Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

L'incendie de l'Institut d'Egypte, "une catastrophe pour la science"

Le bâtiment, incendié au cours du week-end, "contenait des manuscrits et des livres rares dont il est difficile de trouver l'équivalent dans le monde", selon le ministre de la culture egyptien.

Le Monde avec AFP

Publié le 18 décembre 2011 à 15h34, modifié le 13 mars 2012 à 11h42

Temps de Lecture 1 min.

Des manifestants ont pénétré, dimanche 18 décembre, dans le bâtiment encore fumant de l'Institut d'Egypte, incendié la veille, pour en extraire des manuscrits anciens, dont une partie était brûlée.

Des manifestants ont pénétré, dimanche 18 décembre, dans le bâtiment encore fumant de l'Institut d'Egypte, incendié la veille, pour en extraire des manuscrits anciens, dont une partie était brûlée. Le ministre de la culture Chaker Abdel Hamid a qualifié ce sinistre de "catastrophe pour la science", et annoncé la "formation d'un comité de spécialistes de la restauration des livres et des manuscrits quand les conditions de sécurité le permettront".

"Le bâtiment contenait des manuscrits très importants et des livres rares dont il est difficile de trouver l'équivalent dans le monde", a-t-il déclaré samedi soir, faisant état d'efforts associant "des jeunes de la Révolution, du Conseil supérieur de la culture et des restaurateurs pour sauver ce qui peut l'être".

"C'est un énorme désastre pour l'Egypte", a réagi Raouf El-Reedy, ancien ambassadeur d'Egypte à Washington et membre de l'Institut. "Cet Institut est un élément de l'histoire partagée entre la France et l'Egypte", ajoute l'archéologue Christian Leblanc, qui en est membre lui aussi. L'armée met en cause des cocktails Molotov lancés par les manifestants, mais cette version est contestée.

"NOUS ESSAYONS DE SAUVER CE QUE NOUS POUVONS"

Dimanche, quelques personnes tentaient de sauver ce qui pouvait encore l'être, pénétrant dans le bâtiment calciné. "Nous essayons de sauver ce que nous pouvons de ces documents historiques. Le bâtiment peut s'effondrer d'un moment à l'autre", affirme Olfa, une jeune femme qui remplit un sac de papiers partiellement en cendres.

L'Institut a été fondé en 1798 lors de l'expédition en Egypte de Napoléon Bonaparte, dans le but de faire progresser la recherche scientifique. Son bâtiment actuel, qui date du début du XXème siècle, abritait quelque 200 000 ouvrages, certains rarissimes, relatifs notamment à l'histoire et à la géographie de l'Egypte.

Le ministère de la Culture a demandé un inventaire des dégâts, quand la situation dans le secteur de Tahrir le permettra. Aux alentours, où les affrontements se poursuivent entre manifestants hostiles au pouvoir militaire et forces de l'ordre, personne ne semble faire grand cas de ces précieux documents réduits en cendres.

Le Monde avec AFP

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Voir les contributions

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.