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Certains éclairages à LED présentent un risque pour les yeux

Les éclairages à LED (diodes électroluminescentes) étaient présentés jusqu'à maintenant comme la solution d'avenir, vu leur faible consommation électrique et leur durée de vie très supérieure aux autres ampoules.

Le Monde avec AFP

Publié le 25 octobre 2010 à 20h16, modifié le 26 octobre 2010 à 08h59

Temps de Lecture 3 min.

L'agence de sécurité sanitaire Anses recommande d'éviter l'utilisation des éclairages à diodes électroluminescentes dans les lieux fréquentés par les enfants et dans leurs jouets.

Les éclairages à LED (diodes électroluminescentes) étaient présentés jusqu'à maintenant comme la solution d'avenir, vu leur faible consommation électrique et leur durée de vie très supérieure aux autres ampoules. Mais la première expertise sur les dangers de ces éclairages de plus en plus utilisés révèle qu'ils ne sont pas sans risque pour les yeux, notamment pour les enfants, selon l'agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses).

90 % des LED fonctionnent par un procédé qui consiste, pour obtenir une lumière blanche, à coupler une diode bleue – correspondant à des rayonnements de courtes longueurs d'onde, proches des ultraviolets – à un phosphore jaune. C'est "la technologie la plus simple et la moins coûteuse", selon Dominique Gombert, directeur de l'évaluation des risques de l'Anses. Or, cette lumière bleue présente des risques notamment pour la rétine, plus sensible à la lumière violette-bleue, les différents pigments présents dans ses cellules pouvant induire une réaction à l'origine de lésions par stress oxydatif. Ce risque photochimique "résulte généralement d'expositions peu intenses répétées sur de longues durées", sans filtre, selon l'agence.

Les enfants "sont particulièrement sensibles à ce risque, dans la mesure où leur cristallin reste en développement et ne peut assurer son rôle efficace de filtre de la lumière", dit l'Anses. Cette lumière bleue a également des effets "aggravants" sur une pathologie fréquente avec l'âge, la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) et chez des personnes sensibles à la lumière du fait d'affections cutanées ou de traitements médicamenteux. L'alcoolisme chronique est aussi un risque.

TROIS LED SUR NEUF PRÉSENTENT UN RISQUE "MODÉRÉ"

Autre problème : la luminance des LED, ou quantité de lumière émise par unité de surface, élevée du fait du caractère ponctuel de la surface d'émission. "Ces nouveaux éclairages peuvent conduire à des intensités de lumière jusqu'à 1 000 fois plus élevées que les éclairages classiques, générant ainsi un risque d'éblouissement", selon l'agence.

"En quelques mois le nombre d'ampoules à LED accessibles en grande surface s'est multiplié de façon fulgurante", souligne Dominique Gombert. L'agence a évalué les risques de neuf types de diodes disponibles sur le marché, selon la norme existant pour les autres éclairages. Sur une échelle allant de 0 à 3 (risque élevé), elle a constaté qu'une majorité étaient sans risque ou à risque faible, mais que trois diodes présentaient un risque de niveau 2 (risque modéré), avec une durée limite d'exposition d'au mieux quelques dizaines de secondes. Or, dans les années qui viennent, "de plus en plus de LED vont apparaître dans le groupe de risque 2", estime l'agence.

PAS DE LED DANS LES LIEUX POUR ENFANTS NI DANS LES JOUETS

Certaines professions sont particulièrement à risque, comme les éclairagistes, les figurants et les techniciens des spectacles scéniques, les chirurgiens ou dentistes (et leurs patients) et les professionnels de la photothérapie. Dans l'immédiat, l'Anses recommande "d'éviter les sources de lumière (...) riche en couleur bleue dans les lieux fréquentés par les enfants", tels que maternités, crèches, ou écoles, ou dans les objets qu'ils utilisent, et met en garde contre leur présence dans les phares des voitures.

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Pour le grand public, qui ne peut différencier les LED à risque des autres, l'Anses demande aux industriels de procéder rapidement à un étiquetage et de ne mettre sur le marché que des LED à moindre intensité, et sans risque.

En mars, les diodes électroluminescentes (LED), chères à l'achat mais peu gourmandes en énergie, avaient été désignées comme l'investissement le plus rentable et le plus "vert" pour l'éclairage public dans la première étude sur le sujet aux Etats-Unis, qui comparait le cycle de vie de quatre types de lampes.

Le Monde avec AFP

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