La descente infernale de l'atterrisseur Schiaparelli sur la planète Mars

VIDÉO. Mercredi à 16 h 48, le suspense prendra fin et on saura si le module européen s'est écrasé sur la planète rouge ou s'il s'y est posé comme une fleur.

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Temps de lecture : 2 min

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Sur cette vidéo diffusée par l'ESA (Agence européenne de l'espace), l'atterrisseur Schiaparelli se pose comme une fleur sur la planète Mars. Croisons tous les doigts des mains et des pieds pour qu'il en soit ainsi, mais pour l'instant le boulet de 577 kilos fonce à 21 000 km/h vers la planète rouge. Sa mère, la sonde TGO l'a largué, dimanche, à un million de kilomètres de son ultime but. Après trois jours de chute, mercredi après-midi, Schiaparelli se heurtera aux premières particules de l'atmosphère ténue de Mars, vers 121 kilomètres d'altitude. Son bouclier thermique le ralentira et le protégera de tout réchauffement outrancier pendant la dernière étape d'un voyage de six mois.

Ce n'est qu'à 11 kilomètres de la surface que l'étalon italien, dont la vitesse ne sera plus que de 1 700 km/h, déploiera son parachute pour se poser sur la plaine équatoriale de Meridiani Planum qui avait déjà été choisie comme site d'atterrissage par le rover américain Opportunity. Le bouclier thermique sera largué, puis le parachute. Schiaparelli, qui devra se débrouiller sans l'aide des techniciens terrestres, déclenchera la mise à feu de ses neuf rétrofusées à 1 kilomètre d'altitude pour encore le ralentir. Extinction des feux à deux mètres du sol. Schiaparelli ne déploiera pas des jambes, mais comptera sur une structure écrasable en aluminium pour amortir le choc final. Au total, l'entrée dans l'atmosphère, la descente et l'atterrissage prendront moins de 6 minutes.

De 2 à 8 jours d'autonomie

Si tout se passe bien, si les tempêtes qui règnent sur Mars à cette époque de l'année n'envoient pas bouler la boulette italienne comme un fétu de paille, celle-ci se mettra aussitôt au boulot. Mais les ingénieurs de l'ESA ne l'ont pas surchargé de travail. Sa principale mission consiste à tester le système d'atterrissage. Par ailleurs, sa batterie interne non rechargeable ne lui assure qu'entre 2 et 8 jours d'autonomie énergétique. À vrai dire, Schiaparelli n'est qu'une station météo chargée de relever la pression, la température et la vitesse du vent sur Mars. Ce que la Nasa réalise depuis longtemps avec ses différents rovers. L'atterrisseur européen mesurera également les champs électriques à la surface de Mars.

Pendant ce temps, la sonde TGO ne se tournera pas les pouces sur son orbite martienne. Les ingénieurs comptent sur elle pour renifler l'atmosphère martienne pour détecter les gaz à l'état de trace, notamment ce fameux méthane qui est souvent produit par la décomposition des molécules organiques.

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Commentaire (1)

  • petrus6524

    Si c'est le reflet du système éducatif français, alors nous sommes près du désastre...