Guild 01
  • 3DS
Guild 01 Genre : Inclassable | Licence : Guild | Éditeur : Level-5 | Disponible :

Test : Guild 01 (3DS)

Testé pour Nintendo 3DS

Par Greg ( @Goldengreg) ,

Un créateur de jeu vidéo, c’est parfois quelqu’un qui a une bonne idée et qui invite ses potes à boire des coups. Autour d’une bonne table bien arrosée, il y en aura toujours un pour vous faire le coup du "hé, j’ai une super idée, ce serait un jeu avec des valises à trier !". Sauf que là, autour de la table, il y avait Hino, patron de Level-5.

Condition de test :
Testé à partir d'une version commerciale import.

Tire les tous !

Kaihô Shôjo est le premier jeu à se présenter. Ca tombe plutôt bien, puisque c’est le plus mauvais du lot. Dans la peau d’une jeune fille fortement gâtée par la nature, on prend le contrôle d’un robot géant particulièrement bien armé. Son but : détruire les grappes de saletés qui se présenteront à lui jusqu’à ce qu’un certain quota soit atteint. Ce qui vous ouvrira alors les portes du boss de la région, une grosse vis plantée dans le sol qui a la désagréable manie de vouloir détruire le Japon. Chaque niveau correspond à une région de l’archipel et on pourrait très vite se croire devant un hommage au Thunder Blade de Sega, si ce n’était l’arsenal bien particulier de la donzelle. En effet, modernité obligé, son robot se bat avec des nano-particules qui ont la capacité de former une arme ou un bouclier. Tirer ou se défendre, il faudra choisir selon la situation dans
laquelle vous vous trouverez. Pas très joli, plutôt pixellisé et brouillon, le jeu s’avère en outre particulièrement répétitif dans les situations proposées. Les séquences animées qui ponctuent l’aventure sont de très bonne facture, mais on ne peut pas en dire autant du jeu en lui-même. L’adepte du mamelon farouche et ensanglanté qu’est Suda 51 nous avait habitués à beaucoup, beaucoup mieux...

Aux armes citoyens !

Deuxième jeu de la cartouche et déjà, le concept des créateurs en prend un coup, puisque Rental Bukiya de Omasse est un jeu pensé par Yoshiyuki Hirai, célèbre humoriste japonais du groupe "American Zarigani". Bien qu’il soit un fan revendiqué de jeux vidéo très présent dans la communauté au Japon (votre serviteur a même eu l’honneur de partager une page avec lui dans Famitsu 360), il n’est cependant pas une figure majeure de l’industrie comme peuvent l’être les autres personnalités présentes sur la cartouche. Qu’importe, car son jeu de musique/gestion est un petit hommage croustillant aux RPG traditionnel. Dans la peau d’un apprenti-forgeron, le joueur doit à la fois créer des armes selon les demandes des aventuriers, mais aussi les gérer car dans ce monde, on ne vend pas les armes : on les loue ! Si le héros à qui vous avez confié une arme échoue dans sa mission, vous la perdez ! Bien sûr, s’il revient victorieux, vous encaissez les pièces d’or ainsi que de précieux métaux pour construire des armes de plus en plus puissantes. Chaque héros se présente donc avec sa quête et ce
sera à vous de lui fournir une arme qui correspond à ses besoins afin ’augmenter ses chances de réussite. Un chevalier spécialisé dans la charge aura besoin d’une lance, alors que les acrobates chinoises nécessiteront des épées courtes et courbées.

Vous pourrez cependant choisir de refuser de louer une arme. Si par exemple, un paysan niveau 1 vous dit « je vais à la chasse au démon », vous pouvez être sûr que sa mission se terminera mal. Voilà pour la partie gestion. Pour ce qui est de construire des armes, vous serez face à un jeu de musique assez classique dans lequel vous devrez frapper sur un métal rougi en rythme avec la musique. Mais attention, il faudra taper en rythme, mais aussi
en suivant les contours de l’arme (que vous devrez mémoriser) afin de la modeler correctement. On devra aussi surveiller la température du métal et enfin penser à polir l’arme une fois terminée. Bourré d’humour et de clins d’œil savoureux au travers des dialogues avec les aventuriers, le jeu prouve qu’il est issu du cerveau d’un humoriste. A noter que l’on peut suivre avec une boule de cristal
l’activité des aventuriers ; la boule, qui fonctionne comme Twitter, vous transmet les pensées des aventuriers en direct via des « lol j’ai tapé des gobelins » avec l’icône correspondant au personnage qui est en pleine quête. Vite répétitif encore une fois, mais mignon et plein de bonnes intentions.

