Une «Hotline» contre l'éducation sexuelle séduit

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BâleUne «Hotline» contre l'éducation sexuelle séduit

La «hotline» bâloise mise en place par un comité opposé à l'éducation sexuelle à l'école est prise d'assaut par des parents inquiets.

La ligne n'arrête pas de sonner depuis sa mise en service au début mars. «Nous recevons près de 30 appels par jour», a déclaré à la «SonntagsZeitung» Benjamin Spühler, membre de ce comité de parents. Ils s'opposent notamment aux fameux pénis en bois et vagins en peluche utilisés lors des cours.

La majorité des appels viennent des cantons de Bâle-Ville et Bâle-Campagne mais certains arrivent aussi des cantons de Zurich, Berne, Obwald, Soleure et Lucerne. Les interlocuteurs veulent souvent savoir comment ils peuvent s'opposer aux cours d'éducation sexuelle dispensés à leurs enfants. Beaucoup ne comprennent pas pourquoi cet enseignement commence si tôt dans les petites classes. «Nous avons aussi reçu des appels arrogants d'enseignants qui nous insultent, qui disent que nous ne devrions pas nous mêler de cela et que c'est l'affaire de l'école», a relevé Benjamin Spühler.

Le directeur des écoles publiques de Bâle-Ville, Pierre Felder, se déclare surpris par le succès de cette «hotline». «A l'exception des membres de ce comité, aucun parent ne s'est plaint de cet enseignement», a-t-il observé. Et ceci bien qu'une procédure soit en cours pour des parents qui demandent que leurs enfants soient dispensés de l'éducation sexuelle. Trois cas sont pendants et le Conseil d'Etat va devoir trancher prochainement.

Pierre Felder souligne que ce qui est important, c'est que l'enseignement soit adapté à l'âge des élèves. La fameuse «valise sexuelle» avec les pénis en bois et les vagins en peluche n'est utilisée que dans les dernières années. A l'école maternelle et dans les petites classes, on n'utilise que des poupées et c'est un matériel approprié. (ap)

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