Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Angélus et Pavie deviennent de très grands vins de Bordeaux

Désormais premiers grands crus classés A, ils rejoignent les châteaux Ausone et Cheval-Blanc, seuls au sommet de cette hiérarchie depuis le premier classement édité en 1955.

Le Monde avec AFP

Publié le 20 septembre 2012 à 12h45, modifié le 20 septembre 2012 à 13h08

Temps de Lecture 2 min.

Séance de dégustation de bordeaux classés

La divulgation du nouveau classement des grands crus de saint-émilion, révisable tous les dix ans, a consacré les châteaux Pavie et Angélus dans le cénacle des très grands vins de Bordeaux. Désormais premiers grands crus classés A, ils rejoignent les châteaux Ausone et Cheval-Blanc, seuls au sommet de cette hiérarchie depuis le premier classement édité en 1955.

"C'est arriver au niveau des icônes bordelaises [les châteaux Latour, Margaux, Mouton-Rothschild, Lafite-Rothschild, en médoc, Haut-Brion en graves, Cheval-Blanc et Ausone en saint-émilion, et d'Yquem en sauternes] et [cela] représente pour le monde entier ce que bordeaux peut faire de mieux", indique Hubert de Boüard, directeur du château Angélus. "Etre assimilé comme les tout premiers du médoc, j'ai encore du mal à le croire", confie de son côté Gérard Perse, propriétaire du château Pavie qu'il a acquis en 1998. "Autour de nous tout le monde y croyait mais j'ai douté jusqu'au dernier moment", raconte-t-il.

Pour arriver sur ce "toit du monde", MM. Perse et de Boüard évoquent tous deux "les années de travail" nécessaires. "Il faut bien sûr avant tout avoir un grand terroir mais nous avons énormément travaillé pour bien le comprendre. J'ai passé ces quinze dernières années à me poser des questions, à optimiser le travail dans la vigne et dans le chais. Rien n'a été laissé au hasard, pour arriver en A il fallait en passer par là", indique Gérard Perse.

"Puis après il faut se faire connaître, voyager, aller à la rencontre des amateurs", car "il est important que les consommateurs mettent un visage sur une bouteille", insiste-t-il. M. Perse raconte que lors de chacun de ses séjours à l'étranger, il rencontre les plus gros importateurs avec lesquels il organise une soirée avec leurs clients. Pour Angélus, M. de Boüard dit aussi avoir "beaucoup voyagé, beaucoup communiqué", paraphrasant Paul Bocuse en indiquant qu"'il y a le savoir-faire mais il y a le faire-savoir".

"LE PRIX EST AUSSI UNE RECONNAISSANCE"

Le cinéma a été argument du "faire-savoir" d'Angélus, dont l'étiquette est présente dans plus de trente films, dont le Casino Royal de l'agent secret 007, le premier James Bond diffusé en Chine où la cloche présente sur l'étiquette, "symbole de bonheur et de chance" en Chine, dit M. de Boüard, fait l'objet d'une véritable dévotion.

L'Asie, plus gros importateur de vins de Bordeaux, est le marché qui absorbe la moitié des quelque 100 000 bouteilles produites sur les 27 hectares classées A d'Angélus et les 35 hectares de Pavie. En France, c'est "5 à 10 %" de Pavie et "4 à 5 %" d'Angélus, soit entre 5 et 10 000 bouteilles.

Déjà consacrés par le marché qui en faisaient les deux premiers grands crus classés B les plus chers, les châteaux Pavie et Angélus vont inexorablement voir leur prix augmenter avec cette distinction ultime. "Entre Cheval-Blanc et nous il y a un rapport de deux fois et demi", indique M. de Boüard. "On se repositionnera d'ici quatre à cinq ans. Le consommateur est conscient qu'il y aura un effort de rattrapage", estime-t-il. "Il y aura une hausse et on se donne dix ans pour rattraper les deux autres", avec Ausone, confirme également M. Perse, estimant que "le prix est aussi une reconnaissance". "Si on n'atteint pas ces prix-là on ne sera pas pris au sérieux", plaide-t-il.

Le Monde avec AFP

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Voir les contributions

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.