INFO LE POINT.FR - Le cabinet de Besson était au courant de la circulaire visant les Roms

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Une "cellule" composée de membres de cabinets de Brice Hortefeux et d'Éric Besson était réunie le 4 août, Place Beauvau, pour mettre au point la circulaire sur les Roms © Photo PQR / La Dépêche du midi

Temps de lecture : 2 min

Le ministre de l'Immigration Éric Besson aurait bien été informé du contenu de la très controversée circulaire qui cite explicitement les Roms.

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Depuis la révélation du document, le week-end dernier, c'est le ministère de l'Intérieur qui s'est chargé de justifier le document - déjà surnommé "circulaire Hortefeux" - par la réunion du 28 juillet à l'Élysée, au cours de laquelle le président de la République a exigé le démantèlement des campements illicites de Roms, avant de la remplacer par une autre circulaire, moins dérangeante. Mais, Place Beauvau, le malaise est perceptible : "On ne voudrait pas donner le sentiment qu'on n'assume pas, mais tout le monde était dans le coup", commente-t-on.

En effet, deux jours après la réunion de l'Élysée, Nicolas Sarkozy annonçait à Grenoble avoir demandé au ministre de l'Intérieur de "mettre un terme aux implantations sauvages de campements de Roms". Le 4 août, d'après nos informations, la veille de la diffusion de cette circulaire aux forces de police, une "cellule interministérielle de coordination nationale de lutte contre les campements illicites", composée de membres de cabinets de Brice Hortefeux mais aussi du ministre de l'Immigration Éric Besson, se réunissait Place Beauvau. L'ordre du jour portait sur la rédaction de la fameuse circulaire. Et la mention spécifique des Roms à sept reprises n'a choqué personne. "La priorité indiquée était chronologique, c'étaient les Roms par rapport aux gens du voyage", a-t-on déjà précisé Place Beauvau, où l'on a admis "la possibilité d'un malentendu".

Malgré tout, Éric Besson n'infléchit pas sa position. "Ni moi, ni mon cabinet n'avons été associés à la conception et à la rédaction de cette circulaire et je n'en ai pas été le destinataire", répétait-il, mercredi, au micro d'Europe 1. Sur le trajet précis du document, le ministre est pourtant resté évasif, refusant de rentrer plus avant dans les détails de la "petite cuisine" interne au gouvernement.

REGARDEZ - Lundi 13 septembre, Eric Besson assurait pourtant que ni lui, ni ses services, n'étaient au courant de la circulaire :

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Commentaires (67)

  • BRT

    Effectivement, jamais aucun gouvernement ne s'est permis de prendre les Français pour des imbéciles (pour ne pas dire autre chose), en-dehors des précédents et des suivants. Prendre les gens pour des andouilles est le propre de la politique. Voyez par exemple la gauche qui dit à chaque fois qu'elle fera mieux et qui critique les mesures prises par la droite. Quand elle arrive au pouvoir, elle nous fait croire qu'elle gagne de l'argent, quand elle crée des déficits (voir les 30 millions de Jospin) et elle oublie d'annuler les mesures critiquées, car elle sait que ces mesures étaient nécessaires.
    Qui prend les Français pour des ânes ?

  • aymanam

    Je partage en partie votre avis sur l'affaire du bateau de Green Peace, mais je trouve que le gouvernement actuel a battu et de loin tous les records de mensonges. Jamais, dans l'histoire de la France, un gouvernement autre que l'actuel ne s'est permis de prendre les Français pour des imb... et des id... Chaque jour apporte son lot de mensonges.

  • BRT

    Le premier qui reconnait avoir été au courant sera lynché. Comme dans la chanson de Guy Béart : "Le premier qui dit la vérité, Il doit être exécuté". Besson et Woerth ne font rien de plus que Mitterrand et Fabius pour le Rainbow Warrior : le président et le Premier ministre n'étaient pas au courant de l'action des services français qui avait coûté la vie à un journaliste.