CHU. Brest et Rennes s'équipent en robots

Les CHU de Brest et Rennes vont recevoir leur «robot chirurgical». Piloté par le chirurgien, il améliore la qualité des opérations et le confort du patient. Coût de l'investissement, deux millions d'euros pour chacun des équipements.

Assis devant l'écran 3D de sa console vidéo, le chirurgien commande avec précision les quatre bras des outils chirurgicaux articulés et de la caméra endoscopique dont les supports dominent le patient. Document DR
Assis devant l'écran 3D de sa console vidéo, le chirurgien commande avec précision les quatre bras des outils chirurgicaux articulés et de la caméra endoscopique dont les supports dominent le patient. Document DR
Trois ans après Nantes, qui dispose déjà de deux robots de ce genre, Rennes et Brest ont choisi d'acquérir également leur «DaVinci Si». Ce seront les 32eet 33eappareils installés en France (et 1.300eau monde). C'est un choix concerté de la part des deux CHU, qui ont voulu se doter d'équipements identiques dans le cadre des coopérations que les deux établissements souhaitent développer.

Vidéo, 3D et bras articulés

Improprement baptisé «robot», l'appareil est en réalité un «télémanipulateur» qui permet au chirurgien d'opérer à distance. Confortablement assis devant l'écran 3D de sa console vidéo, il a les mains posées sur deuxmanettes et le pouce et l'index glissés dans des anneaux. De là, il commande avec précision les quatre bras des outils chirurgicaux articulés et de la caméra endoscopique dont les supports dominent le patient. Ce dernier est installé à quelques dizaines de mètres de là, dans le bloc opératoire stérile où l'assistant du chirurgien suit l'intervention sur l'écran de contrôle de la colonne vidéo. Ce dispositif permet d'opérer «à ventre fermé» en passant les instruments chirurgicaux et la caméra par un seul orifice, comme le nombril, et de réduire considérablement les suites opératoires (cicatrisation, rééducation...).

Les doigts retrouvés

Moins pénalisant pour le patient, le robot est aussi bien plus commode à manipuler pour le chirurgien, qui pratiquait jusqu'alors la coelioscopie «classique» pour opérer à ventre fermé. «Imaginez que vous deviez nouer vos lacets de chaussure avec des manches à balai en guise de mains», compare le professeur Georges Fournier, chef du service d'urologie au CHU de Brest. «Vous y arriverez, au terme d'un lourd programme d'entraînement. Avec le robot, c'est comme si vous retrouviez l'usage de vos doigts». À la dextérité retrouvée s'ajoutent la qualité de la vision 3D et du grossissement de l'image (jusqu'à X 15) et la position ergonomique de l'homme de l'art. «C'est aussi un formidable outil de formation», ajoute le professeur François Guillé (chef du service d'urologie de Rennes). «Comme les auto-écoles, l'appareil est équipé d'un système de double commande qui permet de se familiariser avec la conduite au côté d'un expert».

L'urologie d'abord

Le robot rennais sera livré début mai et la première opération est programmée le 19mai. Celui de Brest suivra un mois plus tard. Dans un premier temps, leur usage sera réservé aux services d'urologie qui pratiquent des opérations particulièrement délicates (l'ablation de la prostate notamment) pour lesquelles l'appareil donne toute la mesure de sa performance. Ils pourront ensuite, après l'été -et après formation des praticiens - être utilisés pour la chirurgie digestive, puis la chirurgie gynécologique.

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