Ceinturez vos attaches !

Pour le troisième jeu, Level-5 s’est attaché les services du trop rare Yutaka Saito, producteur du célèbre Seaman. Petit jeu extrêmement sadique et épuisant pour les neurones, Aero Porter est un titre qui nous arrive 20 ans trop tard. A l’époque de la fièvre des Tetris et autres Klax, il aurait en effet fait fureur. Aux commandes des tapis roulants d’un aéroport, vous allez devoir trier les bagages par couleur afin de les envoyer dans la soute des avions correspondant. Les avions sont sur plusieurs niveaux, et pour y emmener les bagages, vous allez devoir manipuler des bras mécaniques pour faire monter ou descendre les valises. Bien entendu, tous les bras bougent en même temps, ce qui vous oblige à surveiller jusqu’à six
niveaux de bagages simultanément ! Les premiers stages sont gentils, mais cela se corse très vite, d’autant que les avions n’attendent pas et qu’il faut les remplir avant leur départ, tout en économisant l’électricité de l’aéroport ! Sans oublier les éventuels passagers VIP qui exigent que leur bagage soit chargé en premier dans
l’avion, et on se retrouve avec un jeu d’adresse-réflexion extrêmement malin qui rend fou très vite. Un excellent et épuisant exercice cérébral que l’on aurait préféré retrouver en solo pour 2 ou 3 euros sur l'eShop 3DS.

Le livre numérique dont vous êtes le héros

Dernier titre de la cartouche, certainement le plus attendu par les fans : Crimson Shroud, le nouveau Matsuno. Producteur de jeux cultes comme Vagrant Story ou encore Final Fantasy Tactics, le monde
ludo-numérique attendait de pied ferme la nouvelle production du "maître" depuis qu’il avait quitté Square Enix pour les terres de Level-5. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils seront... dépaysés. Prenant le parti-pris du jeu de rôle dans son sens le plus "D&D" du terme, Matsuno nous offre un jeu assez désarmant. Mi-hommage à Wizardry, mi-hommage aux livres dont vous êtes le héros, ce RPG pur jus du début des années 80 est entièrement statique. Une aventure textuelle illustrée par des personnages immobiles, sous forme de
figurines posées sur un diorama, qui discutent entre eux sans doublage. De temps en temps, le joueur aura un choix à faire comme "esquiver ou parer" mais pour le reste, tout sera écrit.

Une fois le chapitre lu, il faudra changer de pièce. Et là, il arrivera parfois qu’un groupe d’ennemi attaque. Le combat se déroulera comme dans un RPG japonais classique, au tour par tour, mais avec la possibilité pour certaines actions de lancer des dés de 4 à 20 faces pour accentuer ou diminuer la puissance d’un sort, calculer un bonus inhérent à une capacité déclenchée... Et ne vous attendez pas à des miracles : durant les combats, vos figurines se pencheront légèrement pour indiquer quel personnage attaque. On notera aussi que vos héros ne gagnent pas de niveau, condamnés qu’ils sont à s’équiper d’objets de plus en plus puissants s’ils veulent survivre dans ce jeu
raide et sans pitié. Très obtus, techniquement dépassé, le jeu reste passionnant pour peu que l’on accepte de jouer à du texte illustré par des figurines. Les musiques superbes (encore heureux !) illustrent parfaitement l’atmosphère
surréaliste mais profondément passionnée entourant cet ovni qui aurait fait fureur sur C64.

Les Plus

  • Aero Porter va vous rendre fou !
  • Les bons gags de Rental Bukiya
  • Superbes musiques pour Crimson Shroud

Les Moins

  • Kaihô Shôjo n’est pas au niveau
  • Le concept de l’omnibus est un peu bancal
  • Chaque jeu est répétitif
  • Crimson Shroud parfois indigeste
  • 40€ pour 4 mini-jeux

Verdict Nintendo 3DS

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