agriculture intensive Certains peuvent se désoler que l'agriculture se soit modernisée, développée, intensifiée. Je ne suis pas de ces larmoyants qui regrettent les méthodes ancestrales et la peine qu'avaient nos aïeux au travail. Oui, il fallait intensifier la production pour sortir des famines? Je sais comment vivaient mes ancêtres il y a un peu plus de cent ans ! Oui, il fallait alléger la pénibilité du travail en utilisant des matériels performants ; oui, il faut que l'agriculture, comme les autres secteurs de l'économie, vive la compétition et le modernisme. Fournir les besoins alimentaires de son pays et exporter, c'est un devoir ; fournir des matières premières à l'industrie, c'est une immense filière qui crée du travail, des richesses : si on peut le faire mieux et plus, il faut le faire. L'agriculture n'a pas à être en marge de l'économie nationale. On n'est pas agriculteur pour se satisfaire dans son coin : on doit avoir un revenu, vivre comme tout citoyen et accepter la compétition. Et puis, être intensif, c'est quoi ? Il y a encore 500 000 agriculteurs en France ! Et combien de constructeurs d'automobiles ?François Delacroix (Seine-Maritime)