Nicolas Sarkozy a présenté mardi 31 janvier des vœux inédits à la presse dans un discours tout en ironie sur le couple conflictuel qu'il forme avec les journalistes et tout en allusions à sa plus que probable candidature à l'élection présidentielle.
A cette occasion, les appareils photos avaient été interdits par l'Elysée, officiellement pour "rendre le moment plus convivial".
Lire sur le blog La Bataille des images : Des vœux à la presse... sans photos
"Je ne détecte dans notre couple aucun des stigmates annonciateurs d'un divorce (...) La lassitude ? Franchement, je ne détecte pas de lassitude. Votre exigence ? Je vous en remercie, avec moi vous n'en manquez pas", a lancé M. Sarkozy en ouvrant cet exercice inédit.
"Je vois bien vos tentatives de me remplacer, ou d'essayer autre chose, pour voir de nouveaux horizons, pour espérer ailleurs [où] l'herbe est toujours plus verte. Jusqu'à présent, vous êtes toujours revenus", a-t-il poursuivi, "je vois même que vous m'avez élu homme de l'année 2011, j'espère que ce n'est pas pour vous débarrasser de moi en 2012".
Dans un propos inspiré des discours des présidents américains lors des dîners annuels des correspondants à la Maison blanche, Nicolas Sarkozy s'est aussi réjoui d'être à la tête d'un pays où "la presse est tellement libre qu'elle n'est pas obligée d'être impartiale".
"J'ESSAIERAI DE NE PAS VOUS DÉCEVOIR"
"Imaginez l'ennui d'un monde où la presse ne se tromperait pas", s'est-il amusé en référence au statut de favori dont bénéficie son futur rival socialiste François Hollande dans la course à l'Elysée. "Ce que je souhaite, c'est une année 2012 où on ne s'ennuie pas", a relevé le chef de l'Etat, "j'essaierai de ne pas vous décevoir, j'essaierai de continuer à vous surprendre et peut-être, avec une certaine malice, de déjouer vos commentaires et vos pronostics".
"J'essaierai surtout d'imposer de nouvelles idées. Vous et nous avons besoin de nouvelles idées, c'est absolument essentiel (...) toute la bataille [de 2012] se jouera là: où se trouvera le gisement d'idées nouvelles, ça sera le cœur de la problématique", a-t-il conclu.
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