RAPPORTL'ex-président de la Halde épinglé par la Cour des comptes

L'ex-président de la Halde épinglé par la Cour des comptes

RAPPORTLouis Schweitzer est accusé de mauvaise gestion...
Le mandat de Louis Schweitzer, premier président de la Halde, s'est achevé le 8 mars 2010.
Le mandat de Louis Schweitzer, premier président de la Halde, s'est achevé le 8 mars 2010. - WITT/SIPA
Avec AFP

Avec AFP

L'ancien président de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde) Louis Schweitzer est éreinté par un rapport de la Cour des comptes, selon le magazine Marianne dans son édition à paraître samedi matin.

Le document, dont les conclusions doivent être publiées avant la fin de l'année, relève une «absence de contrôle», des «marchés à la limite de la légalité» et une «opacité dans les opérations financières».

La communication, principal «point noir»

Il évoque aussi «un risque de redressement judiciaire en cas de contrôle par les services de la Commission européenne», selon le magazine.

Avec une dépense de 6,2 millions d'euros, la communication est le principal «point noir» mis en cause par la Cour des comptes qui a examiné la gestion de la Halde entre 2005 et 2009, selon Marianne.

Pas de mise en concurrence préalable

Les principaux bénéficiaires en sont l'association Civisme et démocratie (Cidem) et les agences Publicis et TBWA, toutes engagées sans mise en concurrence préalable.

Selon le rapport, le Cidem qui fédère 11 associations engagées dans la promotion de la citoyenneté, a touché 3,2 millions d’euros entre 2006 et 2008.

Un loyer exhorbitant dans le 9e

Les magistrats de la Cour des comptes ont par ailleurs mis en cause le loyer annuel de 1.831.952 euros versés pour le siège de 2.304 m2 du 11 rue Saint-Georges (9e), soit 795 euros le m2 contre 308 dans la rue voisine.

Ce loyer était déjà dans le collimateur des députés qui ont rogné les crédits prévus dans le budget 2010 pour la Halde, passés de 12,9 millions d'euros à 11,9.

La cour a aussi mis en évidence des conflits d'intérêt impliquant des membres du collège exécutif de la Halde. «Sur les 11 membres composant le collège, trois seulement ont respecté l’obligation d’établir une déclaration d’intérêt immédiatement après leur nomination», observe la cour.