l’ostéoporose


                                  • smilodon smilodon 7 décembre 2014 15:48

                                    C’est parti pour une domination financière des chinois et une domination spirituelle de l’islam !... La solution ne viendra que du combat final entre ces dominations financières et spirituelles !...Dommage qu’on se soit placé juste entre les deux !..... On avait des « racines » mais on a voulu d’autres « branches » !.... En oubliant qu’un chêne ne peut pas accoucher des branches d’un peuplier ou d’un hêtre !.... Seulement des branches d’un chêne !.... Faire des « glands » ça c’est sûr, le chêne ne l’a pas oublié !..... Adishatz.


                                    • simir simir 7 décembre 2014 20:13

                                      Smilodon lorsqu’il parle d’arbres ne semble pas connaitre les greffes !
                                      Pourtant ça marche j’ai déjà vu un seul arbre produire deux fruits différents et en abondance et qualité.
                                      Faut dire que le QI du Fhaine .....
                                      Maintenant pour les dominations qu’il se renseigne : le groupe religieux qui progresse le plus dans le monde largement au dessus des autres c’est les évangélistes. Les mormons sont pas mal non plus vous savez ceux qui baptisent même des morts et qui sont polygames.
                                      C’est de là que vient le danger.


                                      • Richard Schneider Richard Schneider 7 décembre 2014 20:30

                                        Bonsoir Karol,

                                        Excellent article. Il était temps de remettre un peu les pendules à l’heure !

                                        • Mugiwara 7 décembre 2014 21:39

                                          très certainement. 

                                          ça n’est plus un pays, mais une zone industrielle... content pour les polonais qui prennent un peu plus d’importance dans la gouvernance européenne mouvante (qu’elle soit toujours mouvante parce que toujours au taquet, et plus proche des peuples), vivement que d’autres dans sa région puissent apprécier cette europe même mal conçue. (les monarchies doivent être virées)
                                          il se pourrait que la gauche puisse sauver la face à la présidentielle si on instaurerait un 3e tour (sur 2 semaines, 3 weekends de suite d’election, les 3 premiers partis au 1er tour, les 2 premiers au 2e et le vainqueur au 3e). ainsi la france pourrait ne jamais connaître un président d’extrême droite. la droite ne devrait pas voir d’inconvénient à voter pour, si cela demande un congrès des 4/5(une pression est demandée s’il y a des récalcitrants). 
                                          montebourg manque à ce gouvernement, heureusement qu’il y est resté plus longtemps que prévu (au lieu des 3 premiers mois, il est resté presque 2 ans). étonnant que les ministres de l’écologie et de l’intérieur soient encore en poste, pourtant très incompétents... quelle mauvaise idée que d’imaginer une nouvelle doctrine en cours telle que l’écosocialisme, c’est comme la nouvelle carte de la région, c’est nul à chier... des régions qui n’ont pas accès à la mer, c’est pas très viable économiquement parlant ... il est important de rajouter le mot démocratique à république démocratique française (RDF) (rassemblement des Français).

                                          • lloreen 7 décembre 2014 23:29

                                            Le soi-disant modèle allemand est la copie conforme européenne du système ultra-libéral américain qui laisse les victimes de cette société intrinsèquement inégalitaire au bord du chemin.
                                            Vous omettez de parler des mesures dites HARTZ IV, du nom de son inventeur qui veut que le chômeur en fin de droit perd tout.

                                            "

                                            Les 4 lois “Hartz” qui ont tout changé
                                            La transformation profonde de la réglementation du marché du travail, opérée dans les années 2003-2005, explique sans nul doute les performances allemandes sur le front de l’emploi, même si en France, les quatre lois Hartz – du nom de l’ancien directeur des ressources humaines de Volkswagen, membre du SPD - font figure d’épouvantail “néo-libéral”, une véritable “horreur économique”. Le nouvel arsenal législatif n’a, il est vrai, rien laissé de côté. La première loi (janvier 2003) assouplit le droit du licenciement et le travail intérimaire. La deuxième (avril 2003) facilite le travail atypique correspondant à des besoins spécifiques (travail d’appoint pour les jeunes, les épouses ou les retraités sous la forme de Mini jobs dont le statut ancien – ils existent depuis 1963 – a été libéralisé). La loi Hartz III d’avril 2004 durcit le régime de l’indemnisation du chômage. Désormais, un chômeur ne peut plus refuser un emploi “acceptable”, c’est-à-dire qui n’est pas inférieur à 70 % de son salaire antérieur. Enfin, la loi Hartz IV redéfinit entièrement le régime d’assurance sociale réservé aux personnes incapables de travailler plus de trois heures par jour. Elle crée aussi un dispositif de réinsertion pour les chômeurs comprenant des “jobs à 1 euro” pour des services d’utilité collective. Le principal effet des réformes Hartz est d’avoir “cassé” le chômage structurel de longue durée. Celui-ci a été divisé par deux. En luttant contre les rigidités excessives, les réformes Hartz ont aussi remis sur le marché du travail une frange importante de chômeurs jusqu’ici très éloignés de l’emploi. Et ce retour s’est fait dans le contexte favorable d’une restauration de la compétitivité du made in Germany par la maîtrise des coûts, la règle d’or étant que les augmentations salariales restent en deçà des gains de productivité.

                                            Retour aux sources de l’Etat social
                                            “Cette réussite sur le front du chômage tient au fait que les Allemands ont été capables de regarder de face les vrais problèmes notamment un régime social devenu infinançable parce que trop cher. C’est cette volonté d’affronter le réel qui fait la force de l’Allemagne par rapport à la France”, analyse Isabelle Bourgeois, experte au CIRAC. En s’attaquant au surcoût de la protection sociale et aux rigidités du marché du travail, les réformes ont plus fondamentalement renoué avec les racines de l’Etat social de l’après-guerre. Dans une dialectique de droits et de devoirs, celui-ci était bâti sur le principe de responsabilité, l’Etat ne concevant son soutien aux personnes en situation difficile qu’en exigeant de ces dernières des contreparties. A cette aune, une très large majorité d’Allemands est convaincue qu’il vaut mieux un travail même mal rémunéré que pas du tout de travail. Une révolution mentale que l’on n’est pas encore prêt à faire en France."

                                            Par Philippe Plassart

                                            Tout dépend donc de là où l’ on se place.Pour les tenants de l’ ultra libéralisme, la RFA est un excellent élément.
                                            Pour ceux qui prônent une société équitable et humaniste, le modèle allemand est loin d’ être satisfaisant.

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