Déconstruction. Les Français payent les Anglais touchent

Par Stéphane Jézéquel

Ce n'est décidément pas le même tarif de faire déconstruire un navire de guerre en France qu'en dehors de l'Union européenne. Dans son dernier bulletin « À la casse », Robin des Bois superpose les deux hallucinantes factures de deux chantiers de construction pour des navires militaires. Alors que l'État français a dû verser 11,5 millions d'euros au chantier Veolia de Bassens pour traiter la Jeanne d'Arc et le croiseur Colbert (19.000 t, soit 605 € la tonne), les Anglais ont reçu, de la part d'un chantier turc, un chèque de 2,44 M€ (recette de 195 € la tonne) pour traiter leur porte-avions HMS Illustrious de 12.500 t. Pas payés les efforts d'exemplarité de la France en matière de démantèlement ! Mais c'est le prix de la responsabilité quant aux traitements de ses propres déchets. À moins que les prix pratiqués par la jeune filière de déconstruction française soient encore très élevés... On mesure surtout le monde qui existe entre la déconstruction des navires en France et en Turquie.
Stéphane Jézéquel

Pour aller plus loin

Économie
Revenir en arrière

Déconstruction. Les Français payent les Anglais touchent

sur Facebook sur Twitter sur LinkedIn
S'abonner
Application Le Télégramme Info Bretagne

Application Le Télégramme

Vous aimez la Bretagne ? Vous allez adorer l'application du Télégramme. Profitez d'une expérience de lecture personnalisée et d'un accès rapide à l'actualité de votre commune.

Application Le Télégramme Journal
Application Le Télégramme Journal